En faisant mes emplettes ce midi, c’est surprenant comment il y a du monde dans le Mile End, malgré la grève. Les restaurants sont pleins, beaucoup de monde sur le trottoir, et il y a même des courageux sur les quelques terrasses encore ouvertes.
Ce sont les gens du quartier? Ou bien les gens qui voulaient sortir en ville évitent le centre-ville et s’arrêtent ici?
En tout cas, c’est vivant pour une journée d’automne grise et froide.
La première grève des chauffeurs d’autobus et de métro en 38 ans. Voici la Une de La Presse du lundi 13 avril 1987, lors de leur dernière grève. On mentionnait, à ce moment, que c’était leur 21e grève en 20 ans. Comme quoi ça brassait beaucoup plus à l’époque des années 70 et 80. Ce fut la dernière, jusqu’à 2025.
Et, fait cocasse, on finissait la tour du stade à ce moment-là, comme aujourd’hui
Le centre-ville est l’endroit qui a eu la plus grosse croissance démographique au Canada. J’ai aussi remarqué plein de bixi sur Robert-Bourassa juste à côté.
I went to IKEA today, it was completely packed. It took half an hour to get a small soft ice cream. The T&T nearby was also very very busy, with traffic blocking nearby streets and the parking being completely packed.
I wonder if people chose to do their driving trips today because of no transit. I already planned on getting the Communauto for moving things, and it happened to “work out” that it was on the day there was no transit (really it made it worse, because travel times from Le Plateau to PSC was 38 minutes around 18h30… biking would’ve taken 29).
Une grève oui avait été annoncée, mais pas une annulation de tout service. C’est assez différent comme situation entre service aux heures de pointes comme durant les grèves précédentes et annulation complète à 2 jours de préavis
Maybe because of the strike, or maybe it’s normal for a Sunday evening, but there were very few people downtown. Lots and lots of cars however, and multiple people driving super dangerously (down the wrong way, running red lights at 90 kph, etc)
Martinez Ferrada réclame une « rencontre d’urgence » avec la STM
PHOTO PATRICK SANFAÇON, LA PRESSE
Soraya Martinez Ferrada, nouvelle mairesse élue de Montréal
À peine entrée en poste, la nouvelle mairesse élue de Montréal, Soraya Martinez Ferrada, réclame une rencontre au sommet avec la Société de transport de Montréal (STM). Objectif : mettre fin rapidement à la grève des employés d’entretien, qui force l’interruption du métro et des autobus en dehors des heures de pointe.
« Ma priorité numéro 1, là maintenant, c’est la négociation avec la STM. Il faut absolument qu’on règle la question, parce que ça a un impact direct sur les citoyens à tous les jours », a martelé Mme Martinez Ferrada, lors de son tout premier point de presse comme mairesse à l’hôtel de ville, lundi.
Depuis trois jours déjà, la grève des employés d’entretien de la STM génère des impacts importants pour les usagers du transport collectif de la métropole. Jusqu’au 28 novembre, à moins d’une entente, le service du métro et des autobus n’est en service qu’aux heures de pointe ainsi qu’en fin de soirée.
Samedi, la grève des chauffeurs avait aussi forcé l’interruption totale du service, une première en 38 ans. « Il faut qu’on sache où nous en sommes. Je pense que les citoyens de Montréal veulent savoir ce qui va advenir du transport collectif. […] Je veux savoir où est rendu le mandat de médiation », a insisté la nouvelle mairesse.
Celle-ci affirme avoir convoqué une « rencontre d’urgence » avec le directeur général de la Ville, Benoit Dagenais, et la directrice générale de la STM, Marie-Claude Léonard. Le tout doit se tenir « rapidement », au cours des prochains jours, mais aucun autre détail n’a été donné.
PHOTO MIRIAM LAFONTAINE, ARCHIVES LA PRESSE CANADIENNE
Marie-Claude Léonard, directrice générale de la STM
Mme Martinez Ferrada ne se dit cependant « pas favorable » à une loi spéciale. « Il faut respecter le droit des travailleurs de négocier », a-t-elle jugé, assurant toutefois qu’elle « mettra la pression sur la STM de négocier » en demandant à sa DG « de venir m’expliquer pourquoi on n’arrive pas à un accord ».
Selon elle, régler l’impasse entre le transporteur montréalais et son syndicat relève « d’une question d’argent, mais aussi de conditions de travail ». « L’important, ça va être d’avoir un vrai calendrier de négociations, donc des dates précises qu’on se donne. Et il faut qu’il y ait de la bonne foi des deux côtés. »
Depuis le début des négociations, les litiges entre le syndicat et la STM restent les mêmes : la création d’horaires atypiques, le déplacement d’employés sur le terrain, ainsi que le recours à la sous-traitance.
Mais surtout, la question des salaires n’est pas encore réglée. La STM offre une hausse de 12,5 % sur cinq ans, dont 1 % dépend de l’Indice des prix à la consommation (IPC). Or, d’après le syndicat, les salaires n’augmentent pas assez vite par rapport au reste de l’industrie. Les employés du Réseau de transport de la Capitale (RTC), par exemple, ont obtenu des hausses de 18 %.
Quotidien chambranlé
En milieu de journée lundi, les différentes stations de métro du centre-ville étaient très peu fréquentées. Quelques rares utilisateurs rebroussaient chemin, après s’être butés à des portes verrouillées.
« C’est vraiment dégueu, horrible. On est perturbé moralement et physiquement », affirme Celia Mektoul, rencontrée par La Presse devant le métro Peel. L’éducatrice en garderie, de Montréal-Nord, vient travailler au centre-ville et devra maintenant patienter plusieurs heures avant la reprise du service en après-midi pour rentrer chez elle, car elle est en poste le matin.
Les gens doivent se déplacer et travailler. La grève, c’est un obstacle. J’ai hâte que ce soit fini, et on est juste le 3 novembre.
Celia Mektoul, usagère du métro
Ivette Eugène, aussi de Montréal-Nord, est une mère de famille qui prend des cours de francisation au centre-ville. « Ça change beaucoup pour moi, la grève. Je me suis levée à 5 h pour amener les deux petits à la garderie et ma fille à l’école. Je finis mon cours à midi et je perds des heures dans ma journée. Je suis très fatiguée, et hier j’ai rechargé la carte en plus », soupire-t-elle avec un demi-sourire devant le métro McGill.
D’autres usagers ont partagé la gymnastique liée au changement de leur routine sur les réseaux sociaux. Edric Gabales, par exemple, réside à Dollard-des-Ormeaux et travaille à l’hôpital en ville. Il s’y rend normalement en autobus, mais a dû emprunter un taxi lundi matin, « juste pour se rendre ». Il estime qu’un mois complet sans transit fiable est un « véritable défi, pas juste un inconvénient mineur ».
« Nous payons des taxes, et c’est ça qu’on obtient ? J’espère vraiment que le gouvernement va intervenir et trouver une solution bientôt. On parle de gens qui essaient de se présenter pour leur emploi, leurs patients et leurs communautés. Nous méritons mieux », nous a-t-il écrit.
C’est mon premier jour de grève et je trouve déjà ça très pénible… Je le répète, les syndicats se trompent complètement de cible en se mettant à dos les usagers déjà très impactés par la dégradation du service en dépit des frais de transport qui ne font qu’augmenter. La plupart des gens sont déjà au courant que les TeC sont sous-financés alors pourquoi s’en prendre à eux directement?
Disons que je suis bien contente de pouvoir travailler à 15 minutes de marche de chez moi (ou 3 minutes entre les deux stations de Bixi quand je descends la pente sur la rue Peel).
Je refuse tout mandat qui ne se trouve pas à moins de 30 minutes à pied, à moins que ça soit 100 % en télétravail, ou un mode hybride où je peux aller au bureau de mon employeur et non du client
Plusieurs de mes collègues essaient de convaincre notre employeur d’être moins sévère avec les exigences de présentiel au bureau.
Je suis trop contente d’avoir découvert Griffintown, moi qui pensais il y a 15 ans que le summun était d’habiter à Ahuntsic le long de la ligne orange
Dans un monde idéal, tout le monde devrait pouvoir faire le choix d’habiter proche de son travail mais ce n’est malheureusement pas la réalité de la majorité des gens…
Je vois déjà des histoires d’horreur rapportées dans les médias et sur les réseaux sociaux. Ce sont souvent des personnes qui ont des horaires atypiques et/ou habitent loin de leur emploi. Apparemment, certaines d’entre elles ont attendu des heures pour pouvoir rentrer chez elles (service de fin de soirée) et le bus ne s’est pas arrêté ou carrément pas passé. Je ne comprends pas comment ont peut penser que cette situation est acceptable. Ça me fâche vraiment.
J’ai une job de bureau de 9 à 5 au centre-ville, c’est plus facile
mais c’est super compliqué pour les personnes dans le retail, la restauration, la santé, le tourisme, etc.
Mon père a subi la grève générale de la STM il y a 38 ans, c’est ce qui l’a forcé à acheter une voiture. Je me souviens qu’il partait super tôt et rentrait super tard du travail durant le conflit.
Moi aussi, nos bureaux sont sur RL/Peel( 10 mn bixi de GT) Cependant, cette année je doit aller 1 fois par semaine au bureau d’un partenaire a ville mont royal.
Je doit aussi prendre le metro pour chercher mon fils a l’école FACE dans le plateau.
Comme je travaille dans un domaine acces pointu j’ai un peut moin choix, mais je refuse toutes offre qui est pas facilement accessible en TEC.
Vraiment, moi aussi. J’ai du manquer mon cours tantôt, car il commençait à 14h.
J’ai vécu des grèves dans les transports à Paris: c’était désagréable, mais il y avait quand même 1 train sur 3, donc j’ai quand même pu me rendre à l’aéroport en RER.
Ce genre d’horaire avec du service seulement en pointe peut fonctionner pour ceux ayant des horaires « typiques », mais pas pour plein de gens n’ayant pas d’alternative convenable.