Stationnements - Discussion générale

Justement c’est ce qui est fait avec les vignettes, ah non c’est vrai j’avais oublié, gérer le stationnement c’est seulement quand ça s’aligne avec ta vision du monde.

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Sauf que les vignettes, selon les règlements internes de la ville, ne peuvent être instaurées que lorsque des riverains les demandent. Le but des vignettes, c’est que les citoyens peuvent se stationner sur leurs rues. Le coût de la vignette couvre même pas l’entretien annuel de l’espace de stationnement

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Ma vision du monde dépasse la question de la place de l’automobile dans le monde nord-américain du XXIème siècle.

Je n’en fais pas une obsession.

Mais il faut lire le fil en entier ou du moins depuis quelques jours.

Des vignettes ont été imposées sans être demandées dans mon quartier alors qu’il n’y avait pas d’enjeu de stationnement. L’arrondissement a manifestement sauté sur la première occasion pour prélever une taxe additionnelle.

J’aimerais beaucoup comprendre comment on arrive à ce constat.

On parle de quoi, du coût du balai mécanique qui passerait dans la rue même sans cases de stationnement? Le coût marginal serait nul puisque le balai passe quand même.

Ça été annoncé par l’administration actuelle: “Considérant que le coût annuel d’entretien d’une case de stationnement par la Ville de Montréal varie entre 800 $ et 1300 $”

Il n’a pas de détails pour la méthode, mais j’imagine que ça revient à l’entretien du béton, au balais et à la déneigeuse.

Le calcul doit être basé sur les coûts du balai et de la déneigeuse pour le réseau de rues divisé par le nombre de places de stationnement.

Même sans stationnement il faudra quand même passer le balai et déneiger. Le coût marginal est nul.

Le coût d’entretien du béton je sais pas ce que ça peut être. Le béton des trottoirs n’est pas “entretenu”, il est refait mais c’est pas lié au stationnement.

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Si je comprends bien, ton argument c’est qu’avoir plus d’espace minéralisé, ça coûte la même chose que d’en avoir moins en termes d’entretien. C’est bien mince comme argument (et faux). Plus de surface = plus de temps d’entretien, plus de réparations, plus de machinerie pour l’entretien, etc, soit plus de $$$ au final

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Il faut suivre le fil.

Q. Est-ce que les vignettes de stationnement (plus généralement, la fiscalité) sont un moyen efficace pour réduire l’espace voué au stationnement et sur le plan de l’équité?

R. C’est complexe. Non, il n’y a pas de recettes faciles, de réponse évidente, d’exemple pris en Europe qu’on peut transposer ici et c’est tiguidou. Ça ne marche pas comme ça. Si c’était facile, ce serait fait.

  1. Imposer des vignettes n’aura pas d’impact pour réduire le parc de voitures. Des résidents vont peut-être se convaincre que la Ville ne veut pas d’eux avec la multiplication des irritants comme celui-ci et enfin s’en aller en banlieue mais un autre ménage plus riche prendra peut-être sa place. Ça ne garantit rien à ce niveau là.

  2. Le principe utilisateur-payeur a des limites.

A) D’abord, c’est pas vrai que les rues de Montréal, généralement, puissent être converties en rues sans voies latérale pour s’arrêter, pour des périodes plus ou moins longues, pour toutes sortes de motifs y compris pour les stationnement des riverains qui ont une voiture mais pas d’espace privé (d’ailleurs il y a des batailles épiques qui se livrent à cet égard dans les ruelles soi-disant vertes. Les ménages qui n’ont pas de voiture aimeraient que leurs voisins n’utilisent pas leur stationnement privé en fond de lot). Répercuter 100% du coût d’entretien de ces voies qui de toute manière seront toujours requises en grande partie sur les propriétaires de voiture c’est inéquitable et injuste, du moins par le mécanisme des vignettes. Il faut taxer TOUTES les cases de stationnement pour que ce le soit.

B) Le cas des vignettes demandées par les riverains pour garantir la possibilité de se stationner sur rue est une autre affaire. C’est une manière de faciliter le stationnement des résidents et cela a un prix. Mais ce n’est pas du tout une question d’utilisateur-payeur. Tu paies pour le privilège d’avoir un espace RÉSERVÉ pour toi. Une location.

C) Si on revient au coût marginal de l’entretien de la voie latérale, il est minime sinon nul et certainement moindre que si on s’en servait pour y faire des aménagements (mais voir A ci-haut). Prétendre que la Ville doit payer pour entretenir ces cases ne tient pas la route. La Ville entretient toutes les voies et essentiellement en bordure des trottoirs (balai et déneigeuse). Ajoutez une piste cyclable protégée et vous AUGMENTEZ le coût d’entretien de la voirie. Aux dernières nouvelles j’ai pas vu encore de taxe spéciale aux utilisateurs en vélo. Là ce serait équitable!

D) Quant aux coût sociétaux de la voiture, bin ok, super, c’est un sujet imparable de nos jours, les nier revient à se dépeindre comme dinosaure passé date. Mais mêmes les dinosaures peuvent compter et s’intéresser à l’économie et rappeler que si la voiture comporte des coût sociétaux non négligeables (comme toute activité humaine d’ailleurs, on peut pousser la logique très loin) la voiture a aussi permis des gains sociétaux non négligeable qu’on ne veut pas tenir compte et elle continue à offrir aux citoyens des avantages réels qui expliquent d’ailleurs pourquoi c’est si difficile de s’en priver. Il y a une part de choix et une part de nécessité.

Mais pour conclure sur le stationnement et la manière de le financer, à moins d’adopter une politique radicale de réduction obligatoire du parc, ce qu’aucun parti politique n’est prêt à proposer, on va être pris pour le gérer et les vignettes est un mauvais moyens pour ce faire.

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Pendant ce temps-là, le débat est bien ouvert dans Ahuntsic-Cartierville. Et nous sommes consultés. :slightly_smiling_face:

Réimaginer les espaces de stationnement

journaldesvoisins.com | Vie de quartier | Publié le 05 Décembre 2022 | Camille Vanderschelden, journaliste


Le stationnement des Galeries Normandie. (Photo : François Robert-Durand, JDV)

Solon invite les habitants d’Ahuntsic-Cartierville à repenser les espaces dédiés au stationnement public, ce lundi 5 décembre à l’Espace des Possibles.

La voiture prend une place importante à Montréal, et cela s’applique aussi à Ahuntsic-Cartierville. Une place qui, selon Solon, pourrait être utilisée pour nombre d’autres choses. La population de l’arrondissement est invitée à partager sa créativité ce lundi et à imaginer les éléments qui pourraient se dessiner à la place des voitures, dans les espaces de stationnement.

Selon une étude menée par la Chaire mobilité de Polytechnique Montréal en 2021, 31,2 % de la voirie est dédiée au stationnement sur rue. Ajoutez à cela le pourcentage dédié à la circulation automobile et vous aurez ainsi 68,4 % de la voirie dédiée seulement à l’automobile.

Pour les résidants de l’arrondissement qui n’ont pas de voiture, il est légitime de se poser la question de l’usage de l’espace public aujourd’hui dédié au stationnement puisque celui-ci profite exclusivement aux automobilistes.

Un coût conséquent

Aujourd’hui, être propriétaire d’une voiture est un privilège. Reste à savoir ce qu’on en fait et combien cela nous coûte. En général, une voiture personnelle reste stationnée à 95 % du temps. Pourtant, les frais qui en découlent sont eux, bien constants.

La grande présence d’automobiles sur l’île de Montréal provoque la nécessité d’un déneigement régulier et étendu durant l’hiver. Chaque année, cette opération représente une addition salée de 2 355 000 $ pour l’arrondissement. Le journaldesvoisins.com (JDV) avait fait un bilan du déneigement à la fin de l’hiver dernier.

Par ailleurs en 2022, l’Association des déneigeurs résidentiels et commerciaux du Québec (ADRCQ) comptabilisait une augmentation de 20 % à 40 % de leurs prix. En cause : la hausse du prix du carburant et la pénurie d’équipements.

Le coût d’une place de stationnement dépendant de plusieurs facteurs, il sera toutefois réglé par tous les contribuables, qu’ils l’utilisent ou non. Pourtant, l’espace est public et appartient à tout le monde, même si une seule catégorie d’usagers en bénéficie.

Consultation citoyenne

Ce lundi 5 décembre, Solon invite les habitants de l’arrondissement d’Ahuntsic-Cartierville à partager leur créativité autour d’une rencontre citoyenne à l’Espace des Possibles au 9269, rue Lajeunesse. Au programme, une discussion commune pour questionner sa relation à la voiture et à l’espace de stationnement.

Dans le même esprit que le Park(ing) Day dont le JDV avait décrit une initiative sur le boulevard Gouin Ouest, en 2016, Solon vous invite à réfléchir : à quoi ressemblerait la ville si les voitures étaient remplacées par autre chose? Rappelons que le Park(ing) Day est un mouvement participatif qui réimagine les aires de stationnement.

« Il est impératif, dans la transition sociale et écologique, qu’une attention particulière soit portée à l’espace public dédié aux stationnements, puisque l’offre en stationnement est un fort déterminant des choix modaux », exprime Daniel Chérubin, responsable aménagement à Solon.

Pour lui, il s’agit là d’un « fort levier à capacité dissuasive » si le réaménagement des espaces de stationnement était couplé à une offre en transports actifs. En 2022, alors que tous parlent de transition écologique, ces espaces sont pour Solon un parfait exemple d’une perspective de réduction des GES.

Formulaire d’inscription pour participer à la rencontre citoyenne de Solon ce lundi à l’Espace des Possibles, de 17 h à 19 h au 9269, rue Lajeunesse.

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Franchement quelle affirmation ridicule.

Sans voitures, nous n’aurions pas besoin de déneiger les rues de Montréal aussi souvent.

Même les cyclistes seront en désaccord!

Ça c’est de la mauvaise foi.

Ben, la fréquence effectivement il y aurait pas de différence. Mais, la largeur d’une rue vs piste cyclable est très différente. Donc, le volume de neige à déplacer l’est aussi et donc, ça coûtera toujours plus cher de déneiger à cause du réseau routier.

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Évidemment pour répondre à une urgence incendie dans un bel immeuble densifié des quartiers centraux une piste cyclable suffit aux pompiers.

C’est ok de détester l’automobile, de vouloir l’éradiquer, il faudrait juste l’assumer et le dire…

Mais c’est hypothétique et utopique. On peut rêver!

Franchement, c’est pas ce qui a été dit. Dégager les voies de circulation est assez facile. Ce qui est difficile c’est au moment qu’il faut emmener l’ensemble de la neige dans des dépôts à neiges.

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Je voulais vous donner un mot d’encouragement à tous dans ce débat.

Il y a des grands avantages et des coûts à nos modèles d’aménagement des rues et de facturisation de stationnement. Czar33, merci pour vos commentaires, et en particulier, les nuances tu apportes aux expériences communs. Je vois aussi la tendance à trop simplifier les besoins variés aux propriétaires des voitures dans les milieux urbaines.

Juste vous souvenez, des suppositions et définitions inclaires, comme de dire déneigement au lieu de chargement de neige, arrivent. Ça vaut demander la clarification avant de se baser sur une interprétation négative.

Je vais continuer à vous suivre.

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Je ne vois pas pourquoi tu pousses cette position radicale. Même chez Projet Montréal les élus n’ont pas cette vision. Les gens des quartiers centraux n’ont pas cette vision, même s’ils élisent cette formation politique depuis longtemps.

C’est une position extrémiste, particulièrement dans le sens opposé du scénario que tu proposes: cela suppose qu’il est impossible d’avoir une place fonctionnelle pour la voiture en ville si celle-ci subit le moindre inconvénient, sous la forme d’un tarif ou d’une perte d’espace dédié.

J’ai vu plusieurs rues reconstruites en profondeur, nouvelles configurations incluses, dans mon coin ces dix dernières années. On a toujours prévu de nouvelles saillies, de la végétation, la plupart du temps la chaussée a été rétrécie… Et le stationnement est conservé en quasi-totalité dans pratiquement tous les cas. Sur le Plateau, avec la vision de Ferrandez. Personne ne veut ou peut éliminer complètement la voiture, celle-ci reste, on a juste des rues mieux balancées, plus belles, plus agréables, plus sécuritaires.

Tout le monde déteste profondément la voiture au point de vouloir l’éliminer, mais ne le dit pas, et n’agit pas? Peut-être qu’il y a une exagération sur les intentions. Il s’agit de repenser sa place, ce qui est un impératif objectif et calculé par de nombreux problèmes de société. Ce n’est pas une attaque contre des gens, ce n’est pas un génocide, c’est un constat incontournable et qui demande des solutions.

Mais je suis d’accord avec toi que les vignettes ne sont pas un moyen super efficace de repenser la place de la voiture dans nos villes en profondeur. Je suis d’accord que c’est surtout un tarif. C’est vrai. C’est un simple tarif comme un autre. Comme je paye pour rentrer dans le métro, pour faire une photocopie à la bibliothèque ou pour me promener en forêt dans un parc national. C’est un tarif comme pour me stationner sur une rue commerciale, sur le mont Royal, ou à La Ronde ou au centre Bell. Ou encore un tarif comme celui que j’aurais en frais de condos à avoir un stationnement dans mon propre édifice.

Personnellement, je vois une équité fiscale, parce que au niveau municipale, les tarifs liés aux automobiles sont très peu nombreux. On peut argumenter à tord ou à raison qu’un parking ça coûte pas cher parce que son entretien est lié au domaine publique, mais la voiture, elle, en général, à définitivement un coût non négligeable. Je rentre juste ça là dedans, je ne me casse pas la tête. :stuck_out_tongue:

C’est un tarif qui existe depuis des décennies à Montréal, qui est banal, et qui coûte quelques sous par jour depuis toujours. Je ne pense pas que le débat va beaucoup plus loin que cela en bout de ligne. Est-ce que les élus utilisent ces tarifs et d’autres pour équilibrer leur budget? À 100%, tu as raison. Mais c’est un choix commun. On pourrait couper des dépenses, augmenter d’autres tarifs, ou les taxes en général. On choisi ce tarif. Libre aux Montréalais de voter pour une autre solution. Mais la vignette est banale depuis ma tendre jeunesse dans le paysage de la ville.

En banlieue, je ne payerais pas une vignette, c’est vrai. Je payerais carrément une deuxième voiture pour avoir la même liberté de mouvement et faire les mêmes activités. Tout est relatif en bout de ligne.

À mon avis, le plus gros problème des vignettes est l’inégalité d’application. Je peux comprendre un certain sentiment d’injustice sur ce point.

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Volontairement représenter l’idée adverse sous sa forme la plus défavorable. Ça, c’est de la mauvaise fois.

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Je réagis contre l’idée qu’on puisse envisager des scénarios qui remplacent une ou même deux voies non dédiées au stationnement de véhicules, même temporaire, dans un quartier surtout résidentiel.

Les arguments qu’on me sert renvoient au caractère indésirable de l’idée même de voiture en ville. On décrit la voiture comme indésirable, nuisible, on y impute des coûts inacceptables socialement et/ou on accuse les automobilistes de ne pas assumer leur part réelle des coûts engendrés par leur véhicule.

Tous ces arguments sont réfutables même si on les présente comme des évidences.

Affirmer qu’on pourrait moins déneiger les rues sans voitures et que ça coûte cher le déneigement parce qu’on a une voie de stationnement à déneiger ne tient pas debout. Cette voie devra toujours être déneigée à moins d’avoir éradiqué complètement l’automobile du portrait. C’est un argument qui suppose donc qu’on désire éliminer complètement la voiture. Je sais que c’est une opinion très marginale mais elle a immédiatement été évoquée ici.

Je dis qu’on ne peut pas simplement effacer la réalité automobile de notre réalité urbaine nord-américaine de 2023 du moins dans l’état actuel des choses et au moins pour 25-50 ans le temps qu’on invente d’autres moyens au moins aussi utiles et flexibles que l’auto.

On ne forcera pas le jeu en jouant sur la fiscalité et la suppression de cases de stationnement alors que la demande est forte.

Not Just Bikes a sorti une vidéo fort intéressante sur le sujet aujourd’hui. Plusieurs des points discutés dans ce fil au cours des dernières semaines sont d’ailleurs abordés.

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Le genre de truc qui fait qu’une ville devienne attrayante et agréable à vivre. Pas des tours de 500m :unamused:

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