Stationnements - Discussion générale

Montréal ne sera jamais Bruxelles avec cette attitude lol. Nous devons commencer quelque part.

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Je commencerais pas par le stationnement!

C’est pas un dilemme logique, c’est un dilemme social et politique.
La société (en votant pour le gouvernement) a décidé que le droit de se parker dans la voie publique est un privilège.

Il y a un cout d’opportunité à utiliser cet espace pour les voitures (parc, terrasses, bus etc). Il a aussi un cout social à l’automobile (santé, bruit, isolement). Ensuite le cout marginal de l’entretien de la route varie (entre 800 $ et 1300 $ par case). On subventionne encore l’automobile avec nos taxes et ça ne couvre même pas les couts directs, sans mentionner les couts indirects. C’est alors évident que l’utilisation de l’auto-solo persiste comme principale moteur de déplacement. On a pas les moyens de payer du transport en commun adéquat mais le parking devrait être gratuit pour tout le monde?

Les citoyens peuvent mettre leurs poubelles dehors sans payer des frais. On paye les frais à travers les taxes, comme pour les supports vélo. Ensuite certains arrondissements décident de taxer les poubelles, parce qu’elles ont un impact négatif sur l’environement et que ça coute cher. C’est un choix politique. Pourquoi avant c’était gratuit et maintenant c’est payant? Parce que les priorités ont changées. L’argent peut ensuite être investit dans d’autres services. Si t’es pas d’accords avec ce choix politique, c’est correct, personne ne va te convaince autrement. La majorité des montréalais semblent être d’accord avec ce choix jusqu’à présent, surtout qu’il n’a rien de nouveau avec les vignettes, elles existent depuis des décénnies.

Augmenter le prix du stationnement va effectivement décourager certains de se procurer une voiture. Il vont pas tout quitter la ville comme tu sous-entends. Ceux qui quittent la ville réaliseront assez vite que les couts de 440$ par année seront vite surpassés par les dépenses en gasoline. Ensuite c’est peut-être pas la façon la plus équitable de faire. Le prix de la vignette pourrait être ajusté au revenue du foyer. Je serais entièrement pour cette mesure, mais là c’est un autre débat.

La fiscalité a toujours “forcé le jeu”. On vit dans une société ou les règles servent à guider la population vers un monde meilleur pour la majorité du monde. Oui, il aura des perdants dans tous les cas. Les personnes qui veulent vivre dans des grandes maisons avec plusieurs voitures sans payer les couts sociaux devront réaliser que ce modèle n’est pas soutenable. C’est le dilemme de l’individu contre la collectivité. Tu veux fumer? Vas-y, mais tu payeras une taxe pour assumer les couts que tu engendres. Est-ce que ça fait que plus personne fume? Non, un peu moins de monde fume et ceux qui fument payent une partie des couts socials engendrés.

Parenthèse: Les infrastructures vélo représentent environ 2% de la voirie sur l’ile de Montréal avec un semblable 2% de la part modale. Dans le plateau la part modale s’approche de 15 %. (avec environ 4% de la voirie) En plus que le cout d’entretien des pistes cyclables est moindre que pour les voitures et que le cout social (santé, accidents, bruit, etc) est moindre aussi. Je dirais que la “productivité” des pistes cyclables est au moins égale à celle des voitures.
(Je ne suggère pas de remplacer tous les stationnements par des pistes cyclables)

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Je trouve d’ailleurs qu’on exagère un peu le cout du stationnement. $440 par année ca reviens à $36/mois. Je ne pense pas qu’il y a beaucoup de monde qui arrive d’une manière à payer les couts recurrents de l’essence, l’entretien, l’immatriculation, etc mais n’arrivera pas à trouver le 36/mois pour le stationnement. J’avoue que tout prix accumule, même les plus petits, mais là je viens à mon second point:

On n’est pas nécessairement en train de parler du west island ou des rives nord/sud ou on peut faire l’argument que conduire est un nécessité. De ce que j’ai remarqué, les voiries visés pour mettre le stationnement sur rue payant sont aussi celles ou il y a du TEC quand même assez fonctionnel. Donc ce n’est pas nécessairement question de priver les gens d’un bien absolument essential pour eux, c’est plutot leur demander de payer leur part pour un option quasi “de luxe”

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On peut toujours juger les ménages qui ont des besoins et qui font des choix différents de ce qu’on estime être “bon” pour eux.

Les rues vont TOUJOURS comporter une voie de circulation et une voie latérale AU MOINS.

Quel est le coût marginal pour l’entretien (nul), est-ce qu’on peut permettre aux véhicules privés de l’emprunter temporairement pour le stationnement (oui) et qui devrait payer pour le coût marginal nul (aucune importance, c’est nul) sont les questions.

Le reste c’est de la philosophie au sujet du fait urbain.

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Le coût marginal d’entretien n’est pas la seule métrique à prendre en compte ici. Le coût d’opportunité est d’égale de supérieure importance. Ce n’est parceque ça coute 0$ en entretien (ce qui est impossible d’ailleurs) que c’est nécessairement un bénéfice pour la ville et ses citoyens. Ce qu’on laisse comme étant du stationnement, c’est ce qu’on perd comme voies cyclables, aménagements urbains ou verdure.

Non, les rues auront une voie de circulation et une voie latérale si et seulement si on en décide la construction. Il n’y a pas de constante physique universelle qui régisse la présence de stationnement sur une rue.

À un moment quand on est rendu à réfuter plusieurs fois le même argument je considère que la conversation ait atteint sa limite de pertinence

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Parceque ça tombe dans la catégorie des services utilisateur-payeur. Mais aussi parce que l’auto a des externalités négatives (sécurité des piétons, espace forcément minéralisé (donc ça empêche d’avoir des quartiers sans ilots de chaleurs), sans parler de la pollution atmosphérique, bruit et j’en passe.

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Curieux, ce n’est pas ce qui est observé à plusieurs endroits où le stationnement est géré différemment, le cadre bâti l’impose ou que les gens possèdent moins d’automobile.




Les rues avec voie de circulation et voie latérale c’est une créature que notre propre dépendance à l’auto a créée.

Je ne dis pas que c’est faisable ou même souhaitable de transformer Villeray ou le Plateau en espaces où personne, visiteur ou résidant, ne peut se stationner. Je trouve juste que votre vision des choses semble peu ouverte sur ce qu’on retrouve ailleurs. On est très loin du mot “toujours”.

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Ouin je suis plus pratique que ça en effet.

Je vais préciser : les rues des quartiers centraux de la ville de Montréal auront TOUJOURS au moins une voie latérale.

It’s only that way because people have that mindset, that doesn’t mean it HAS to.

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Dans la réalité des quartiers centraux de la Ville de Montréal, en 2023, on peut bien souhaiter une réalité alternative mais on n’y échappe pas, les rues vont TOUJOURS comporter une voie latérale.

La question du stationnement restera entière, à moins qu’on prenne des décisions politiques radicales qu’aucun parti politique sera prêt a assumer.

Clairement la réalité alternative est de répéter TOUJOURS quand clairement ça existe déjà dans de nombreux endroits.

Edit: Orthographe

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Je peux en effet imaginer un scénario qui permettrait de refaire complètement la grille orthogonale de la ville et son cadre bâti, une guerre, un bombardement, Godzilla…

Mais ça prend de l’imagination en titi.

After the wars, Amsterdam built themselves with the car in mind:

You’re claiming getting rid of parking/cars can’t happen, yet places like Amsterdam have been doing that, and others too time and time again

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Non je dis qu’on ne pourra pas se passer de voie latérale dans les quartiers centraux et que la question du parking va rester d’actualité tant que les voitures existeront.

Je désire un monde sans voiture autant qu’un monde sans cancer. Jusqu’à nouvel ordre dans les deux cas ça reste un fantasme malheureusement.

Ça ne prend pas des pouvoirs surnaturels pour remplacer 11 places de stationnements par une piste cyclabe :man_facepalming:

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En effet Bellechasse est un bon exemple, mais pas St-Zotique ni aucune des rues nord-sud, là où sont la grande majorité des cases de stationnement.

Heille le sujet ici c’est pas si on pourrait bannir toutes les places de stationnement en ville, c’est si les vignettes sont un bon moyen d’y arriver.

La réponse est non, selon moi bien entendu.

Les vignettes ne sont que des irritants surtout quand elles ne sont pas demandées par les riverains.

C’est une analogie qui ne correspond pas. Le cancer est une maladie qui n’est pas encore comprise à 100% par la science et auquel on ne connait aucune “cure” à proprement en parler. Pour ce qui est de la dépendance à l’auto, on a littéralement des exemples (Pays-Bas) où l’alternative fonctionne et est viable.

De plus, on ne parles pas d’erradiquer la voiture. N’empêche, ceux qui évaluent un monde où la voiture n’est au centre de notre vie tout comme relevant du fantasme se ferment les yeux à la réalité. Je ne vois pas non plus comment la résistance au moindre changement viendra améliorer notre monde.

C’est toi qui vient ramener ce sujet, en insistant que notre réalité physique requiert qu’une voie de circulation soit TOUJOURS accompagné d’une voie de stationnement. Personne ici n’as soulevé qu’il fallait bannir les places de stationnements, tout ce que je vois c’est la réfutation des points que tu as apporté.

Je pense pas que ce soit un argument suffisant pour démentir l’utilité d’un système. Quelqu’un pourrait dire que le code de la route est un irritant pour en supporter l’abolition.

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Je laisse ça la:
https://www.nature.com/articles/s42949-022-00073-x

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On croit rêver! Le pouvoir des vignettes!:heart_eyes::heart_eyes::heart_eyes:

Comme on dit en anglais, c’est un textbook case.

Mais oui, il faut continuer à rêver. Au réveil il faudra quand même gérer le stationnement.