Stationnements - Discussion générale

Ou si t’es pas content de payer, si ton style de vie n’est pas comme celui qu’on veut voir en ville, si tu as une jeune famille, une famille en région, un emploi en banlieue, déménage.

Mais idéalement paie, car on a plein de projets d’intérêts particuliers à financer.

Personne a dit ça. Il y a un processus démocratique à Montréal, si qqn n’est pas d’accord avec quelque chose, dit le. Voter dans les élections municipales. Assister aux rencontres entre citoyens et élus locaux. se plaindre sur Facebook. Il existe de nombreuses façons de faire passer votre message. Mais personne n’est obligé d’être d’accord avec vous. Si la ville fait une certaine chose, surtout quand il s’agit du stationnement, parfois ce n’est pas spécifiquement votre opinion, mais la majorité est satisfaite ? Si non ça va paraître aux urnes.

Personne ne vous oblige à faire quoi que ce soit ou à croire quoi que ce soit. Montréal est pour vous autant qu’elle l’est pour vos voisins, qui peuvent avoir des opinions différentes

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Évidemment que si j’avais une voiture je paierais la vignette. Mais c’est juste moi.

Or, ces irritants s’accumulent. Taxes municipales plus élevées qu’en banlieue, fluidité restreinte, réduction du stationnement résidentiel sur rue, pas capable d’aller dans arrondissement voisin pour magasiner sans tracas et coûts de stationnement, trottoirs et chaussée en piètre état, malpropreté, voisinage pas toujours évident…

À un moment donné il y a une décision administrative comme ça qui est perçue comme un geste de trop et une décision de vie se prend ou se justifie simplement.

Pour aucun autre impact que de financer un autre projet potentiellement aussi irritant… Parce que cette administration n’en a que pour la réalisation de ses fantasmes politiques.

Cette perspective que les réalisations des élus ne plaît pas à la majorité, élections après élections, est quand même étrange. Ces gens sont élus. Et ensuite réélus. C’est sain et normal d’avoir des préférences et des irritants (qu’on aime l’administration ou non d’ailleurs, elle n’est pas parfaite), mais en bout de ligne, les interventions sont plutôt des bonifications pour d’autres et les gens votent pour.

Le Plateau a arrêté de perdre population et familles avec enfants quand ces irritants sont arrivés avec Ferrandez. C’est mon avis personnel, mais je ne crois pas que la plupart des gens qui vont considérer la ville pour s’y installer cherchent une place de stationnement plus que tout au monde. Ils cherchent un milieu de vie. La voiture est parfois une part de ce milieu de vie, mais la nature de la ville fait qu’il est facile de sacrifier tout le reste pour simplifier juste un tout petit peu son utilisation (souvent plus pour les visiteurs que les résidents).

La situation ne serait même pas mieux pour les automobilistes sans ces irritants. On aurait juste plus de voitures dans un espace aussi restraint (prouvé par les parts modals et les enquêtes origine-destination), plutôt que de d’avoir rendu les alternatives agréables et plus populaires.


Spécifiquement pour le stationnement, notre vignette coûte 167$ par année. Le même usage, le même espace pour la même fonction, coûte 200$ par mois en location dans notre édifice. La ville offre ce service à une fraction du coût du privé, justement pour que ce soit accessible « si ton style de vie n’est pas comme celui qu’on veut voir en ville, si tu as une jeune famille, une famille en région ». Est-ce que ça devrait être gratuit? Alors que 50% de mes voisins n’ont littéralement pas le droit d’utiliser le stationnement sur rue parce qu’ils ne possèdent pas une voiture? Parce que c’est eux qui payerait le 167$ si c’était pas moi. C’est un minimum d’équité fiscale pour un service extrêmement coûteux. Ce prix, c’est grosso-modo 1-2% du coût d’une voiture au Québec. Encore une fois, la voiture elle-même est le plus gros irritant nuisant à elle-même, pas un facteur imposé par la ville.

Et c’est tout un service. La voiture chez nous sert pour un travail avec un horaire atypique, revient souvent stationner en pleine journée dans un secteur d’emplois sous pression dans le Mile-End. Toujours de la place sans problème à notre coin de rue. Jamais à tourner en rond. Un irritant? Plutôt que d’avoir juste… Zéro place, assurée?

La vignette, c’est de payer pour un service qu’on utilise, ce qui est la base de notre société. On échange de la monnaie contre des biens et services. Dans notre système, c’est la gratuité (une subvention payée par tous) qui est l’exception absolue, et qu’on doit justifier pour des raisons sociales, des valeurs communes.

La vignette est aussi le seul véritable contrôle d’offre et de demande sur la place de la voiture dans un quartier résidentiel. La banlieue répond à cela en créant une offre excédentaire énorme. Les problèmes de société de cette façon de faire sont immensément pires. Le seul attrait est une facilité d’utilisation si on entretient une dépendance totale à son véhicule. La ville préfère réduire cette dépendance à la base et offrir les gens des alternatives aussi viables. On a vu que ça a fonctionné dans un quartier qui le fait depuis longtemps. Pis ça fait 4 fois qu’on vote pour ça avec des pourcentages qu’on retrouve plus souvent dans des républiques de banane aux élections truqués.

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No his position is totally fine. Even though I don’t agree with everything he said, we shouldn’t silence someone for disagreeing with the majority of the members. This forum is not meant to be an echo chamber. Actually it was created because some topics were forbidden on the other one. It would be wise to keep the conversation open.

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As much as I completely disagree with him, the whole point of the forum is to discuss, and disagreeing is part of discussing. Instead of attacking him, just bring more complete and convincing arguments to the table

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Sauf que c’est pas juste un argument de forum. Les gens ont des vécus, des situations, des besoins différents. C’est la réalité.

On a tendance à voir ces enjeux urbains (ici, le droit ou le privilège de stationner le ou les véhicules du ménage) comme si c’était le seul angle valable, comme si tout tournait autour de la nécessité de réduire le parc de stationnement et que tout le monde devrait être d’accord.

Mais non, les gens ont une vie qui leur appartient. Mon style de vie n’est pas forcément adapté à celui de mon voisin et inversement. Qui suis-je pour juger?

Mon ménage voisin à gauche (réel) compte 4 véhicules. Ménage bigénération, des entrepreneurs de construction et un fils mécanicien.

Pour ce ménage, les vignettes inutiles ici, c’est 440$. Ils sont propriétaires occupants depuis les années 60. Je peux comprendre leur irritation.

Le message qu’ils reçoivent de leur arrondissement c’est que leur style de vie, leur réalité, ne cadre plus avec celui de l’arrondissement. Ils peuvent rester mais payer pour rester là. C’est le prix à payer. Une forme d’extorsion?

Je trouve qu’on traite le pouvoir de taxer un peu trop légèrement.

Ma position aurait été différente s’il y avait eu un problème de stationnement à la base dans le quartier. Ce n’est pas le cas. C’est pas une demande des citoyens riverains. C’est une affaire politique, cette idée très discutable d’ailleurs (et théorique!) qu’il faut empêcher les gens de prendre leur voiture pour s’engouffrer dans le métro.

On taxe parce qu’on peut le faire.

Je répète en passant que je n’ai plus de voiture. Je ne suis pas un gros colon en F-150 qu’on aime tant détester jusqu’à ce qu’on aie besoin de son pick up, pour paraphraser Fabien Cloutier.

Oh et je suis urbaniste de formation. J’ai déjà eu des vues très tranchées sur la vie en banlieue jusqu’à ce que la réalité familiale me rattrape et là j’ai compris bin des affaires.

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Justement c’est pas le cas de figure ici. Les gens auraient été prêts à payer pour ce droit dans un contexte de rareté.

Mais non on impose aussi des vignettes pour d’autres raisons, sans consultation évidente (on a jamais eu d’avis, il aurait fallu suivre ça au conseil d’arrondissement ou je ne sais trop).

Je peux aussi comprendre leur irritation. C’est normal de ne pas vouloir changer le statut quo dans ce cas-ci, surtout quand on regarde ça d’un point de vue micro (celui de ton voisin dans ce cas-ci). Mais ce n’est pas parce qu’on fait les choses ainsi depuis les années 60 qu’on devrait encore les faire ainsi en 2022. Le monde change et au-delà des enjeux urbains, la taxation peut être un bon outil pour rendre la société plus équitable.

L’arrondissement ne leur dit pas de déguerpir. Ce n’est pas parce qu’on instaure un péage sur un pont qu’on dit aux gens de ne plus y passer. On veut juste qu’ils assument une part du coût de leur passage.

Le message qu’ils reçoivent de l’arrondissement, c’est que les choix qu’ils font entraînent des coûts additionnels à la société (et à leurs voisins) et qu’on aimerait simplement qu’ils paient leur juste part afin que ce soit plus équitable pour des gens comme toi, qui ne sont pas propriétaires d’un véhicule.

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Pour bien comprendre la taxe sur les stationnements privés, est-ce que cela s’applique autant aux stationnements payants (ceux du centre-ville par exemple), que pour les grands terrains de stationnements non payants que l’on trouve un peu partout autour des centre commerciaux et des Costco, Walmart ou Canadian Tire ?

de ce que je comprends, ça s’applique à eux aussi… mais 20 000 m² c’est grand!
En mesurant sur Google Maps, celui sur Saint-Paul/Saint-Mathieu est plus petit; le quadrilatère Saint-Henri, Saint-Mathieu, Robert-Bourassa, Saint-Paul est d’environ 14 000 m²

Par contre, le stationnement du Costco sur la rue Bridge pourrait être taxé

Ah, je n’avais pas remarqué qu’il y avait un minimum pour appliquer la taxe, soit de 20 000 m2. Cela change beaucoup de chose. J’aurais aimé que tout stationnement extérieur soit taxé, incluant ceux à côté des pharmacies, comme celui sur Saint-Mathieu derrière le PJC de Sainte-Catherine ou celui adjacent à la pharmacie sur Wellington et Ann.

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Perhaps this is just the start, and overtime the minimum taxed parking lot size will get smaller and smaller, at least I hope so!

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Quel est le coût d’une place de stationnement sur une rue qui en compte depuis 1926 au moins?

Et je répète qu’il est question ici de vignettes qui n’ont pas été demandées par les résidents faute de places disponibles.

C’était pour répondre à l’affirmation disant que les vignettes sont uniquement imposées sur demande dans les quartiers où les places sont limitées. C’est pas vrai.

Or, je comprends très bien le concept de coût sociétal de l’automobile. C’est le concept du coût d’une place de stationnement sur rue qui me semble moins évident.

Concrètement, le citoyen qui voit les nouvelles pancartes avec vignettes un matin se dit mais qu’est-ce qui a changé subitement depuis mon emménagement ici en 1978 pour que je doive maintenant payer un extra pour me stationner devant chez moi?

La question qu’il devrait se poser: pourquoi mon voisin qui ne possède pas d’auto devait payé pour que je stationne un bien privé dans l’espace public. Mais on n’est pa rendu là dans nos réflexions en tant que société.

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Pourquoi payer pour utiliser un bien public alors qu’on le paie déjà par divers mécanismes fiscaux bien établis?

@Czar33 ??? Pour réduire le fardeau fiscal, justement. Les stationnements ne sont pas des biens publics.

Le stationnement sur rue?

On a besoin de payer des permis pour l’occupation de la voie publique pour une foule de choses, allant des terrasses de restaurants aux chantiers. La logique est simple : c’est un espace public, et y déposer un bien privé pour une durée X, ça prive le reste de la communauté de la jouissance de cet espace qui appartient à tous. De plus, pour faciliter l’entreposage du dit bien privé, la société engage des frais considérables pour son nettoyage et son déneigement, sans parler des frais d’entretien. Et on n’aborde là que le volet ‘financier’, Or il y a aussi un coût environnemental important à opter pour une surface d’asphalte pour une zone donnée par rapport à un revêtement différent, voire par rapport au verdissement.

Il est logique à mon sens que ce privilège d’entreposage d’un bien privé sur l’espace public vienne avec un coût, surtout quand on sait que la superficie confisquée à la société pourrait servir à des objectifs bien plus utiles, à tous les plans. Couvrir un espace X d’asphalte est probablement l’utilisation la plus pauvre possible et la plus nuisible possible qu’on puisse penser pour ce même espace. Et à Montréal, le stationnement sur rue représente une superficie plus ou moins égale à 13x le Parc Lafontaine.

Ça fait beaucoup de potentiel gaspillé. Et vous voudriez que ce potentiel gaspillé, ce privilège, cette confiscation d’un espace commun à des fins d’entreposage de bien privé, eh bien que ça reste gratuit?

C’est là une subvention, un cadeau, démesuré, et irresponsable.

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Sinon, j’invite toute personne non-propriétaire de véhicule à prendre un espace de stationnement gratuit et à y installer un cabanon. Ça revient essentiellement au même! Un cabanon sur roulette, qu’on peut déplacer aux moments nécessaires, certes, mais je ne vois pas pourquoi ça ne devrait pas être permis d’avoir un conteneur, un cabanon ou une pile d’objets personnels déposés sur un stationnement de rue. Une voiture, c’est un objet personnel.

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