Stationnements - Discussion générale

Centre-Sud, never change LOL

Je dois avouer être en accord avec cette proposition. :money_with_wings:

Parcomètres L’opposition veut « créditer » le temps payé inutilisé


PHOTO PATRICK SANFAÇON, ARCHIVES LA PRESSE | L’opposition propose d’ajouter une option au sein de l’application P$ Service Mobile qui permettrait aux Montréalais d’indiquer à quel moment précis ils quittent leur espace de stationnement.

Payez-vous plus que le temps réellement utilisé lorsque vous utilisez les stationnements publics à Montréal ? L’opposition officielle à l’hôtel de ville croit que oui, et suggère d’offrir des crédits aux automobilistes qui n’atteignent pas la limite de leurs parcomètres.

2 juin 2022 | Publié à 11h24 | HENRI OUELLETTE-VÉZINA | LA PRESSE

« La méthode de paiement actuelle ne permet pas de cumuler le temps ni de signaler le départ d’une case de stationnement. Si on paie deux heures et qu’on quitte après une heure, on ne revoit jamais notre argent », a indiqué le chef d’Ensemble Montréal, Aref Salem, en conférence de presse jeudi avant-midi.

Rappelons que l’idée d’un tel système de « pointage » n’est pas nouvelle. Elle avait en effet été avancée par Denis Coderre en octobre dernier, alors qu’il présentait ses engagements en mobilité durant la dernière campagne municipale.

N’empêche, une motion sera déposée pour forcer les élus à se prononcer au prochain conseil municipal, le 13 juin. Concrètement, l’opposition propose d’ajouter une option au sein de l’application P$ Service Mobile qui permettrait aux Montréalais d’indiquer à quel moment précis ils quittent leur espace de stationnement. Le montant payé en trop serait alors « crédité à même l’application » et pourrait être réutilisé par la suite.


PHOTO MARTIN TREMBLAY, LA PRESSE | EFfie Giannou. conseillère de la Ville dans Bordeaux-Cartierville, et Aref Salem, chef de l’opposition officielle.

Plusieurs villes canadiennes, comme Calgary, Victoria ou encore Edmonton, offrent déjà un « bouton départ » sur leur application de stationnement, afin d’interrompre le chargement des frais.

« Je ne pense pas qu’il y aura un manque de revenus à partir de la première année. Il y aura peut-être une stagnation. Cela dit, quand il y a un crédit, en principe, tu peux l’utiliser éventuellement. Ce sont des choses à étudier », a soulevé M. Salem, dont le parti n’est pas en mesure de chiffrer le coût d’une telle mesure. « Il y a un problème d’équité à la base qu’il faut corriger. La technologie nous permet absolument de changer l’application. Il faut le faire », a-t-il insisté.

Dans un communiqué, l’opposition réclame par ailleurs que l’Agence de mobilité durable « explore des solutions » pour que le même principe d’utilisateur-payeur s’applique aussi aux utilisateurs de la borne physique de paiement. À ce jour, près de huit Montréalais sur dix utilisent l’application mobile au lieu de la borne. Chez les moins de 35 ans, cette proportion grimpe même à environ 95 %. « Il n’y a pas de solution facile, mais nous sommes optimistes que l’Agence trouve une formule intéressante à ce sujet », a indiqué la conseillère de la Ville dans Bordeaux-Cartierville, Effie Giannou.

Au cabinet de Valérie Plante, on indique travailler « sans relâche pour améliorer la mobilité à Montréal pour tous les usagers », ce qui comprend la question du stationnement. « Les investissements importants qu’on a faits dans la mise à jour technologique et l’innovation à l’Agence de mobilité durable vont ouvrir de nombreuses portes pour tarifer équitablement, et rendre le stationnement plus facile et transparent pour les automobilistes », indique l’attachée de presse Marikym Gaudreault.

« Une chose est certaine : nous sommes ouverts à étudier les différentes possibilités. Nous allons discuter de la proposition lors du prochain conseil municipal », conclut-elle.


Communiqué de presse officiel:

L’Opposition officielle demande une modernisation de l’application P$ Service mobile

Logo : Ville de Montréal (Groupe CNW/Ville de Montréal - Opposition officielle à l'Hôtel de Ville de Montréal)

NOUVELLES FOURNIES PAR Ville de Montréal - Opposition officielle à l’Hôtel de Ville de Montréal | Juin 02, 2022, 11:00 ET

MONTRÉAL, le 2 juin 2022 /CNW Telbec/ - Le chef de l’Opposition officielle à l’hôtel de ville de Montréal, Aref Salem, et Effie Giannou, conseillère de la Ville dans Bordeaux-Cartierville, ont tenu une conférence de presse ce matin au cours de laquelle ils ont annoncé vouloir faire respecter le principe d’utilisateur-payeur au sein de l’application P$ Service mobile. Les élus d’Ensemble Montréal demandent à la Ville de Montréal de mandater l’Agence de mobilité durable afin qu’elle procède à une modernisation de son application de façon à pouvoir créditer les usagers lors d’un départ hâtif de l’espace de stationnement.

« La méthode de paiement actuelle ne permet pas d’indiquer le temps de stationnement restant à une borne, de cumuler le temps ni de signaler le départ d’une case de stationnement. Si un utilisateur paie en jugeant qu’il va en avoir pour trois heures et que, finalement il quitte au bout d’une heure, il perd son argent. Pire, la personne qui prend sa place doit repayer par-dessus même si le temps n’est pas écoulé. Ça ne fait aucun sens de payer pour un service qu’on n’utilise pas et même de charger les gens en double », a expliqué M. Salem.

L’Opposition officielle suggère ainsi d’offrir une option au sein de l’application P$ Service mobile permettant aux utilisateurs d’indiquer qu’ils quittent leur case de stationnement. Les frais payés en trop leur seraient alors crédités à même l’application pour une utilisation future. Plusieurs villes telles que Calgary, Edmonton et Victoria offrent pour leur part un bouton « départ » dans leur application de stationnement qui permet d’interrompre le chargement des frais.

« La technologie nous permet de charger précisément l’utilisation, faisons-le. Nous allons régler à la fois le problème du trop-perçu, à la fois celui du chargement en double et ainsi le problème d’éthique entourant l’application », a ajouté Effie Giannou.

Bien que près de 80 % des usagers des stationnements sur rue utilisent l’application P$ Service mobile et que cette proportion grandit chaque année, les élus d’Ensemble Montréal sont conscients de la fracture numérique qui pourrait en découler. C’est pourquoi la motion qui sera présentée au conseil municipal du 13 juin demande également que l’Agence de mobilité durable explore des solutions pour que le principe d’utilisateur-payeur s’applique également aux usagers qui utilisent la borne de paiement.

SOURCE Ville de Montréal - Opposition officielle à l’Hôtel de Ville de Montréal

Centre-ville | Vers un plus grand partage des espaces de stationnement


PHOTO PATRICK SANFAÇON, ARCHIVES LA PRESSE
La mise en commun des espaces de stationnement évite notamment de laisser des places vacantes durant la journée, lorsque des résidants partent au travail, par exemple.

Qui dit retour des travailleurs au centre-ville dit manque d’espaces de stationnement. Après un premier projet pilote, l’administration Plante envisage maintenant un plus vaste chantier de mise en commun des cases de stationnement privé dans le cœur de la métropole.

Publié à 11h41
Henri Ouellette-Vézina
LA PRESSE

« L’idée, c’est que quand les gens viennent au centre-ville, ils savent où il y a de place. On veut donner de la prévisibilité. Quand tu sors de chez toi, tu sais que tu as une place, et à ce moment-là, tu ne cherches pas, tu ne tournes pas en rond. C’est ce qu’on veut faire », a expliqué le responsable du développement économique au comité exécutif, Luc Rabouin, lundi.

Un premier projet pilote de l’Agence de mobilité durable (AMD) avait eu lieu à la fin de 2020. La mise en commun des espaces de stationnement évite notamment de laisser des places vacantes durant la journée, lorsque des résidants partent au travail, par exemple. Les places ne sont ainsi plus réservées à un propriétaire fixe. Elles appartiennent plutôt à tous, permettant d’optimiser l’espace.

Pour Luc Rabouin, il faut maintenant « tirer des leçons » du dernier projet pilote, qui n’avait été réalisé qu’avec certains gestionnaires. Selon lui, la Ville veut maintenant « changer d’échelle » en regroupant autour d’une même table « la majorité » des entreprises de stationnement à Montréal. À la SDC Montréal Centre-Ville, le directeur général Glenn Castanheira estime que jusqu’à 55 000 places de stationnements pourraient ainsi être « mutualisées ».

Pour y arriver, il faut toutefois embarquer une masse critique de gestionnaires immobiliers. Ce qu’on a vu dans le frein, ce n’est pas le manque de volonté des propriétaires, mais bien un manque d’arrimage entre les gestionnaires et la Ville.

Glenn Castanheira, directeur général de Montréal Centre-Ville

« L’Agence de la mobilité durable cognait à la porte, mais ensuite, ça prenait plus d’incitatifs pour les propriétaires. La solution existe. On l’a vu à Seattle, qui a retiré plus de 50 % de ses places de stationnement sur rue et mutualisé la presque totalité de ses places de stationnement. Ça prend du leadership. […] On n’a pas besoin d’un chèque », insiste M. Castanheira, qui appelle aussi à « rehausser les standards de gestion du parc de stationnement, comme on l’a fait avec l’industrie du taxi ».

Quelques milliers de places de stationnement ont d’ailleurs déjà été mises en commun il y a quelques mois, lors du projet d’aménagement de la rue Sainte-Catherine, ce qui démontre selon la SDC que tout est possible.

Des taux d’inoccupation de 40 %

Lundi, La Presse révélait que la levée des mesures sanitaires a fait le plus grand bien au centre-ville de Montréal, durement éprouvé par la pandémie. Cinq catégories d’indicateurs sur six montrent des signes notables d’amélioration, mais « des préoccupations demeurent » quant aux bureaux, selon l’étude L’état du centre-ville, mise à jour lundi.

Actuellement, le taux d’inoccupation des bureaux au centre-ville de Montréal atteint environ 40 %. « Quand on se compare à Toronto et Vancouver, on voit qu’elles ont des taux de plus de 200 %. Il n’est pas question de sabrer le champagne, mais d’être conscient d’à quel point on résiste malgré le fait qu’on a littéralement été l’épicentre de la pandémie au Canada », a rappelé M. Castanheira.

Si le nombre de commerces fermés diminue au centre-ville, la moitié des boutiques et des restaurants qui étaient fermés dans les galeries souterraines il y a six mois ont depuis rouvert. Sur le plan de l’habitation, les auteurs de l’étude se réjouissent que la fonction résidentielle du centre-ville ait continué de prendre de l’ampleur pendant les deux ans de la pandémie. On comptait 26 000 résidants dans l’arrondissement de Ville-Marie en 2021, du jamais-vu depuis les années 60.

Cette croissance démographique représente d’ailleurs la deuxième plus forte au pays. Plus de la moitié des résidants du centre-ville sont âgés entre 20 et 34 ans. Et l’an dernier, le cinquième des mises en chantier dans la région métropolitaine s’y sont concentrées.

Dans les bureaux, la proportion de télétravailleurs reste toutefois élevée. À la fin du mois de mars, les bureaux disponibles à la location représentaient l’équivalent de 40 tours de la taille du 1000, De La Gauchetière. Cette proportion continuera vraisemblablement son ascension dans les mois à venir. « Le futur du bureau, c’est que les gens veulent de la qualité », a évoqué le directeur de la SDC à ce sujet.

Avec André Dubuc

EN SAVOIR PLUS

62 %

C’est la hausse de l’achalandage sur la rue Sainte-Catherine, entre le premier trimestre de 2021 et celui de 2022. À l’heure actuelle, ce chiffre pourrait toutefois être encore plus élevé.

SDC MONTRÉAL CENTRE-VILLE

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Sur le fil Twitter de Paige Saunders:

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C’est une interessante comparaison. Je sais pas s’il a un but à l’exercise, mais au final je préfère pareil le design de Montreal pour quelques raisons.

D’abords c’est beaucoup moins volumineux. Les paneaux de circulation occupent déja beaucoup d’espace visuel alors augmenter leur présence deviendrait nuisible. Les signes Montréalais sont aussi relativement facile à comprendre en plusieurs langue, il faut seulement connaitre les jours et les mois en fr. Ensuite, les signes de New York on seulement un coté (j’assume ça à partir du post, jsp vrm). C’est moins pratique que d’avoir deux cotés.

C’est vrai que la signalisation à Mtl est un peu dur à comprendre au début, mais une fois comprise elle fait bcp de sense. Un truc qui fait défault selon moi c’est la direction des panneaux. Il serait plus claire et esthétique de les mettre toujours perpendiculaire à la rue, alors que souvent ils sont tous croches.

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J’ai jamais compris les blagues constantes sur notre signalisation de stationnement. Je les ai toujours trouvés assez faciles à comprendre. Ce que je trouve drôle, c’est que ceux de New York semblent trop verbose et en désordre. L’usage du mot everyday n’est pas nécessaire, s’il n’y a pas de jour spécifique mentionné, c’est sous-entendu que c’est toujours en fonction. Même chose avec la décision d’écrire no stopping anytime au lieu d’un pictogramme. Je trouve un peu étrange pourquoi quelqu’un préférerait cela. Même chose avec vignette, au lieu d’un pictogramme c’est écrit en mots. Si Montréal peut améliorer sa signalisation de stationnement, j’ai besoin qu’on me montre une ville qui est réellement meilleure dans ce domaine.

c’est compréhensible au minimum (pour les anglophones obv), et si je me stationnais à New York tous les jours, ça irait parfaitement. Mais lire les panneaux pendant que vous conduisez nécessite des yeux rapides et même si c’est ma première langue, je verrais des blocs de texte illisible dû au stress lol.

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Bonjour, j’ai cherché sans succès, est-ce que quelqu’un sait à quels secteurs/rues se limite le stationnement gratuit les fins de semaine cet été?

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Il n’y a plus de stationnement gratuit cet été. Ça a été remplacé par le métro gratuit lorsqu’on entre dans une des stations du centre-ville.

De toute façon, il y a de nombreux gestionnaires de stationnement intérieur qui offrent des rabais en soirée et le week-end.

Il y a quelques années, au Centre Eaton, c’était quelque chose comme 7 ou 8 $ après 16h la semaine et toute la fin de semaine. Même chose sous la tour BNC. Je stationnais là quand j’avais des événements au centre Bell. Et tu n’es pas pris dans le trafic autour du centre Bell à la fin de l’événement :wink:

Nouvelle vidéo de Paige sur les panneaux de stationnements Montréalais pour la CBC:

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Je demeure de l’opinion que plus de texte et des plus grosses affiches, ce n’est pas un gain. Ça peut donner plus de confusion mais surtout faire de la pollution visuelle. Maintenant, du haut vers le bas, et un code de couleur comme les panneaux de New York, ce serait en effet un upgrade.

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J’ai designé rapidement un prototype de panneau avec des codes de couleur pour les rendre plus lisible
panneaux

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Un changement important pour la vignette journalière du Plateau (je crois que c’était peu connu, on peut acheter des vignettes d’une journée pour stationner dans une zone de vignette sur le Plateau):

https://montreal.ca/actualites/nouvelle-mouture-du-permis-de-stationnement-journalier-compter-du-1er-novembre-38527

Plutôt que d’acheter des permis de stationnement à gratter, il sera possible d’acheter le permis à n’importe quelle borne. 14$ pour l’ensemble du Plateau et 8% à l’est de Saint-Denis.

Il y a encore des détails à améliorer de l’expérience cependant:

Malgré qu’il soit indiqué au verso du permis qu’il n’est pas nécessaire de le laisser dans le véhicule, il faut installer celui-ci bien en vue sur le tableau de bord, côté rue, faute de quoi vous pourriez recevoir une contravention.

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Stationnement à Montréal Les places gratuites perdent du terrain


PHOTO PATRICK SANFAÇON, LA PRESSE

Plein d’automobilistes ont l’impression que le nombre de places de stationnement est en baisse dans le centre-ville. Ils ont parfaitement raison. Le nombre de places a baissé et continuera à baisser un peu. Mais ce qui va vraiment baisser, c’est le nombre de places gratuites. Le but ? Convaincre les gens d’abandonner leur voiture en augmentant les tarifs.

17 octobre 2022 | Publié à 5h00 | SUZANNE COLPRON | LA PRESSE

Combien de places ont été supprimées dans le centre-ville ?

Depuis le début de l’année, 251 espaces tarifés ont été éliminés dans l’arrondissement de Ville-Marie, selon les données de la Ville de Montréal fournies à La Presse. Les raisons sont multiples : réaménagement de rue, implantation d’une piste cyclable, d’un débarcadère d’hôtel, d’un arrêt d’autobus, etc. Le centre-ville se trouve dans Ville-Marie, quoique le territoire de cet arrondissement soit beaucoup plus vaste et englobe une partie de la montagne, les îles Sainte-Hélène et Notre-Dame et l’est de Montréal jusqu’à Hochelaga-Maisonneuve.

Ces données ne tiennent toutefois pas compte de l’impact, considérable, des travaux publics et privés qui privent les automobilistes de centaines de cases de stationnement, voire de milliers.

Combien y a-t-il de places de stationnement au centre-ville ?

Au total, 7251 places tarifées et 5733 places réservées aux résidants munis d’une vignette. On compte 32 zones de stationnement pour les motocyclettes et 111 zones de stationnement et de débarcadère pour personnes à mobilité réduite. La Ville de Montréal s’est dite incapable d’évaluer le nombre de places non tarifées, invoquant la grande variabilité des règles de stationnement.

Combien y a-t-il de places dans tout Montréal ?

Environ 1 million : autour de 500 000 sur la voie publique, dont 18 000 tarifées et 35 000 réservées aux résidants, et 500 000 hors rue, dans des stationnements publics et privés. Depuis l’arrivée au pouvoir de Projet Montréal, en 2017, plus de 4300 places sur rue ont été remplacées par d’autres usages : pistes cyclables, zones réservées, stations de BIXI, espaces de stationnement pour les vélos, mobilier urbain de détente, espaces verts, etc.

Qui gère le stationnement ?

L’Agence de mobilité durable, un organisme paramunicipal créé en janvier 2020 par la Ville de Montréal.

« Historiquement, le stationnement était plutôt utilisé comme outil de génération de revenus, explique Laurent Chevrot, son directeur général. C’est pour ça d’ailleurs que la Ville avait concédé l’exploitation des parcomètres à Stationnement Montréal, une filiale privée de la Chambre de commerce, avec comme seul objectif de générer le maximum de revenus possible. »

L’Agence relève de l’administration municipale. C’est la Ville qui fixe les paramètres, les règlements et les tarifs. L’Agence, elle, gère, exploite et surveille les places de stationnement. Elle retourne l’argent des parcomètres à la Ville et fait des recommandations pour « faciliter le partage équitable de l’espace et l’accessibilité de la ville pour tous ». Sa mission est de faire du stationnement un outil de gestion de la mobilité, plutôt qu’un simple outil de génération de revenus.

Comment les 500 000 places dans la rue sont-elles utilisées ?

« On n’a pas de données précises sur les places de stationnement, indique M. Chevrot. On veut obtenir cette information. Ces 500 000 places, on veut savoir exactement à quoi elles servent, comment elles sont réglementées, de quelle heure à quelle heure, parce que c’est important pour les stratégies et pour faire évoluer la surveillance. Il n’y a aucune ville, en Amérique du Nord, qui sait précisément l’affectation de sa bordure de rue. Nous, on pense que c’est indispensable de le savoir. »

Quel est le coût d’une place tarifée à Montréal ?

Ça dépend des quartiers. Par exemple, c’est 1,75 $ l’heure dans Mercier–Hochelaga-Maisonneuve, 2,25 $ dans Verdun, 2,75 $ dans Outremont et 3,75 $ dans Le Plateau-Mont-Royal, tout comme dans Ville-Marie.

Consultez la carte du stationnement tarifé sur rue

Le nombre de places tarifées va-t-il augmenter ?

Très certainement. Pour favoriser la mobilité durable, il faut augmenter le nombre de places tarifées partout à Montréal, de même que les tarifs, croit Laurent Chevrot.

« Le stationnement est le levier le plus puissant pour faire le changement de comportement, affirme-t-il. Si on n’intervient pas sur le stationnement, on a beau mettre les plus belles solutions durables, les gens ne transfèrent pas. À partir du moment où ils ont un stationnement facile à destination, les automobilistes vont continuer à utiliser leur auto. C’est très humain. »

La congestion ne décourage pas les gens, semble-t-il. « On a toujours pensé, dans les politiques publiques, que c’était la congestion qui provoquait le transfert modal, explique M. Chevrot. Mais ce n’est pas vrai : il y a une tolérance à la congestion qui est très forte ; les gens s’habituent. »

Est-ce que Montréal a un objectif de réduction de cases de stationnement ?

Non. Contrairement à d’autres grandes villes, dont Paris qui veut supprimer la moitié de ses 140 000 places de stationnement de surface d’ici 2026, et Bruxelles qui compte en éliminer 65 000 d’ici 2030, Montréal n’a pas l’intention de réduire de façon significative le nombre d’emplacements. Son objectif est de limiter l’utilisation de l’auto, en particulier au centre-ville, en misant sur la hausse des tarifs.

« Quand on va trop vite, trop fort, ça peut générer moins d’acceptabilité sociale, estime M. Chevrot. Mais quand on prend le temps de tout analyser, de tout expliquer, ça passe mieux et il y a moins de marche arrière.

« Je pense que la dynamique générale, c’est qu’il va y avoir de plus en plus de places payantes, qu’elles soient réservées aux résidants par permis ou tarifées à court terme, et de moins en moins de places gratuites, parce qu’elles ont de plus en plus de valeur, poursuit-il. La logique n’est pas de retirer des places pour les retirer, c’est parce qu’on s’en sert pour faire autre chose. »

Ailleurs dans le monde, le stationnement dans la rue est-il plus cher ?

Pas à Toronto, où le tarif moyen est de 2,50 $ l’heure, mais à Paris, oui, c’est beaucoup plus cher. Les prix augmentent de façon exponentielle en fonction du nombre d’heures de stationnement et du secteur de la ville. Dans la zone 1 (du 1er au 11e arrondissement), c’est 6 euros pour une heure, 24 euros pour trois heures et 57 euros pour cinq heures. Le stationnement au même emplacement est limité à six heures.

39,3 MILLIONS

Revenus provenant des parcomètres sur la voie publique, en 2021. Ils étaient de 60,1 millions avant la pandémie.

Source : Agence de mobilité durable

Le stationnement 2,0

Si l’Agence de mobilité durable veut décourager l’utilisation de l’auto au centre-ville par la réglementation et par la tarification, elle veut aussi éviter aux automobilistes de tourner en rond. Comment ? En leur disant où il y a des places de stationnement disponibles.


PHOTO SARAH MONGEAU-BIRKETT, LA PRESSE | Laurent Chevrot, directeur général de l’Agence de mobilité durable

« À partir du moment où les gens ont fait le choix de venir au centre-ville et de payer le tarif qui est requis, notre rôle, c’est que leur expérience soit la meilleure possible, explique Laurent Chevrot, directeur général. Si on leur donne la bonne information sur les places disponibles, ils vont moins tourner en rond, il y aura moins de congestion et ils feront le meilleur choix. »

Pour y arriver, l’organisme développe une application mobile à partir, notamment, des données provenant de son application P $ Service mobile, utilisée par plus de 500 000 personnes pour payer leur place de stationnement sur leur téléphone intelligent. La nouvelle application, qui ne sera pas offerte avant « deux ou trois ans », donnera une idée des places libres dans la rue, selon le lieu et l’heure de la journée.

« Ce sera des moyennes, précise M. Chevrot. On va vous dire sur ce tronçon de rue, normalement, à l’heure où vous y allez, il y a des chances de trouver des places ou, d’habitude, il n’y en a pas de disponibles. »

L’Agence de mobilité durable mise par ailleurs sur l’augmentation des tarifs pour assurer une plus grande rotation des places. Plus le tarif est élevé, plus il y a de rotation, croit-elle.

« Logiquement, des véhicules sur rue, il faut qu’il y ait du roulement », explique Catherine Morency, titulaire de la Chaire mobilité à Polytechnique Montréal et membre du conseil d’administration de l’Agence de mobilité durable. « C’est pour faciliter l’accès à des services, ce n’est pas pour faire dormir des autos pendant 10 heures. En plus, si on avait tous des petites Smart, on aurait plus de places de stationnement. Si chaque véhicule prend plus de place, on a forcément moins d’espace. »

Et Laval ?

À Laval, la presque totalité des emplacements sur rue et hors rue est gratuite. Et l’offre est abondante : plus d’un demi-million, selon les données publiées dans la Politique du stationnement, en 2019. « Chaque voiture dispose en moyenne d’au moins trois espaces de stationnement, peut-on lire. Le taux d’utilisation moyen des espaces de stationnement sur rue sur l’ensemble du territoire est faible, à environ 20 %. »


PHOTO PATRICK SANFAÇON, ARCHIVES LA PRESSE | Le maire de Laval, Stéphane Boyer

Laval n’a pas pour autant l’intention de réduire de façon significative ses places de stationnement. « Ce qu’on essaie surtout de faire, c’est d’utiliser le stationnement existant de manière plus intelligente », explique le maire Stéphane Boyer.

Par exemple, lorsque la Ville refait une rue, elle tient compte du taux d’occupation des places de stationnement. Si ce taux est élevé, elle refait la rue à l’identique. Mais s’il est faible, elle étudie la possibilité de concentrer les cases de stationnement d’un seul côté de la rue pour récupérer « un peu d’espace pour faire une piste cyclable, pour faire des trottoirs, pour planter des arbres », précise le maire.

Son administration mise sur l’amélioration de l’efficacité de son réseau de transports en commun pour inciter les gens à se tourner vers le transport actif. « Il ne faut pas être trop dogmatique », dit M. Boyer, qui « préfère la carotte au bâton ».

Et Longueuil ?

De son côté, Longueuil a éliminé 1600 places depuis cinq ans, principalement dans le cadre de projets de mise aux normes des pistes cyclables.


PHOTO MARTIN CHAMBERLAND, ARCHIVES LA PRESSE | La mairesse de Longueuil, Catherine Fournier

« Les gens réclament des pistes cyclables. Ils veulent aussi avoir des rues plus sécuritaires pour les enfants qui se déplacent pour aller à l’école, mais c’est sûr qu’on se heurte au syndrome “pas dans ma cour”, souligne la mairesse, Catherine Fournier. Les gens veulent une piste cyclable, mais ne veulent pas perdre l’espace de stationnement devant leur maison. C’est très humain. On veut tous un peu le beurre et l’argent du beurre. »

Mme Fournier ajoute que Longueuil « part de loin ». « Les villes comme Laval et Longueuil sont des villes qui ont été construites autour de la place de l’automobile, rappelle-t-elle. On a besoin d’avoir notre voiture, surtout pour les déplacements à l’extérieur de notre ville, mais c’est sûr qu’on va essayer de créer plus de services de proximité, du meilleur transport en commun et des aménagements urbains pour permettre aux gens de choisir leur mode de transport. »

983 230

Nombre de véhicules en circulation dans les rues de Montréal, en 2020, soit 45 000 de plus qu’il y a cinq ans.

Source : Société de l’assurance automobile du Québec

Point de vue des automobilistes


PHOTO PATRICK SANFAÇON, LA PRESSE | Des gens croisés à Montréal nous ont fait part de leur avis sur le stationnement au centre-ville.

« Le stationnement, c’est l’enfer »

La Presse est allée à la rencontre d’automobilistes qui vont au centre-ville en voiture. Certains tous les jours, d’autres de façon très occasionnelle. Voici ce qu’ils avaient à nous dire.

Laurence Labat


PHOTO MARCO CAMPANOZZI, LA PRESSE | Laurence Labat

« Je viens souvent au centre-ville en voiture. Je tourne en rond pour trouver du stationnement, c’est l’horreur. J’ai mon studio de photographe ici. Effectivement, je pourrais prendre le métro, mais je prends la voiture parce que je transporte du matériel. Donc, j’ai une excuse ! »

Rizwan Rangrej


PHOTO MARCO CAMPANOZZI, LA PRESSE | Rizwan Rangrej

« Je travaille pour Uber Eats. Il y a de la construction partout. J’ai l’impression que les rues sont plus étroites et qu’il y a plus de monde. Je viens ici pour chercher des commandes et quand je ne trouve pas de stationnement, je reste dans la rue et je mets les clignotants. »

Tania Lichtblau


PHOTO MARCO CAMPANOZZI, LA PRESSE | Tania Lichtblau

« Je vais au collège Dawson, qui est au début du centre-ville, et j’ai souvent affaire dans le coin. Je préfère venir en auto. Je pense que c’est plus sécuritaire pour moi. Pour trouver du stationnement, ça peut me prendre 15, 20 minutes, parfois. C’est vraiment difficile. »

Jean-François Simard


PHOTO MARCO CAMPANOZZI, LA PRESSE | Jean-François Simard

« On est partis du Plateau Mont-Royal en voiture. Après 45 minutes de recherche, on a trouvé un petit stationnement. Mais depuis quelques années, je n’utilise à peu près jamais ma voiture. Je fais mes courses à pied. Ma principale dépense de carburant, c’est pour déplacer ma voiture. Le stationnement, c’est l’enfer. La circulation et les travaux, c’est l’enfer à Montréal. »

Yoga Thambi


PHOTO MARCO CAMPANOZZI, LA PRESSE | Yoga Thambi

« Je fais de la livraison de nourriture pour un restaurant au centre-ville. Je pars de Toronto et je viens ici une fois par semaine. J’appelle mon client et il me réserve un espace de stationnement. À Toronto, c’est encore plus difficile de trouver du stationnement. Il y a plus de congestion, plus de monde et plus de voitures Uber. »

Hoda Xakaria


PHOTO MARCO CAMPANOZZI, LA PRESSE | Hoda Xakaria

« On habite au centre-ville, mais on utilise rarement la voiture parce que tout est proche. Je suis à l’université. Donc, je pars à pied, c’est plus facile. Le stationnement est très difficile et il y a vraiment beaucoup de monde. Ce n’est pas sécuritaire de rouler en voiture. Et l’hiver, c’est catastrophique avec la neige ! »

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Ça a été dit plusieurs fois mais les stationnements intérieurs sont vraiment sous-utilisés - il y a des tas de tours à bureaux avec des stationnements accessibles à tous au centre-ville.

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Exactement, je comprends pas pourquoi on met l’emphase sur le stationnement de rue en plein centre-ville, quand il y a plein de stationnements intérieurs. Le stationnement de rue devrait être réservé pour la livraison et les débarcadères seulement.

La personne dans l’article qui roule « 45 min » pour se stationner sur la rue aurait trouvé une place intérieur en moins de 5 minutes et aurait gaspiller moins d’essence.

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La ville, sous Coderre avait fait installer des panneaux à messages variables avec les stationnements publics et leur nombre de place, je crois qu’on devrait en ajouter et inclure le privé, car souvent les gens ignorent que plusieurs parkings sous utilisés se trouvent littéralement à côté de leur destination.

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Stationnement près des intersections « Ça peut mettre des vies en jeu »


PHOTO DOMINICK GRAVEL, LA PRESSE | Selon le Code de la sécurité routière du Québec, il est interdit d’immobiliser ou de stationner un véhicule automobile « à moins de 5 mètres d’une intersection ».

Alors que s’amorce la période de l’année la plus dangereuse pour les usagers de la route les plus vulnérables, un règlement « méconnu » visant à assurer leur sécurité aux intersections demeure peu appliqué à Montréal.

24 octobre 2022 | Publié à 5h00 | NICOLAS BÉRUBÉ | LA PRESSE

L’an dernier, l’Agence de mobilité durable a remis en moyenne 38 constats d’infraction par jour pour l’ensemble du territoire de Montréal aux automobilistes qui stationnent leur véhicule à moins de 5 mètres d’une intersection, ce qu’interdit le Code de la sécurité routière.

« Un véhicule stationné à une intersection nuit grandement à la visibilité, donc c’est un enjeu vraiment important, ça peut mettre des vies en jeu », illustre Sandrine Cabana-Degani, directrice générale de Piétons Québec.

Selon l’article 386.4 du Code de la sécurité routière du Québec, il est interdit d’immobiliser ou de stationner un véhicule automobile « à moins de 5 mètres d’une intersection, d’un passage pour piétons, ou encore devant une piste cyclable identifiée par une signalisation appropriée ».

Mme Cabana-Degani note qu’un effort de sensibilisation est nécessaire puisque la forte présence de véhicules stationnés aux intersections à Montréal montre que le règlement est encore méconnu.

« Malheureusement, l’Agence de mobilité durable n’a pas le droit de glisser un feuillet d’information sous l’essuie-glace des véhicules, elle ne peut que donner un constat d’infraction, dit-elle. Ça aurait été un outil intéressant pour informer les gens, mais elle ne peut pas le faire. »

Magali Bebronne, directrice des programmes de Vélo Québec, note que les véhicules stationnés très près d’une intersection bloquent la vue de tous les usagers de la route.

C’est un principe de base en sécurité routière, il faut être capable de se voir les uns les autres.

Magali Bebronne, directrice des programmes de Vélo Québec

Le problème du stationnement aux intersections n’est pas seulement lié à la mauvaise visibilité : au moment de partir, le conducteur devra souvent faire marche arrière avec son véhicule dans la traverse-piétons, créant un danger supplémentaire pour une personne qui tenterait de traverser la rue.

Mme Bebronne note que l’interdiction est valide même si le conducteur reste dans sa voiture. « Même si c’est pour deux minutes, ça nuit à la sécurité des autres usagers de la route, dont les usagers les plus vulnérables », dit-elle.


PHOTO MARTIN CHAMBERLAND, ARCHIVES LA PRESSE | Saillie de trottoir sur l’avenue Laurier empêchant le stationnement des véhicules près de l’intersection

De nombreuses intersections ont été réaménagées au cours des dernières années avec des saillies de trottoir, une intervention qui bloque de facto le stationnement à moins de 5 mètres d’une intersection.

Selon la Ville de Montréal, 17 piétons meurent chaque année sur les routes de la métropole. La moitié des piétons qui meurent ont 65 ans et plus, une proportion trois fois plus grande que le poids démographique des aînés à Montréal, qui est de 17 %. Les intersections sont les endroits où les décès sont les plus fréquents.

Aînés surreprésentés parmi les victimes

En 2020, dans sa première année d’activité, l’Agence de mobilité durable a remis 8426 constats d’infraction à ce règlement, un nombre qui est passé à 14 014 constats en 2021. En date du 15 septembre 2022, 12 737 constats avaient été remis.

Alicia Lymburner, porte-parole de l’Agence de mobilité durable, note que les agents de stationnement incluent cette réglementation dans leur surveillance.

« Ils s’assurent du respect de celle-ci avec la même rigueur que les autres infractions, surtout lorsque nous constatons que le véhicule représente un danger pour les autres », dit-elle, ajoutant que les citoyens qui remarqueraient un non-respect de cette réglementation peuvent signaler un véhicule en infraction à la ligne d’intervention non urgente au 514 280-2222, poste 5.

Hugo Bourgoin, relationniste média à la Ville de Montréal, signale que Montréal a à cœur la sécurité de tous les usagers, et plus particulièrement des usagers les plus vulnérables.

« Cette règle est méconnue de plusieurs automobilistes et fait partie des principaux enjeux de sécurité routière au plan d’action Vision Zéro 2022-2024 de la Ville de Montréal, dit-il. Le plan d’action prévoit la mise en place d’une campagne de sensibilisation sur l’interdiction de stationner à moins de cinq mètres d’une intersection. La campagne aura pour but de conscientiser les automobilistes aux risques de collision dus à l’obstruction visuelle aux intersections. »

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Selon la Société de l’assurance automobile du Québec (SAAQ), c’est à l’automne que se produisent 33 % des collisions entre le conducteur d’un véhicule automobile et un piéton, de loin la période la plus dangereuse de l’année. Cela s’explique notamment par la noirceur qui arrive beaucoup plus tôt en fin de journée.

En vertu du plan d’action Vision Zéro, la Ville de Montréal et plusieurs partenaires, dont l’Agence de mobilité durable, se sont engagés à réduire à zéro le nombre de morts ou blessés graves sur le système routier d’ici 2040.

EN SAVOIR PLUS

  • 173 $
    Coût du constat d’infraction lié au non-respect de l’interdiction de stationner à moins de 5 mètres d’une intersection ou d’une traverse-piétons à Montréal

SOURCE : AGENCE DE MOBILITÉ DURABLE

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Un webinaire sur le stationnement par l’Agence de mobilité durable

LE STATIONNEMENT COMME LEVIER DE MOBILITÉ DURABLE: PANEL D’EXPERTS

Dans un contexte de lutte aux changements climatiques, le stationnement devient un élément incontournable pour appuyer la transition vers une mobilité plus durable.

En repensant sa gestion, l’espace public pourra ainsi être repartagé afin de concilier les besoins de tous, ce qui contribuera à un transfert modal actif et collectif.

Pour ce deuxième panel d’experts, l’Agence réunira des acteurs nationaux et internationaux interpellés directement par l’évolution de la gestion du stationnement.

Date : 24 novembre 2022
Heure : midi à 13h
Lieu : virtuel

INSCRIPTION

LE PANEL D’EXPERTS

Pierre-Yves Chopin

Conseiller Aménagement et mobilité, Vivre en Ville

Charles de la Chevrotière

Directeur des stratégies d’affaires et de la mobilité, Agence de mobilité durable

Chiara Molinar

Cheffe de projet politique piétonne, hospitalité et usages de l’espace public, Ville de Paris

Florence Paulhiac Scherrer

Titulaire de la Chaire Internationale sur les usages et pratiques de la ville intelligente, École des sciences de la gestion (ESG UQAM)

Marco Viviani

Vice-président, développement stratégique, Communauto

ANIMATION

Marc-André Carignan,
Animateur

Chroniqueur spécialisé en développement urbain, Marc-André Carignan possède une expertise en architecture reconnue par l’Association des architectes paysagistes du Québec, qui lui a décerné le prix Frederick-Todd 2021. Lors de ce panel, il aura la responsabilité d’animer le débat entre les experts.

Montréal augmentera les amendes de stationnement en 2023


Michael Monnier, Archives Le Devoir
Montréal n’avait pas augmenté les amendes relatives aux infractions en matière de stationnement depuis 2020.

Jeanne Corriveau
16 h 58
Transports / Urbanisme

Se stationner au mauvais endroit au mauvais moment à Montréal coûtera encore plus cher l’an prochain. La Ville de Montréal augmentera d’au moins 15 % les amendes liées au stationnement interdit.

Le coût des amendes remises aux automobilistes qui immobilisent leur véhicule dans une zone réservée aux personnes handicapées ou dans une voie réservée passera de 234 $ à 271 $ à compter du 16 janvier 2023. Stationner en double file ou dans une zone où l’arrêt est interdit sera passible d’une amende de 71 $, au lieu 61 $. Pour un stationnement non réglementaire, l’amende passera de 51 à 60 $.

À ces sommes s’ajoutent les « frais de greffe » déterminés par Québec en fonction du montant de l’amende. Ainsi, un automobiliste qui se stationnerait dans une voie réservée s’expose à recevoir une contravention totalisant 348 $, si les frais de greffe demeurent à 77 $. Un stationnement en double file vaudra une amende de 100 $, en raison des frais de greffe de 29 $.

Inflation certes, mais aussi plus de discipline

Montréal n’avait pas augmenté les amendes relatives aux infractions en matière de stationnement depuis 2020. La Ville estime donc que ces hausses qui varient de 15,8 % à 17,6 % correspondent à l’inflation projetée pour la période de 2020 à 2023.

Mais au-delà de cet ajustement au coût de la vie, Montréal souhaite inciter les automobilistes à plus de discipline. « En majorant le tarif des amendes, la Ville de Montréal vise à modifier les comportements délinquants et problématiques des automobilistes, afin de renforcer la sécurité de tous les usagers sur le réseau, en cohérence avec le Plan d’action Vision zéro, et de donner la priorité aux modes alternatifs », soulignent les documents décisionnels rendus publics par la Ville.

Ces hausses devraient générer des revenus supplémentaires de 9 millions de dollars à la Ville de Montréal si le nombre d’infractions demeure stable.

En 2018 et 2020, Montréal avait appliqué plusieurs hausses successives — et parfois salées — en matière d’infractions de stationnement, les tarifs n’ayant pas été augmentés depuis 2009. En 2019, l’administration de Valérie Plante avait fait passer de 150 $ à 302 $ le montant des amendes liées au stationnement dans les voies réservées.

Il est nécessaire d’augmenter les amendes, car encore trop d’automobilistes sont indisciplinés, estime Frédéric Bataille, porte-parole de la Coalition mobilité active Montréal. « Un des freins à l’utilisation du vélo, c’est qu’il y a beaucoup de camions qui sont stationnés dans les pistes cyclables et les bandes cyclables. Alors, si ça peut aider à ce qu’il y en ait moins, on est pour. »

Selon lui, un des problèmes avec le stationnement sur les voies cyclables, c’est que la demande de permis pour l’occupation du domaine public coûte plus cher que les amendes imposées aux entreprises délinquantes.

Augmenter le coût des constats d’infraction n’est pas de nature à inciter les automobilistes à délaisser leur voiture, croit par ailleurs M. Bataille. Rendre tous les stationnements sur rue payants serait une mesure bien plus efficace, dit-il.

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