Stationnements - Discussion générale

Sujet connexe au stationnement, le remorquage

L’industrie du remorquage s’est disciplinée à Montréal


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En 2017, le BIG avait dressé un portrait peu reluisant du milieu du remorquage à Montréal : actes de violence, menaces et intimidation étaient des pratiques courantes dans cette industrie pour protéger les territoires.

Jeanne Corriveau
17 h 43
Montréal

Montrée du doigt il y a cinq ans en raison de la mainmise du crime organisé, l’industrie du remorquage à Montréal s’est assagie, constate le Bureau de l’inspecteur général (BIG) dans son rapport annuel déposé lundi au conseil municipal. Bien qu’un climat plus sain ait été instauré dans le domaine du remorquage, plusieurs entreprises écartées des contrats ont tout de même tenté de contourner les règles, a cependant noté l’inspectrice générale, Me Brigitte Bishop.

En 2017, le BIG avait dressé un portrait peu reluisant du milieu du remorquage à Montréal : actes de violence, menaces et intimidation étaient des pratiques courantes dans cette industrie pour protéger les territoires, avait observé l’inspecteur général de l’époque, Me Denis Gallant. Le crime organisé avait graduellement pris le contrôle de certains secteurs du remorquage, dont celui des véhicules accidentés. Montréal n’ayant pas accordé de contrats d’exclusivité depuis février 2016, des entrepreneurs avaient la mainmise sur certaines zones. Le BIG avait notamment recommandé que, dans ce secteur, les contrats soient octroyés par appel d’offres et que des enquêtes de sécurité soient effectuées systématiquement sur les entreprises et leurs dirigeants.

En poste depuis 2018 comme inspectrice générale, Me Brigitte Bishop a voulu faire le point sur l’application des recommandations faites à l’époque.

Elle note que le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM), qui a pris le relais du Bureau du taxi en 2018 pour l’administration et la surveillance des contrats de remorquage, a pris au sérieux les recommandations du BIG. Il a depuis octroyé des contrats d’exclusivité à des soumissionnaires qualifiés et ayant obtenu l’accréditation sécuritaire. « Les efforts du SPVM ont permis d’établir un marché plus sain et équitable », souligne Me Bishop dans son rapport.

Mais les nouvelles pratiques n’ont pas mis un terme au climat de violence et d’intimidation qui a subsisté pendant la période de transition, indique-t-elle. « Des entreprises non qualifiées ont notamment utilisé de nouvelles tactiques afin de doubler les adjudicataires sur les lieux d’accident (ondes d’urgence et incitatifs aux témoins d’accident, entre autres) et de maintenir de cette façon leur place dans l’industrie », relate-t-elle.

L’industrie du remorquage doit continuer de faire l’objet d’une « attention particulière », rappelle Me Bishop. Mais selon elle, les contrats sont désormais accordés à des compagnies de remorquage « responsables » et « intègres ». Des contrats d’exclusivité dans dix secteurs distincts sont maintenant octroyés. Selon elle, l’imposition d’une grille tarifaire unique a permis de réduire les risques de collusion et d’assurer une « facturation juste et équitable ».

Dans son rapport, Me Bishop passe aussi en revue les enquêtes que son bureau a menées à bien en 2022. L’un des rapports déposés portait sur les manquements dans l’octroi de contrats par la Société de transport de Montréal (STM) dans le dossier du nouveau centre de transport Bellechasse et un autre sur un appel d’offres de la STM pour les services-conseils en rémunération et en avantages sociaux.

En mars 2022, dans un rapport d’enquête déposé au conseil municipal, le BIG avait demandé que le contrat accordé à l’entreprise Services Ricova pour le traitement des matières recyclables soit résilié en raison de « manoeuvres dolosives ».

En juin, c’était au tour des sous-traitances accordées par les Entreprises K.L. Mainville à Louis-Victor Michon et ses entreprises, qui avaient déjà été écartés des contrats de la Ville, d’être dans la mire du BIG.

Ces rapports font dire à Brigitte Bishop que « que la délinquance contractuelle ne fait malheureusement pas relâche à Montréal ».

Au cours de l’été 2022, une équipe du BIG s’est aussi penchée sur les chantiers visant le remplacement des conduites en plomb. Le BIG a notamment constaté que seulement trois entreprises ont obtenu en 2022 des contrats pour ce type de travaux, ce qui peut être un signe inquiétant sur de la possible collusion. Mais même au terme d’une enquête approfondie, le BIG n’a pu confirmer la présence de collusion. Le BIG a cependant noté des manquements dans la gestion des sols contaminés, un des sites d’élimination ne détenant pas les autorisations requises. Ces manquements ont été signalés à la Ville, et les correctifs ont été rapidement apportés, indique le rapport.

Contestations judiciaires

Plusieurs entreprises visées par des enquêtes du BIG se sont adressées aux tribunaux dans les dernières années. C’est le cas notamment des Entreprises K.L. Mainville, qui se sont pourvues d’un contrôle judiciaire dans la foulée de la résiliation de deux contrats de déneigement afin d’obtenir un sursis. L’entreprise reprochait notamment à l’inspectrice générale de lui avoir accordé un délai insuffisant pour répondre à l’avis du BIG et prétendait qu’elle avait été privée d’un droit à une défense pleine et entière, ce qu’avait rejeté le juge. Le fondateur d’Entreprises K.L. Mainville, Serge Mainville, conteste maintenant devant les tribunaux la décision de la Ville de le placer sur la « liste noire » de Montréal, ce qui la rend inadmissible aux contrats.

Dans un autre litige en lien avec la résiliation de contrats de nettoyage de puisards et d’égouts, l’entreprise Beauregard Environnement s’est adressée à la cour pour obtenir l’accès à plusieurs éléments du dossier d’enquête du BIG, ce que le tribunal a finalement refusé en invoquant l’intérêt public. Sur le fond, le dossier est toujours devant la cour.

En entrevue au Devoir, Me Bishop indique que, le BIG n’ayant été créé qu’en 2014, il est important que les tribunaux définissent les balises des pouvoirs et des procédures de son bureau. « La Loi concernant l’inspecteur général de la Ville de Montréal nous accorde une certaine immunité et les tribunaux ont quand même maintenu cette immunité au motif de l’intérêt public. Je trouve ça très intéressant », explique-t-elle.

Surplus

Pour 2022, le bureau du BIG disposait d’un budget de 6,6 millions de dollars. Or, les dépenses se sont finalement élevées à 4,5 millions, dont 4 millions en rémunération. La somme de 2,1 millions non dépensée, qui avait été prévue pour des services professionnels, sera retournée à la Ville de Montréal. Me Bishop note que son bureau signale chaque année des surplus de cet ordre car son budget est fixé à 0,11 % de celui de la Ville. « Je juge la Ville lorsqu’elle dépense de l’argent pour les contrats ; je ne voudrais pas qu’on me reproche la même chose. Donc, je fais très attention à mon budget », dit-elle.

Entre le 1er janvier et le 31 décembre 2022, le BIG a reçu 198 dénonciations, comparativement à 212 en 2021 et 252 en 2020.

Me Bishop terminera son mandat cette année, mais présentera un rapport pour 2023 l’an prochain . « Les manoeuvres dolosives sont partout et de plus en plus sophistiquées, dit-elle. C’est clair qu’on ne peut pas enrayer la collusion et la délinquance contractuelle. Mais tant qu’on est là et qu’on est visible, je pense que c’est ça qui met un frein. »

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Les interdictions de stationnement de retour samedi


Photo: iStock

Journal Métro | MONTRÉAL | Sliman Naciri | 31 mars 2023 à 17h42

Automobilistes, préparez-vous! Alors que la Ville de Montréal s’apprête à entamer son grand ménage du printemps, les interdictions de stationnement liées à cette opération annuelle feront leur retour le 1er avril.

À noter que dans certains arrondissements comme ceux de Lachine ou de Saint-Laurent, ces règles sont déjà en vigueur. À LaSalle, elles seront en vigueur un peu plus tard, soit le 15 avril.

Il est possible de consulter les interdictions par secteur en cliquant ici.

«Lisez le haut du panneau»

Les propriétaires de véhicules devront être attentifs et prendre le temps de lire les informations inscrites sur la partie supérieure des panneaux de stationnement. «Les périodes d’interdiction de stationnement indiquées dans le haut des panneaux devront être respectées en tout temps pour permettre l’entretien des voies publiques», rappelle la Ville.

Dans le cadre de cette intervention, près de 1000 employés de la Ville seront mobilisés pour procéder au nettoyage des 4100 km de rues, 6500 km de trottoirs, près de 900 km de voies cyclables et 1500 parcs montréalais.

En plus de respecter les interdictions de stationnement, les citoyens sont invités à faire leur part en adoptant des gestes responsables. Il peut s’agir de faire du nettoyage à l’extérieur de son habitation ou bien de signaler des zones manquant de propreté.

«Ces petits gestes peuvent faire une grande différence pour la qualité de nos milieux de vie et pour l’environnement», affirme la responsable de la concertation avec les arrondissements et de l’eau au sein du comité exécutif, Maja Vodanovic.

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Cet article est remonté dans mon fil Twitter. Il a été paru juste avant la pandémie
Ce serait intéressant d’avoir des données + récentes

Moins de cases de stationnement, moins de commerces vacants


PHOTO OLIVIER PONTBRIAND, ARCHIVES LA PRESSE

Selon les calculs réalisés par Colin Stewart, cofondateur d’une entreprise spécialisée dans les données géospatiales, les rues commerciales les plus dynamiques de Montréal sont celles où l’on retrouve le moins de cases de stationnement.

À Montréal, les rues commerciales les plus dynamiques sont paradoxalement celles où l’on retrouve le moins de cases de stationnement.

Publié le 13 févr. 2020
Nicolas Bérubé
LA PRESSE

On entend souvent dire que c’est en raison du manque de stationnement que certaines rues commerciales de Montréal en arrachent. Colin Stewart, titulaire d’une maîtrise en urbanisme et cofondateur d’une entreprise spécialisée dans les données géospatiales, a fait le calcul et montre qu’à Montréal, les rues commerciales les plus dynamiques sont celles où l’on retrouve le moins de cases de stationnement.

« Ça peut sembler contre-intuitif, car dans notre esprit, les cases de stationnement sont souvent associées à l’accessibilité et l’achalandage, explique M. Stewart. Mais dans la réalité, les chiffres nous montrent autre chose. »


PHOTO FRANÇOIS ROY, LA PRESSE
Colin Stewart, cofondateur de l’entreprise montréalaise Local Logic

Pour réaliser ses calculs, M. Stewart, cofondateur de l’entreprise montréalaise Local Logic, a répertorié le nombre de cases de stationnement sur rue ou hors rue disponibles à 200 mètres ou moins de la partie commerciale de 16 artères commerciales de Montréal. Il a ensuite comparé ces données au taux de vacance des locaux commerciaux des artères tel que calculé par la Ville.

Une tendance se dégage : les artères ayant le moins de cases de stationnement semblent mieux s’en tirer. Par exemple, la rue Fleury Est, principale artère commerciale du quartier Ahuntsic, qui ne compte que 304 places de stationnement par kilomètre, a un taux de vacance des locaux commerciaux de 5,8 %.

À l’opposé, le Quartier latin compte 3126 cases de stationnement, et a un taux de vacance de 16,5 %. La rue Sainte-Catherine Ouest compte 1982 cases de stationnement par kilomètre, et a un taux de vacance de 22,3 %.

La corrélation n’est pas parfaite : la rue Sainte-Catherine Est dans Hochelaga compte 185 cases de stationnement par kilomètre, et son taux de vacances est de plus de 25 %.

« Les résultats individuels fluctuent, car il y a beaucoup de variables en jeu quand vient le temps d’analyser le succès d’une artère commerciale, dit M. Stewart. Il y a la question de la population locale, et des tas d’autres facteurs… Mais lorsque vous isolez la question du stationnement et du taux de vacance, vous voyez qu’ajouter du stationnement ne règle pas le problème. »

INFOGRAPHIE LA PRESSE

Débat émotif

C’est une récente recommandation de la Chambre de commerce du Montréal métropolitain, qui suggérait à la Ville d’ajouter des cases de stationnement près des artères commerciales afin d’augmenter l’achalandage, qui l’a poussé à faire son analyse. Cette recommandation venait d’une consultation effectuée auprès de 261 commerçants.

M. Stewart était sceptique lorsqu’il en a pris connaissance.

« J’avais déjà fait le calcul pour plusieurs villes dans le monde, et je savais qu’ajouter des cases de stationnement ne produisait pas l’effet escompté. Je voulais voir si ça s’appliquait à Montréal, et, oui, ça s’applique ici aussi. »

Pourquoi les artères où le stationnement est moins abondant s’en sortent-elles mieux ? Parce que le milieu urbain fonctionne de manière inverse à celui d’un centre commercial, dit-il.

« Dans un centre commercial, c’est logique, avoir plus de stationnement permet à plus de gens de venir. Mais en ville, le même calcul ne tient pas. »

En ville, les gens sont dehors et doivent coexister avec la rue, avec le trafic. « Pour créer un environnement plus plaisant, vous ne voulez pas avoir trop de circulation motorisée devant votre commerce. »

Colin Stewart note que la présence de nombreuses cases de stationnement encourage les déplacements en voiture, qui, en revanche, causent des bouchons, du bruit, de la poussière et du danger pour les piétons, les cyclistes et les enfants – bref, une ambiance désagréable.

« Par exemple, l’un des attraits de Montréal l’été est les terrasses devant les commerces. Or, il est beaucoup plus agréable d’être assis à une terrasse de l’avenue du Mont-Royal, qui compte deux voies de circulation motorisée, qu’à une terrasse de la rue Saint-Denis, qui en compte quatre. »

Plusieurs villes ont expérimenté avec le retrait des cases de stationnement, note-t-il.

« Philadelphie a retiré 3000 places de stationnement au centre-ville – 7 % du total – et a vu une augmentation du dynamisme économique. À New York, l’ajout de bandes cyclables sur des espaces qui auraient pu être utilisés pour des stationnements a provoqué une augmentation des ventes de 24 % pour les commerces à proximité. »

Ici comme ailleurs, le débat sur tout ce qui touche le stationnement est souvent très émotif.

« Il y a beaucoup d’opinions divergentes, beaucoup d’idées enracinées. J’ai voulu utiliser des données objectives pour aider tout le monde à y voir plus clair. »

Montréal bonifie son soutien aux artères commerciales

La Ville de Montréal a annoncé mercredi qu’elle investirait cette année 1,7 million pour renforcer les sociétés de développement commercial (SDC), dont le financement maximal passera de 70 000 $ à 100 000 $. « L’effervescence et le dynamisme des artères commerciales et des commerces locaux sont une priorité pour la Ville, a déclaré Luc Rabouin, maire du Plateau et responsable du développement économique et commercial et du design au comité exécutif de la Ville de Montréal dans un communiqué. Notre administration considère qu’il est nécessaire d’agir, dès maintenant, avec des mesures concrètes. Le programme d’amélioration des affaires offre aux SDC les ressources et les outils nécessaires pour continuer à stimuler le commerce dans les quartiers de Montréal. »

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Bonjour! J’ignore si c’est le bon endroit pour cette question, mais je me suis stationné trop près du coin d’une rue avant de partir en voyage et à mon retour, j’avais trois contraventions identiques remises sur trois jours d’affilés par le même préposé au stationnement. Pourtant, je ne me suis stationné qu’une seule fois et donc, il s’agit d’une seule et même infraction à mon avis. Qu’en pensez-vous? Devrais-je contester? Merci pour vos suggestions et commentaires.

Infraction multiple, mais tu peux toujours t’essayer et contester.

Si les contraventions ont des dates différentes, je ne crois pas que c’est contestable, vue que techniquement, après la première, la voiture aurait due être déplacée. Donc c’est pourquoi, quand l’agent est revenu, qu’une nouvelle est apparue. Même si c’est la même voiture qui commet cette infraction, c’est pas 3 fois la même, car c’est sur 3 jours. S’il y avait 3 tickets avec la même date, là je crois que ça serait différent.

Mais bon, ceci n’est qu’une opinion personnelle et pas un conseil juridique

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Parcomètres au centre-ville Montréal recule sur un projet d’élargissement des heures tarifées

PHOTO PATRICK SANFAÇON, ARCHIVES LA PRESSE

Montréal recule sur un projet d’élargissement des périodes tarifées par des parcomètres au centre-ville, qui avait été entamé dans les derniers jours par l’Agence de la mobilité durable (AMD). L’administration Plante déplore notamment de ne pas avoir eu le temps d’échanger avec le milieu commercial.

Publié à 10h37

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Henri Ouellette-Vézina
Henri Ouellette-Vézina La Presse

« C’est vraiment regrettable parce que ça a généré beaucoup de confusion. Ils sont partis avec cette opération de collants-là sans qu’on le sache. Quand on a été mis au courant, on a mis tout de suite sur stop tout ce déploiement », a déploré lundi la responsable du transport au comité exécutif, Sophie Mauzerolle, sur les ondes du 98,5 FM.

D’abord aperçus ce week-end au centre-ville, ces nouveaux autocollants indiquaient en effet que les parcomètres seraient dorénavant en vigueur la semaine entre 8 h à 23 h, alors que l’horaire actuel est plutôt de 9 h à 21 h. Le samedi, la période tarifée serait maintenant de 9 h à 23 h, contre 9 h à 18 h jusqu’ici, et le dimanche, de 9 h à 18 h, tandis que l’horaire tarifé est actuellement de 13 h à 18 h.

Déplorant la « confusion », Mme Mauzerolle reconnaît tout de même qu’il y a une « intention » de la Ville qui est bel et bien derrière ce projet, plusieurs « propositions » ayant déjà été discutées. « Cela dit, on n’a pas eu l’occasion d’échanger avec nos partenaires, nos SDC, les commerçants, comme on fait toujours quand il y a des propositions de modifications », a-t-elle dit lundi.

Prévu et annoncé

Une note interne obtenue par La Presse et transmise au début du mois de février par la directrice du Service de l’urbanisme et de la mobilité, Lucie Careau, fait toutefois clairement état de ces changements à venir. On y soutient notamment que le prolongement des plages horaires du centre-ville est prévu « à partir du 1er avril 2023, là où la demande demeure forte en dehors des périodes tarifées ».

« En étant davantage en cohérence avec les horaires d’ouverture des bars, restaurants et autres attraits, ces nouvelles plages horaires permettront d’accroître la disponibilité́ des espaces de stationnement sur rue et d’améliorer la mobilité au centre-ville », écrit Mme Careau dans sa missive.

Les nouvelles plages horaires, tranche Mme Careau dans sa note, seront du lundi au vendredi entre 8 h à 23 h, samedi entre 9 h et 23 h et dimanche entre 9 h et 18 h. Il s’agit des mêmes heures qui ont été aperçues sur les nouveaux autocollants.

« Nous, on voulait aller rencontrer nos partenaires, un peu discuter avec eux, échanger et voir ce qu’ils en pensaient. Mais là, visiblement, il y a vraiment eu des étapes qui ont été escamotées. La machine s’est emballée et elle est partie plus vite que nous. Là, on a mis tout ça sur pause. On va aller voir notre monde comme on fait toujours », s’est encore justifiée Sophie Mauzerolle.

« Jamais été consultés »

À la Société de développement commercial Montréal centre-ville, le directeur général Glenn Castanheira déplore un processus « flou ». « Ça a vraiment l’air d’être passé entre deux chaises. Eux-mêmes, à la Ville, ne semblaient pas trop au courant de ça. Et nous, on n’a jamais été consultés », regrette-t-il.

Son groupe demande un « moratoire de minimum un an avant de changer les horaires, pour qu’on puisse avoir une discussion en bonne et due forme ».

« On veut pas avoir une discussion alors que la décision est déjà prise », poursuit M. Castanheira, qui privilégie la tarification modulaire du stationnement. « C’est une meilleure pratique, ça permet d’avoir des stationnements plus abordables là où c’est moins achalandé, et de rediriger les gens. Cela dit, prolonger jusqu’à 9 h le dimanche et 23 h la semaine, on ne la comprend pas du tout », insiste-t-il.

Dans les bancs de l’opposition, le chef Aref Salem n’a pas manqué de condamner la situation. « Avec Projet Montréal, c’est chaque fois la même chose : on met en place, on renseigne et on consulte à la fin. Tout est orchestré finement pour faire avaler en douce une nouvelle taxe déguisée aux citoyens », martèle-t-il.

« L’administration a beau dire qu’elle consultera les partenaires et qu’il s’agit d’un simple cafouillage, sa décision est déjà prise, comme en témoignent le budget et une directive envoyée aux arrondissements en février dernier », a insisté M. Salem, déplorant que « ces nouvelles plages horaires sont déplorables et nuisibles » et que « l’administration doit s’engager à abolir cette décision ».

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Brownstein en avait fait le sujet d’une chronique vendredi dans la Gazette

Réponse de la Ville dimanche

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Bon tous ces changements ont valu un nouvelle chronique de Brownstein

Tarification étendue: un moratoire de deux semaines sur la question des parcomètres

Photo: ImageegamI - istock

Guillaume Ledoux

17 avril 2023 à 15h17 - Mis à jour 17 avril 2023 à 18h10 3 minutes de lecture

Après avoir mis sur pause le déploiement du projet d’élargissement des heures de tarification des parcomètres et d’augmentation du prix de stationnement dans Ville-Marie, l’administration Plante annonce un moratoire de deux semaines sur la question des stationnements pour «pouvoir entendre les partenaires». La Société de développement commercial (SDC) Montréal centre-ville réclamait quant à elle un moratoire d’un an.

Ces partenaires de la ville, notamment les SDC de Ville-Marie et les commerçants, avaient été surpris de constater que des autocollants signalant un prolongement des heures de la tarification avaient été apposés sur les parcomètres de l’arrondissement sans avertissement ni consultation de la Ville de Montréal. Il s’agirait d’un problème de «séquençage», selon la responsable du transport et de la mobilité au conseil exécutif de la Ville, Sophie Mauzerolle, qui considère que la faute est du côté de l’Agence de la mobilité durable (AMD) qui aurait apposé les autocollants de façon précipitée. «Il y a eu des étapes qui ont été escamotées», admet-elle tout en maintenant que le projet d’élargissement des heures de tarification est bien réel et en route.

Ce n’est pas un secret pour personne, ça fait plusieurs mois que l’AMD travaille sur le stationnement […] Cette politique-là, on juge qu’elle est bonne.

Sophie Mauzerolle, responsable du transport et de la mobilité au conseil exécutif de la Ville

Le but derrière cette politique qui vise «un plus grand taux de roulement» pour stimuler «l’achalandage» est «d’éviter que les gens se stationnent et n’aillent pas dans les commerces». Un but qui sera expliqué aux intéressés durant le moratoire.

L’administration a également fait savoir à Métro qu’elle avait rencontré l’agence de mobilité lundi après-midi pour faire le point. «Ils vont retirer les collants dans les meilleurs délais pour éviter la confusion. La priorité immédiate c’est de rencontrer les partenaires pour les aviser, les consulter, et s’ajuster au besoin», a indiqué Sophie Mauzerolle, qui déplore une situation déplorable, voire un «imbroglio majeur».

L’AMD, un bouc émissaire?

Pour le chef de l’opposition officielle, Aref Salem, l’administration Plante «se cherche un bouc émissaire» en blâmant l’AMD.

Selon M. Salem, la mairesse Valérie Plante essaie «de rectifier le tir» après avoir commis les faits, a-t-il dit en point de presse. Un communiqué envoyé par la Ville aux arrondissements en février dernier et dans lequel il est mentionné que le projet de prolongement des heures tarifées devrait prendre place le 1er avril témoigne du fait que la Ville avait déjà pris sa décision à ce sujet, indique M. Salem par communiqué.

Il estime aussi que le projet va «pénaliser nos commerçants et pénaliser les résidents qui restent dans le secteur» alors que la hausse de la tarification rendrait moins alléchante l’idée de se stationner au centre-ville.

La mairesse soutient au contraire que son administration «a toujours été très claire et transparente sur la nécessité de réfléchir aux meilleures pratiques pour susciter de l’achalandage». La mesure sera bénéfique pour «soutenir des petits commerçants qui ont besoin de clients», a-t-elle expliqué au conseil municipal d’aujourd’hui.

Reportage au Téléjournal 18h

Rosemont–La Petite-Patrie Du stationnement tarifé selon la taille et le type de l’auto cet été

PHOTO IVANOH DEMERS, ARCHIVES LA PRESSE

Des tarifs sont aussi prévus dans Rosemont–La Petite-Patrie pour des vignettes annuelles supplémentaires, pour les personnes à faible revenu ou à mobilité réduite de même que pour les personnes qui sont membres d’un service d’autopartage.

(Montréal) Un arrondissement de Montréal annonce qu’à compter de cet été, la tarification des vignettes de stationnement sur son territoire sera basée sur le type de véhicule et sa masse nette.

Publié à 8h07 Mis à jour à 8h07

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La Presse Canadienne

Le conseil d’arrondissement de Rosemont–La Petite-Patrie précise que dans moins de deux mois, dès le 1er juillet, par exemple, un tarif de 115 $ sera imposé aux véhicules électriques, à pile à combustible hydrogène ou hybrides branchables dont la masse nette est de 1549 kilogrammes ou moins. Le tarif sera identique pour les véhicules à combustion ou les hybrides non-branchables ayant une masse nette de 1249 kilogrammes ou moins.

Le tarif s’élèvera à 205 $ pour les véhicules de la première catégorie de 1850 kilogrammes ou plus et pour ceux de la seconde catégorie de 1600 kilogrammes ou plus.

Le conseil d’arrondissement cite des données colligées par Statistique Canada qui indiquent qu’entre 2001 et 2021, la population âgée de 15 ans et plus a crû de 11,3 % sur l’île de Montréal, alors que selon la Société de l’assurance automobile du Québec (SAAQ), au cours de la même période, le nombre de véhicules de promenade a augmenté de 21,7 %.

Parallèlement, la proportion des véhicules de type camion léger a bondi de 189,7 %. En 2021, ils constituaient 41,4 % du parc automobile montréalais, une proportion 2,3 fois plus élevée que 20 ans auparavant.

D’autre part, le conseil d’arrondissement cite la Chaire en mobilité de Polytechnique Montréal qui affirme que la perte d’espaces stationnement sur rue attribuable à l’augmentation progressive du volume des véhicules se situerait entre 10 % et 25 %. Appliqué au territoire de Rosemont–La Petite-Patrie, cela représenterait une perte potentielle de 4000 à 10 000 emplacements.

Le maire de Rosemont–La Petite-Patrie, François Limoges, affirme vouloir encourager ceux qui n’ont d’autre choix que d’utiliser un véhicule dans leurs déplacements à opter pour des formats plus petits, ou mieux, pour l’autopartage.

Des tarifs sont aussi prévus dans Rosemont–La Petite-Patrie pour des vignettes annuelles supplémentaires, pour les personnes à faible revenu ou à mobilité réduite de même que pour les personnes qui sont membres d’un service d’autopartage.

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J’ai fait une comparaison entre mon auto et un des plus gros véhicules que je connaisse

Honda Fit vs GMC Yukon XL : 1122 kg vs 2555 kg!!

La GMC a 5,72 mètres de long. C’est plus que le standard des cases qui de 5 m :open_mouth:

L’arrondissement devrait ajouter un prix pour les véhicules qui ont plus de 2 tonnes… ça n’a pas d’allure!

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Le reportage au Téléjournal

Je n’aurais pas utiliser l’expression « faire la guerre » :roll_eyes:

Circulation à Montréal : il n’y aura pas plus de rues piétonnes cet été et Rosemont fera la guerre aux gros véhicules.

Sur Facebook
https://fb.watch/khs5K3_6o-/

ou Twitter : https://twitter.com/PatriceRoyTJ/status/1653528049114284032

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“Culture war” vibes

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J’ai pris cette photo à côté de l’ETS. Un f350 “long bed” qui dépasse la case de stationnement tarifée.

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Avec les pare-chocs, le pick-up dépasse la case de stationnement!!

Ça me fait penser à ce voisin d’immeuble qui cherchait à louer un stationnement pour son pick-up

Les pick-ups que je vois dans le stationnement intérieur dépassent souvent dans l’allée et il me semble que notre règlement de copropriété interdit de bloquer les allées. :woman_shrugging:t2:

Certains ont acheté des places tandem (permet de stationner un véhicule derrière un autre)

Un F-150 SuperCrew c’est 5,885 mètres de long!
(j’ai comparé avec une Fiat 500)

Lincoln Navigator : 5,351 m, 2579 kg

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En effet faire la guerre revient à interdire. Tandis qu’imposer un tarif proportionnel aux plus gros véhicules, c’est appliquer la logique de l’utilisateur-payeur. Ainsi le fardeau retombe sur le propriétaire qui choisit ce type de véhicule surdimensionné. Si Québec tarifait davantage à son tour les gros véhicules individuels grands consommateurs d’énergie (pétrole ou électricité) il pourrait aider à en réduire le nombre et briser cette mode anti écologique, qui nuit à notre bilan environnemental.

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Sur la vidéo on va le prix de base est 115-205$ par as. Le prix pour un pickup est 17$/mois! C’est quasiment gratuit on parles d’une guerre a l’auto dans les media…

Note: dans mon immeuble les stationnements intérieurs se loue a 200-250$ par mois.

Le gouvernement canadien offre en données ouvertes, les dimensions des véhicules par année

https://open.canada.ca/data/en/dataset/913f8940-036a-45f2-a5f2-19bde76c1252

j’ai regardé les modèles dans le fichier 2023. Il y a des véhicules de plus de 6 mètres!!

Colonne OL = Overall Length

La colonne CW = Curb weight

Je ne sais pas c’est quoi ce VW qui pèse 4288 kg :dizzy_face: (à moins que ce soit une erreur de saisie)

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