16 décembre 2024
Looks like the clouds are the new roof . Nice job
On sait combien pese chacun de ces câbles?
So clean.
Ces photos symbolisent pour moi le miracle olympique qui a été relevé grâce à Désourdy, qui en dépit de la grève de la construction continuait à mouler toutes les pièces de la structure du stade. C’est ce qui avait convaincu Lord Killanin de continuer à accorder sa confiance dans les Jeux de Montréal. Disons qu’au COJO on a eu très chaud car le pari de l’assemblement était énorme et les échéanciers ultra serrés.
On a quand même réussi à l’été 1975 à réaliser une grande répétition générale dans les principales installations, afin que tout soit le mieux planifié possible avant les Jeux l’année suivante. Bien sûr ma plus grande déception était la tour tronquée qu’il a fallu sacrifier pour assurer la finition de tous les autres travaux sur le site olympique.
Quant à la facture qui a explosé, car il fallait travailler tous les jours et 24 heures, elle représente l’énorme temps supplémentaire et la grande quantité de machinerie louée sans quoi on aurait raté l’échéancier. C’était le prix à payer pour sauver les Jeux et protéger la réputation internationale d’excellence de Montréal, du Québec et du Canada.
Le dôme du Vélodrome/Biôdome ne tient que sur 3 points d’ancrages. Une véritable prouesse architecturale.
Cette photo est incroyable!
C’est à la fois une prouesse technique et un geste des plus élégants!
Effectivement, je trouve que notre Parc Olympique est un leg incroyable. Il a repoussé les limites en architecture tout en nous dotant d’un ensemble urbanistique de classe mondiale. J’apprécie d’ailleurs les investissements du gouvernement qui permettent de pérenniser cet ensemble dans le temps. Le remplacement de la toiture, la mise à jour du funiculaire, l’ajout d’un belevédère sur le toit, la renaissance de la tour en espace à bureau. À terme dans deux ans, ce sera presque un ensemble neuf, qui servira plusieurs fonctions. Il y a de quoi être fier.
En plus le parc olympique, incluant tous les édifices présents qui ont servi pour les jeux, ont acquis un caractère patrimonial (contemporain) et auront 50 ans l’année prochaine, depuis leur inauguration en 1976. Longtemps décriés, surtout le stade, à cause des coûts faramineux, ils n’en demeurent pas moins des oeuvres architecturales exceptionnelles doublés de défis techniques hors du commun. On peut certainement en être fiers, non seulement pour leurs magnifiques dessins, mais aussi pour leurs espaces intérieurs hautement esthétiques et parfaitement fonctionnels.
Je peux confirmer qu’à cette époque dans les bureaux du COJO, le stress était maximal, car nos emplois et la survie des Jeux dépendaient directement de l’assemblage complet du Stade Olympique, incluant la finition intérieure et extérieure. Les autres sites par contre ne posaient pas de problème vraiment sérieux.
Comme les échéanciers étaient ultra serrés, on ne pouvait absolument pas perdre de temps dans le processus. Je travaillais à ce moment là aux archives du centre de documentation (avant le Camp Jeunesse) et à chaque jour le département de la construction nous envoyait des copies des changements dans les plans venant des bureaux d’ingénieurs.
Une vraie folie, puisque les demandes de chaque service avait automatiquement un impact sur les autres espaces déjà promis, qu’il fallait accommoder dans un volume déjà limité. Un perpétuel effet domino qu’il fallait constamment reprendre pour s’assurer que tout le monde à la fin aurait ses indispensables salles de sports, bureaux et services connexes nécessaires à la bonne marche de chaque département, sans oublier les bureaux plus ou moins volumineux de chaque association sportive.
Donc ici plus que jamais l’expression bâtir l’avion en plein vol prenait littéralement tout son sens.
Merci pour votre perspective d’époque “de l’intérieur”, c’est très intéressant.
Seeing each cantilevered concrete rib individually reinforces just how complex the engineering of this structure was, especially for the era.
Effectivement ce fut un véritable défi technique pour l’époque, car en plus chaque pièce de ce complexe casse-tête avait des dimensions uniques, et un immense pari face à l’important retard pris durant la grève de la construction.
Devant la menace du transfert des Jeux de Montréal ailleurs dans le monde, la haute direction du COJO, l’entreprise de construction Désourdy et le gouvernement de Robert Bourassa ont réussi à convaincre Lord Kilannin que le Stade serait utilisable pour la grande pratique en 1975 (un an avant les Jeux).
C’est aussi à ce moment que le CIO a décidé de ne plus accorder les jeux olympiques à une ville (administration municipale) mais dorénavant à un gouvernement qui a pouvoir de légiférer. Car c’est Robert Bourassa qui a voté une loi de retour au travail et qui de surcroit a permis d’accélérer les travaux 7 jours/semaine et même de nuit. Facture en sus en temps supplémentaire. Ouf$$$