Bonne nouvelle!
Vers une Well de plus en plus piétonne
La rue Wellington Nord sera davantage piétonne à l’été 2025, et sur une plus longue durée, ont convenu mardi les élus sherbrookois.
La facture visuelle à prévoir sera dans la même veine que celle implantée l’été dernier, mais une portion de rue «partagée» sera ajoutée au croisement de la rue Frontenac et de l’extrémité de la Well, tout près de l’hôtel de ville.
L’ilot central complètement fermé aux véhicules, entre Albert et Meadows, reviendra également, tout comme le sens unique vers le nord qui permet de maintenir la circulation automobile en la déviant via la rue Webster.
La période visée passe aussi du 15 mai jusqu’à l’Action de grâces, au lieu de la fin juin à la fête du Travail comme c’était le cas.
L’aménagement amorcé l’an dernier sur Frontenac en bordure du carré Strathcona s’étendra plus largement dans le virage formé avec la rue Wellington, où les véhicules, les passants et les cyclistes devront partager la voie, et où la vitesse pratiquée sera donc nécessairement réduite. En plus du mobilier urbain, on prévoit même l’installation de brumisateurs aux abords de la rue.
On parle grosso modo de l’emplacement qui formait le parterre devant la scène utilisée l’été dernier lors de la Fête nationale, entre autres. Il est par ailleurs prévu qu’une partie des aménagements puissent être mobiles afin de pouvoir coexister avec cet espace de spectacle à l’été 2025.
Concept proposé pour la rue Frontenac en bordure du carré Strathcona. (Castor et Pollux)
Au regard des plans fournis, la cohabitation entre tous ces usagers semblait toutefois poser problème, selon les élues Annie Godbout et Nancy Robichaud, et l’administration a reconnu qu’il faudrait retirer un îlot de béton à cet endroit et possiblement «repenser les formes» de certaines portions du projet.
La Well du futur
La vision 2025-2028 prévoit ensuite une augmentation progressive de l’espace réservé ou partagé avec les piétons, a-t-on présenté aux élus en séance plénière. L’architecte-paysagiste Stéphanie Henry, de la firme Pollux et Castor, chargée de l’idéation du projet, a ainsi donné quelques aménagements qui viendront concrétiser au fil du temps cette orientation, notamment le retrait éventuel de cases de stationnement de longue durée pour les remplacer par des espaces pour les terrasses, du verdissement ou simplement du stationnement à plus courte durée. Le nombre de cases touchées demeure à déterminer.
Le maintien d’une certaine piétonnisation en hiver est aussi envisagé pour la première fois, plus précisément à la hauteur de l’ilot central entre Albert et Meadow. La planification actuelle prévoit cette intervention pour l’hiver 2026-2027.
Une majorité d’élus a appuyé le caractère progressif de ce déploiement, d’autant plus que la porte demeure ouverte à s’ajuster au besoin de saison en saison, a spécifié Bianca de La Fontaine, conseillère en développement du centre-ville pour la Ville de Sherbrooke. Un amendement proposé par la conseillère Danielle Berthold et approuvé à l’unanimité est venu formaliser cette garantie.
Déjà, une rencontre à laquelle 16 commerçants ont participé pour faire le bilan de l’été 2024 a été tenue le 30 octobre. «La facture visuelle a été très appréciée», a rapporté Mme de La Fontaine, tout comme la «bonne cohabitation» avec les événements estivaux comme la Fête nationale, Bouffe ton centro ou Sherblues & Folk.
Le sens unique là pour rester
Le marquage au sol a toutefois été «très, très, très difficile à retirer» une fois septembre venu, a-t-elle relevé. Ce ne sera plus nécessaire à l’avenir, puisqu’il est prévu que ce marquage, tout comme la circulation à sens unique par ailleurs, soit maintenu de façon permanente sur la Wellington Nord. Il s’agira donc d’une continuité avec la Wellington Sud, également à sens unique vers le nord depuis sa reconstruction.
Autre limite du projet 2024, la zone restait très minéralisée et le besoin pour davantage d’ombre a été identifié.
L’estimation du budget pour 2025 s’élève à 325 000 $, ce qui inclut entre autres le mobilier, le marquage au sol, la signalisation, l’entretien, la main-d’œuvre, les communications et l’animation.
La conseillère Hélène Dauphinais a émis sa dissidence en jugeant que «c’était déjà beaucoup» en 2024. «Je comprends moins la nécessité de vouloir en rajouter», a-t-elle commenté.
«On n’est plus à faire des bancs d’essai. […] On a non seulement écouté, mais on a travaillé ensemble [pour réaliser ce projet]», a pour sa part émis l’élu du centre-ville, Raïs Kibonge, en parlant de l’implication des commerçants et des résidents du secteur et en saluant l’avancée pour le concept de piétonnisation.