Les élus indépendants ont refusé le projet…
C’est une nouvelle qui m’a fâché. Si Sherbrooke Citoyen avait emporté une majorité, on aurait une belle nouvelle bibliothèque à Fleurimont. C’est un gros manque de vision des élus indépendants.
Je partage ici aussi une chronique sur la nouvelle:
La bibliothèque de Fleurimont renvoyée à l’an 40
Et pour bien balancer les nouvelles ce matin, voici une bonne nouvelle sur le vélopartage à Sherbrooke:
Bixi Montréal fait une percée à Sherbrooke
Les vélos Bixi pourront finalement rouler à Sherbrooke à compter de l’été 2025. La Société de transport de Sherbrooke (STS) a conclu une entente de gré à gré avec l’organisme montréalais, après que sa proposition eut été jugée non conforme lors d’un appel d’offres réalisé en 2024.
Basé à Montréal, Bixi fait ainsi une percée en Estrie et dans le sud du Québec.
Comme le prévoyait le projet, on comptera 25 stations, et ce sont quelque 250 vélos qui pourront être conduits par les Sherbrookois lors de la première phase, à l’été 2025. Environ 80 % des vélos seront électriques. À terme, la flotte compterait environ 800 vélos.
La STS et la Ville de Sherbrooke planchent sur ce projet depuis 2021.
Les coûts d’acquisition sont de l’ordre de 2,3 millions de dollars pour l’équipement, soit les vélos et les stations. La STS avait obtenu une subvention de 1,1 million, soit «50 % du coût estimé». L’autre portion est assumée par la Ville (60 %) et la STS (40 %). À cela s’ajoutent les frais d’exploitation du système pour lesquels la Ville va investir 687 000 $ la première année.
Rappelons que l’entreprise Bewegen avait remporté l’appel d’offres en 2023, mais celle-ci avait fait faillite peu de temps après.
En 2024, Bixi avait été le seul soumissionnaire lors d’un appel d’offres offrant un service «clés en main» pour la mise en place et l’exploitation d’un réseau de vélos en libre-service. L’appel d’offres avait toutefois été annulé pour non-conformité.
Le sujet est revenu au conseil municipal mardi soir, puisque l’entente entre la STS et la Ville devait être revue afin de s’arrimer avec l’entente conclue avec Bixi.
«Avec 250 vélos pour commencer la première phase, on va être la quatrième flotte en importance. On veut les concentrer là où il y a une densité pour que ça fonctionne», a expliqué lors du comité plénier mardi la conseillère Laure Letarte-Lavoie, présidente de la STS, en soulignant que l’on pourrait ainsi bénéficier de la «grande expertise» de Bixi.
Le temps pressait pour réviser l’entente en raison de l’échéancier du projet, reporté plus d’une fois depuis son origine.
Dans l’ancien modèle entre la Ville et la STS, l’ensemble du risque reposait sur la Ville, ce qui ne sera plus le cas dans le cadre de l’entente avec Bixi.
«On mitige les risques en étant dans le grand réseau Bixi», observe la conseillère.
Le «Grand réseau Bixi» regroupe la flotte de plusieurs municipalités. Une fois l’année terminée, si ce réseau génère un surplus, il est redistribué dans le fonds de roulement de chaque municipalité au prorata du nombre de vélos. Il s’agit du même principe en cas de déficit.
«L’intégration de Sherbrooke au réseau Bixi offre donc une stabilité financière du projet, un aspect crucial lors du lancement du service, en permettant de répartir les risques financiers du territoire sherbrookois à l’ensemble du réseau Bixi», peut-on lire dans un des documents du conseil.
L’organisme prévoit 2,5 déplacements par vélo par jour lors des premières années d’utilisation, a précisé Stéphan Veilleux, directeur général adjoint de la STS.
La conseillère Hélène Dauphinais a interrogé les représentants de la STS sur le fait que le contrat ait été conclu de gré à gré. «Vous pouvez faire ça, à la STS?», a-t-elle demandé.
«C’est réglementaire dans ce cas-là. Il y a eu un appel lancé pour un projet clé en main. On n’a pas eu de soumission conforme. On avait le droit après de s’entendre avec le fournisseur qui a répondu en lançant un avis d’intention pour que les autres compagnies qui auraient voulu se manifester le fassent», a répondu M. Veilleux.
Interrogée à savoir pourquoi la soumission a été jugée non conforme, Laure Letarte-Lavoie précise en entrevue que ce détail est confidentiel en vertu de la loi et que même les élus ne connaissent pas la raison.
«On a quand même continué de négocier avec eux parce que ça reste une organisation qui est une experte dans l’offre de vélo libre-service. Qu’elle accepte de venir à Sherbrooke, c’est parce qu’elle voit du potentiel», observe-t-elle.
Marc Denault, qui était encore président de la STS dans les débuts du projet, a plaidé pour qu’un «plan de déploiement» soit présenté à la population.
Selon lui, l’initiative va créer de grandes attentes.
«On sait que les gros générateurs vont être entre autres dans le secteur de l’université et de son périmètre. Une grande partie des vélos va être dans ce secteur-là, estime-t-il. Ce serait important de parler à la population pour ne pas qu’elle s’attende à ce qu’il y ait tant de vélos à tels endroits sur le territoire.»
Le coût de l’abonnement saisonnier est d’environ 107 $, soit le même coût que Bixi Montréal. L’entente prévoit par ailleurs que les utilisateurs actuels du Réseau Bixi pourraient utiliser le futur réseau de Sherbrooke.