Royalmount - XX étages

ouff, ça va prendre des statistiques pour appuyer cette affirmation!

Statistics? On grime and tripping over people on the sidewalk?

Le centre-ville est bien plus sécuritaire de nos jours qu’avant les années 2000. La criminalité à Montréal était beaucoup plus élevée. Aussi, le centre-ville était beaucoup plus déstructuré à mon avis. Je me souviens d’un reportage sur Sainte-Catherine au Téléjournal quand j’étais jeune (fin des années 90 probablement), on y interviewait des gens qui évitait la rue comme si leur vie en dépendait, dans un secteur aujourd’hui bien plus aseptisé. Créer des places pour des événements ou des infrastructures sécuritaires, ça contribue à l’occupation des lieux et au sentiment de sécurité, de vie habité, sans compter tout le développement urbain qui est venu boucher légions de trous.

D’ailleurs dans les années 90, le centre-ville était dans un creux de population, les gens le quittaient depuis des années. Il y a aujourd’hui environ 50% plus de gens qui y habitent.

Bref, je crois que toutes ses époques à ses défis.

C’est certain qu’une personne qui va moins au centre-ville remarquera plus la misère et ses problèmes. Une personne qui y est souvent est plus aveugle à son quotidien. C’est probablement aussi vrai pour quelqu’un qui fréquentait le centre-ville à une autre époque, les sensibilités sont différentes. C’est une perception normale des choses. L’important reste de travailler sur les problématiques actuelles et de pousser à améliorer les choses.

L’itinérance est de plus en plus poussé en dehors du centre-ville d’ailleurs. La tolérance atteint ses limites, et les terrains vacants sont de plus en plus rares. Les problèmes de société sont bien plus larges que le centre de la ville.

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Certaines marques refusent d’associer leur nom à notre centre-ville parce qu’elles trouvent qu’il est pas assez sexy dans son état actuel. On peut soit se dire que c’est un signe qu’il faut travailler sur un certain nombre de choses. D’ailleurs on en parle souvent avec plusieurs intervenants ici d’à quel point le mobilier urbain est négligé, défoncé, mal entretenu dans plusieurs secteurs de « prestige ». Les tues sont sales. Les pavés cassés sont patchés avec de l’asphalte. Des cônes et pancartes oranges sont abandonnées par ci par là. Et c’est une situation réelle. Le centre-ville de Montréal ne brille pas à bien des égards.

Ou alors on peut leur dire d’aller se faire voir en plaidant que ce sont des riches déconnectés de la réalité qui haïssent Montréal et ne veulent pas se mélanger aux couches les plus défavorisés de la société. Ça nous permet de se donner une bonne tape dans le dos et d’éviter de se remettre en question. Suffit de visiter d’autres centres de villes majeures en Amérique où ces marques s’établissent pour voir ce qu’on fait moins bien.

Vancouver par exemple a de beaucoup plus gros problèmes d’inégalités sociales, d’itinérance et de drogue que nous. Mais quand tu marches dans le centre-ville tu sens que c’est LA PLACE. Tout est différent du reste de la ville. Le sentiment de prestige y est. Toronto c’est pareil. C’est ça que je ne ressens pas à Montréal, malheureusement.

À mon humble avis. Me lancez pas de tomates svp.

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Quelles marques exactement?

Et pourquoi est-ce que ce serait “les marques” qui devraient dicter comment on perçoit notre centre-ville?

Je marche souvent sur Ste-Cath dans le centre-ville, et on est à des années-lumière de ce que ça a déjà été. C’est bondé, les boutiques fonctionnent bien, le sentiment d’insécurité est plutôt bas, il y a de beaux aménagements (le square Phillips, par exemple). Le quartier est sur une pente montante depuis un bout, et a somme toute bien récupéré de la pandémie. Mais les changements ne sont pas terminés. Ces choses prennent du temps.

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Les marques dictent rien, mais ils ont des critères bien à eux pour s’implémenter, et inversement la ville ne peut pas les forcer d’être où ils ne veulent pas.

Libre à eux de ne pas s’implémenter. Ça c’est pour le centre-ville. Conjointement, tu as un promoteur qui s’arrange pour convenir à leur requis et les inciter à s’y implémenter, et ils décident de le faire.

C’est ça le libre-marché.

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Personnellement je trouve que c’est définitivement une chose qu’on doit améliorer, et qui devrait être facile à améliorer. Je le dis souvent: il y a un retard à ce niveau dans le centre-ville, et globalement la culture de l’entretien mérite un coup de barre. C’est moins cher que de tout retaper par manque d’amour anyway.

Le centre-ville s’améliore cependant avec de gros projets (QdS, rue Sainte-Catherine, places publiques, etc), mais on peut faire mieux coins de rue par coins de rue, et s’assurer l’entretien de ce qu’on fait.

Mais je me demande à quelle point cela influence vraiment l’installation de marques. Il y a des données d’achalandage, et il performe bien. Il est accessible, il y a beaucoup d’argent à proximité.

Si le point fort du Royalmount est d’offrir un environnement contrôlé, c’est parfaitement possible au centre-ville. Ça s’appelle un centre d’achat. Le Royalmount est entouré de mochetés, et son accès est quand même un peu moyen. La section extérieure a une vue sur des horreurs. La bâtisse elle-même est une boîte en tôle. Ce n’est pas glamour, même comparé aux pavés brisés sur centre-ville. Je ne suis pas un expert dans la chose, mais j’ai l’impression que c’est surtout une réussite au niveau du promoteur a cibler et attirer ses marques dans un nouveau projet sur mesure, c’est plus une question de leadership immobilier et commercial à structurer ce genre de projets. Pendant ce temps, le centre-ville n’a pas eu d’acteurs importants pour faire la même chose. Et j’ai l’impression que c’est peut-être juste par simple inertie devant un marché qui a longtemps été peu intéressé par les marques de luxe, et qui continue de l’être un peu moins que d’autres villes à mon avis, même si ça change avec le temps et certaines populations.

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Si l’on considère que plaire aux marques de luxe est un critère pour une ville, j’aurai une proposition à faire. J’imagine qu’on ne le compterais pas comme faisant partie du « Centre-Ville », mais le Vieux-Montréal a un cachet qui a de quoi plaire les marques de luxe. Les rues sont relativement bien entretenue puisqu’il s’agit d’un quartier à vocation touristique. Pour ce qui est de l’environnement bâti, il est d’une qualité infiniment supérieur à celle du ghetto qu’est Ville Mont-Royal.

Une boutique de Luxe aurait un intérêt à s’installer, par exemple, sur Saint-Paul ou à la Place d’Armes.

Petite comparaison de l’environnement.


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L’environnement autour de l’échangeur Décarie est très luxueux. Ça rappelle les riches de leurs voyages à Dubai.

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Au secours, on dirait une ville sur Cities: Skylines.

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Meh. Bien que je sois d’accord avec ton commentaire en général (on devrait travailler très fort pour rendre notre centre-ville encore plus attrayant), je ne trouve pas que Vancouver offre un feeling que “c’est LA PLACE”, en tout cas pas plus qu’à Montréal.

Ça ne veut pas dire qu’on doit se laisser aller, ça c’est clair.

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Voici un vidéo du projet par CarbonLeo. Probablement filmé durant l’été.

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Les marques de luxe pourraient aussi s’installer sur Sherbrooke entre Parc et Atwater, vu qu’on y trouve déjà plusieurs institutions culturelles et hôtels et appartements de luxe. Les options ne manquent pas. C’est principalement une question d’avoir de bons réseaux pour attirer les bonnes marques.

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C’est vraiment pas ce que je dis. Je dis que quand tu es dans le centre de Vancouver tu sens que c’est là place à Vancouver. Tous les efforts vont dans le sens d’en faire l’endroit le plus prestigieux de la ville. Toronto pareil. Montréal on utilise les mêmes matériaux qu’on soit au centre-ville ou à Ahunstic. Et on le néglige comme si ce n’était pas notre vitrine internationale. Le vieux Montréal est le seul endroit qui me donne un peu plus ce feeling de prestige. Mais c’est pas là que la plupart des commerces se trouvent.

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Mouais. Mais en vrai quand tes dans un centre d’achat tu t’en fous pas mal de ce à quoi ressemblent les environs ou le batiment à l’extérieur. T’es pas dehors. Dedans c’est clean, beau et clinquant. Si les centre-ville d’autres grandes villes en Amérique du Nord arrivent à avoir des artères réellement prestigieuses pas juste en termes de nom mais aussi en termes de feeling que tu y es c’est que c’est possible de le faire. On est vraiment en retard à ce niveau là.

Après je suis d’accord que les raison sont multiples mais bon je préfère espérer que ça change plutôt que de faire comme si de rien n’était. Beaucoup semblent trouver que c’est parfait ainsi d’ailleurs ce que moi je trouve dommage. Perso ça fait super longtemps que je n’emmène pas ma famille de passage faire du shopping au centre-ville. L’offre est bof. Tout ce qu’on trouve au centre-ville on le trouve ailleurs à Montréal et sa banlieue. Par contre l’inverse n’est pas vrai. Par exemple quand ma tante voulait un sac COACH c’était soit Laval ou Fairview Pointe-Claire. Pas de boutique à Montréal. Et il y a d’autres exemples. Pour moi c’est des petits signes assez éloquents.

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On pourrait en dire autant de Vancouver. Tu veux magasiner chez Uniqlo? Pas de succursale au centre-ville, faut aller assez loin dans la banlieue. L.L. Bean? Idem. Deux petits exemples, mais je dirais que l’offre commercial au centre-ville de Vancouver n’est pas meilleure que celle de Montréal sauf en matière de boutiques de luxe.

Je dirais même que le centre-ville de Vancouver perd son importance comme pôle d’attraction régional. L’offre commerciale est plus intéressante à Metrotown, la vie culturelle est assez éparpillée (il y n’a quasiment pas de festivals au centre-ville par exemple). Il fonctionne de plus en plus comme quartier résidentiel qui dessert principalement les résidents du centre-ville et non tous les résidents de la région métropolitaine.

Cela dit tu as un bon point concernant l’aménagement urbain du centre-ville de Montréal. Il y a beaucoup de travail à faire. Mais c’est dans les cartes avec le réaménagement de Ste-Catherine, Peel et McGill Collège… sans parler de ce qui a déjà été fait dans le Quartier des spectacles, le Quartier des gares et le Quartier international.

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I took a ton of photos when I first came to Montreal in 2000 and it was a dump. Very lively, in some ways more interesting and dynamic than today, but the city was janky as hell. Half-abandoned buildings everywhere, vacant lots, endless parking lots. And I certainly remember getting accosted by aggressive panhandlers quite frequently, far more often than today, even if there are objectively more people living on the street.

There are a few corners of downtown that have gotten worse in terms of social issues, but not most of it. And all the new development and public space improvements certainly make it a much nicer place than it was 20 years ago.

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Encore là pas vraiment d’accord. Si tu veux te sentir at “THE PLACE” pour le luxe à Vancouver faut aller à Park Royal et West Vancouver. À cet endroit juste regarder une vitrine d’un café tu sais que le latte va être 20$.

C’est là que je suis entièrement d’accord avec toi. J’aime bien notre centre-ville, je le trouve sympathique et vivant, mais il y a encore beaucoup à faire pour le rendre encore plus attrayant.

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Le projet de réaménagement de la rue Ste-Catherine vise justement cet objectif de rendre la rue commerciale principale de la métropole la plus attractive possible. Cependant il faut être patient car ces travaux se font aussi en profondeur et nécessitent de gros investissements. Donc on doit y aller par segments, ajoutons aux difficultés le climat de Montréal qui ralentit la cadence durant l’hiver, un phénomène accentué ici que peu de grandes villes subissent ailleurs en Amérique du Nord.

Finalement une fois les gigantesques travaux souterrains sur McGill College terminés et son réaménagement définitif prêt à accueillir le grand public et les voyageurs du REM. Je ne doute pas alors que nous aurons un des plus beaux et dynamiques coeurs de centre-ville, qui ne manquera certainement pas d’attirer de nouvelles chaines et une nouvelle clientèle avide de nouveautés.

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Je vis au centre-ville depuis 2020 (avant j’étais sur le Plateau, puis dans Rosemont). Je suis extrêmement ambivalent par rapport à l’état des lieux. D’un côté, je constate que la ville met beaucoup d’efforts dans certains projets très spécifiques (rue Sainte-Catherine - un work in Progress - les squares Phillips, Dorchester, Viger, le Quartier des spectacles, etc). Le travail est souvent soigné, vraiment bien fait. J’apprécie aussi la disparition des parkings de surface. Il y a beaucoup d’effervescence dans mon quartier (Guy-Concordia), on a vraiment l’impression d’être dans un vrai centre-ville, très animé, plein de monde et d’activités. Par contre, depuis que j’arpente au quotidien le secteur, j’avoue que je suis souvent découragé par le manque de qualité des infrastructures les plus basiques. Récemment ils ont complètement refait l’asphaltage sur Sainte-Catherine, mais les trottoirs demeurent crevassés de partout et les fosses d’arbres sont trop souvent condamnés par des patches d’asphalte. On voit rarement une telle négligence dans les autres grands métropoles en Europe où en Amérique du Nord (sauf à Toronto, où ce n’est guère mieux, très franchement).

Je marche sur la rue Sherbrooke au quotidien. S’Il y a UNE rue qui devrait être absolument impeccable au centre-ville, une véritable vitrine de prestige lorsque les touristes y mettent les pieds, c’est bien celle-là. Or, hormis le petit coin refait autour de McGill (sous Coderre) et autour du Musée des Beaux-Arts, la rue est dans un état lamentable. La chaussée est complètement défoncée et les trottoirs sont à refaire au complet. C’est bien beau de faire de beaux squares, mais dès qu’on met les pieds en dehors de ces oasis de perfection, on a le sentiment d’être dans une ville négligée. La section entre Atwater et Guy sur Sainte-Catherine où je passe régulièrement est particulièrement déprimante. Je sais qu’elle sera refaite dans quelques années, mais en attendant ça fait dur. Le boulevard René-Lévesque est une horreur et, à ma connaissance, il n’existe aucun plan pour embellir cette artère qui pourrait pourtant avoir de la gueule.

J’essaye très fort de voir le positif, de me dire que ces choses-là prennent du temps. Mais j’aimerais vraiment sentir une volonté de la part de l’arrondissement de donner un coup de barre, et ça je ne le sens pas (encore une fois, hormis les interventions très ciblées). Et c’est sans parler du Quartier International qui a été incroyablement mal entretenu au fil des ans.

Tout cela étant dit, prétendre que le centre-ville se meurt ou se transforme au grand complet en red light district, c’est de la mauvaise foi crasse.

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