Revitalisation du Village

Le propriétaire du bar le Cocktail est vraiment le pire ambassadeur de sa rue.

Les enjeux soulevés se produisent la nuit, mais la réputation qu’il contribue à entretenir aura un effet même de jour. Hormis les habitués qui savent qu’ils peuvent souper en paix sur une terrasse, personne n’osera aller dans le Village.

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On a un nouveau métro? :face_with_peeking_eye:

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Je suis allé voir un très bon film aujourd’hui, ‘‘Le temps d’un été’’. Grosso modo, c’est l’histoire d’un curé qui décide d’emmener une dizaine d’itinérants montréalais passer un été en Gaspésie sur le bord du fleuve. Magnifique idée qui s’avère être bénéfique pour tout le monde.

Je sais que cela peut sembler utopique mais l’idée d’avoir un programme qui permettrait à certains itinérants de passer un été ou une période de temps donné en région, loin du petit milieu qui les tient dans leur misère, alors peut-être qu’on pourrait en récupérer quelques uns. Peut-être !

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On ne crachera pas sur les bonnes intentions même si elles paraissent marginales. C’est sûr qu’on peut aider temporairement à soulager la misère de certains, mais s’attaquer aux différentes sources du problème de l’itinérance devrait être le premier objectif des gouvernements. Encore là plus facile à dire qu’à faire. Car les sources sont multiples et les chemins qui mènent à l’itinérance sont souvent complexes et résultent généralement de la pauvreté, de problèmes de dépendances et de santé mentale.

À ce propos je discutais cette semaine avec un touriste résidant à Val-d’Or qui se plaignait du problème d’itinérance que subissait cette petite ville d’Abitibi dans son centre-ville. Les revendications du monsieur étaient un véritable copié-collé des commentaires et des opinions lues et entendues au Village ou ailleurs en ville.

On pense à tort que l’itinérance est un problème typiquement montréalais, pourtant on le vit à St-Jean sur Richelieu et bien d’autres communautés à travers la province et le pays. Même Baie-Saint-Paul a ses sdf, bien qu’ils soient moins visibles, ils n’en demeurent pas moins réels. En fait c’est la concentration dans la métropole qui rend la situation plus pénible pour tout le monde.

De mon côté, aussi loin que je me souvienne dans mon enfance, il y a toujours eu des robineux (comme on les appelait à une certaine époque) dans le secteur est de la ville, là où sont encore concentrés aujourd’hui les services dédiés à cette clientèle. Seulement ils sont plus nombreux qu’avant et dorénavant les drogues bien plus que l’alcool les maintiennent dans un état de plus grande précarité qui conduit à son tour à la violence, les incivilités et à l’insécurité générale.

Malheureusement le problème des sans logis est aussi vieux que l’histoire humaine. Les guerres, les famines, les maladies et surtout les inégalités sociales ont toujours contribué à la misère du monde. J’ajouterais à cette triste liste la consommation de drogues à l’échelle de la planète, véritable cancer social encouragé par la grande criminalité au niveau national et international.

Pas facile alors d’intervenir de façon durable, car nous faisons face à un cercle vicieux ultra pernicieux qui dépasse largement les frontières nationales. J’en conclus alors que la société moderne a globalisé le monde et de surcroit les problèmes qui en découlent. :face_with_spiral_eyes:

Mon chum m’a montré ce reportage hier. On pourrait faire copier coller avec ce qui se passe ici.

Effectivement, la concentration rend le problème plus visible pour nous, mais je crois de plus en plus que la politique de concentrer les services aux plus démunis dans un même secteur n’est pas la bonne solution. Il me semble que cela ne fait qu’‘‘encourager’’ plusieurs d’entre eux à poser les pieds dans le secteur en question. Disons que cela rend plus confortable leur situation et c’est peut-être une erreur car bien qu’il soit louable de leur rendre la vie plus agréable, je crois qu’il est temps d’être plus dure afin de les remettre en question. Peut-être faudrait il commencer à disperser les services un peu partout, voir en région, afin de leur permettre de se sortir du monde dans lequel ils baignent.

Et comme le chantait si bien Claude Dubois, ‘‘Les robineux du Viger…’’

Oui, cela ne date pas d’hier et cela ne se terminera pas demain. En fait, ca fait partie de la ville depuis des lunes. ET il y a un coté charmant dans ce genre de personnage. Il faut voir la magnifique prestance de Guy Nadon dans ce film ‘‘Le temps d’un été’’ ou il jour un itinérant ''robineux. Vraiment, à voir.

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Dans le même esprit je cite les propos de Bruno Marchand, maire de Québec dont la vision sociale me rejoint vraiment.

2. Oser viser l’itinérance zéro

« On manque d’ambition dans la lutte contre l’itinérance. Ce faisant, on tolère un phénomène de société intolérable. Si la Finlande arrive à réduire son itinérance, pourquoi pas nous ? On n’est pas plus bête qu’en Finlande, même si le système social n’est pas exactement pareil. En Finlande, on a exprimé la volonté politique de mettre fin à l’itinérance, ce qu’on a peur de faire au Québec. On tolère des gens dans la rue, des familles en souffrance, des citoyens qui ne savent pas comment cohabiter avec ce phénomène, car on n’est pas capable de se dire : voici la cible qu’on va se donner. Ça va prendre 5, 10, 15 ans… Mais ce n’est pas vrai qu’on va arrêter tant que la cible ne sera pas atteinte. […] Certains disent : “Oui, mais est-ce qu’on a les moyens ?” La question devrait plutôt être : “Est-ce qu’on a les moyens de ne pas le faire ?” »

Extrait de l’article Refaire le monde avec Bruno Marchand | Déployer ses ailes | La Presse

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Idée ; la ville a pensé demander à Claude Cormier de réaliser le nouveau design et l’identité de la rue Ste-Catherine dans le village ? Il me semble la personne idéale pour ce mandat et cela serait un beau clin d’œil à son œuvre précédente.

il y avait eu un concours pour une nouvelle oeuvre d’art en 2019-2020, mais elle n’a pas pu être installé faute de budget durant la pandémie. le concept est vraiment superbe, je ne sais pas pourquoi on ne va pas revoir le collectif escargot pour l’installer. je comprends que les boules étaient aimées, mais on n’a pleins d’autres personnes talentueuses à Montréal qui pourraient faire quelque chose de tout autant magnifique.

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Niveau réglementaire, je me demande si c’est même possible? Les contrats au dessus d’une certaine valeur sont en appel d’offre généralement.

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Il y avait des enjeux techniques et de sécurité.

Mais je parlais du design de la rue et non d’une nouvelle œuvre :wink:

Pour la rue Ste-Catherine au centre-ville, est-ce qu’il y a eu un concours pour le design ? Ou la ville a simplement fait appel à une firme d’architecture ?

Ce serait à vérifier! Mais de ce que j’ai compris pour ce genre de projet en général, je crois qu’il a généralement un appel d’offre pour le concept et ensuite un appel d’offre pour sa réalisation (et ces deux étapes ont des architectes différents).

Dans ce reportage, les touristes interviewés ne semblent pas dérangés par les personnes en situation d’itinérance dans le Village.

Sécurité dans le Village à Montréal : des policiers plus nombreux

La mairesse de Montréal, Valérie Plante, promettait une stratégie pour relancer le Village plus tôt cet été (2023). Sécurité, animation, tourisme : est-ce que les résultats attendus par les commerçants et les visiteurs se sont matérialisés?

Le reportage de Mathieu Prost

Je me demande si pour les travaux d’infra qui s’en viennent sur Sainte-Catherine Est, 1% du budget ne pourrait pas être réservé pour une oeuvre d’art public.

Si la Ville va dans ce sens, il va falloir lancer un concours avec Design Montreal pour trouver l’artiste et l’oeuvre. Le 1% inclut les honoraires de l’artiste, les coûts des matériaux et les coûts d’installation de l’oeuvre. Par contre, les coûts des travaux que les cols bleus feraient pour préparer le site à l’installation ne sont pas inclus.

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Je me disais que ça serait difficile de trouver un remplacement aux boules, mais franchement, c’est vraiment une belle œuvre ce qui est présenté.

Il y a des images en hiver, mais je me demande si c’est vraiment possible de conserver une structure comme ça au-dessus des têtes des gens avec le verglas et le poids de la neige.

Mais à mon avis une installation comme celle-ci (ou comme les boules à l’époque) changerait l’image du village instantanément.

Auparavant je considérais le village comme un incontournable pour les touristes, surtout pour ceux qui veulent avoir des photos “instagramable”, et il y avait même des touristes qui montraient une photo des boules et demandaient ou c’était et comment si rendre.

Maintenant il n’y a que très peu d’intérêt à aller sur cette section de rue vs aller sur pas mal toutes les autres rues commerciales à Montréal.

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je suis très d’accord.

le concours initialement était pour une oeuvre qui serait installée toute l’année, alors j’imagine que la conception avait été faite en conséquence!

De ce qu’on m’avait dit, il y avait des enjeux techniques et de sécurité avec ce concept… à moins que ce qui est présenté sur cette page web soit une version corrigée suite aux enjeux soulevés.

Édit : […] ce qu’on m’avait dit à l’interne

cet article ne mentionne que des enjeux budgétaires, et non des enjeux de sécurité: https://www.tvanouvelles.ca/2020/11/25/village-gai--on-ne-sait-toujours-pas-ce-qui-remplacera-les-boules-1

Je reviens de Toronto… honnêtement Church c’est pas si différent du Village…

Pas certain que la comparaison soit flatteuse. Toronto se Vancouverise à vitesse grand V en ce qui concerne les probleme d’itinérance et de drogues.

Mon ressenti de m’a dernière visite de Sainte-Catherine c’est qu’elle ressemble plus à Granville St (Vancouver) “nettoyée” qu’à Church St (Toronto).
C’est pas particulièrement dangereux ni insoutenable; mais il y a quand même une atmosphère et une ambiance très particulière que je reconnais bien. Est-ce la catastrophe? Non. Est-ce bien dégradé par rapport à il y a 4-5 ans? Absolument.

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