Revitalisation du Village

Il faut terminer avant les élections, sinon ça va aller assez mal pour PM dans le district. Puis avec tous les problèmes qu’on connaît, le design est mieux d’être spectaculaire!

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Vous pensez que ce genre de travaux se font à quel période? C’est sur que ça va être en été, comme au centre-ville.

La dernière fois que j’ai vu une communication passer à ce sujet on est censé avoir des détails ce printemps, donc j’imagine que ce sera pour bientôt.

De mes sources, toutes les initiatives et les tables de concertations réunissant les acteurs du Village parlent de mesures temporaires (l’augmentation des tournées de propreté en est un exemple) en attendant les grands travaux de 2024. Ces travaux sont perçus comme un événement charnière après lequel des solutions pérennes à la cohabitation seront mises en place.

C’est aussi considéré comme un catalyste pour une augmentation des investissements dans les propriétés riveraines, et comme un outil indispensable à l’amélioration de l’attractivité commerciale du Village.

En bref, chaque fois que j’ai parlé avec quelqu’un de ça (des gens aussi variés que le directeur d’une succursale bancaire, quelqu’un de la SDC, quelqu’un de la police, du personnel politique, etc.) on m’a expliqué que l’été 2024 sera sacrifié pour mieux améliorer le Village post 2024. S’il y a report des travaux, je n’en ai aucune idée.

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Ils n’ont effecteur les travaux d’egout durant l’ete.

S’il peut caser les phases/secteurs pour maximiser les travaux les beaux mois de printemps et l’automne, ca devrait être privilèger pour les artères commerciaux, tout comme le prolongement de l’horaire de travail, quitte à le faire sur deux ans. Ne pas couper dans les recettes des commerçants devrait être une priorité pour ce genre de travaux. La fermeture du Village et l’absence des terrasses durant une été va surement tuer plusieurs independents.

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https://www.tvanouvelles.ca/2023/05/09/des-travaux-et-un-reglement-nuisent-aux-commercants-de-la-rue-sainte-catherine

Je ne suis pas du tout d’accord. C’est bien mieux d’avoir un été de travaux, alors que le Village est à son maximum de taux d’inoccupation.

Je suis passé dans le Village et j’ai remarqué que chaque portion piétonnière de Sainte-Catherine a une couche fraîche d’asphalte et des bandes blanches, à intervalles et largeurs variées, ont été peintes tout le long de la rue. Est-ce qu’on sait c’est pourquoi? Une base pour un projet de peintures ?

considérant que la piétonisation a déjà débuté, je crois que les lignes blanches sont l’aménagement final du revêtement! j’aime bien, ça fait quand même un impact visuel intéressant

La vie, la ville Rêver mieux pour le Village

PHOTO DAVID BOILY, ARCHIVES LA PRESSE

Le Village de Montréal

Notre journaliste se balade dans le Grand Montréal pour parler de gens, d’évènements ou de lieux qui font battre le cœur de leur quartier

Publié à 1h11 Mis à jour à 10h00

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Émilie Côté
Émilie Côté La Presse

Le café La graine brûlée est une oasis de couleurs et de vie. À l’intérieur, on oublie que nous sommes dans le tronçon le plus morne de la rue Sainte-Catherine Est entre les stations de métro Berri-UQAM et Beaudry. Il y a un « cocon à Nintendo » pour les familles et des étudiants de l’UQAM y travaillent jusqu’à 22 h chaque soir.

C’est un commerce qui donne espoir pour l’avenir du Village, mais notre optimisme en prend un coup quand on sort à l’extérieur.

À côté, l’ancien Yellow est vide. En face, le propriétaire du restaurant Da Silva a mis la clé sous la porte. « Tout a fermé autour de nous », se désole Marie-Ève Koué, copropriétaire de La graine brûlée.

Ses associés et elle ont ouvert le café en 2016, deux ans après celui appelé Oui mais non dans un quartier tout autre et plus tranquille, Villeray.

« Funky », oui, mais…

Pourquoi le Village ? « À cause du nom. Quand on a lancé à la blague le nom La graine brûlée, on s’est dit que le café ne pouvait ouvrir ailleurs que dans le Village. »

« On n’avait pas d’appréhension et nous étions excités à l’idée d’être sur une rue piétonne qui groove », poursuit-elle.

PHOTO ALAIN ROBERGE, LA PRESSE

Marie-Ève Koué, copropriétaire de La graine brûlée

Marie-Ève Koué a toutefois vite constaté que le secteur est « funky », mais pas toujours pour les bonnes raisons. Des toilettes qui bouchent à cause d’une seringue sont monnaie courante, indique-t-elle. « Il ne faut pas que ça continue à se dégrader. »

D’où l’idée de la pétition1 qui prend fin ce dimanche et qui sera déposée à l’Assemblée nationale par Manon Massé, députée solidaire de Sainte-Marie–Saint-Jacques.

Les signataires demandent au ministre responsable des Services sociaux, Lionel Carmant, de créer un comité permanent intergouvernemental qui veillera aux enjeux qui menacent l’émancipation du Village.

Quelques jours après le lancement de la pétition en mars dernier par la Société de développement commerciale (SDC) du Village, l’administration de Valérie Plante a annoncé la création d’une « cellule de crise intergouvernementale » (avec la police et le réseau de la santé) pour aider le quartier. Un plan de relance du Village doit aussi être annoncé sous peu, ce qui fait suite à un forum tenu en septembre dernier.

Pourquoi la pétition ? « C’est le temps. Il y a deux vitesses », expose Gabrielle Rondy, directrice générale de la SDC.

Il y a la vitesse des commerçants qui peuvent faire faillite en un mois et celle des élus municipaux et provinciaux qui se renvoient la balle2. « Ils doivent s’asseoir ensemble. »

Tout ce qui s’écrit et se dit sur le Village depuis la disparition des boules arc-en-ciel suspendues est pratiquement négatif. La goutte qui a fait déborder le vase ? La fermeture du légendaire magasin Archambault en janvier dernier après 120 ans d’existence.

On pourrait être pessimiste face à l’avenir, car des travaux de canalisations viendront éventrer la rue Sainte-Catherine Est, mais cela viendra avec de nouveaux aménagements. « Profitons-en pour faire une rue qui peut accueillir des millions de personnes l’été, mais qui soit aussi plaisante, attrayante et sécuritaire toute l’année », fait valoir Gabrielle Rondy.

Car si la rue Sainte-Catherine Est constitue une destination touristique, c’est aussi un milieu de vie. Et ce le sera de plus en plus avec les quelque 20 000 nouveaux résidants attendus dans le quartier, grâce à des projets comme l’Esplanade Cartier, Auguste & Louis et celui des terrains de Molson.

Il y a environ un mois, la SDC a par ailleurs rencontré des promoteurs immobiliers qui construisent des projets près du Village. « On peut unir nos voix. »

PHOTO ROBERT SKINNER, LA PRESSE

Gabrielle Rondy, directrice générale de la SDC du Village

« Des locaux vacants, ce sont des occasions », expose Gabrielle Rondy.

Elle voudrait voir ouvrir davantage de commerces de quartier. « Si tu n’as pas faim et tu n’as pas soif, il n’y a pas grand-chose à faire dans le Village », lance-t-elle.

Une liberté d’être

Il faut marcher dans la rue Sainte-Catherine Est (les terrasses sont installées !) entre la rue Berri et l’avenue Papineau pour voir comment le Village est à la croisée des chemins. Nos yeux sont à la fois attirés par la marquise branchée du Bar Renard, mais aussi par le feu Drugstore toujours à l’abandon.

On remarque que Tite Frette – qui vendrait des produits de microbrasseries – a fait faillite, mais que vient d’ouvrir en face la chic boulangerie Arte et Farina. Le spa médical Sabbya accueillera aussi bientôt des clients.

« La rue se transforme », dit Gabrielle Rondy.

Mais la SDC a besoin d’aide pour « protéger le Village ». « C’est un quartier extraordinaire où tout le monde peut vivre son identité », rappelle Gabrielle Rondy.

Marie-Ève Koué voudrait perpétuer tout au long de l’année ce qu’elle aime tant du Village les soirs d’été. « Une joie dans l’air et un beau mélange de gens. »

1. Consultez le site de la pétition

2. Lisez l’article « Affrontement sur le sauvetage du Village »

Le Village en dates

  • 1982 : L’ouverture des bars gais Les Deux R et du Max participe à la naissance du Village.
  • 2002 : Ouverture du Cabaret Mado, célèbre pour ses cabarets de drags.
  • 2008 : Le tronçon de la rue Sainte-Catherine Est du Village entre Berri et Papineau devient piéton l’été.
  • Mai 2019 : Motion adaptée à l’unanimité à l’Assemblée nationale du Québec pour reconnaître le statut historique et la vocation du Village comme lieu de refuge et d’émancipation des communautés LGBTQ+.
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Je partage ici une expérience un peu personnelle vécu dans la dernière semaine. Un invité de Miami est venu passer 4 jours en ville. Une amie lui ‘‘servait’’ de guide et lui a fait visiter beaucoup de chose. Westmount, Outremont, le Mont-Royal, le Vieux-Montréal et le Centre-Ville west side (Crescent, de la Montagne etc.) Il a adoré son expérience et aimait bien le mix franco-anglo, Européen et moderne etc.

Pour sa dernière soirée j’ai pensé lui faire visiter le Village (le visiteur est gay). Il a tout de suite accepté l’offre. Donc lors de notre promenade sur la rue Sainte-Catherine piétonne, il a été très impressionné. Il a même dit qu’il n’y avait rien de comparable à Miami.

Malheureusement, au bout de 30 minutes de marches, un puis deux et puis trois itinérants sont venus nous importunés et de façon un peu agressive. J’ai du m’interposer pour calmer le tout mais l’invité en question a soudainement été inconfortable et il a demandé a quitter le quartier, ce que nous avons fait tout simplement.

Et voilà l’image que nous renvoie le Village ces temps ci. Un endroit au potentiel énorme mais plombé par une présence de personnes qui n’ont rien à voir avec le secteur.

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C’est la seule partie que je ne comprends pas. Comment n’ont-ils rien à voir avec le quartier? C’est bien de vouloir montrer à quelqu’un un morceau très soigné de notre ville, mais dans le village il ya en fait des sans-abri. Ca c’est la vraie vie. Ils ont tout à voir avec le quartier.

S’ils n’ont rien à voir avec ce quartier, à quelle secteur appartiennent-ils ? Ils sont là où ils sont, tout simplement.

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Les médias ont fait leur part pour faire réveiller les politiciens depuis déjà plusieurs mois. Sans effet. Je n’ai aucune raison pour penser que la situation va changer, avec cette administration en tout cas. L’expérience de ton visiteur est un exemple de ce qui sent plusieurs autres gais ou non. Beaucoup de gais ont quitté le Village, et des commerces aussi. Disons que le Village n’est pas une étoile montante. Le tourisme gai va en diminuant et sera le dernier clou malheureusement.

Les itinérants sont une réalité universelle qui ne se limite pas aux grandes villes, même s’ils y sont plus visibles. À ce chapitre les USA n’ont certainement pas de leçons à nous donner, puisqu’en dépit de leur richesse, ils sont une des sociétés les plus inégalitaires d’occident, sans oublier leur niveau extrême de criminalité et de violence qui n’a rien de comparable avec les grandes villes canadiennes.

Cela dit, nous devons admettre que la rue Ste-Catherine du Village est loin d’être à son meilleur actuellement et qu’il faut mettre les choses en perspective, pour que les visiteurs comprennent que la Ville, la communauté et les gens d’affaires font de grands efforts pour améliorer la situation à long terme.

En fait pour donner un tableau plus précis du quartier, il faut justement parcourir les autres rues et places publiques plus représentatives de la vie au quotidien, pour constater que le Village est en général un quartier résidentiel assez paisible et agréable à vivre.

D’ailleurs tout le monde s’entend que le réaménagement permanent de la rue Ste-Catherine dynamisera le quartier et favorisera le renouvellement de son image. Alors soyons patients, tous les quartiers ont leur cycles de vie et se doivent de se renouveler occasionnellement.

À ce propos au lieu d’insister sur le caractère LGBT+qui a fait les belles heures du Village, parlons plutôt aujourd’hui d’un quartier inclusif où la cohabitation entre les différentes communautés représente la voie d’avenir tout simplement.

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Je crois qu’on pourra vraiment juger de cette chose lorsqu’on prendra connaissance du plan de relance. C’est là qu’il y aura les actions, et on pourra savoir si c’est suffisant ou non.

Une bonne partie du Village sera aussi transformée par remplacement avec de nouveaux projets immobiliers. Difficile de voir sa direction. Ça peut le rendre plus propre, mais peut-être plus anonyme. On verra bien. Sans compter que la population tout autour du quartier va beaucoup augmenter, avec tous les gros ensembles immobiliers dans Sainte-Marie.

En général, lorsqu’une problématique touche plus d’un palier de gouvernement, il y a très souvent une déficience à s’attaquer efficacement à ces dossiers. Aucune administration à Montréal ne peut faire plus que du “cosmétique” (dans le sens qu’on ne règle pas les causes profondes) dans le Village, même si ce rôle est important. Et Québec doit se sentir interpeler de s’attaquer aux causes sociaux-économiques des problèmes du secteur. Parfois les astres s’enlignent, parfois non.

Fondamentalement, je crois qu’on a un problème de représentation auprès du gouvernement du Québec pour avoir un vrai chef d’orchestre dans ces dossiers multi-paliers. L’attitude actuelle envers les villes au Québec est plutôt à la confrontation et au serrage de ceinture (pas juste pour Montréal). On s’entend que nos élus municipaux puissent gérer ces dossiers avec Québec, bien entendu, mais il y a une différence dans le rapport de force au final.

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C’est le gouvernement municipal qui avait ‘pousser’ les personnes vers l’est. Au début de la QdS, la concentration était autour de Red Light. C’est le municipal qui a fait en sorte de concentrer les refuges et les services d’aide pour les personnes en besoin dans l’est, autour du Quartier Latin/Village notamment. C’est le municipal (PM) qui a négocié l’entente pour loger des personnes (d’autres secteurs) dans l’Hôtel à la Place Depuis. Une fois qu’on installe, on s’installe. Les 3 stations de métro sont maintenant à éviter en raison des agressions et d’incivilités.

C’est facile de pointer le doigt au provincial, mais le municipal a été le contributeur à cette concentration. Une relance ne changera rien. Cela dit les comportements des gens (résidents/travailleurs) risque de changer. Ils vont peut-être juste éviter/fuir la Sainte-Catherine pour le QdL, La Molson et l’EC, des projets privés avec de la sécurité pour contrôler les incivilités sur leurs espaces. Le problème fondamental n’est pas dans l’infrastructure. Il faut commencer par la création des refuges dans d’autres secteurs (si ce n’est pas déjà trop tard). Sinon, j’ai bien peur que la situation de s’améliora pas pour la Sainte-Catherine.

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En fait, ça rejoint pas mal l’opinion que j’ai exprimé ici par le passé. Le municipal déplace ces populations. C’est la limite de ses compétences. C’était peut-être une erreur de déplacer ces ressources par le passé, ce le serait encore (probablement?) aujourd’hui, du moins brusquement et en masse. Quand on fait simplement bouger ces ressources (dans le sens de fermer un centre pour le rouvrir 10 km plus loin), les populations vulnérables suivent difficilement, les gens meurent (j’avais même lu une étude à ce sujet, je crois cet été), on crée de nouvelles sources de conflits et de problèmes de cohabitation.

Le problème n’est pas réglé en bout de ligne. On a même de nouvelles ressources à d’autres endroits en ville aussi (Milton Parc, Hôtel-Dieu, par exemple), mais les besoins sont assez grands pour faire peu de différence dans la population vulnérable du Village.

Mais je suis d’accord avec toi que les ressources doivent être plus locales, au niveau municipal comme au provincial (la concentration ne se fait pas uniquement à l’intérieur de la ville). Cependant, ça demande aux populations de suivre. La résistance pour ouvrir ces ressources est tellement forte. Ça arrange les gens quand la misère est concentré chez le voisin, loin de leurs yeux.

C’est vrai, mais fondamentalement parce que les questions sociaux-économiques sont définitivement de leur compétence. C’est le provincial qui peut empêcher les gens d’aller dans la rue, sortir les gens de la rue, offrir des soins de santé qu’ont désespérément besoin ces gens.

Sans régler ce problème à la source, on aura beau bouger les populations vulnérables dans 3-4 nouveaux endroits en ville (et comme mentionné plus haut, je suis bien d’accord avec des ressources moins centralisées!), ce ne sont que des poches de pauvreté et de misère vouées à grandir sans arrêt, et on répète les erreurs du village. C’est important de s’attaquer à tous les angles. C’est essentiel de pointer les erreurs de la ville, tenter de forcer celle-ci à les corriger, et dénoncer quand ça ne se fait pas, mais le bateau prend l’eau à cause de problèmes sociaux-économiques plus larges. Faut s’occuper de la brèche, pas juste pomper toujours plus d’eau en dehors de la cale.

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Le problème n’est pas les sans abris, aucunement. C’est plutôt les revendeurs de drogues et les harceleurs qui rendent les gens inconfortables en insistant beaucoup trop et parfois de façon non respectueuse, qu’ils soient sans abri ou non. Alors ces gens ne devraient être dans aucun quartier tout simplement. Je suis intolérant face aux comportements agressif et intrusif à l’endroit d’autrui.

Et quant aux sans abris, qui sont polis, respectueux et parfois même jovial, alors ils peuvent bien se tailler une place comme tous les autres sans problème. Je suis le premier à les saluer et parfois leur offrir un café.

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Je ne sais pas quand vous êtes allé, et où dans le Village ça s’est passé, mais en général quand un itinérant s’approche de moi je lui dis non désolé et il/elle s’en va. C’est la chose que je dis à tout le monde quand on me demande si c’est sécuritaire dans le Village: Laid, oui. Dangereux, non.

Beaucoup de gais quittent tous les Villages en Amérique du Nord. C’est la conséquence positive de ne plus avoir à se ghettoïser pour se protéger.

Je trouve ça très étrange de critiquer la Ville à ce point… L’administration fait pas mal tout ce qu’elle peut pour atténuer la situation, que ce soit des tournées de propreté plus fréquentes, une plus grande présence policière, des aménagements plus cohérents, etc.

La vraie raison qui explique la crise, c’est qu’on a plus de gens qui vivent dans la rue, qui ont des problèmes de dépendance, qui n’ont pas accès au logement, qui sont dans le besoin. Et ça, ce n’est pas du ressort de la Ville.

Ce qui est vraiment triste dans tout ça, c’est que dans 10 ans le Village sera gentrifié et tout le monde se tapera dans le dos pour une job bien faite, alors que les populations marginalisées auront les mêmes problèmes, mais ailleurs.

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L’univers gai est en mutation partout en occident, « from venues to events ».
Malheureusement, à trop vouloir garder à tout prix le quartier gai comme il était à une époque, on risque de manquer ce virage inévitable que d’autres villes ont déjà largement entamées.

Je suis d’accord et je sympathise avec ton ami touriste. Une première impression, une mauvaise opinion, une mauvaise réputation. Il va en parler, et pas pour les bonnes raisons. Moi aussi, j’essaie d’éviter la Porte d’entrée du Village, la section entre Berri/St-Hubert et Atateken. Je suis déménagé dans le coin (encore plus à l’est) en 2007. C’est jour et nuit maintenant. Il y a la vente/la prise de drogue à ciel ouvert à proximité des 3 stations de métro du Village. La police le sait. Et les endroits ‘privé qui vend le crack’. La police le sait, car cela fait des années qu’ils roulent. Ils n’ont pas les effectifs pour chasser ou arrêter les vendeurs, car c’est toujours à recommencer. C’est rendu ingérable pour eux.

Les raisons les plus citées par les personnes (résidents/touristes) qui quittent le Village sont les problèmes sociaux (comme ton ami a été témoin dans une seule courte visite). Ces problèmes ne cessent d’augmenter d’année en année. Idem pour les commerçants, car la clientèle fuit en raison de la détérioration du Village, les problèmes d’agressions/violence/drogues/vandalisme/incivilités. TOUS les médias l’ont rapporté plusieurs fois dans les derniers mois. Mais certains préfèrent garder leur tête dans le sable. Il faut d’abord accepter ces faits pour tenter d’améliorer la situation.

On dirait que la volonté n’est plus. Dans presque tous les conseils, les commerçants ou les résidents se plaignaient au conseil. Plante et Cie parlent toujours d’inclusion, sans faire plus. Les gens du Village ne donnent plus la peine d’aller au conseil maintenant. Regardez ce qui s’écrit dans les réseaux sociaux du Village. Les gens qui vivent/fréquentent le Village ne sont pas contents de nos élus. Bonne chance d’entrer à nouveau. On finit par accepter qu’ils ne vont pas rien faire. Puis on quitte éventuellement le Village, ou on ne revient plus. Le ‘ghetto gai’ d’autrefois devient de plus en plus un ‘ghetto syringe’. And nobody cares. Triste.

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Pour ceux qui ne lisent pas/pas vu les rapportages dans les médias au sujet de la situation au Village, voici un échantillon des derniers mois.

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