REV Henri-Bourassa

  • Abris dédiés avec information voyageur
  • Voies permanentes et clairement identifiées
  • Implantation axiale limitant les interactions avec les virages
  • Feux dédiés
  • Service fréquent
  • Branding

Bon, il n’y a pas de TSP (encore) et de validation avant embarquement (encore), et le service pourrait être encore plus fréquent, on s’entend.

On peut se concentrer sur ce qui fait que Pie-IX n’est pas un SRB Or mais je préfère mettre l’emphase sur ce qui en fait définitivement un SRB. Juste avec ce que j’ai énuméré, Pie-IX offre plus que 75% des systèmes BRT nord-américains.

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Le réaménagement du boulevard Henri-Bourassa dans le détail

Journaldesvoisins.com | 08 Décembre 2023 | Transport | Amine Esseghir


Boulevard Henri-Bourassa, nommé en hommage à Henri Bourassa, homme politique et fondateur du quotidien Le Devoir. (Photo: Amine Esseghir, JDV)

Rarement une soirée d’information publique aura eu un tel succès. Au plus fort de la rencontre, on comptait 212 personnes en ligne sur 300 inscrites. Ce qui est appelé «corridor de mobilité durable sur le boulevard Henri-Bourassa» intéresse les citoyens assurément.

La soirée en ligne sur le réaménagement du boulevard Henri-Bourassa, entre l’avenue Marcelin-Wilson et la rue Lajeunesse, à Ahuntsic-Cartierville, avait lieu le 7 décembre. Durant deux heures, elle aura permis d’expliquer dans le menu détail ce qui est prévu, mais aussi de répondre aux nombreuses questions des citoyens.

Les intervenants, représentants de la Ville et de la Société de transport de Montréal (STM), ont donné 41 réponses en 45 minutes, avait noté la modératrice Isabelle Gaudette.

La Ville veut tracer deux pistes cyclables, une par direction. Elles s’intégreront au Réseau express vélo (REV). Montréal veut aussi réserver une voie par direction pour les autobus du type Service rapide par bus (SRB) et laisser deux voies par direction pour les autres véhicules.


Les vélos et les bus auront chacun une voie réservée par sens de circulation. Les autos et les camions auront deux couloirs dans chaque direction. (Photo: courtoisie Ville de Montréal)

Le SRB devrait assurer plus de ponctualité. Certains bus peuvent prendre jusqu’à 30 minutes de retard sur cet axe à cause du trafic certains jours, actuellement.

Pour faire de la place à cette reconfiguration, le stationnement sera entièrement interdit sur cette portion du boulevard Henri-Bourassa.

Il s’agit là d’une prémisse. Ce bout, qui sera réaménagé en 2024, annonce les autres tronçons qui seront tour à tour transformés de la même manière jusqu’en 2027. En 2025, c’est la section entre la rue Lajeunesse et la rue des Récollets qui sera réaménagée sur près de 5 km.

À terme, le boulevard Henri-Bourassa deviendra corridor de mobilité durable sur 18 kilomètres, soit entre l’autoroute 40 et le boulevard Lacordaire, de l’arrondissement Saint-Laurent à Montréal-Nord.

Ces travaux de repartage de la chaussée se feront sans toucher à la géométrie. Les trottoirs ne seront pas élargis. Les seules infrastructures qu’on verra apparaître, s’il est possible de les appeler ainsi, ce seront les quais aux arrêts d’autobus aménagés sur les mailles de béton entre la piste cyclable et le couloir de bus. Sinon, la rue sera plus colorée pour distinguer les voies réservées. On prévoit le bleu pour les vélos et le rouge pour les bus.

Acceptabilité sociale

La réunion a permis de connaître quelques résultats du sondage mené auprès de la population entre juillet et octobre. Il semble que le projet passe le test, malgré les désaccords exprimés notamment par certains commerçants.

Sur les 1046 personnes qui ont bien voulu répondre, 39 % sont fortement d’accord et 13 % d’accord avec le projet.

Sinon 71 % trouvent que le boulevard n’est pas convivial et 58 % qu’il n’est pas sécuritaire.

Outre les questionnaires en ligne pour le grand public, les représentants de la Ville et de la STM ont assuré avoir mené 19 rencontres avec des organismes et des personnes d’intérêt dans l’arrondissement.

Ils ont rendu visite à 83 commerçants sur les près de 110 qui exercent sur cette portion du boulevard et 75 d’entre eux ont accepté de répondre aux questions.

Une des inquiétudes soulevées est celle des livraisons. Les camions pourront se stationner sur le couloir réservé au SRB en dehors des heures de pointe. Cela représente un accommodement pour la première année de mise en service. Les ingénieurs de la Ville s’accordent un temps de réflexion pour trouver une meilleure solution.

Terminus Henri-Bourassa
Terminus Henri-Bourassa. (Photo: Amine Esseghir, JDV)

Henri-Bourassa, un parcours fort en bus

«Un axe très fort pour le transport en commun», c’est ainsi que Louis-Henri Bourque, urbaniste à la Ville de Montréal a qualifié le boulevard Henri-Bourassa.

Selon les chiffres présentés durant cette soirée, chaque jour, 12 000 personnes utilisent le transport en commun en heure de pointe et 17 000 en heures creuses, sur le boulevard Henri-Bourassa.

Il est également traversé par 800 bus des lignes desservies sur cette artère et par 650 bus en transit.

Sinon la contestation la plus forte concerne le stationnement qui disparaît sur le boulevard. Des représentants de Ville assurent qu’il y a 200 places de stationnement directement sur Henri-Bourassa sur la portion concernée, mais à peine 50 % sont utilisées.

«On a regardé, par la suite, est-ce qu’il y avait des places disponibles dans les rues perpendiculaires à l’axe Henri-Bourassa? On a pu constater qu’il y avait plus de 300 places», a indiqué un ingénieur de la Ville.

Ces places pourraient être règlementées pour la durée de stationnement autorisé ou bien tarifées. Des ajustements sont à venir.

Plus de vélos?

Des citoyens ont demandé pourquoi ajouter deux pistes cyclables sur Henri-Bourassa quand il y en a déjà une au nord, sur le boulevard Gouin et une autre au sud, sur la rue Prieur.


Une cycliste traverse le boulevard Henri-Bourassa sur la piste de l’avenue Christophe-Colomb. (Photo: Amine Esseghir, JDV)

«En fait, sur l’axe Henri-Bourassa, on propose, dans ce corridor de mobilité durable, un axe continu et protégé. Si on regarde la piste sur Gouin, elle n’est pas continue, à certains endroits, elle est sinueuse. Il y a également 5 km de plus sur le trajet, ce qui fait à peu près 20 minutes de vélo supplémentaires. La piste sur la rue Prieur n’est pas continue d’est en ouest. Il y a un dénivelé qui est plus important que sur Henri-Bourassa qui peut rendre la circulation des vélos plus compliquée», a souligné Floriane Vayssières, cheffe de la division planification des réseaux et programmation des aménagements à la Ville de Montréal.

Par ailleurs, les deux pistes sur Henri-Bourassa seront quatre saisons.

Une rencontre de synthèse est prévue durant l’hiver, puis des rencontres d’information se tiendront en prévision des travaux qui seront lancés au printemps prochain.

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J’ai vraiment hâte de voir ce qui va être amménager pour franchir l’intersection Jules-Poitras / Henri-Bourassa.

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Séance d’information du 7 décembre est en ligne

Présentation : https://www.realisonsmtl.ca/37515/widgets/158268/documents/120578

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Je soupçonne que ce sera une piste bidirectionnelle du côté sud du boulevard pour les deux viaducs de ce secteur (train Deux-Montagnes et autoroute). Pourquoi? Le budget a déjà été alloué pour la piste cyclable Dutrisac - Jules-Poitras et ça semblait se diriger vers une piste bidir selon nos discussions avec le maire et un urbaniste de l’arrondissement cet automne (comme pour la piste temporaire qui a été fermée cet été). De plus je vois difficilement comment on pourrait aménager une piste côté nord du viaduc de la 15 avec la bretelle d’autoroute. J’espère me tromper mais si j’avais à parier je miserais là-dessus…
La bidir côté sud permettrait par contre aux gens de Chameran d’aller au centre de Saint-Laurent sans double traversée d’Henri-Bourassa, ce qui est un avantage non-négligeable. Idéalement ça prendrait une bidir côté sud et unidir ouest côté nord…
Bien hâte de voir les plans pour ce secteur!

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Détail important, consolidation des arrêts le long du parcours. C’est la base pour un SRB, mais à Montréal ça reste une bonne surprise.

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En roulant sur Henri-Bourassa hier soir, j’ai fait un constat: rien n’oblige la ville à faire des voies réservées pour bus 24/24.
Actuellement, les résidents se stationnent sur le boulevard après les heures de pointe et déplacent leurs véhicules durant le jour.
Le REV pourrait s’implémenter comme sur Saint-Denis, càd simplement soustraire une voie de circulation et laisser le reste tel quel.
Du moins, dans une première phase. Selon l’achalandage, on verra ensuite pour le SRB, sachant qu’il y a déjà des lignes de bus Express.

Tant qu’à réaménager pour le REV, pourquoi ne pas réaménager pour un SRB? HB est un des corridors bus les plus achalandés dans la région.

C’est sûr que « soir » c’est vague et c’est généralement pas la période la plus congestionnée.

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Bien que j’adore les REV personnellement, il faut reconnaître qu’ils ne peuvent pas déplacer autant de personnes qu’un SRB pour différentes raisons (tout le monde ne fait pas du vélo d’hiver ou du vélo tout court, trop longues distances, etc.). Un plan de transport en commun est essentiel et complémentaire aux infras cyclables. En fait, en ce qui me concerne, ce trajet aurait idéalement dû être desservi par un tramway…

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Parce qu’un SRB coûte démentiellement cher et prend trop de temps à construire.
Vaut mieux fractionner le projet, sinon, rien ne se construira.

Question légitime : le SRB PieIX est il plus achalandé vs la 439 Pie-IX?
À voir le temps et le coût que ça a pris, vaut mieux y aller étape par étape.

N’est ce pas justement le fait d’y être allé par étapes qui a été en partie source du calvaire de Pie-IX.

Non, il reste encore peu coûteux. On a des projets aberrants comme Pie-IX, mais pour le reste on est encore au bas de l’échelle en terme de coûts.

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De ce que j’en comprends, c’est d’abord un projet de transport en commun (le nom officiel est “Corridor de mobilité durable HB”), auquel on ajoute un aspect vélo.
Je ne pense pas qu’on aurait un bon résultat en faisant les choses séparément. Les ilots pour passagers du bus doivent être installés entre le REV et la voie de SRB, il faut donc tout planifier ensemble. Par contre j’aurais aimé une piste sécurisée temporaire d’ici la fin des travaux, ça oui! On ne sait toujours pas quand seront faites les phases à l’ouest de Marcelin-Wilson… où sont situés les viaducs les plus dangereux (et l’intersection L’Acadie où il y a eu un tragique accident récemment).

Il ne faut pas associer Pie-IX à HB… Ce n’est pas la même implantation ni la même portée (l’aspect infrastructures souterraines est absent).

Si on se base là-dessus, on ne réalisera aucun projet, TC ou routier. Tous les gros projets, surtout en milieu urbain, coûtent cher et prennent du temps à construire. Ici, la STM a fait le choix de pondre un projet inférieur à $100M pour son SRB donc ce sera plutôt minimaliste.

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Ok, mais personne ne répond concrètement quant aux gains recherchés (SRB vs ligne express).
AKA est-ce que ça vaut 100M$?

Faut pas oublier que lorsqu’on bâti un projet d’infrastructure, on s’assure de ne pas trop nuire aux riverains (résidents et commerçants), car ces eux qui doivent gérer la situation day in/day out. Ultimement, la raison pourquoi le REV St-Denis est apprécié est qu’il retire une voie de circulation (utilisée surtout par des non-résidents comme transit inter-arrondissements) et qu’il y a toujours suffisamment de stationnement.

Il est illusoire de croire que tout le monde va se mettre à troquer leur voiture pour un vélo/bus. Donc on y va étape par étape. Va pour le REV sur Henri-Bourassa, c’est une autoroute urbaine à 4 voies (carrément excessif). Mais à quoi bon une voie SRB si elle est pour être déserte hors des heures de pointe? Le partage d’une voie entre voie réservée et stationnement est une utilisation optimale de la surface et favorise l’acceptation par les riverains.
Faut sortir l’idéologie du débat et y aller progressivement. Parce que le backlash politique peut tout remettre à zéro. Le meilleur exemple? Doug Ford qui a saccagé les efforts d’électrification des transports des Libéraux en 2018.

TL;DR: pousse mais pousse égal.

Je pense le retour serait très grande pour la plupart des projets TeC. Henri-Bourassa est un corridor qui est elle seule responsable de plus de 50 000 à 70 000 déplacements par jour.

Priortiser les autobus permettent de les accélérer et donc une augmentation de la vitesse commerciale des autobus. Par exemple, si on peut couper 10 minutes du temps, on peut augmenter le service à cout nul et augmenter le nombre de passages de bus.

De plus, avec la prioritisation des service TeC, il aurait un mode-shift qui va se produire. Il suffit de voir par exemple King Street à Toronto (10% plus d’achalandage en moyenne, 44% plus en soirée) ou 14th Street à Manhatten (30% plus d’achalandage). Les deux ils ont bannis presque complètement les autos sur des artères principales (les autos peuvent seulement traverser un coin de rue et puis ils sont obligés de tourner).
Bus Rapid Transit - 14th Street Select Bus Service with Transit & Truck Priority Pilot Project (nyc.gov)
Analysis: the permanent King Street transit way is a model for all Toronto - Spacing Toronto | Spacing Toronto

Sans mentionner que toutes les personnes qui choissisent de ne pas prendre leur voiture, c’est moins de dommages sur notre réseau routier (pas juste sur Henri-Bourassa), et avec les voitures grandissantes, les dommages augmentent exponentiellement. Donc, moins d’entretien sur nos routes. (30 personnes dans un autobus, c’est beaucoup moins de dommages que ces 30 personnes dans 22 voitures distincts).

Il y a présentement 4 bus fréquentes qui traverse le corridor. De plus, la STM est entrain d’effectuer une réfonte du réseau d’autobus qui s’échellonera graduellement entre 2024 et 2027.
D’ailleurs, voici une diagramme de tous les fréquences des autobus fréquentes qui circulent sur Henri-Bourassa.
frequences stm

Le nombre d’usagers des lignes d’autobus sont (probablement) plus hautes que le nombre de personnes transportés par automobile

De plus, le 48, 49, 69 partagent Henri-Bourassa en bonne partie entre Millen et Pelletier. Si on prends en compte, que chaque ligne offre une fréquence 15 minutes hors pointe, c’est déja 12 bus/h. Si on prend en compte que le 48 et 49 prennent en moyenne 30 à 40 personnes et le 69 environ 60, c’est 520 personnes par heure par direction hors-pointe.

J’ai comparé avec les données ouvertes de la ville de Montréal, et j’ai pris en compte le compteur Henri-Bourassa / Saint-Michel entre 10h et 11h, dans l’année 2022, et direction Ouest (même direction que les bus), et c’est seulement en moyenne 326 autos qui traversent tous les 3 voies. Avec une taux d’occupation moyenne d’environ 1,5, c’est 489 personnes. Moins que les autobus moitiés remplis! Donc, je pense c’est plus qu’égal de mettre une voie prioritaire sur Henri-Bourassa pour les autobus.

En plus, la ville avait fait des études sur les cases de stationnement occupés sur les rues residentiels perpendiculaires, et ils ont conclus qu’il y a assez d’espaces libres sur ces rues pour absorber la demande. Il faut juste marcher un peu plus :wink:

Les lignes express existe déjà sur Henri-Bourassa. On peut penser aux bus express 48 et 49 qui sautent la majorité d’arrêts entre Station Henri-Bourassa et Montréal-Nord ou le 469 (que je considère un Super Express) avec aucun arrêt entre Station Henri-Bourassa et Montréal-Nord avec une fréquence pointe de 6 bus/h et hors pointe de 2 bus/h.

C’est une autoroute urbaine à 4 voies par direction ou 8 voies en total. C’est un danger pour les piétons et vélos (faut pas oublier que plusieurs piétons sont les utilisateurs du TeC) pour le garder tel qui est sans réduire le nombre de voies en moitié. Il faut le réduire si la ville souhaire atteindre Vision Zéro (sans décès sur notre réseau routière Montréalais).

C’est exactement ces idéologies que je ne comprends pas. Suffit de regarder cette vidéo : Bonne visionnement !
How to Kill a Stroad - YouTube

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Je doute fort que ce soit le cas. 4 lignes de bus passent en tout temps sur Henri-Bourassa à l’ouest du métro et 9 l’empruntent à l’est du métro. La quantité de déplacements effectués sur ce corridor est particulièrement élevée.

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En plus des retombées directes (gains opérationnels, possibilité de transfert modal, gains de temps pour les usagers), il est important de regarder les retombées indirectes: une artère avec plus d’options de mobilité, une circulation davantage apaisée, sécurité accrue pour les piétons, attractivité accrue due à la présence d’un service TC efficace…

Pas tout peut et doit être vu d’un point de vue financier.

On parle des riverains ici, mais ce sont ceux qui subissent le plus les contrecoups de la congestion, du bruit, de la pollution et du manque de sécurité pour traverser Henri-Bourassa. Je dirais que le projet d’apaiser le tout vient largement surpasser le fait de perdre des places de stationnement sur l’axe, surtout quand les rues transversales peuvent absorber cette demande.

Est-ce que ça va plaire à tous les riverains? Certainement pas, mais ce n’est pas le but recherché. C’est une question de plus-value pour la majorité de la collectivité ici.

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Usager quotidien du SRB Pie-IX ici, le SRB a diminué mon temps de parcours presque de moitié. Aussi, c’est impossible de comparer la 439 pré-SRB et la 439 maintenant. Avant 2022, la 439 ne circulait qu’à l’heure de pointe et la 139 assurait la majorité du service (ce qui n’est plus le cas).

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Merci de ton témoignage binou.
C’est le genre d’expérience concrète qu’on souhaite démontrer.