REV AXE 2 - Viger / Saint-Antoine / Saint-Jacques

le véhicule dans le REV malgré les bollards :woman_facepalming:t2:

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Dans la première photo, le cycliste qu’on voit a failli se faire frapper par l’auto à sa gauche qui s’est impatienté et a fait un virage soudain sur la rue Hermine sans faire son angle mort.

CHUM et Réseau express vélo Il faut pédaler dans la même direction

PHOTO SARAH MONGEAU-BIRKETT, LA PRESSE

Le CHUM a envoyé une mise en demeure à la Ville de Montréal.

Nathalie Collard

Nathalie Collard La Presse

L’opposition du CHUM au prolongement du Réseau express vélo (REV) sur la rue Viger a étonné et déçu.

Publié à 5h00

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L’institution s’oppose à la construction d’une voie cyclable protégée devant l’entrée des urgences sur Viger, entre les rues Saint-Denis et Sanguinet.

La PDG adjointe, Danielle Fleury, assure qu’elle n’a rien contre les pistes cyclables et les vélos, elle voudrait seulement que le REV passe ailleurs pour des raisons de sécurité et de fluidité. Elle affirme que le CHUM attend toujours les études de la Ville sur l’achalandage du futur tronçon.

De son côté, la Ville assure qu’elle a fait ses devoirs et proposé plusieurs mesures d’atténuation au CHUM, en vain.

Nous sommes face à un dialogue stérile.

D’un côté, la Ville, qui est déterminée à déployer son réseau express vélo. De l’autre, la direction du CHUM qui exprime des craintes quant à la sécurité aux abords de son hôpital et qui les exprime de manière brutale en mettant la Ville en demeure. Les deux parties font la sourde oreille aux propos de l’autre.

On ne cherchera pas à savoir qui a tort ou qui a raison. La priorité, à l’heure actuelle, c’est que ces deux interlocuteurs s’assoient ensemble et s’entendent.

La Ville a beaucoup appris de ses erreurs dans ce domaine. À la suite du développement des REV Saint-Denis et de Bellechasse, le bureau de l’ombudsman de la Ville de Montréal avait été submergé de plaintes – plus de 300 ! Le reproche qui revenait le plus souvent : la mauvaise communication de la part de la Ville. Dans son rapport, l’ombudsman rappelait que si la Ville n’était pas tenue, par la loi, de mener des consultations, elle en avait peut-être l’obligation morale.

Les représentants de la Ville ont pris des notes et amélioré leur approche. Ils communiquent mieux et davantage. Ils consultent plus, aussi. De l’avis du président de l’organisme Vélo Québec, Jean-François Rheault, l’approche et les compétences techniques de Montréal figurent désormais parmi les meilleures pratiques dans le monde.

Cela dit, certaines des craintes exprimées par le CHUM sont valables. Il faut dire qu’en choisissant de s’installer en plein cœur du centre-ville, le centre hospitalier ne s’est pas facilité la vie. À la circulation des ambulances, il faut ajouter les voitures des patients et des employés, le transport adapté, les véhicules de livraison et les taxis qui s’engouffrent tous dans des rues étroites à sens unique, à quelques mètres de l’entrée d’une autoroute… Oui, le chaos est possible. Et la Ville doit être à l’écoute des craintes du CHUM.

Mais cela ne signifie pas qu’il faille déplacer le REV pour autant. Les exemples de Vancouver et Toronto nous montrent qu’il est possible d’installer une piste cyclable devant l’entrée d’un hôpital en toute sécurité.

À Toronto, les cyclistes peuvent pédaler sur la piste de l’avenue University (qu’on nomme aussi Hospital Row parce qu’on y trouve non pas un, mais cinq hôpitaux !). La Ville a travaillé en collaboration avec les institutions pour trouver un aménagement qui convenait à tous. Même chose à Vancouver, où une piste cyclable protégée a été construite sur la 10e Avenue, devant l’entrée de l’urgence de l’Hôpital général de Vancouver. Une signalisation spéciale avise les cyclistes qu’ils approchent une zone potentiellement dangereuse.

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Si ces deux villes ont réussi, Montréal le peut aussi.

Ce n’est pas normal qu’une institution comme le CHUM – qui incarne des valeurs comme la santé et la bonne forme physique – mette des bâtons dans les roues d’un projet comme le REV. D’autant plus que ses employés, et certains de ses patients, seront les premiers à en profiter.

Le REV est une excellente idée, un atout incroyable pour Montréal, autant pour la mobilité que pour la santé publique, le tourisme et l’économie en général. La Ville devrait pédaler un peu plus fort pour susciter l’adhésion de tous. Quand on est l’initiateur d’un changement, le fardeau de la preuve repose sur nos épaules. Il faut expliquer, et expliquer encore.

Quant à la direction du CHUM, elle doit faire preuve d’ouverture. Ce n’est pas en lançant des mises en demeure ou en menaçant la Ville d’une injonction qu’on donne l’image d’une institution ouverte au dialogue.

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Vélos et services d’urgence, des mondes irréconciliables?


*Photo: Jacques Nadeau, Le Devoir *
Le CHUM, qui craint des accidents et de la congestion devant l’entrée des ambulances, a envoyé une mise en demeure à la Ville de Montréal pour empêcher l’aménagement du REV à cet endroit.

Maxance Cloutier
22 juillet 2022

Pendant que le projet de Réseau express vélo (REV) près du Centre hospitalier universitaire de Montréal (CHUM) provoque la crainte d’accidents et de congestion chez plusieurs ambulanciers, d’autres services d’urgence de Montréal notent que la cohabitation avec les cyclistes ne génère pas de problème majeur.

Des pistes cyclables achalandées passent en face des casernes de pompiers 16 et 30, situées rue Rachel et avenue Laurier Ouest, dans Le Plateau-Mont-Royal. Les pompiers rencontrés sur place parlent de relations cordiales, malgré « l’insouciance » occasionnelle de certains cyclistes.

« Tout se passe très bien. Je pense que c’est presque mieux qu’il y ait des voies cyclables, comme ça, on sait où les vélos vont passer », dit un pompier qui a requis l’anonymat, car il n’est pas autorisé à parler aux médias.

Pour prévenir d’éventuels accidents, la solution passerait, selon eux, par une sensibilisation plus large de la population cycliste, la signalisation étant déjà abondante. Les cyclistes rencontrés sur place ne rapportent pas, eux non plus, d’incident majeur avec les camions de pompiers.

« Ici, c’est bien délimité, chacun a son emplacement pour rouler », indique Goran Tintor sur sa bicyclette, devant la caserne 16.

« Des fois, les camions sortent, mais on attend », précise Daniel Tomelleri, qui fait la navette entre chez lui et son travail depuis six ans par la voie cyclable de la rue Rachel.

Si les cyclistes du Plateau s’entendent pour dire que la coexistence avec les services d’urgence n’est pas un problème, ils pensent aussi que l’arrivée d’un REV est toujours une bonne nouvelle.

« Ça nous protège des voitures, on est plus calmes », lance Safa Mabrouk. « On se sent plus en sécurité, c’est sûr. Quand il y a des pistes cyclables, les voitures sont plus portées à regarder », ajoute Sara Desormeaux, résidente du Plateau de passage près du CHUM, rue Viger.

Pour leur part, les ambulanciers du CHUM craignent plutôt que le REV projeté par la Ville de Montréal à cet endroit, au centre-ville, nuise à l’accès aux urgences de l’hôpital.

L’autre réalité du CHUM

Une piste cyclable délimitée par une bande de peinture passe déjà devant l’entrée des ambulances. Pour améliorer la sécurité des cyclistes, la Ville souhaite y aménager une voie protégée par une bordure de béton, comme ce que l’on retrouve ailleurs dans la métropole, notamment sur les rues Saint-Denis et de Bellechasse.

Craignant des accidents et de la congestion, la direction du CHUM a envoyé une mise en demeure à la Ville pour empêcher l’aménagement du REV sur la rue Viger, devant l’hôpital.

Après avoir amené un patient aux urgences, plusieurs ambulanciers disent utiliser la piste cyclable pour se stationner le temps de remplir le rapport d’intervention qu’ils doivent ensuite déposer à l’intérieur du CHUM. La COVID-19 ne faciliterait pas non plus la situation, puisqu’il serait impossible depuis la pandémie de réaliser cette tâche à l’intérieur, selon des témoignages recueillis par Le Devoir.

Ces professionnels de la santé rappellent qu’en cas de débordement dans le garage, une ambulance pourrait aussi devoir débarquer un patient à l’extérieur. Les ambulanciers font valoir que la présence d’une bande cyclable de béton leur compliquerait la tâche et mettrait les patients en danger.

Les ambulanciers craignent de perdre leur droit de se garer dans la piste cyclable. Ils dénoncent aussi la présence de cyclistes jugés téméraires, peu respectueux des véhicules d’urgence.

Des cyclistes, comme Virginie Crotte, aimeraient quant à eux d’avoir une voie protégée qui leur éviterait de dévier vers la rue ou le trottoir pour contourner les véhicules immobilisés dans la voie cyclable. « C’est sûr que le débarcadère de l’hôpital est dangereux, parce que c’est sur la piste cyclable à l’heure actuelle. Les gens ont le droit d’y débarquer, mais quand on passe à vélo, c’est angoissant », fait remarquer la travailleuse du centre de recherche situé en face du CHUM.

D’autres ne se choquent toutefois pas outre mesure de la pratique des ambulanciers. « Je passe tous les jours, du lundi au vendredi. Je travaille un peu plus loin. Il n’y a pas de problème », indique Serge Bernier, arrêté sur son vélo à l’intersection des rues Viger et Sanguinet. « Les ambulanciers sont super prudents, ils font attention aux cyclistes. »

Jean-Michel Coloré, touriste qui passait dans le quartier, considère plutôt que « ce sont les travaux partout autour qui dérangent », lance à la blague le visiteur, accompagné de ses deux fils.

Tout en évitant de comparer sa situation à celle d’autres services d’urgence de Montréal, le CHUM a affirmé jeudi être « ouvert à discuter de propositions d’aménagement avec la Ville et à trouver des solutions sécuritaires et viables pour tous ».

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On jase là, mais si on fermait l’entrée de l’autoroute par Viger, ce ne serait pas une possibilité, si le REV est côté sud sur toute la longueur de Viger? Non seulement les cyclistes ne sont pas en conflit avec les ambulances, mais on élimine les manœuvres des automobilistes qui veulent se diriger vers cette rampe peu idéale, et une partie du trafic qui passe par Saint-Denis pour rejoindre l’autoroute.

Les voitures devront emprunter Saint-Laurent (qui est à double-sens par-dessus l’autoroute) ou Saint-Urbain, et utiliser la rampe sur Saint-Antoine qui termine direction ouest.

En prime on pourrait avoir un trottoir sur Viger, du côté sud, ce qui est impossible avec la rampe.

Il est beaucoup plus facile de sécuriser les intersections que devront emprunter les voitures avec des cycles séparés, ce qu’on retrouve déjà le long du REV Saint-Denis.

Je ne crois pas qu’il y ait un autre empêchement que cette bretelle (inacceptable pour un REV, ou juste pour un piéton ou cycliste en général) de Berri à Square-Victoria.

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Wait, c’est un droit?

J’ai l’impression qu’ils sont contre le projet parce que l’aménagement va faire son travail et rendre difficile ce qui est interdit…

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Ils n’ont pas de ‘‘droit de se garer dans la piste’’ ils ont un espace réservé, qui dans les fait est trop étroit et faire que les ambulances empiètent dans la piste existante

La signalisation est vraiment pas claire et la période avant son ouverture, l’aménagement peut porter à confusion (photo numéro2) , on a des pancartes de travaux mais les pancartes de stationnement normales sont encore la, mais aucun marquage pour les stationnements sur Viger donc tous le monde dans la piste…



Je me demande si une ligne jaune aurait été plus claire comme message entre le stationnement et la piste

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Il parait que l’agent n’a pas donné de contravention, car les numéros de parcomètres sont encore actifs :woman_shrugging:t2:

Source : le groupe Facebook #dansmapiste

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hahaha une piste cyclable de 2 pied de large

Est-ce qu’il s’agit d’aménagements transitoires? Pour la colonne vertébrale du réseau cyclable, en plein centre-ville, ça semble bien modeste.

Je pense que ça rentre dans la catégorie “temporaire dans l’attente d’une reconstruction totale de la chaussée” un peu comme le REV sur Bellechasse.

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Oui c’est un aménagement transitoire, le seul bout permanent est sur Saint-Antoine dans Saint-Henri entre Atwater et Brewster (ou Rose-de-Lima), car les conduites d’eau ont dû être remplacées. Donc, la Ville en a profité pour refaire l’aménagement.

Image de Saint-Antoine, près de la rue Marin

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Je sais pas si c’est l’image qui est pas super facile à lire, mais on dirait que la piste cyclable reste au niveau de la chaussée. C’est un peu décevant, tant qu’à refaire la rue au complet ils auraient pu faire comme sur Peel et remonter la piste au niveau du trottoir.

La voie cyclable est à mi-niveau comme sur Peel, mais il y a la bande plantée en prime!

La différence principale entre l’évolutif (temporaire) et le transitoire est la construction des mails de béton aux intersections

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Dans ce cas là c’est parfait ! C’est vraiment ce que Montréal a de besoin en 2022. On dirait qu’après avoir brisé la glace avec le REV Saint-Denis et le REV Bellechasse, ça devient plus facile pour la ville d’installer des infrastructures cyclables.

Reste encore à dealer avec quelques nimbies (ou nimbi jsp) comme le CHUM qui refusent de croire qu’on est plus en 1960.

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Pour l’instant les automobilistes ont de la difficulté à comprendre le REV sur Viger, où j’ai l’impression qu’il y a déjà davantage de cyclistes.

J’ai vu un cycliste se faire frapper au coin Bleury / Viger de manière assez intense, notamment, en plus des traditionnels accrochages mineurs.

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Ouch, j’espère que le cycliste va bien, voiture vs auto ça pardonne pas. Est-ce que c’était dû aux automobiliste peu habitués au REV ou c’était un t-bone crash à une intersection ?

Pour les intersection ils devraient faire en sorte que les vélo puissent choisir leur feux de circulation (piéton ou auto) en l’absence de signal dédié aux vélo. Les vélo sont loin d’être aussi dangereux qu’une voiture et si les cyclistes peuvent avoir une longueur d’avance pour effectuer des virages à droites ça éliminerait tellement d’accidents.

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Un cycliste peut passer sur un feu piéton (s’il n’y pas de feu cycliste) depuis les derniers amendements au CSR, il doit simplement faire un stop et respecter la priorité aux piétons!

Pour le stationnement dans la piste, “l’effet de foule” joue pour beaucoup là-dedans. La majorité des gens imitent ce que les autres font et dès qu’il y a une voiture stationnée dans la piste cyclable, tout le monde va le faire sans se demander si c’est vraiment ça la règle. Quand ils ont déplacé les pistes en bordure de trottoir dans Rosemont, ça a pris des semaines de transitions où une journée la piste était dégagée parce que le premier arrivé s’était mis au bon endroit et le lendemain la piste était pleine d’autos parce que le premier arrivé s’était mis dans la piste. Ça va s’arranger, il faut juste laisser le temps aux travaux de se finir.

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Ce dossier est un bel exemple d’un phénomène de culture en pleine transformation. Soit celui d’accorder au vélo (comme transport actif) la place qui lui revient en ville. Pas évident après des décennies de suprématie de l’automobile et la résistance farouche de ses partisans qui luttent contre la perte de leur hégémonie.

Pourtant le vélo comme moyen de transport est de loin le moins couteux et un des plus respectueux sur le plan environnemental. Vu sous l’angle des changements climatiques, il s’accorde parfaitement avec les objectifs fixés par les instances internationales qui visent en premier lieu le développement durable.

Le vélo parmi les transports actifs comportent de nombreux avantages à la société même pour ceux et celles qui ne le pratiquent pas. En effet il évite de polluer l’air ambiant donc contribue à limiter nos émissions carbones. Il permet ainsi des économies substantielles d’énergie, particulièrement en pétrole équivalent pour le même déplacement. D’où une contribution positive pour l’environnement.

Le vélo aide aussi à limiter la congestion en ville, d’où une plus grande fluidité des véhicules tout en encourageant l’activité physique. Pour les travailleurs c’est une garanti d’arriver à l’heure dans des conditions normales et prévisibles, notamment parce que le vélo est beaucoup plus mobile et jouit de plus d’alternatives en cas de blocage de circulation.

Il y a certainement beaucoup d’autres avantages dont l’entretien à long terme du réseau cycliste beaucoup moins couteux que pour les routes. En même temps il permet des arrêts aisés sur un parcours donné et occupe peu de place pour son stationnement. Tandis que les bienfaits de cette activité pour la santé physique et mentale sont prouvés depuis longtemps, car une personne active coute généralement moins chers en services de santé divers et a plus de chances de vieillir plus longtemps en meilleure forme.

Pour toutes ces bonnes raisons il faut encourager les changements de mentalité, en faisant valoir les bienfaits qui découlent de l’expansion adéquate d’un réseau urbain cycliste sécuritaire pour tous. Finalement convaincre la population que le vélo fait partie des solutions en matière de transport, tout en augmentant la qualité de vie à plusieurs égards dans nos villes et nos régions.

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