Réseau cyclable montréalais - Discussion générale

C’est quand même bizarre de proposer des scenarii avec sens unique et double sens de circulation et les considérer comme équivalents; eu égard aux impacts sur la circulation des rues avoisinantes. Ca me paraît être le b.a.-ba des problématiques à se poser avant de proposer un design, non?

Débat autour d’un aménagement cyclable

Débat autour d’un aménagement cyclable
Photo: Archives Le Flambeau

L’installation d’un déviateur de circulation sur la rue Villeray, à l’angle de la rue St-Dominique, sème un débat sur les réseaux sociaux.

Ce déviateur oblige les automobilistes qui circulent sur la rue Villeray en direction ouest à tourner vers le nord sur la rue Saint-Dominique. Ceux qui circulent vers le nord sur cette dernière sont redirigés vers le boulevard Saint-Laurent, via la rue Villeray. Les piétons et cyclistes, eux, peuvent circuler normalement.

L’objectif de ce déviateur est d’empêcher la circulation de transit et «d’optimiser la cohabitation des modes de déplacement, sans compromettre l’accès facile aux commerces», comme l’explique un communiqué de l’arrondissement Villeray-Saint-Michel-Parc-Extension publié en avril dernier.

Jean-François Rheault, président-directeur général de l’organisme Vélo Québec et citoyen du quartier Villeray, voit d’un bon œil l’utilisation d’un déviateur. «[Il] va apaiser la circulation des véhicules sur cette rue.»

Toutefois, d’autres citoyens du quartier sont en désaccord avec l’aménagement. Ces derniers n’ont pas hésité à exprimer leur frustration sur les réseaux sociaux ou lors du dernier conseil d’arrondissement.

«C’est clairement dans le but de nuire aux automobilistes et à la circulation. Il n’y a aucune explication qui peut expliquer cela. Je mets au défi Projet Montréal de justifier ces entraves de façon logique?», demande un citoyen du quartier sur Twitter.

Piste cyclable

Cette installation s’inscrit dans la création d’un lien cyclable stratégique qui reliera d’est en ouest le parc Jarry, la Route verte, le Réseau express vélo (REV) et l’est de l’arrondissement.

«C’était un engagement électoral qui allait faire en sorte qu’on allait favoriser la mobilité active. L’idée de départ était de dire que notre arrondissement avec ses trois quartiers est extrêmement enclavé. On a beaucoup de liens nord et sud, mais pas de liens est et ouest qui sont sécuritaires pour les citoyens», explique France Émond, directrice de cabinet de Giuliana Fumagalli, mairesse de l’arrondissement Villeray–Saint-Michel–Parc-Extension.

Le premier tronçon du projet se déploie entre les rues Saint-Denis et Boyer. Ce projet est une version revue et corrigée de la voie sécuritaire et active aménagée l’année dernière qui reliait l’avenue Christophe-Colomb au parc Jarry. Elle comprend notamment une piste cyclable ouverte quatre saisons.

Le deuxième tronçon du projet reliera le boulevard Saint-Laurent à la rue Saint-Denis. Cette voie cyclable sera protégée de la circulation automobile par des bollards et du stationnement.

D’autres travaux seront effectués dans le cadre de cet aménagement comme l’installation de supports à vélo, la signalisation de la circulation et du stationnement et la plantation d’arbres notamment.

Une priorité pour la mairesse de l’arrondissement

Une deuxième phase de l’axe cyclable prévoit un lien entre la rue Boyer et le boulevard Saint-Michel. L’arrondissement indique qu’une démarche de participation citoyenne sera entamée.

Selon France Émond, directrice du cabinet de la mairesse Giuliana Fumagalli, cette dernière aurait voulu que ce projet soit réalisé dans son entièreté au cours de l’été dernier.

«Comme c’est une rue artérielle, c’est seulement la ville-centre qui a la compétence pour le faire et pour eux, ce n’est pas une priorité actuellement. Ils voudront le faire au cours de l’année 2021-2022», mentionne Mme Émond.

France Émond se montre compréhensive face aux individus opposés à ce projet d’aménagement. Selon elle, c’est le changement d’habitude qui peut expliquer le doute de la pertinence du projet chez certaines personnes.

«À plus ou moins long terme, on aura plus de satisfaction que d’inconvénients selon nous », mentionne-t-elle.

Dans l’avis de la Ville

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La rue Villeray va être une one way vers l’ouest, mais on coupe sa fin? Ça va pas du tout forcer le gens à prendre d’autres alternatives, les gens vont continuer de la prendre jusqu’à St-Dominique, mais au-lieu de faire aller ce traffic un coin de rue plus loin pour aller prendre St-Laurent, on va le re-diriger sur St-Dominique, rue résidentielle, pour ensuite devoir faire tourner les gens à gauche sur Gounod pour prendre St-Laurent…

Rien contre la voie est-ouest cyclable pour relier le parc Jarry à ‘‘l’Est’’, mais on s’entend qu’on avait pas besoin du déviateur. Ce genre d’installation à plus sa place quand on coupe littéralement une rue en 2 et qu’on change le sens de l’autre côté, comme avec la rue Napoléon, pas quand on laisse la circulation s’engouffrer jusqu’au bout pour ensuite la faire détourner.

Pour y passer très souvent, le déviateur est nécessaire. Avec le réaménagement de la piste en raison des bornes de recharge électrique au coin de St-Laurent et Villeray, la rue était trop étroite pour accommoder tous les véhicules routiers qui arrivaient. Évidemment, les gens ne vont pas arrêter de prendre leur voiture, mais ça sécurise pas mal l’intersection Villeray/Saint-Laurent.
PS: Le déviateur est présent, mais il est possible de passer à travers en allant vers l’Ouest sur Villeray, j’ai déjà vu une voiture aller à l’encontre du déviateur. :wink:

Sur le compte Facebook de Marianne Giguère

« À partir de lundi, des voies cyclables permanentes et quatre saisons seront aménagées sur l’avenue Christophe-Colomb (direction sud) et sur la rue De La Roche (direction nord), entre l’avenue Laurier et la rue Rachel. Connectant les voies cyclables de l’avenue Laurier ainsi que celles des rues Marie-Anne et Rachel, elles permettront de relier les parcs La Fontaine et Sir-Wilfrid-Laurier. Seulement quelques places de stationnement seront retirées pour dégager les intersections, assurant une meilleure visibilité et des manœuvres plus aisées aux conducteurs.
Première à Montréal: des quais d’autobus surélevés préfabriqué seront implantés pour faciliter l’accessibilité et améliorer la sécurité. Chaque quai permet de conserver 6 places de stationnement, puisque l’autobus n’a pas besoin de manoeuvrer pour s’approcher du trottoir. Une innovation prometteuse, conçue par les membres de le section vélo de la direction de la mobilité!
Les rues Christophe-Colomb et De la Roche sont beaucoup trop larges pour des rues locales et posent des problème de vitesse excessive qui sont dénoncés depuis des années par les riverains. Les pistes viennent régler ce problème de façon simple et fort utile, une bonne fois pour toute.»

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Le déviateur est nouveau donc les automobilistes le découvrent et passent sur St-Dominique. Les habitudes vont se prendre et avec le temps plusieurs éviteront Villeray, ce qui la transformera davantage en rue pour déserte locale ce qui est avantageux pour un axe cycliste

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quelques photos du nouvel aménagement cyclable sur Saint-Grégoire dans le Plateau, aux alentours du parc Laurier:


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Petit manque de coordination et de planification ici…
https://www.tvanouvelles.ca/2021/06/20/gouin-trop-etroit-pour-les-autobus-1

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C’est un aménagement de l’arrondissement et donc carrément du parti de Denis Coderre, mais le monde attaque Valérie Plante sur les réseaux sociaux… C’est visiblement juste une erreur lors de la création de la piste, mais ça montre un peu le climat vicieux et la politisation des aménagements. Un peu dommage.

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Sécurité des voies cyclables L’intersection Berri et Ontario, toujours aussi risquée

PHOTO MARTIN CHAMBERLAND, LA PRESSE

Simon Paquette de l’Association pour la mobilité active de Ville-Marie, qui revendique de meilleurs aménagements pour la voie cyclable de l’intersection Berri et Ontario.

L’intersection Berri et Ontario est toujours aussi risquée pour les vélos malgré les interventions de la Ville

Publié le 21 juin 2021 à 5h00

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Florence Morin-Martel

Florence Morin-Martel La Presse

En l’espace d’une semaine, trois cyclistes ont été blessés dans deux accidents à l’intersection des rues Berri et Ontario. Depuis 10 ans, une trentaine d’accidents impliquant des vélos se sont produits à ce même endroit. Malgré les efforts de la Ville pour sécuriser les lieux au fil des ans, des cyclistes dénoncent toujours le caractère dangereux de l’intersection et réclament des changements.

Depuis 2011, le nombre de collisions à l’intersection s’élève à 35, selon les chiffres du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM). L’année 2013 a été particulièrement difficile, avec un total de 6 accidents. Malgré des modifications pour sécuriser le coin en 2019, des cyclistes sont blessés chaque année depuis.

Cette année, le début du mois de juin a été particulièrement périlleux au coin des rues Berri et Ontario. En moins d’une semaine, deux collisions impliquant des cyclistes ont eu lieu à cette intersection, rapporte le SPVM. Le 7 juin, deux cyclistes sont entrés en collision et l’un a été gravement blessé. Six jours plus tard, un cycliste de 33 ans a été happé par un automobiliste. L’homme n’a eu que des blessures mineures, selon Jean-Pierre Brabant, porte-parole du SPVM.

Un trajet dangereux

« Cette intersection-là est particulièrement problématique », souligne Lëa-Kim Châteauneuf, une cycliste qui emprunte ce trajet chaque jour pour aller travailler. Elle-même a été heurtée à ce coin de rue il y a quelques années. « Sans arrêt, les voitures tournent et coupent la piste cyclable », remarque-t-elle. La cycliste s’étonne d’ailleurs qu’il n’y ait pas eu encore plus d’accidents graves ou de morts à ce jour.

Elle se souvient d’un matin en 2015 où elle circulait à vélo sur la piste Berri. Elle a alors remarqué un cycliste au coin d’Ontario qui peinait à se placer en attendant d’effectuer un virage sur la piste Berri. « Un autre cycliste descendait la côte Berri à ce moment. En essayant d’éviter l’homme qui attendait, il a voulu faire une manœuvre et a perdu le contrôle. Il a fait un saut périlleux. J’ai reçu son vélo sur moi. »

Heureusement, le vélo a encaissé le choc : la roue avant s’est brisée et le guidon a été tordu. Lëa-Kim Châteauneuf n’a eu que des blessures mineures au bras et à l’épaule. Elle estime avoir eu de la chance. Le cycliste qui a chuté s’en est tiré avec quelques ecchymoses. Mais ce n’est pas toujours le cas.

Dès 2010, la Ville de Montréal avait constaté le caractère dangereux de l’intersection. Elle a alors voulu sécuriser l’endroit. Une voie de virage à gauche et un feu du côté sud de l’intersection ont été ajoutés à cette fin. La réduction de la largeur des voies et la création d’un îlot entre la rue Berri et la piste cyclable du côté ouest ont aussi été mis en place, indique Marilyne Laroche Corbeil, relationniste de la Ville. Malgré tout, les accidents ont continué.

Neuf ans plus tard, Montréal s’est attaqué à nouveau à l’intersection dangereuse. La signalisation a été modifiée afin de clarifier l’interdiction de virage à droite en direction sud-ouest. Les feux ont aussi été programmés afin d’éviter les conflits entre les cyclistes et les automobilistes, explique encore la Ville.

Selon Jean-François Rheault, président-directeur général de Vélo Québec, la côte Berri, qui se termine rue Ontario, explique en partie pourquoi l’intersection est un point chaud. « À cause de la vitesse, c’est un endroit qui mérite un peu d’attention dans les aménagements », soulève ce dernier. Vélo Québec n’a toutefois pas émis de recommandations précises à ce sujet.

Des aménagements réclamés

Des espaces d’attente pour les vélos au coin de Berri et Ontario auraient permis d’éviter l’accident dans lequel Lëa-Kim Châteauneuf a été impliquée, croit cette dernière. « Ça fait des années que des militants réclament des aménagements cyclables dans la rue Ontario », souligne-t-elle.

Selon Simon Paquette, membre de l’Association pour la mobilité active de Ville-Marie, le problème est généralisé à toute la rue Ontario.

C’est dangereux pour tout le monde et ce n’est pratique pour personne.

Simon Paquette, membre de l’Association pour la mobilité active de Ville-Marie

La vitesse et la densité des voitures qui empruntent l’artère pour rejoindre le pont Jacques-Cartier expliquent en partie le caractère dangereux, selon lui. Il croit qu’un changement s’impose. « Que ce soit réduire la vitesse, le trafic ou aménager des espaces d’attente, quelque chose doit être fait », martèle-t-il.

À ce sujet, la Ville dit se pencher « précisément sur la question de l’apaisement de la circulation sur la rue Ontario ». Maryline Laroche Corbeil de la Ville de Montréal a toutefois expliqué qu’il n’y a pas « d’aménagements cyclables prévus » pour le tronçon à l’ouest de la rue Atateken. Mais une réflexion est « en cours pour le futur de la rue Ontario [plus à l’est], entre Atateken et Papineau ».

Possible prolongement du REV

Chaque matin, la piste Berri fait partie du trajet de nombreux cyclistes qui veulent rejoindre le populaire REV de la rue Saint-Denis.

Pour Simon Paquette, la piste cyclable actuelle à deux sens « rend les dépassements très difficiles ». Une installation comme le REV, de part et d’autre des voies pour les voitures, serait plus sécuritaire, surtout en raison de l’accélération engendrée par la côte.

Par courriel, la Ville de Montréal a d’ailleurs indiqué que « l’axe Berri est effectivement identifié comme un possible axe REV », ce qui peut laisser croire à un aménagement revu dans un avenir plus ou moins proche.

Avec la collaboration de La Presse Canadienne et de Rafael Miró, La Presse
https://www.lapresse.ca/actualites/grand-montreal/2021-06-21/securite-des-voies-cyclables/l-intersection-berri-et-ontario-toujours-aussi-risquee.php

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C’est vraiment un segment dangereux pour cette raison. Les gens qui descendent la côte vont beaucoup plus vite que ceux qui la montent, et chez ceux qui montent il y a aussi une grosse différence de vitesse entre les usagers qui essaient de se dépasser. À tout le moins, la section de la piste vers le Nord devrait être beaucoup plus large.

Idéalement Berri serait comme le REV, donc unidirectionelle de chaque côté de la rue, avec de gros sas pour recueillir les vélos qui changent de direction aux intersections

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Mon frère s’est brisé le bras dans la côte Berri à vélo il y a quelques années. Un cycliste en sens inverse effectuait un dépassement inopportun en montant. Ça aurait pu être bien pire. Mettre un risque de collision dans une telle pente par un face-à-face est effectivement problématique.

Si la piste est dangereuse à cause des comportements des usagés, on peut quand même pas tout aménager car les gens ne respectent pas les règles de sécurité… Oui tout le viaduc pourrait être réaménager, car sa capacité et sa configuration date d’une autre époque, mais si les gens vont continuer de rouler en fou et de dépasser les autres, ça servira pas a grand chose.

C’est comme la piste sur la rue Roy au milieu de la chaussé avec des sas aux intersections St-Denis & St-Hubert. Combien de vélo ne l’utilisent même pas. C’est dommage, car c’est un aménagement justement fait pour rendre la rue sécuritaire et paisible.

Effectivement on ne peut empêcher tous les mauvais comportements et imprudences, mais de meilleurs aménagements pourraient en prévenir. Comme séparer les pistes dans les côtes où un sens va beaucoup plus vite que l’autre et où les dépassements sont fréquents.

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Sauf que ça forcerait les gens à traverser Berri juste pour la monter et rendu en haut, c’est déjà le chaos à l’intersection Cherrier/Berri, parce que personne (voiture/vélo) ne respecte leur emplacement ou leur interdiction, donc j’imagine pas avec une piste de l’autre côté en plus.

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MAGNIFIQUE! Bordures en granites en plus, ça va durer longtemps.

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Ça va prendre des speed bumps en descendant, comme pour les chars :man_shrugging:

C’est pour ça que le REV passe par Roy et non Cherrier. Avec des pistes unidirectionnelles qui vont de Roy à Ontario, des sas et des aménagements sécuritaires aux intersection Cherrier et Ontario, on est capable de faire quelque chose de safe.

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Les aménagements sont toujours là pour mitiger le comportement des utilisateurs. SI les particularités du viaduc causent des incidents plus nombreux et anormaux, je pense que c’est normal de corriger la situation. Presque tous les morts sur nos routes tiennent du comportement de quelqu’un, mais on modifie le béton quand même pour se protéger de ces comportements.

Je crois que tu as un bon point quand tu mentionnes qu’il faudrait faire changer de côté de rue les utilisateurs pour des pistes unidirectionnelles et que c’est potentiellement problématique. Il faudrait que ce soit unidirectionnelle sur une plus grande distance, donc des travaux plus invasifs. Ou sinon, il faudrait peut-être tout simplement élargir la voie bidirectionnelle. Le viaduc à 4 voies de circulation, pourrait-il fonctionner avec 3?

Avec les nouvelles pistes unidirectionnelles sur l’avenue des Pins aussi, je pense que le viaduc Berri aura moins d’achalandage. Les gens auront une route plus directe pour aller au centre-ville à partir de la fin du REV sur Saint-Denis. Il y a ça aussi dans l’équation.

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