Réseau cyclable montréalais - Discussion générale

Une adoption massive du vélo électrique pourrait réduire du quart le nombre de déplacements en automobile, démontre une nouvelle étude de la Chaire mobilité de Polytechnique Montréal et d’Équiterre. Les auteurs parlent d’un « énorme potentiel » à développer pour retirer des barrières à la pratique du vélo et réduire la place de la voiture.

Résumé

Le quart des trajets en voiture pourraient être faits à vélo électrique

PHOTO SARAH MONGEAU-BIRKETT, ARCHIVES LA PRESSE

Des cyclistes circulant sur le Réseau express vélo (REV) de la rue Saint-Denis, à Montréal

Une adoption massive du vélo électrique pourrait réduire du quart le nombre de déplacements en automobile, démontre une nouvelle étude de la Chaire mobilité de Polytechnique Montréal et d’Équiterre. Les auteurs parlent d’un « énorme potentiel » à développer pour retirer des barrières à la pratique du vélo et réduire la place de la voiture.

Publié à 0h58 Mis à jour à 5h00

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Henri Ouellette-Vézina
Henri Ouellette-Vézina La Presse

Un millier de testeurs

PHOTO SARAH MONGEAU-BIRKETT, ARCHIVES LA PRESSE

Des cyclistes circulant sur le Réseau express vélo (REV) de la rue Saint-Denis, à Montréal

Réalisée dans les trois dernières années, cette vaste étude a été menée auprès de 1000 participants qui ont utilisé des vélos à assistance électrique (VAE) équipés de traceurs géographiques pour la majorité de leurs déplacements quotidiens. « On a calculé les distances moyennes parcourues en couplant ça avec des données des dernières enquêtes origine-destination (OD). Et le résultat, c’est qu’un déplacement en auto sur quatre, donc 25 %, pourrait être remplacé par le VAE », affirme la directrice adjointe aux programmes éducatifs chez Équiterre, Marilène Bergeron. Elle rappelle que 75 % des Québécois vivent à moins de 14 kilomètres de leur lieu de travail, mais y vont régulièrement avec la voiture. « Il y a un énorme potentiel qui est là. »

Plus vite, plus loin

PHOTO FRANÇOIS ROY, ARCHIVES LA PRESSE

En général, un vélo à assistance électrique est en moyenne 21 % plus rapide que le vélo traditionnel.

En quoi les vélos électriques changent-ils la donne ? En fait, ces appareils permettent surtout d’étirer la portée efficace d’un vélo. Règle générale, un VAE est en moyenne 21 % plus rapide que le vélo traditionnel ; les distances qu’on peut ainsi parcourir sont entre 9 % et 22 % plus grandes. « Sur des parcours similaires, l’assistance électrique permet de réduire le temps de trajet de 16 % sur un terrain vallonné et de 29 % sur un terrain plat par rapport au vélo traditionnel », lit-on par ailleurs dans le rapport. En moyenne, Équiterre calcule par ailleurs qu’un vélo électrique émet 780 fois moins de gaz à effet de serre (GES) qu’une voiture à essence, et 25 fois moins qu’un véhicule électrique.

Plus d’infrastructures

PHOTO CAROLINE PERRON, FOURNIE PAR CATHERINE MORENCY

La chercheuse Catherine Morency

Selon Catherine Morency, titulaire de la Chaire mobilité à Polytechnique Montréal, l’étude illustre la nécessité de « construire plus d’infrastructures » de stationnement et de recharge pour les vélos électriques, souvent plus lourds et plus chers à acquérir. « Les craintes de vol, c’est un enjeu et on doit les prendre en compte pour convaincre les gens d’en utiliser au quotidien. La réalité, c’est que les infrastructures ne sont pas là présentement pour permettre une vraie transition », analyse la chercheuse. Elle affirme que le VAE aurait pour effet de « démocratiser l’usage du vélo » de façon rapide, en propulsant au passage l’achalandage des transports en commun. « Si on pense nos réseaux en fonction des trajets, tout le monde va en être gagnant. »

Des incitations à envisager

PHOTO SARAH MONGEAU-BIRKETT, ARCHIVES LA PRESSE

Un cycliste sur un vélo électrique circulant sur le Réseau express vélo (REV) de la rue Saint-Denis, à Montréal

Équiterre, de son côté, suggère aux pouvoirs publics – surtout au gouvernement du Québec – d’envisager l’attribution d’une subvention pour le remplacement d’un véhicule à combustion par un vélo électrique, au moyen d’un « système de redevance-remise ». « Ça pourrait aussi être une subvention pour une location de longue durée, voire la conversion électrique d’un vélo standard. Il y a plusieurs façons de le moduler », note Mme Bergeron à ce sujet. Les employeurs, ajoute-t-elle, ont aussi un rôle à jouer. « L’intérêt est élevé pour des programmes de location de vélos et d’aménagement aux bureaux, voire d’un remboursement kilométrique. Il faut que les grandes entreprises y pensent », ajoute-t-elle.

L’exemple de Saanich

PHOTO GETTY IMAGES

La municipalité de Saanich, en Colombie-Britannique

En Colombie-Britannique, la municipalité de Saanich, située dans la région de Victoria, a mis en place dans les dernières années des programmes de rabais à l’achat allant de 350 $ à 1600 $ sur les vélos électriques, en fonction de la situation socioéconomique de chacun. Et depuis, les premiers résultats sont probants. Une récente étude de l’Université de la Colombie-Britannique a révélé que l’adoption du vélo électrique a littéralement explosé. Non seulement 60 % des bénéficiaires du programme s’initiaient au cyclisme quotidien, mais surtout, ils ont en moyenne réduit de 48 kilomètres leur circulation en voiture chaque semaine, l’équivalent d’une baisse de 30 à 40 %.

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De nombreux articles expliquent à quel point il serait « facile » de faire du vélo au lieu de conduire une voiture. Et j’aime les lire. Mais ce qui n’est pas admis, c’est que les voitures, comme la malbouffe, créent une dépendance.

L’accro aux voitures vit dans la peur de la pluie et du froid, s’imagine que se rendre au travail à vélo est un sport casse-cou et justifie toujours son existence de conducteur de VUS à un seul occupant en pensant à la difficulté de transporter 12 sacs d’épicerie et une équipe de baseball - sur un vélo.

Bien entendu, la sensibilisation est importante. Mais admettons qu’il ne s’agit pas seulement d’un problème lié au fait de ne pas connaître les options qui s’offrent à chacun.

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Tout à fait. Mais aussi, posséder une auto, c’est l’utiliser à tout de bout de champs même si ce n’est pas nécessaire. c’est ce que j’appelle la paresse induite. Les gens ne sont pas “mindés” option 1: marche, option 2-véo, option 3-Tec, option 4- auto

6 « J'aime »

sur le même sujet dans Le Devoir

Tout à fait, mais le gouvernement pourrait prendre une approche dur face au tout à l’auto comme il l’a fait pour la dépendance au tabac.

Faut se rappeler que c’était pas super populaire à l’époque non plus, que ça a pris des décennies pour en arriver où nous en sommes aujourd’hui.

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Quand on a acheté une voiture pour ma conjointe car son nouveau travail le demandait obligatoirement (avec une compensation financière conséquente), son beau-père nous a dit “tu vas voir, tu vas l’utiliser pour toute maintenant”.

C’est vraiment facile d’utiliser sa voiture parce qu’elle est là pour bien des gens! D’une certaine façon, ça justifie même sa dévaluation immense de l’utiliser plus souvent.

Mais nous n’avons jamais utilisé cette voiture pour un usage personnel dans une plus grande proportion que notre vieil abonnement Communauto. On a nos valeurs, mais franchement c’est vraiment la forme urbaine du quartier qui pousse vers cela. Le TEC et le transport actif sont plus agréables dans notre situation. Je veux dire, ça ferait pas de sens d’aller essayer (et pas réussir) de stationner devant Bagels Fairmount dans notre cas :stuck_out_tongue: Les gens vont vers le confortable, et c’est possible que la voiture ne soit pas systématiquement au sommet du “confort” (une notion bien variable). C’est un mélange de carotte et de bâton dans le comportement.

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Tout à fait. Et si quelqu’un veut utiliser l’auto pour aller au dépanneur du coin, pour son confort, je n’ai honnêtement aucun problème avec ça. Là où j’ai un problème, c’est quand cette personne revendique qu’on optimise son trajet en auto, qu’il puisse le faire le plus rapidement possible ou que cette personne s’oppose aux mesures d’apaisement de la circulation. Là c’est quand sa propre liberté de choix embarque sur la liberté des autres (soit la sécurité des autres dans ce cas).

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Catherine Morency était en entrevue radio pour parler de l’étude sur les vélo électriques

:radio: :headphones: Le vélo électrique pour réduire nos émissions de GES : Entrevue Rattrapage du 15 mai 2024 : L’achat du pont de Québec par le fédéral, et l’écoanxiété des jeunes

Je suis étonné de voir qu’ils ne parlent plus d’asphaltage alors que c’était, il me semble, prévu.

L’avis de 2023

L’avis de 2024

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Reportage de CityNews sur le Tour du silence

Montreal ‘Ride of Silence’ commemorates cyclists killed on roads

“It’s good to remember,” said Edwin Thorez-Tsang, a Montrealer participating in the ‘Ride of Silence’ event in Rosemont that commemorated cyclists killed on Quebec roads. Gareth Madoc-Jones reports.

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Beau travail de sécurisation et d’élargissement de la populaire piste sur la rue Gilberte-dubé a Verdun.

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Jours et nuit avec l’ancien aménagement surtout la sécurisation devant le Canadien tire et l’élargissement du passage du petit parc pour rejoindre henri-duhamel.

14 « J'aime »

C’est super en effet. Mais il reste un aspect dangereux avec les entrées/sorties des commerces. Cette semaine j’ai failli me faire frapper en Bixi par une auto qui passait du Maxi au CT car j’étais masqué par les autos attendant à la lumière. Heureusement j’ai été sauvé par ma vitesse d’escargot :innocent:

Ces “raccourcis” devraient être impossibles en général et encore moins via une piste cycable.

Un message a été fusionné à un sujet existant : Réseau cyclable du Grand Montréal

Peinture en cours de réalisation sur le REV Saint-Denis, au Sud de Roy et coin Berri.



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observation intéressante. Lors de rencontre d’information des projets de mobilité de Rosemont, le 7 mai dernier, la présentation semble indiquer que le REV Jean-Talon serait sur Jean-Talon et non pas Bélanger, d’où la volonté de rallonger la piste sur Chateaubriand pour les relier.

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J’ai sût que Châteaubriand sera prolongé jusqu’à Villeray probablement cette année. C’est un peu plus complexe comme chantier vu que ça concerne deux arrondissements, mais c’est essentiellement canné il semblerait.

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C’est confirmé à 100% jusqu’à Villeray. Projet simple et beau comme Bourbonière, qui lui aussi couvrait 2 arrondissements.

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I was in Candiac yesterday and look at their bicycle signage! I think this would be great in montreal both for tourists and residents. À Montréal la signalisation du réseau cyclable est quasi-inexistente. Est-ce qu’on sait pourquoi?

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Je ne sais pas pourquoi, mais je sais que du branding avait été fait pour le REV par Lemay. Je n’ai, par contre, jamais vu ce branding dans la vraie vie.

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Ce serait une excellent ajout!