Réseau cyclable montréalais - Discussion générale

Quand le pont Champlain à été ouvert en 1962 je suis pas mal sur que le volume n’y était pas du tout non plus.

Également pour faire une bidirectionnelle sécuritaire (avec zone pour emportièrage), il n’y a pas d’espace suffisant sur ni l’une ni l’autre des rues. Donc il faut faire des unidirectionnelles. On ne peut pas faire des infrastructures partout sur l’île et ignorée Saint-Michel, un quartier où les ménages on le moins accès à une automobile.

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Beaucoup de gens à qui j’ai parlé sont plus disposés à faire du vélo sur des pistes cyclables unidirectionnelles que dans les deux sens. Il élimine une grande couche de stress, en particulier sur les enfants ! :slight_smile:

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À l’est de Saint-Michel, sur Louvain (maintenant un sens unique), la piste cyclable est du côté Sud où il n’y a pas de stationnement, donc pas de risque d’emportiérage. Une séparation physique avec la rue (genre des blocs de stationnement), des dos d’âne et le tour est joué.
Honnêtement, ça pourrait être comme Maisonneuve, comme sur la photo de mashdash.

Pourquoi toujours viser plus gros alors que des solutions simples existent?
Surtout qu’à s’entêter à ignorer les riverains, forcément, il y a du backlash.

Oui à plus de pistes cyclables, mais il faut que ça se fasse de manière progressive.
C’est comme acheter un VUS 7-places alors qu’on a un enfant, mais p’tête bin qu’on regarde pour en avoir 1 ou 2 autres…
On prendra la décision de modifier une fois rendu.

Les personnes élues ne décident pas de l’implantation des pistes cyclables (type, endroit, configuration, etc) sans un travail en amont des fonctionnaires spécialistes dans le domaine…
Ça peut prendre des mois, voire des années, avant que les personnes élues présentent les projets à la population. Les rendus qui sont présentés ont été travaillés longtemps avec bcp d’échanges entre les fonctionnaires et les personnes élus,
Dans le cas des pistes dans Parc-Ex, je suis sûre que les fonctionnaires ont étudié plusieurs scénarios et ont présenté ce qu’ils pensent être la meilleure option pour déservir le quartier.

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l’implantation de notre réseau cyclable s’est faite progressivement. Cela semble radical juste parce que nous partions de zéro. En général, pistes inexistantes à des pistes sécurisées constitue le plus grand pas en avant. Pas besoin de demi-mesure dans ce processus (par exemple des sharrows ou des bandes dans le zone d’emportierage). La réalité est que les liens sécurisées constituent la première étape, et non la plus radicale. La rue n’est pas démolie et réaménagé au complet.

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Ça ressemble à un appel à l’autorité, cet argument.

Anyways, quelqu’un peut m’expliquer pourquoi, dans le cadre du projet résidentiel abordable Louvain Est (sur des terrains appartenant à la ville de Montréal, faut-il le rappeler), il y a des consultations à n’en plus finir auprès de divers comités (ayant plus ou moins leur mot à dire, on y voit beaucoup de nimby-isme), alors que pour des pistes cyclables, les riverains ne sont même pas consultés et sont avisés sur le tard? C’est surtout ça, le coeur des protestations.

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Donc pourquoi on conserve la piste bi-directionnelle sur Maisonneuve?

Allez faire un tour dans le secteur: c’est résidentiel, le volume de circulation (auto comme vélo) est faible.

Mise en contexte: le monde qui chialait contre le REV sur St-Denis n’habitaient pas dans le secteur, et on a conservé le stationnement, donc les commerçants (qui font vivre St-Denis, après tout) n’ont pas écopé. Tout le monde est heureux, sauf le lavalois qui veut se rendre au centre-ville (tant pis pour lui).

Allez parler aux riverains (comme je l’ai fait, par curiosité) : eux, doivent gérer ça quotidiennement.

Ça me semble deux problèmes séparés, ils peuvent être individuellement valides, mais ils ne sont pas nécessairement en relation.

Une piste cyclable est assez banale (en termes de réalisation) comme infrastructure. Un arrondissement peut simplement décider de la faire, pour le bonheur ou non des résidents. Pour prévoir et bâtir un quartier, il y a des règles et des étapes beaucoup plus complexes.

Posséder un terrain n’est pas la chose difficile pour faire lever un projet. C’est de changer le zonage, passer les consultations obligatoires, planifier l’ensemble immobilier et trouver les partenaires ainsi que le financement pour construire les édifices, et lancer le tout.

Ça rend les deux exercices difficiles à comparer.

Maintenant, il est possible que les étapes soient trop lentes pour l’un (on sait que c’est trop long à Montréal pour tous les projets immobiliers), et qu’il y a un manque de communication/etc pour l’autre.

Ce n’est pas une piste particulièrement aimée ou aux standards actuels non plus. C’est un aménagement d’une autre époque, et c’est la raison pourquoi on fait les choses différemment de nos jours. Mais refaire au complet une artère du centre-ville pour cette déficience, je ne crois pas que ce soit réaliste.

Personnellement, je ne connais pas du tout ce secteur ni les pistes dont on parle, alors faut prendre mon opinion d’une façon générique:

Je pense que les piste unidirectionnelles sont le moyen à utiliser pour créer un réseau structurant. Ça doit être la colonne vertébrale d’un bon réseau.

Tous les Montréalais doivent avoir accès à un transport actif performant et sécuritaire, comme pour le TEC. Ce sont souvent des quartiers pauvres qui sont les plus déficients dans ce sens, par ailleurs. Et il n’y a pas de raison que ces quartiers ne puissent pas fonctionner comme le Plateau Mont-Royal en termes de mobilité. Ces endroits sont denses et assez centraux.

Une bonne part de la résistance vient du fait qu’un changement est aussi très difficile à effectuer. Lorsqu’on a passé sa vie avec une dépendance à l’automobile, elle est très ancrée dans nos habitudes, autant à un niveau pratique qu’idéologique, et le statuquo prend préséance sur le changement, même s’il mène peut-être à un mieux (parce que je pense que la diminution de la dépendance à l’auto est essentiellement un mieux). C’est humain et compréhensible. Souvent, on parle d’une très longue évolution pour changer les habitudes d’un milieu, et cela mène inévitablement à des frictions réelles. Ça prend du monde comme Ferrandez pour foncer pareil.

Un part aussi des problèmes de communication tient du fait que plusieurs refusent de se renseigner sur ce qui se passe au niveau municipal. Quand les gens ne vont même pas voter, je ne pense pas que beaucoup sont intéressés à lire les infolettres, les procès-verbaux des mairies, ou même une affiche de la ville sur la porte principale de leur édifice.

De surcroit, l’opinion des gens sans voiture est généralement discrète dans le débat, même s’ils peuvent représenter la moitié des ménages à plusieurs endroits.

Ceci étant dit, je ne connais pas le secteur mentionné plus haut. Je ne pense pas que des pistes unidirectionnelles soient nécessaires partout. Elles doivent être dans un esprit de structurer les grands axes cyclistes ou des secteurs plus dangereux/achalandés. Est-ce que les citoyens de Saint-Michel auraient ces axes structurants quand même avec un projet cyclable plus modeste, ou des pistes structurantes mieux positionnées? C’est à d’autres de répondre à ces questions. Je crois qu’elles doivent exister cependant, d’une façon ou d’une autre. Faire du vélo devrait être aussi simple dans Saint-Michel quand sur le Plateau, et on voit dans le Plateau que quand c’est agréable, ça fonctionne, ça devient aussi fondamental à nos vies que la voiture, plus pour plusieurs.

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Je réside dans VSP (un peu au sud dans François-Perrault) et je passe dans ce coin de temps en temps. C’est vrai que l’aménagement actuel sur Legendre+Louvain semble être excessif pour l’achalandage. Il faut dire que ça ne sera probablement jamais une piste de transit à cause de l’enclavement du secteur; à peu près le seul grand générateur de déplacements sur l’axe c’est les quatre établissements scolaires qui se trouvent sur Louvain et réprésentent dans les environs de 3500 élèves (d’ailleurs l’importance d’offrir un trajet sécuritaire aux nombreux enfants qui se rendent à l’école en vélo constitue à mon avis le meilleur argument pour ces pistes). Et je dis cela en tant que personne qui effectue la grande majorité de ses déplacement à vélo et qui apprécie grandement les efforts de la mairesse Laurence Lavigne Lalonde pour sécuriser les déplacements à vélo dans l’arrondissement.

Je trouve ça quand même dommage que le concept Vélorue s’est jusqu’à maintenant avéré un échec dû à une signalisation déficiente et un manque d’éducation auprès des automobilistes. Dans un monde idéal un combo d’une unidirectionelle à contresens + vélorue sur Louvain aurait pu être une bonne option pour le secteur. Mais la réalité vécue des vélorues (du moins de mon expérience) c’est souvent de se faire suivre aggressivement de trop près par un automobiliste pressé, alors on se retrouve à mettre en place des infrastructures “excessives” pour pallier à l’incapacité collective de cohabiter sur des petites rues principalement résidentielles.

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Même des aménagements actifs de petite envergure d’Ensemble Montréal soulèvent les passions. Est-ce que certains résidents s’opposent plus à la nature des aménagements ou la portée de leur participation dans leur conception? Dur à dire; par bout la critique est clairement identifiable et raisonnable, par d’autres ça semble plus un sorte d’appel du pied. À Outremont, après le départ de Tomlinson, le réseau embryonnaire a été réduit de beaucoup, mais les vrais problèmes que les gens avaient avec Tomlinson n’étaient pas les pistes (du moins c’était secondaire), mais les infras actives et le vélo sont devenus en quelques sorte un symbole du maire, à rejeter et démonter.

Super excessif. Très peu d’utilisateurs et depuis que le froid est là encore moins. Je passe par là minimum 2 fois par jour soit à pied ou en auto. Je suis entre Legendre et Chabanel. Une large piste bi-directionnelle aurait suffi. Le parking est devenu très très difficile sur les rues perpendiculaires à Legendre dans mon coin dont la mienne. C’est normal que les gens se plaignent. Ils habitent là. Ils peuvent pas faire le choix de ne plus revenir chez eux.

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Personnellement j’utiliserai plus Legendre si au moins ça se rendait au Marché Centrale et sécuritaire aux intersections (surtout où tout le monde essaye de rejoindre la 40). Elle est excessive et elle ne l’est pas parce que ce n’est pas clair quel déplacements type elle est supposée servir, comme si l’arrondissement n’a pas pousser ça réflexion à bout, mais voulait donner l’impression d’avoir donner un grand coup à l’aménagement actif dans le secteur… l’application semble moins abouti qu’à l’est de Saint-Laurent,

Tu regarderas le commentaire d’OusmaneB qui est directement concerné par cet aménagement.

Quand tu as une famille, c’est très difficile de se départir complètement de son véhicule. Oui, on peut définitivement l’utiliser moins pour, par exemple, aller à l’école, au travail, si c’est possible.

Par ailleurs, c’est loin d’être tout le monde qui a le privilège de faire du télétravail ou d’habiter à côté de son lieu de travail.
Dans mon cas, prendre les TC pour travailler me prendrait entre 1h et 1h30, vs 15 minutes en voiture (aucun télétravail possible). Si j’ai le temps et qu’il fait beau, je prends mon vélo, mais à la pluie, c’est carrément dangereux (aucune piste cyclable protégée). Donc dans bien des cas, une voiture est nécessaire. C’est moche, car c’est cher et pas durable.

Pour résumer: oui à une piste cyclable sur Louvain, mais bidirectionnelle. Faut faire des compromis, et c’est ce manque de compromis qui va caller LLL.

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ÇA, ça aurait été pas mal plus utile. Sur Chabanel, n’y aurait-il pas l’occasion d’y mettre un REV avec une piste de vélo, un stationnement et une voie de circulation?
Le problème, c’est que pour se rendre à Berri, faudrait couper à travers le stationnement du Centre de Transport de la STM…

c’est carrément dangereux (aucune piste cyclable protégée). Donc dans bien des cas, une voiture est nécessaire

Donc il faut pas faire de pistes cyclables sécuritaires parce que ça prend de l’espace à la voiture et ça prend absolument une voiture parce que comme y’a pas de pistes cyclables sécuritaires c’est dangereux faire du vélo quand il pleut? :thinking:

Si on veut offrir d’autres options de mobilité, ça prend un réseau structurant qui va dans tous les quartiers dont ceux où actuellement la motorisation est très élevée, pour que dans un futur rapproché les gens puissent avoir plusieurs moyens de se déplacer.

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Superbe sophisme.
Per my last comment: oui à une piste cyclable sur Louvain.
:rofl:

On s’entend, Louvain, c’est local comme rue, pas collectrice comme Berri ou Maisonneuve, où là, comme vincemtl a mentionné, une unidirectionnelle aurait été plus appropriée, mais changer l’infrastructure existante se révélerait peu réaliste.

Oh, j’aimerais bien avoir une piste protégée à Laval, mais c’est pas pour avant 2031, donc je ne retiendrais pas mon souffle.

Je pense que nous avons des normes différentes quant à ce qui est acceptable en tant que piste cyclable sécuritaire. Des pistes cyclables bidirectionnelles devraient être réservées aux parcs (à mon avis). Ainsi, même pour les routes à faible achalandage, les pistes unidirectionnels dans les deux sens devraient être la norme (imo).

Beaucoup de gens sont également mal à l’aise à l’idée que les cyclistes constituent un groupe privilégié. Maintenant que ces batailles pistes-cyclables ont gagné les quartiers périphériques, cela devient l’argument principal… Et je pense que ce n’est pas vraiment logique, comme le dit habituellement l’argument : la classe ouvrière qui a une famille et un emploi a besoin de sa voiture et d’un stationnement, contrairement aux cyclistes yuppies qui vivent à proximité de leur travail. Mais les enfants de ces familles qui vont à l’école méritent-ils des pistes cyclables sécuritaires (unidirectional)? Qu’en est-il des gens qui pourraient faire du vélo mais qui ne le font pas parce que leur quartier n’est pas aménagé ? des résidents handicapées qui ne peuvent pas conduire ? les gens qui n’ont pas les moyens d’acheter une voiture?(l’argument le plus négligé, mais aussi le plus important)

ici à Laval, les pistes cyclables à sens unique deviennent également la norme. Peut-être que quelque chose a changé dans les directives techniques, mais tous les pistes à double sens dans mon quartier (à faible trafic) sont devenus à sens unique.

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Les pistes cyclables de Maisonneuve et Rachel sont super accidentogènes. On y observe régulièrement des accrochages ou des presque-accrochages impliquant des automobilistes qui coupent des cyclistes pour effectuer leur virage, de l’empotiérage ou des obstacles sur la piste qui forcent des face-à-face dans les deux directions.

Plusieurs regroupements de citoyens du quartier et regroupements cyclistes plaident depuis plusieurs années pour un réaménagement de ces deux axes cyclables en voies unidirectionnes de part et d’autres de la rue. Ces deux axes sont d’ailleurs pris en exemple dans les nouvelles normes municipales sur les infrastructures cyclables pour expliquer pourquoi les pistes bidirectionnelles ne sont généralement plus recommandées en milieu urbain. Des exceptions existent, mais elles sont assez rares.

Les bidirectionnelles existantes persistent parce que la ville est super réticente à mettre aux normes ses infrastructures cyclables datant des années 80.

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Maisonneuve et Rachel sont super fréquentés, car ce sont des artères de transit.
Dans ce cas, oui, en faire des unidirectionnelles pourrait grandement réduire les accidents. J’en ai vécu un, il y a plusieurs années, justement en tentant d’éviter un véhicule qui s’est engagé (quand même pertinent que paulwillyjean le mentionne).
Mais sur Louvain à la hauteur de Saint-Michel? Pantoute. Parlez-en à OusmaneB.

Laval n’est absolument pas une référence.
Par exemple,. sur Saint-Martin, c’est un fiasco. Comme si des bollards en plastique allaient protéger les cyclistes.
Vaut mieux développer progressivement, mais bien. Car la prochaine administration pourrait scrapper ça bien vite.

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Quand tu as une famille, c’est très difficile de se départir complètement de son véhicule.

J’ai enseigné au secondaire à Saint-Michel pendant 14 ans, me rendant à l’école à vélo, hiver comme été. Et ce que j’ai remarqué, c’est que le quartier était beaucoup trop dangereux pour que les enfants puissent faire du vélo.

( une de mes jeunes étudiantes est même arrivée un jour en boitant parce qu’un VUS lui a écrasé le pied alors qu’elle attendait un autobus à côté du métro)

En donnant les rues aux adultes pour conduire de la machinerie lourde, les enfants de Saint-Michel se voient privés de certains de leurs plus beaux souvenirs d’enfance et d’activités physiques importantes.

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