Dans un nouvelle connexe. Fermeture de SOS Vélo
L’organisme d’insertion sociale SOS Vélo ferme ses portes
Photo: Capture d’écran Google Maps
SOS Vélo avait pignon sur rue dans l’arrondissement Mercier-Hochelaga-Maisonneuve.
Olivier Du Ruisseau
17 h 33
Économie
Depuis son ouverture en 1995, l’organisme montréalais SOS Vélo a permis à plus de 2000 personnes en situation d’exclusion sociale ou professionnelle de se trouver un emploi. Sa direction a mis la clé sous la porte cette semaine, évoquant des difficultés financières liées à la pandémie.
Il s’agissait, selon le site Web de l’organisme, de la « première entreprise d’insertion sociale et professionnelle au Québec ». Une quarantaine d’employés y travaillaient encore jusqu’ici.
Dans une lettre envoyée à ses employés cette semaine, SOS Vélo précise ne pas avoir « été en mesure de reconstituer [son] fonds de roulement pour passer à travers la saison morte », malgré ses « efforts pour trouver de nouveaux financements ».
L’entreprise soutient également qu’en raison « de la pluie abondante de [cet] été et les séquelles financières liées à la COVID, la saison a été extrêmement difficile pour l’ensemble de l’industrie du vélo à l’échelle du Québec ».
Économie sociale et écologie
SOS Vélo accueillait des employés qui s’étaient sentis désavantagés par le marché de l’emploi traditionnel pour diverses raisons, comme des troubles de santé mentale ou des antécédents judiciaires. La plupart d’entre eux y restaient pour un contrat de six mois, aux côtés d’une petite équipe de travailleurs permanents. L’organisme avait accueilli 2076 employés jusqu’ici.
L’entreprise fabriquait et commercialisait aussi des « éco-vélos », c’est-à-dire des vélos conçus à partir de pièces recyclées. Elle en avait vendu 18 534, en plus d’avoir produit 30 461, selon son site Web.
Au moment où ces lignes étaient écrites, la direction de SOS Vélo n’avait pas répondu à la demande d’entrevue du Devoir, et sa ligne téléphonique renvoyait à un système de messagerie.
Sur Facebook, des internautes ont déploré la fermeture de l’entreprise et ont appelé à la solidarité afin de « renverser la vapeur ».
Les anciens employés contactés par Le Devoir n’ont pas voulu commenter la situation.
SOS Vélo avait pignon sur rue dans l’arrondissement Mercier-Hochelaga-Maisonneuve.