Réseau cyclable montréalais - Discussion générale

On parle en moyenne de 1.5% du budget, incluant l’expansion et la mise à niveau du réseau. Il faudrait regarder ailleurs pour le désinvestissement chronique en TC.

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Certes. Mais c’est aussi une question de focus politique. On investit beaucoup de temps, d’énergie, d’efforts, pas juste de l’argent.

Oui, mais regardons ce que nous avons sacrifié pour arriver à notre niveau actuel d’utilisation de la voiture.

Les routes sont dangereuses, les enfants ne jouent plus vraiment dehors, notre air est toxique, des personnes âgées se font tuer en essayant de traverser des terrains de stationnement et nous avons fait la guerre à des dizaines de pays producteurs de pétrole.

Pour les pistes cyclables - nous avons sacrifié quelques places de stationnement automobile.

Aucune comparaison.

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Note: je veux transférer cette discussion dans la discussion générale sur le vélo, vu qu’elle ne concerne pas le REV Axe 4, mais je vais prendre le temps de bien transférer les bons messages :slight_smile:

AJOUT: C’est fait, j’ai laissé une part de la discussion dans le sujet sur le REV Axe 4 parce qu’il y avait des mentions et de l’information entremêlées au débat, j’ai coupé là où la discussion était vraiment plus générale à 100%.


C’est 28% à Montréal, et oui, c’est en complément d’autres modes. Comme chacun de ces modes sont en complément des autres. C’est la nature des déplacements à Montréal.

Je ne comprends pas la façon de regarder la chose et de considérer les besoins réguliers de 28% de la population (on parle juste de gens intégrant le vélo d’une façon régulière, et non de l’ensemble des cyclistes constituant la majorité de la population) comme marginale.

Une utilisation complémentaire est aussi importante, parce que c’est l’avenir des transports alternatifs à la voiture, comprenant le TEC. Ce qui compte, c’est la quantité de déplacements alternatifs, pas de convertir des gens à un seul et unique mode de transport et ensuite juger de ce “succès”. Augmenter l’utilisation du vélo est le but, pas remplacer tout le reste.

Certains quartiers ont déjà le transport actif comme mode de transport “principal”, certains ont le vélo avec une part modale comparable aux autres modes de transport. Même en utilisant cette cible (ce que je suis en désaccord), c’est déjà pas mal mission accomplie, loin d’une impossibilité, et étonnamment, c’est là où il y a de bonnes infrastructures.

La question est plutôt pourquoi tu veux arrêter d’investir dans un moyen de transport alors qu’il est en pleine croissance? Au final, le potentiel absolu n’a pas d’importance au point où nous en sommes.

Tu déformes la nature de la question: ce sont des mentions spontanées et, par la nature de la question et la méthode de cette question de sondage, on ne peut pas leur faire dire ce genre de conclusion. Le fait que la sécurité ou la qualité des infrastructures se démarquent des autres réponses spontanées (plus du tier des réponses) est tout l’intérêt de la chose. C’est pareil pour tous les sondages, pour des questions similaires.

Il y a des questions spécifiques et pertinentes par leur méthodologie pour savoir si les gens veulent un plus grand réseau cyclable, et il n’y a aucune ambiguïté dans les résultats, c’est un support quasi-universel.

Et cette information est tout aussi pertinente, parce qu’elle mène à une augmentation des déplacements en vélo. Si une personne “convertie” augmente de 50% ses déplacements en vélo, c’est autant moins en voiture ou en TEC, pour un coût plus bas et un impact plus bénéfique sur de nombreux aspects. C’est déplacement sont autant valides qu’un nouveau venu sur deux roues.

L’investissement n’est pas massif. Le développement du réseau cyclable est une fraction des immobilisations pour la voirie ou le TEC.

Mais je suis d’accord avec le fait que ce sondage ne juge pas du rendement. Parce que ça n’a jamais été son but ou l’angle abordé. Je l’ai mentionné pour argumenter sur ces points:

  • Les cyclistes sont marginaux: faux, la majorité des Montréalais sont cyclistes
  • Le vélo comme moyen de transport intégré à ses habitudes est marginal et juste pour une bande de jeunes: faux, c’est 28% des gens et on se rend compte que les gens plus âgés sont aussi nombreux que les jeunes à en faire hebdomadairement ou mieux.
  • Il n’y aucune possibilité de croissance du vélo: Faux, les gens veulent faire plus de vélo.

Le fardeau de la preuve et sur toi ici, je ne vois pas comment c’est possible mathématiquement. Si on sait que la part modale sous-estime grandement l’utilisation réelle du vélo dans la population (même avec le taux que tu considères “marginal” d’habitude de transport), et même avec cette seule donnée ça ne fonctionne pas, il me semble.

Vrai, mais la méthode n’est pas nécessairement faible, c’est un outil réaliste pour approximer la chose. Sinon la donnée n’existe tout simplement pas: la ville de Montréal ne sait pas le nombre réel de places de stationnement dans la ville.

L’erreur dont on parle, c’est un espace de chaussée retiré pour un autre rôle que le transport. C’est vrai que ça mène à une surestimation de l’espace automobile, mais par la nature de cette erreur (le genre de réaménagement qui va retirer X% de stationnements, sur X% des rues refaites), c’est nécessairement marginal sur le nombre de kilomètres de rue.

Ces infrastructures ont plusieurs fonctions. Elles servent au transport et au loisir. C’est un besoin des habitants de Montréal, c’est un loisir répandu, et c’est une responsabilité de la ville. Si les gens veulent et utilisent les pistes cyclables pour le loisir (ou n’importe quelle raison pertinente à la mission d’une ville), leur présence, leur qualité et leur sécurité sont justifiés.

La caricature démontre quand même un biais face à la nature des utilisateurs du vélo. Je vais encore me répéter ici: la majorité des Montréalais sont cyclistes, et on remarque que les plus âgés en font pratiquement autant hebdomadairement que les plus jeunes.

C’est très simple: ça veut dire 1 million de passages à ce niveau précis dans l’axe. Comme n’importe quel compteur. On ne compte pas des gens sur des compteurs, que ce soit pour le TEC, la voiture, les piétons (sauf reconnaissance faciale)…

Si l’argument est qu’il y a fraude ou incompétence dans ces compteurs, le fardeau de la preuve est sur ces allégations.

Ou ça veut dire que tu as déjà les donnés nécessaires pour être convaincus que ces axes sont utilisés, contrairement à la perception.

Un argument qui revient souvent mais qui n’a jamais été chiffré ou justifié. On ne peut pas nier une augmentation des cyclistes, mais il faudrait faire la preuve que cette augmentation, qui se chiffre beaucoup aux heures de pointe et en semaine sur les compteurs, ne concerne… que le loisir? C’est une grande preuve à faire. Et personnellement, cela n’invaliderait pas les pistes cyclables: la place de l’activité physique dans notre société est un fondamental en santé publique.


TLDR

  • La majorité des Montréalais sont cyclistes.
  • Je ne considère pas 28% des Montréalais ayant intégré le vélo au quotidien (au moment du sondage) comme marginal ou une niche.
  • Les gens expriment une volonté d’en faire plus.
  • Je ne pense pas que les aspects de santé publique ou de loisir sont négligeables, je suis plutôt de l’avis des experts en santé publique qui se sont manifestés en faveur de ces investissements cyclables.
  • Peu importe le nombre d’utilisateurs sur un axe cyclable, la sécurité reste fondamentale et sans compromis.
  • Je ne pense pas que les compteurs soient brisés ou frauduleux.
  • Je crois (et je vois) que le vélo a une portée universelle bien plus grande que certains clichés.
  • Les gens ne sont pas une statistique à choix unique en matière de déplacement: les habitudes de transport sont bien plus larges qu’un “mode principal”, la quantité de déplacement que l’on choisit de faire en TEC, en voiture, à pieds ou en vélo représentent la situation des transports.
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Merci pour les échanges.

J’imagine que la metric la plus parlante pour juger de la place réelle du vélo dans le “cocktail transport” est la part modale établie par panel longitudinal mais bon, on peut rêver.

Quant à son potentiel futur, j’ai vraiment du mal à imaginer le genre humain retourner vers un mode qui dépend de la force musculaire, ce serait contraire au sens de l’évolution d’homo sapiens. :laughing:

This sounds like one of those 1960s moving sidewalk GM Futurama thing. People not exercising is quite literally caused by the car, so this would be solution to moving away from it…

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I know I’m right in the long term (500-800 ky)

The one with the car sure looks like the future here!
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J’avoue que moi aussi j’ai du mal a voir le vélo comme le « futur ». J’imagine plus la fin de l’auto individuelle remplacée par des véhicules automatisés.
Mais le vélo … je sais que moi en tout cas ça ne me conviendrait pas dans ma vie quotidienne vu l’éparpillement de mes centres d’intérêts. La flexibilité de l’auto est indétrônable pour l’instant… c’est surtout ça.

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Ceci dit je ne pense pas non plus que la voiture individuelle est un mode du futur.

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“L’éparpillement des centres d’intérêts” comme vous dites, est la conséquence de l’avènement de la voiture après la seconde grande guerre. Il faut maintenant renverser la vapeur et retourner à des quartiers à échelle humaine où l’ont peut effectuer la majorité des activités de la vie quotidiennes à pieds et à vélo: épicerie, école et garderie, loisirs, pharmacie, magasinage… Et utiliser le transport collectif pour les plus grandes distances comme pour le travail ou certaines autres activités moins fréquentes. Ça sera difficile à renverser mais pas infaisable. Donc dire que la voiture est indispensable à notre vie est faux. Nous avons adapté nos activité en fonction de la voiture. Grave erreur. Mauvais pour l’environnement, la santé et la qualité de vie. Il faut maintenant modifier l’aménagement de nos villes sans la voiture.

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Je n’ai pas parlé des causes. Je suis d’accord avec ces dernières. Mais sans la voiture je pense que nos sociétés ne seraient pas aussi avancées qu’elles le sont aujourd’hui. Tout n’est pas noir ou blanc. Et je ne pense pas qu’en rajoutant des pistes cyclables ça fera que mes centres d’intérêt seront moins éparpillés. Peut-etre que dans de nouveaux quartiers créés de zéro ça marchera !

Je me déplace en auto et en transports en commun. Pas en vélo. Sauf pour le loisir ou la forme. Et quand je veux être flexible dans ma journée pouvoir faire le max de choses c’est la voiture sans hésiter. Et je me verrais mal, le jour où j’aurais une famille, envoyer ma femme et mon jeune enfant attendre le bus a -10 sachant qu’ils sont constamment en retard. Donc la voiture va continuer d’être primordiale dans mon quotidien. Je suis entrain d’être le plus sincère possible. Je ne parle pour personne d’autre. C’est pas pour être réactionnaire. D’ailleurs je ne participe pas vraiment aux sujets sur les postes cyclables parce que ça m’intéresse pas trop. Mais je voulais juste dire que la flexibilité de la voiture rend très difficile son abandon.

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Que vous ne soyez pas adeptes du vélo est légitime, mais ça ne rend pas la place du vélo dans le cocktail de transport montréalais moins importante. Votre expérience personnelle est plutôt une donnée de nature anecdotique. Comme celle des cyclistes qui trouvent que de rouler sur Sherbrooke en zigzaguant entre les voitures est parfaitement acceptable.

C’est certain que la voiture offre la plus grande flexibilité la majorité du temps, la ville a largement été conçue pour ce mode de transport. Il y a plus de rues sans trottoirs que de rues piétonnes. Les pistes cyclables sont de plus en plus répandues, mais la grande majorité des artères et des rues en sont toujours dépourvues.

Ceci dit, les quartiers centraux (certains pré-datant la démocratisation de l’automobile) offrent une vitrine intéressante, car la place de la voiture y est moindre sans que ce soit l’apocalypse. Au contraire, ce sont des quartiers recherchés, même s’ils sont bien souvent pleins d’entraves pour les automobiles.

Si l’effort musculaire vous fait peur, il y a de plus en plus d’options électriques. Alors que de nombreuses personnes souhaitent faire plus d’exercice (allez dans les gyms post-jour de l’an!), mais que le manque de temps est l’un des obstacles les plus fréquemment cités, un moyen de transport actif devient une alternative intéressante pour une frange non-négligeable de la population.

Et pour faire dans l’anecdotique, rouler en voiture à Montréal n’est pas toujours une expérience particulièrement zen, alors que de rouler à vélo est souvent plutôt agréable, particulièrement quand l’infrastructure limite les possibilités de conflits entre usagers. Je ne sais pas si des études se sont penchées sur l’humeur des automobilistes vs cyclistes après leur déplacement? Je vous laisse faire vos hypothèses.

Évidemment, le vélo ne remplacera pas complètement la voiture. Ce n’est pas l’objectif (les vélos-cargos de Colibri ne remplaceront pas non plus les trains du CN…). Le vélo ne sera jamais une option pour la famille de trois enfants qui va chez Costco et Home Hardware entre le travail, la garderie, l’école et la partie de soccer à Saint-Lin lors d’une journée de pluie battante.

Mais d’augmenter la part modale du vélo en diminuant la part modale de l’auto n’en est pas moins valable. Les bénéfices sont multiples. Tout comme l’aménagement de pistes cyclables protégées entraîne des bénéfices qui dépassent le simple nombre de déplacements. On apaise la circulation et on bonifie l’expérience et la sécurité des piétons (ex: Saint-Denis). Au delà du vélo utilitaire, on offre une option de loisir accessible et sécuritaire. On permet à des clientèles plus vulnérables d’être actives et mobiles. On augmente le niveau d’activité, ce qui est l’antidote à la sédentarité qui afflige une majorité de la population, sans parler des bienfaits en termes de santé mentale associés à l’exercice. Et j’en passe.

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According to two different studies, people who commute by bike are happier than motorists. One of the studies is from Sweden, where the winters are dark and long:

Also, to add on, cyclists pay better attention when travelling than motorists according to a study:
https://www.sciencedirect.com/science/article/abs/pii/S000145751730249X?via%3Dihub

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J’ai jamais dit que ce n’était pas valable. C’est louable, c’est légitime… Mais largement irréaliste. On est probablement déjà plafonné ou pas loin.

Si c’était aussi évident on le verrait, on sentirait l’engouement. Là ce qu’on sent c’est le plaisir des convertis. En connaissez-vous beaucoup des gens qui ont abandonné la voiture pour leurs déplacements réguliers au profit du vélo?

Concernant la ville centrée sur la voiture, il faut quand même se rappeler que le tracé des rues à Montréal, du moins vers le nord, est antérieur à l’omniprésence de l’auto.

c’est une déclaration extrêmement audacieuse à faire à propos d’une ville où il y a (par rapport à l’infrastructure automobile) extrêmement peu de axes cyclables sécurisés. Cela revient essentiellement à dire “nous n’avons rien fait, et ça ne marche pas !!”

pourquoi d’autres villes peuvent-elles augmenter leur part modale de vélo grâce aux infrastructures, mais cela ne fonctionne pas ici ? Nous ne sommes pas fusionnés biologiquement avec nos voitures, même si nous sommes sur un autre continent…

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On parle de quelle ampleur comme transfert modal ailleurs?

Si tu le dis

Moi et ma blonde. On possède encore une voiture a la maison, mais on l’utilise rarement pour les déplacement local en ville.Je fais juste ~4000km en voiture par année et ~10000Km km de vélo (Transport active et cyclo sportif ). Avant je n’ai jamais fais du vélo. Une année après mon immigration a Montréal, en voyant les piste cyclable, J’ai acheter mon premier vélo.
Depuis, la part du vélo dans mes déplacement ne fais que augmenter, et la venu de notre enfant n’as rien changer dans tous ça.

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