Je crois que ces bandes n’ont jamais été des pistes cyclables (on se demanderait bien pourquoi il y en aurait là… et c’est bien trop étroit). Peut-être pour réduire la largeur de la chaussée et diminuer la vitesse des véhicules ?
Ce marquage est très ancien (il existait déjà en 2007 sur Street View et il est interrompu par des cases de stationnement aux approches de Sainte-Catherine). Et puisque que ce marquage est entretenu depuis au moins 18 ans, j’imagine qu’il y a une bonne raison pour son existence*.
(* Enfin, j’ose l’espérer… :sweat_smile
PS. Après recherche, j’ai trouvé ce document de 2009 qui accrédite ma thèse :
S’il y a des gens qui pensent que ce sont des pistes cyclables, ce marquage est problématique. Il devrait y avoir des hachures pour ce type d’utilisation.
Explosif, vous dites ? J’ai écrit récemment sur les pistes cyclables pour constater, encore une fois, à quel point le sujet suscite des réactions épidermiques, voire agressives.
Je déplore le clivage entourant cet enjeu qui, sans être banal, n’est quand même pas une guerre civile. D’où cette chronique sous forme de plaidoyer pour la paix. J’aimerais vous convaincre qu’il n’y a pas de guerre, tout au plus quelques défis. Et que les intérêts des cyclistes et des automobilistes sont beaucoup moins opposés qu’on le dit.
L’implantation du réseau cyclable doit se faire de manière pérenne et respectueuse du paysage urbain. Au fil des dernières années, plusieurs axes ont été déployés rapidement, rattrapant un retard qui s’était accumulé depuis trop longtemps. Maintenant que les premiers tronçons, dont ceux du REV, ont fait leurs preuves grâce à un succès indéniable en matière de mobilité, le temps est venu de questionner d’autres aspects, notamment la qualité des interventions.
Ces réflexions s’inscrivent d’abord dans une logique de durabilité, mais touchent également le sentiment d’appartenance des usagers, en plus d’avoir un impact direct sur l’acceptabilité sociale des projets. Elles s’appliquent autant aux aménagements transitoires que permanents. En intégrant la notion de qualité aux interventions transitoires, il devient possible de proposer des solutions qui répondent à tous les besoins sans générer de pollution visuelle.
Concrètement, ce souhait implique :
3.1 L’adoption d’un guide de normes pour encadrer la qualité des aménagements cyclables, qu’ils soient transitoires ou permanents ;
3.2 La mise en place d’une signalétique claire, continue et complémentaire à celle du métro ;
3.3 La création d’une image forte et reconnaissable pour l’ensemble du réseau cyclable montréalais.
Plusieurs réseaux cyclables à l’international peuvent servir de référence pour leur intégration harmonieuse au paysage urbain, qu’il s’agisse d’axes transitoires ou permanents. À titre d’exemple, le réseau cyclable de la ville de Lyon se distingue par une image forte, une signalétique claire et accessible, ainsi que des interventions pérennes et respectueuses des milieux traversés, démontrant qu’il est possible de concilier mobilité et sécurité sans générer de pollution visuelle.
1 Action citoyenne du collectif « Monde à bicyclette », Archives du Journal de Montréal
2 3 4 Par l’auteur
Après plusieurs mois de négociation entamés en 2022, la Ville de Montréal et Hydro-Québec ont conclu une entente pour l’aménagement d’un sentier polyvalent sur une portion de l’emprise de transport d’électricité située entre les boulevards Gouin et Maurice-Duplessis, dans l’est de Montréal.
En même temps, ça ressemble à un jour pluvieux. Quand il y a beaucoup de nuages, la lumière se diffuse plus ça arrive qu’on n’a pas d’ombres ces jours-là.