Pas du tout… on devrait se concentrer sur tous le grand Montréal. Pourquoi croyez-vous qu’il n’y a pas beaucoup de cyclistes en banlieue? Il y a un énorme manque d’infrastructure cyclable viable pour les déplacements pendulaires/réguliers, et les grands axes directs sont surtout réservés aux voitures.
L’avantage ici, c’est que ça peut tout se faire en même temps. Les aménagements sont du ressort des municipalités, et autant Montréal que les villes de banlieue peuvent travailler en parallèle, sans avoir besoin de phasage.
Je suis pour des aménagements en banlieue. Par contre, je ne pense pas que ce manque d’infrastructure soit le résultat du faible taux de cyclistes comme vous dites. Par exemple, à Laval, il y a eu une augmentation de 54% des pistes cyclables en 5 ans, mais de seulement 2% des cyclistes. Donc le manque d’infrastructures cyclables en banlieue n’est pas nécessairement lié au manque de cyclistes.
Je crois qu’il n’y a pas beaucoup de cyclistes en banlieue, car les destinations sont souvent à des distances trop grandes pour être réalisées à vélo. C’est simple aller au travail en vélo quand le lieu de travail est à 5 km, mais quand il est à 20-30km, ça devient vite un obstacle. Même avec plus d’aménagements pour les cyclistes en banlieue, le taux de déplacement à vélo risque de rester faible. Ça n’empêche pas d’améliorer les aménagements pour les cyclistes actuels, mais ça ne risque pas d’avoir un impact significatif sur le taux d’adoption de ce moyen de transport.
Il y a quand même un objectif avoué d’amener la part modale cycliste à 4% à Laval. On s’en fout un peu du résultat, parce que même si 0,5% des gens vont au travail en vélo à Laval, ils peuvent au moins compter sur des infrastructures protégées. Les municipalités ne peuvent pas tout faire, et changer la culture de l’auto en banlieue dépasse largement les capacités d’une ville comme Laval.
Ceci étant dit, le tiers des Lavallois vivent à moins de 5km de leur lieu de travail, ce qui correspond à une vingtaine de minutes de vélo. On est vraiment loin du 20-30km.
Je suis d’accord avec vous que Montréal a besoin de plus d’infrastructures cyclables, je suis moins même cycliste et le REV est absolument génial (et populaire). Notre urbanisme rend la part modale du vélo beaucoup plus facile à augmenter. Il ne faut juste pas s’empêcher de créer l’infrastructure nécessaire en banlieue, parce que le jour ou les lavallois seront plus réceptifs à se déplacer en vélo, ils le feront en sécurité.
Le gros potentiel dormant en banlieue pour le vélo, c’est aussi l’intermodalité.
Si on parle de la Rive-Sud (parce que je la connais bien), à peu près l’ensemble des secteurs urbanisés du Roussilon qui se trouvent à 10 minutes ou moins en vélo d’une gare ou d’un stationnement incitatif. C’est à peu près la même chose pour toutes les petites villes de la Rive-Sud comme Chambly, Ste-Julie, St-Bruno, Beloeil, etc. Je suis persuadé que c’est tout à fait semblable sur la Rive-Nord.
Considérant que les gens de ces secteurs se rendent pour plusieurs en auto au stationnement incitatif/gare par manque (perçu ou réel) d’autobus local fréquent ou parce qu’ils doivent passer à la garderie avant, et que le service d’autobus en banlieue coûte cher à offrir, le vélo serait parfait pour la majorité de ces gens si les infrastructures suivaient. Il y a même plusieurs de ces villes qui ont des superbes pistes en site propre qui mènent aux gares.
À plusieurs égards, la vie à vélo a le potentiel d’être plus agréable et viable en banlieue qu’en ville. C’est vraiment un potentiel gâché en ce moment.
En effet, j’aimerais bien prendre le train plus souvent, je suis à quelques minutes en vélo de la Gare Saint-Constant, mais c’est le manque d’infrastructure cyclable et de desserte en bus qui me décourage. Il n’y a aucun bus qui me permet d’y aller sans devoir effectuer un détour et un transfert (grosse perte de temps), en dehors de l’heure de pointe, il m’est souvent plus rapide de marcher 40-50 minutes depuis la gare que d’attendre un bus.
La 209 est tellement dangereuse pour les piétons et les cyclistes, je ne l’emprunte que lorsque c’est nécessaire, en roulant sur le trottoir. En plus, elle est vraiment laide. J’ai roulé un peu partout sur la rive-sud et, pour l’instant, c’est la route que je trouve la plus désagréable ; je me sentais plus en sécurité dans sur une route de campagne pendant la nuit et je trouve plus agréable de rouler en bordure de la 132.
Si l’infrastructure existait, je ne doute absolument pas qu’elle serait bien utilisée. Des pistes comme celle de Marie-Victorin ou dans l’emprise d’HQ à Brossard, qui sont sécuritaires, sont largement utilisées par tout le monde.
Je pense que la raison principale pour laquelle autant de pistes de Laval sont si peu utilisées est parce qu’elles sont déconnectées et dangereuses. La ville n’a pas jugé bon d’éliminer les bretelles d’accès qui entrecoupent la piste du boulevard Saint-Martin. Entre-temps, les nouvelles pistes de l’est de Laval sont mal connectées au réseau historique de l’est. Il est toujours impossible de traverser la 440 sans faire un détour de plusieurs kilomètres vers la route verte, cette même route verte souffre de tellement de détours et contre-detours qu’il faut une carte pour la suivre en ligne droite. Implanter des pistes sécurisées sur des Laurentides de Duvernay à Vimont et site de la Concorde jusqu’au métro ferait des miracles pour la mobilité des résidents de l’est.
Je ne suis pas certain si c’est le bon fil?
Le passages piéton + vélo pour traverser le CP entre Castealneau et Ogilvy Semblé complété.
Il restait une équipe qui s’affairait à déplacer des bolards du côté Ogilvy.
Sérieux, on en a soupé, des biais de confirmation autocentristes comme quoi les pistes cyclables seraient désertes l’hiver!
Ce n’est pas du tout mon expérience, et ce, hors des heures de pointe (et bien évidemment, lors d’épisodes de confinement et de télétravail, il y a également moins d’achalandage véhiculaire et dans les TeC).
Vélo Québec effectue par ailleurs des études poussées aux 5 ans (État du vélo au Qc, à Mtl, Gatineau, Long, Lvl, VdeQuébec, etc.), et il semblerait que plus de 10% des cyclistes pratiquent le vélo d’hiver à Mtl, en constante augmentation.
Intéressant comme statistique: ça veut dire 60000/120jours = 500 utilisateurs/ jr
Comme on a 350kms de piste cyclable, ça fait environ 1,4 cycliste/ km de piste.
Avec une moyenne de 1,9m de chutes de neige annuelle, ça représente ~1496000 m.c. de neige à ramasser.
La ville ramasse annuellement 16000000m c de neige et donc, les pistes cyclables représentent 10% du budget annuel si on se fie aux articles publiés à ce sujet.
Ce budget comprend 2200 pièces d’équipement mobile et 3000 personnes. Chaque camion chargé de neige parcourt en moyenne 20kms au travers de la circulation embourbée et dégage une quantité non négligeable de GES
Le vélo en hiver, c’est écologique pour la quantité d’utilisateurs? J’ai comme un petit doute.
Les transports en commun, ça existe même si je ne suis pas contre la pratique du sport pour se maintenir en forme. Il erroné de prétendre que le vélo à zéro empreinte écologique en hiver alors que durant l’été c’est tout à fait valable.
Les utilisateurs ne comptent pas pour une seule journée et 10% de la neige sur les pistes cyclables?? Je ne sais pas si tu habites la même ville, mais c’est assez facile de voir que les pistes cyclables ne couvrent pas 10% des rues. Tes biais s’affichent un peu.
D’autant plus que cette interprétation donne l’impression que le déneigement des voies cyclables est un processus indépendant de celui des rues. Les opérations de déneigement sont les mêmes et la neige des voies cyclables est chargée en même temps que celle de la rue. Sans voie cyclable, la même neige se retrouverait quand même sur la chaussée.
Une forte proportion du réseau cyclable montréalais est décommissionnée de novembre à avril. Du réseau 4 saisons existant, la forte majorité n’est que de la peinture sur des voies véhiculaires. Ces voies seraient déneigées peu importe qu’il y a une bande cyclables ou des “sharrow” ou rien. Finalement, il reste le réseau 4 saison séparé du trafic. C’est la seule partie du réseau qui demande un budget dédié en déneigement. Les coûts, autant économiques qu’écologiques restent beaucoup moins élevés par déplacement que pour la voiture.
Normalement, ce sont les infrastructures dédiée, principalement présentes dans les quartiers centraux qui offrent un réseau compréhensif et où la part modale des déplacements à vélos est la plus élevée, qui voient les plus hauts taux de fréquentation.
Je comprends que tu utilises les données postées par FrancSois_D mais trouvons-nous vraiment ça crédible qu’il n’y ait que 500 cyclistes par jour de décembre à mars, sur 2 millions d’habitants sur l’île? Ça représente 0,025% de la population, je trouve ça bien peu.
C’est quasiment comme si quand il fait -15, -20, ça donne pas envie aux gens de s’aventurer à vélo . Ya pas que le déneigement ou la présence de pistes comme arguments à savoir si je prends mon vélo ou non en hiver.
Et j’adore ceux qui parle de “biais de confirmation” comme si l’opinion exprimée était dans le fond fausse et question de venir rapidement castrer le débat. Typique des gens qui se sentent toujours moralement supérieurs. Émettre des doutes est légitime dans n’importe quelle situation.
Les chiffres proviennent d’une entrevue avec Philippe Sabourin, porte-parole de la ville de Montréal dans La Presse canadienne le 18 février 2018 pour les équipements et quantités de neige. Pour les pistes cyclables, c’est l’information publiée par la ville. Le 10% provient tout simplement de la quantité de neige moyenne en assumant une largeur de piste à 2 voies sur 350kms tel qu’explique. Cependant, dans une intervention d’un membre du forum, on spécifie que seules 4 pistes sont dédiées au vélo pour les 4 saisons. Ce sont celles les plus fréquentées et ne représentent qu’un faible pourcentage des pistes au total, ce qui permet d’en justifier le déneigement à plus faible coût que le transport en commun? C’est ce qu’on ne sait pas?
Mais oui, si le but est d’encourager le transport actif en tout temps, il suffit juste d’y mettre le prix sans trop savoir ce que ça signifie réellement. Perso, je marche partout en ville l’hiver mais je m’entraîne sur la montagne et l’estacade ou dans l’Ouest de la ville pour le vélo.
Le plus gros défi pour moi en hiver c’est le réseau, pas la température. Bien habillé ça va très bien, mais je me retrouve bien souvent dans la circulation à cause d’autos stationnées dans les pistes supposément 4 saisons. Je fais encore certains déplacements que je sais sont toujours sécuritaires, dans certains quartiers, autrement la plupart de mes déplacement réguliers sont trop dangereux à vélo.
Permettez-moi d’emmener mon humble expérience des dernières semaines par rapport aux pistes cyclables. J’ai 4 jour en exemples. jeudi 23 décembre, dimanche 26 décembre, jeudi 30 décembre et vendredi 31 décembre.
Lors de ces journées j’ai marché aller-retour sur Saint-Denis à plusieurs reprises. Et j’ai aussi marché Rachel de Saint-Denis jusqu’à Papineau. En tout et partout, je n’ai pas vu plus de 20 cyclistes au total (total des 4 jours). Tellement que nous avons décidé de marcher sur la piste cyclable, car elle est belle et dégagé, de Mont-Royal à Roy, aller-retour, et nous n’avons été dérangé par aucun vélo le dimanche 26 décembre vers 11h-13h. Aucun vélo.
J’ai répété le même stratagème sur Saint-Denis le vendredi 31 vers 15h. Aucun vélo n’a obstrué ma balade sur la piste cyclable direction sud.
Je ne parlerai pas de la piste sur Peel (je n’ai vu aucun cycliste depuis que c’est terminé) et ni de celle sur Saint-Jacques (aucun cycliste). Le seul endroit ou je vois des cyclistes c’est sur De Maisonneuve Ouest dans le coin de Guy.
Mais pendant ce temps il y avait relativement beaucoup de piétons et de voitures sur Saint-Denis. Assez de piétons pour que les trottoirs soient trop étroits alors de là l’idée de marcher sur une piste cyclable large et déneigé. D’ailleurs, je crois qu’à partir de décembre, la ville devrait interdire les vélos pour laisser la piste aux piétons, ca ferait du bien un peu de d’espace pour déambuler.
Et oui, je vais en choquer plusieurs ici. Je vais me faire lancer des gros mots. Mais rendu là ca ne me dérange plus car la situation sur Saint-Denis me fait vraiment de la peine. J’appréhende d’ailleurs plusieurs fermetures de commerces dans les prochains mois, mais ca c’est une autre histoire, bien que je blâme en partie la piste cyclable pour cela.
Mais si je fait erreur et que je me trompe, alors j’en serai ravi.
Qu’est-ce qui causerait la fermeture des commerces? Le stationnement a été conservé, la rue est beaucoup plus plaisante avec l’apaisement de la circulation et les trottoirs sont identiques à avant. Outre le retrait de deux voies de circulation, qu’est-ce qui causerait maintenant du tort aux commerces par rapport à la situation précédente?
Je ne veux pas te lancer des roches, j’essaie juste de comprendre le raisonnement.
C’est sure que quand personne va au travail ou à l’école il n’aura pas beaucoup de cyclistes. Je ne pense pas qu’une marche au milieux de la journée pendant une journée de congé durant une pandémie est la meilleure façon de mesurer l’achalandage.
Il a une façon beaucoup plus fiable; la ville publie les données de ses compteurs sur son site web. J’ai téléchargé les données et j’ai trouvé la moyenne quotidienne des comptes de vélo pour le mois de janvier et février 2021. Résultat: 10 573 passages devant les compteurs par jour en moyenne. Avec 37 474 passages le 6 janvier. Alors on va continuer à prétendre qu’il a 500 cyclistes par jour?
Petit astérix, certains cyclistes vont inévitablement être compté plusieurs fois, mais au moins autant de cyclistes ne vont pas être comptés du tout.
La pratique du vélo d’hiver augmente à vitesse exponentielle. Entre 2015 et 2020, le nombre de cyclistes d’hiver augmenta de 415%. Grace a de meilleures infrastructures, cette augmentation va continuer dans le future.
@SkahHigh depuis le début de la planification du REV le monde ont dit que les commerces allaient fermer. Les détracteurs continuent à essayer de faire peur même si on a observé le contraire et que des commerces ont ouvert malgré une pandémie qui a forcé de nombreux commerces à littéralement arrêter leurs opérations.
Quant au 10% du budget de deneigement: les pistes cyclables deneigées environ 375 km, la quantité de trottoirs en ville: 6550 km, la quantité de routes automobiles en ville: 4100 km. Alors il a environ 20 fois plus de troittoirs en ville et probablement 60 fois plus de voies de circulation en ville (estimant que une voie de circulation + 2 voies de stationnement = 6 voies cyclables) et on va prétendre que 10% du budget est dédié au vélos. (Les distances sont de Wikipedia j’ai rien trouvé ailleur)
. Ya pas que le déneigement ou la présence de pistes comme arguments à savoir si je prends mon vélo ou non en hiver.