REM - Discussion générale

Annonce du programme d’art public mardi à 14h

Le mardi 18 mai, dès 14h, aura lieu la présentation virtuelle de la toute première annonce du programme d’art public du REM! De 14h à 14h45, vous pourrez assister au dévoilement de ce projet ainsi qu’à la période de questions avec les journalistes présents sur place.

La conférence de presse se fera en compagnie de Jean-Marc Arbaud, président et chef de la direction de CDPQ Infra, Chantal Rouleau, ministre déléguée aux Transports et ministre responsable de la Métropole et de la région de Montréal et Annie Gérin, doyenne de la Faculté des Beaux-arts de l’Université Concordia et représentante des quatre universités participantes.

Pour vous inscrire et participer à la webdiffusion, cliquez ici : https://www.icastpro.ca/j2kfq5/

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Dévoilement du programme d’art public du REM

INTÉGRATION URBAINE | Publiée le 18 mai 2021

Dès 2022, les usagers du REM pourront se déplacer sur le premier tronçon mis en service et se faire accueillir en station par des œuvres d’art ambassadrices du métro léger.

Le programme d’art public du Réseau express métropolitain a été dévoilé aujourd’hui. Coup d’œil sur les éléments à retenir de ce programme novateur.

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Baptisé « UniR », le programme d’art public est inspiré par l’union de l’art, des usagers et des quartiers desservis par le REM.

Dans le mot « UniR », on retrouve « uni », rappelant l’entente novatrice avec quatre grandes universités montréalaises, partie intégrante du programme.

Les types d’œuvres

Le programme d’art public du REM comprend trois grands volets.

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1 - Les œuvres permanentes

À travers le réseau, il y aura une collection d’œuvres permanentes implantées stratégiquement, à une variété d’endroits, sur les quatre antennes du REM.
Les œuvres mettront en valeur les lieux traversés par le REM et l’interaction avec l’usager. Elles miseront sur une diversité d’expériences artistiques et feront appel aux pratiques artistiques les plus innovantes au Québec en art public.

Œuvres permanentes – valeur : 4,3 M$
Ces œuvres seront financées à travers l’enveloppe de la Politique d’intégration des arts à l’architecture et à l’environnement des bâtiments et des sites gouvernementaux et publics. Cette politique, en place depuis 1961, vise l’allocation d’environ 1% du budget de construction ou d’aménagement d’un site public à la réalisation d’œuvres d’art.

2 - Les œuvres temporaires

Une des particularités innovantes du programme d’art du REM est l’intégration d’œuvres temporaires dans la démarche. Une œuvre ou installation sera mise en place par année sur une période de 4 ans. Le secteur de Griffintown est visé comme lieu principal d’implantation pour ce programme.

Ces œuvres temporaires seront réalisées en partenariat avec les quatre universités montréalaises, soit l’Université du Québec à Montréal, l’Université de Montréal, l’Université McGill et l’Université Concordia, dans le cadre d’un cours interuniversitaire, conçu spécifiquement pour le REM.

Œuvres temporaires – valeur : 500 000 $
Ces œuvres seront aussi financées à travers l’enveloppe de la Politique d’intégration des arts à l’architecture et à l’environnement des bâtiments et des sites gouvernementaux et publics.

3 - Les legs culturels supplémentaires

En plus de respecter la Politique d’intégration des arts à l’architecture et à l’environnement des bâtiments et des sites gouvernementaux et publics, CDPQ Infra s’est également engagé à ajouter une contribution additionnelle pour soutenir le domaine des arts publics. Des projets spéciaux supplémentaires pourront donc se déployer dans le réseau.

Cet investissement permettra notamment de :

  • Aller encore plus loin dans le leg culturel qu’on souhaite laisser, en bonifiant la collection d’art et en réalisant d’imposants projets
  • Mettre sur pied un projet d’œuvre en mosaïque

Legs culturels supplémentaires – valeur : 3 M$

L’intégration des œuvres

Où retrouverons-nous des œuvres dans le REM? Le programme UniR a établi 7 grandes priorités pour l’implantation des œuvres d’art :


Les extrémités | Portes d’entrée du REM, à l’interface de divers types de milieux, les trois stations terminales Brossard, Anse-à-L’Orme et Deux-Montagnes sont identifiées comme des lieux privilégiés pour accueillir des œuvres.


Les traversées | Le long du tracé du REM, nous retrouvons cinq passages au-dessus des cours d’eau. Une œuvre permettrait d’accompagner les usagers lors de ces traversées.


Les milieux de vie | Les stations qui sont en lien avec des quartiers vivants et qui, grâce à leurs aménagements extérieurs, sont des lieux propices à l’animation sont considérées pour l’intégration d’œuvres.


Le centre-ville | Les stations les plus achalandées du réseau sont déjà visées comme lieu propice à l’aménagement d’une œuvre.


Le nœud | Le point où se rencontrent et se séparent les lignes du réseau dans l’arrondissement de Saint-Laurent est stratégique pour l’implantation d’une œuvre qui pourrait souligner la présence du parc-nature du Bois-de-Liesse.


Le milieu industriel | Le secteur de l’Ouest-de-l’Île est identifié comme lieu propice.


La ville postindustrielle | Le quartier de Griffintown, qui connait un essor important, est un lieu névralgique tant pour Montréal que pour le REM, tout en étant un point de rencontre central pour les étudiants impliqués dans la réalisation d’installations temporaires.

Les prochaines étapes et la sélection des artistes

Au cours de l’année 2021, les démarches pour sélectionner les artistes et les œuvres s’amorceront. Les premiers artistes sélectionnés pour le secteur de la Rive-Sud seront connus au début de l’année prochaine (2022). Les premières œuvres seront en place pour la mise en service du REM en 2022, sur le tronçon Rive-Sud.

Restez à l’affût tout au long des prochains mois pour le dévoilement des œuvres et de leurs emplacements officiels.

Plan directeur du programme d’art public du REM

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En savoir plus

Le REM et l’art

Découvrez les collaborations artistiques réalisées jusqu’à présent et voyez le REM à travers les créations d’artistes d’ici!

Découvrir les oeuvres

Rediffusion de la conférence de presse officielle:

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sugarcoating

Ces oeuvres font parti du 1% du budget de construction d’un site public. C’est dans une politique gouvernementale

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:wink:

Une douzaine d’œuvres d’art public sur le REM


PHOTO ALAIN ROBERGE, LA PRESSE | Marie-Justine Snider, conservatrice de la Caisse de dépôt et placement du Québec, a élaboré la vision du programme d’art public du Réseau express métropolitain.

CDPQ Infra, filiale de la Caisse de dépôt et placement du Québec, a dévoilé mardi le plan directeur du programme d’art public du Réseau express métropolitain. Une douzaine d’œuvres d’art seront disséminées le long du parcours du REM, entre 2022 et 2024, pour un coût de 7,8 millions. Des artistes travaillent déjà sur des maquettes…

Publié le 18 mai 2021 à 14h15 | ÉRIC CLÉMENT | LA PRESSE

Marie-Justine Snider, conservatrice de la collection d’œuvres d’art de la Caisse a eu le mandat d’élaborer cet ambitieux programme d’art public baptisé UniR. « Cela fait des années qu’on réfléchit à comment témoigner artistiquement de cette nouvelle perspective sur notre ville », dit-elle, en entrevue.

Le REM est assujetti à la Politique d’intégration des arts à l’architecture et à l’environnement qui consiste à allouer 1 % du budget de construction d’un bâtiment ou d’aménagement d’un site public à la réalisation d’œuvres d’art. Ce 1 % fait que 4,8 millions seront consacrés à la création et à l’installation d’œuvres sur le parcours de 67 km. CDPQ Infra, la filiale de la Caisse qui réalise le REM, a décidé d’ajouter 3 millions à cette somme pour donner plus d’ampleur à l’embellissement du réseau.


PHOTO FOURNIE PAR LE REM | Les œuvres d’art ne seront pas réparties dans les 26 stations mais dans des lieux stratégiques choisis selon plusieurs critères.

Comment organiser un programme d’art public de 7,8 millions sur un réseau de 26 stations ? Il n’y aura pas 26 œuvres d’art pour 26 stations. Comme on l’a fait pour le métro de Montréal. Les œuvres seront disséminées selon plusieurs critères. Le réseau traverse des territoires naturels (milieux humides, forêts, friches et berges) et agricoles, mais aussi des milieux urbains, industriels et différentes communautés. Ces caractéristiques sont actuellement étudiées pour être reliées à des œuvres qui en tiendront compte.

Chaque bout de ligne du train léger sera doté d’une œuvre d’art, de même que les stations situées au croisement de deux lignes. Le tracé du REM enjambe à cinq reprises des cours d’eau : le Saint-Laurent, la rivière des Mille-Îles, le chenal de l’Île-des-Sœurs et la rivière des Prairies à deux reprises. « Il faut donc s’assurer de choisir des œuvres pour qu’il y ait une diversité de matériaux et de propositions », indique Marie-Justine Snider.


PHOTO FOURNIE PAR LE REM | Pont du REM au dessus du chenal de l’Île-des-Soeurs (projet)

Va-t-on pouvoir admirer des œuvres depuis les fenêtres du métro léger tout le long du parcours ? « C’est possible, répond la conservatrice. Tout est à définir. Peut-être que des œuvres pourront être appréciées en train ou en voiture. D’autres seront plus discrètes. Le but est d’activer l’imaginaire des usagers. »

Dans le centre-ville, entre les stations Gare-Centrale et Canora, le REM sera souterrain sur 5 km, donc les œuvres se trouveront dans les stations. Il y aura des projets de mosaïque, possiblement à la station Édouard-Montpetit, pour faire écho au métro de Montréal. La station Marie-Curie, la première que les touristes découvriront après avoir pris le REM à l’aéroport, devrait aussi avoir une œuvre sur ses quais.


PHOTO FOURNIE PAR LE REM | La station Kirkland du REM

Les artistes québécois qui réaliseront les œuvres seront choisis sur concours. « Ils auront beaucoup de liberté, dit Marie-Justine Snider. Il n’y aura pas de critères de couleurs, par exemple. On veut vraiment leur offrir la possibilité de témoigner de notre ville plurielle. »

Les artistes travailleront en relation directe avec l’architecture du réseau. Ils auront droit, dit-on, à une structure idéale pour y greffer leurs créations. « Le REM est très sobre, affirme Marie-Justine Snider. J’ai vu les premières stations. Il y a une élégance et une sobriété, avec du béton armé, du fer, de la lumière et des plafonds en bois. C’est magnifique. Un écrin idéal pour les œuvres d’art. »

En décembre, les maquettes des cinq artistes présélectionnés pour la station Brossard seront présentées à huis-clos au REM. Le lauréat sera annoncé par la suite. La station Brossard (auparavant nommée Rive-Sud) sera inaugurée à l’été 2022 quand la ligne jusqu’à la station Gare-Centrale sera mise en service.


PHOTO FOURNIE PAR LE REM | Vue de la station Brossard

Universités impliquées

Sur les 4,8 millions du programme 1 %, 500 000 $ seront consacrés, sur 4 ans, à un programme d’œuvres temporaires, notamment des performances. « Le ministère de la Culture a accepté d’extraire 10 % de l’enveloppe pour de l’art éphémère, souligne Mme Snider. C’est audacieux. C’est la première fois que le 1 % fait ça. »

Pour ces œuvres, le REM travaillera avec les universités car sa vision est de rapprocher les étudiants des différentes universités. « Quand j’ai approché les doyens des facultés d’art, d’architecture, de design et de musique, on s’est dit qu’on allait créer un cours interdisciplinaire spécifiquement pour le REM, dit Marie-Justine Snider. Une trentaine d’étudiants va pouvoir venir s’inscrire dans l’espace public, avec l’aide d’un artiste professionnel. »

Un programme de médiation sera aussi développé afin de faire connaître la nouvelle collection d’œuvres d’art public. Avec des cartels explicatifs près des œuvres et des codes QR pour téléphones intelligents.

Pourvoir l’espace public d’œuvres d’art est aussi une responsabilité en ce qui a trait à leur entretien. Marie-Justine Snider affirme que la Caisse assurera un suivi à moyen et long terme de toutes les œuvres. « On ne sait pas encore combien cela représentera financièrement car on n’a pas encore les matériaux mais on ne les laissera pas sans entretien », dit-elle.

Consultez le site du Réseau express métropolitain


Autre article:

Texte intégral Journal Métro

UniR: le REM s’ornera de 7 M$ d’art

Journal Métro | 15:02 18 mai 2021 | Par: Pascal Gaxet, Métro Média

UniR: le REM s’ornera de 7 M$ d’art
Photo: Gracieuseté | Future station Bois-Franc du REM

Le programme d’art public, UniR, du Réseau express métropolitain (REM) représentera un investissement de plus de 7 millions de dollars, a dévoilé la Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ), lors d’un point de presse, mardi.

Trois volets composeront le programme d’art public. Un volet d’œuvres permanentes d’un montant de 4 326 171$ qui découle de la politique d’intégration des arts à l’architecture et à l’environnement des bâtiments et des sites gouvernementaux et publics comprendra 12 oeuvres réparties sur les 26 stations que comprend le réseau. La première devrait voir le jour en 2023.

Seules les stations Brossard et Panama sont déjà choisies comme futurs lieux d’installation d’œuvres.

À ce 4 M$, s’ajoute un legs additionnel de la CDPQ Infra d’un montant de 3 M$. Cette contribution est «un support du domaine des arts au Québec qui a grandement souffert de la présente pandémie», explique le président et chef de la direction CDPQ Infra, Jean-Marc Arbaud.

Un volet étudiant est intégré au programme dans le cadre d’une entente avec les universités Concordia, McGill, l’Université de Montréal et l’UQAM. Chaque université aura une enveloppe de 500 000$ pour un projet temporaire qui s’implantera dans la zone post-industrielle de Griffintown.

La conservatrice de la collection d’œuvres d’art de la Caisse de dépôt et placement, Marie-Justine Snider, qui chapeaute le projet depuis 2017 considère le REM comme un «écrin formidable pour l’art».

«Un cours spécifique au programme d’art sera créé avec les universités et on espère qu’il voit le jour à l’automne 2022 et que l’œuvre qui en découle s’implante en mai 2023», explique Marie-Justine Snider.

Une prolongation du partenariat universitaire n’est pas exclue, de même que d’autres emplacements que celui de Griffintown.

https://www.journaldemontreal.com/2021/05/18/le-rem-se-dotera-dun-immense-programme-dart-public

On pourrait prendre une grosse partie de ce budget et le mettre sur une œuvre qui recouvrirait en entier le pont au-dessus du Canal Lachine… cause you know…

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Voilà un volet où le privé pourrait être mis à contribution.

On aime ça tout mettre au public.

Des mecenes pourraient être intéressés

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Si cela pourrait contribuer à freiner un peu cet “embourgeoisement” dans ce secteur… :slightly_smiling_face:

Feu vert pour le financement d’un projet de 54 M$ de logements sociaux dans le TOD Bois-Franc

https://twitter.com/ArrSaintLaurent/status/1395129784355725321

Plus de détails… :point_down:

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Hi. I’m a local and new around this Site. Je voudrais pratiquer lire en français avant que j’écrite le-dedans.

I’ve been wondering the following for ages, and am hoping that one of you might know and tell us, please:

  1. How will snow and ice mitigation and removal measures be practiced?
  2. If any, what sort/s of inter-station emergency exits are to be devised into these forthcoming networks?
  3. Since the transports are to be robotic, how will windiness (e.g., gale force) be duly monitored on the overly-aerialised stretches…and why so bleeding high around the downstream edge of those train yards in the Pointe?
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The answer is a bit lengthy so here is the link on the topic.

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Bienvenue sur le forum Polo! Je comprends de ton message que tu souhaites qu’on t’écrives en français. Excellent! Les gens ici semblent envoyer leur message dans la langue qui leur plait et on répond dans la langue que nous préférons. Donc pas de stress à cet effet!

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Bravo, bien dit! Merci @champdemars

Moi aussi, j’aimerais pratiquer mon français, et je peux t’avouer que j’apprends quelque mots ou tournures idiomatiques à quasiment chaque visite! Il faut juste s’adresser @Fleurdelys ici et là, ce posteur est très patient avec nous, les étudiants d’origine anglo/allophone. :grinning_face_with_smiling_eyes:

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Ton Français est très très bon!!!

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Article de La Presse parlant de plusieurs éléments du REM:

Québec ne payerait pas les dépassements de coûts, la Caisse assumera les dépassements. La Caisse a confiance que le REM de l’est se fera selon l’estimation.

Les REM à Laval et sur à Longueuil devront atteindre, il n’y a pas les ressources pour faire autant de projets en même temps.

Texte intégral

Dépassement des coûts du REM Pas d’aide de Québec

PHOTO ROBERT SKINNER, LA PRESSE

La facture du « REM 1,0 » a bondi depuis le début de la pandémie, mais CDPQ Infra ne demandera pas de nouvelle contribution financière à Québec. Sur la photo : La station Panama du REM, à Brossard.

La facture du « REM 1,0 » a bondi depuis le début de la pandémie, mais CDPQ Infra ne demandera pas de nouvelle contribution financière à Québec, a appris La Presse. Et si le projet du REM de l’Est progresse, le grand patron du groupe avertit que les autres prolongements envisagés – à Laval et à Longueuil – devront attendre.

Publié le 2 juin 2021 à 6h00

Maxime BergeronMAXIME BERGERON
LA PRESSE

Hugo JoncasHUGO JONCAS
LA PRESSE

La Caisse paiera la facture

La pandémie et de mauvaises surprises dans le tunnel sous le mont Royal ont fait grimper la facture du Réseau express métropolitain (REM), mais CDPQ Infra assure qu’elle ne refilera pas les surcoûts au gouvernement du Québec, a appris La Presse.

Lors d’une mise à jour sur leur projet de train léger, en novembre dernier, les responsables de CDPQ Infra avaient annoncé que la facture grimperait d’au moins 80 millions de dollars. Ils n’avaient pas précisé s’ils demanderaient une contribution spéciale de Québec pour combler leur manque à gagner.

En entrevue cette semaine, le grand patron du projet, Jean-Marc Arbaud, a confirmé que toutes les augmentations seront en fin de compte absorbées par CDPQ Infra. Le groupe ne cherchera pas non plus à revoir à la hausse la redevance de 0,72 $ du passager-kilomètre que le gouvernement et les municipalités se sont engagés à verser à CDPQ Infra.

« Le 72 cents, c’est pour une certaine valeur de prise de risque, a fait valoir M. Arbaud. Maintenant, il y a certains éléments qui se produisent, mais ça reste dans ce qu’on avait estimé. »

La filiale de la Caisse de dépôt fera dans les prochains jours une mise à jour officielle des coûts et de l’échéancier du REM, selon nos informations. D’ici là, M. Arbaud refuse de confirmer à combien s’élèvent les dépassements de coûts du projet, évalué jusqu’ici à 6,5 milliards par CDPQ Infra.

Québec dit non

Le gouvernement Legault a déjà fermé la porte à double tour à toute participation financière additionnelle au projet, lors de la mise à jour de CDPQ Infra en novembre dernier. Québec a déjà investi 1,28 milliard pour financer la construction du réseau de 67 kilomètres et 26 stations, en plus de payer des centaines de millions supplémentaires pour une série d’infrastructures, comme des aménagements autoroutiers.

En incluant toutes les sommes injectées par les différents intervenants (dont 338 millions d’Hydro-Québec pour des infrastructures électriques), la facture globale du REM pourrait atteindre 7,5 milliards, voire 9 milliards, selon certaines estimations.

Jean-Marc Arbaud refuse néanmoins d’inclure tous ces coûts dans la facture globale du projet, qualifiant certaines analyses « d’un peu confuses ».

PHOTO FOURNIE PAR CDPQ INFRA

Jean-Marc Arbaud, président et chef de la direction de CDPQ Infra

« On met tout dedans : des affaires qui ont à voir avec des réaménagements de rues, d’échangeurs autoroutiers, a-t-il avancé. Et on dit : “Ça, ça fait partie du projet du REM”. Oui, mais il y a des choses qui avaient besoin de réhabilitation. […] Pour moi, ça n’a pas de rapport avec la valeur du projet qu’on a annoncé. »

Le patron de CDPQ Infra met de l’avant l’effet catalyseur du REM sur la revitalisation de plusieurs secteurs autour des futures stations. Quelque 5 milliards de dollars ont, par exemple, été injectés dans des projets immobiliers depuis le lancement du chantier, a-t-il avancé, « bien au-dessus de ce que tout le monde avait prévu ».

Il s’est fait énormément d’investissements. Tout ce bénéfice-là, personne ne le met dans l’équation.

Jean-Marc Arbaud, président et chef de la direction de CDPQ Infra

Jean-Marc Arbaud estime que le gouvernement du Québec est loin d’avoir un « mauvais deal » avec ce projet évoqué pour la première fois en 2015 par la Caisse de dépôt, qui venait tout juste de créer sa filiale CDPQ Infra. Le premier chiffre évoqué pour ce réseau entièrement automatisé était de 5,5 milliards ; le projet a par la suite été bonifié entre autres avec l’ajout de trois stations au centre-ville.

« On livre tout ça. Mi-2015, j’étais tout seul dans un bureau, avec le soutien de la Caisse, raconte-t-il. Là, on a un projet qui est l’un des plus grands au monde, on est en train de tester des trains, ils sont là, il n’y a pas cinq ans de retard. On les teste. On planifie une mise en service pour l’été prochain. On passe au travers de la COVID-19 et on a toujours 2000 ouvriers qui travaillent. »

Mauvaises surprises dans le tunnel

Outre le ralentissement causé par la pandémie, de mauvaises surprises dans le tunnel sous le mont Royal ont fait gonfler la facture du REM.

L’été dernier, des restes d’explosifs datant de la construction du tunnel, entre 1914 et 1918, ont provoqué une explosion lors d’un forage. CDPQ Infra ne veut pas courir de risques, et des robots poursuivent le travail. Les ouvriers doivent respecter des distances de sécurité de 50 mètres et s’abriter dans des conteneurs aménagés lorsqu’ils se trouvent à moins de 585 mètres.

Mais surtout, la filiale de la Caisse a dû se résoudre à aménager deux tunnels au lieu d’un, pour des raisons de sécurité. Elle doit construire une paroi coupe-feu entre les deux voies pour pouvoir évacuer les passagers en cas d’incendie.

La problématique, c’est toujours que vous puissiez évacuer les gens et qu’ils ne soient pas pris dans les fumées.

Jean-Marc Arbaud

Les passagers qui se trouveraient dans le tunnel pourraient ainsi passer de l’autre côté pour sortir. Mais voilà : cette conception implique de dédoubler tous les systèmes, de la ventilation à l’éclairage.

En 2019, La Presse avait révélé l’existence d’un rapport à ce sujet du constructeur du REM, NouvLR. CDPQ Infra n’avait toutefois jamais confirmé jusqu’ici qu’elle serait effectivement obligée de recourir à cette solution.

Entre la gare Centrale et le mont Royal, la filiale de la Caisse doit aussi se résoudre à reconstruire le tunnel qui passe sous le centre-ville, que les sels de déglaçage ont détérioré beaucoup plus que prévu.

Renégociation de contrats

Les surcoûts de 80 millions évoqués en novembre constituaient une analyse préliminaire, qui sera mise à jour plus tard cette semaine. Pour atténuer une partie de l’impact des hausses de coûts, CDPQ Infra a renégocié des ententes avec divers sous-contractants, a indiqué Jean-Marc Arbaud sans entrer dans les détails.

Selon une entente conclue en 2018 entre Québec et la Caisse, l’Autorité régionale de transport métropolitain (ARTM), financée par Québec et les municipalités du Grand Montréal, versera une redevance de 0,72 $ par passager-kilomètre à CDPQ Infra à partir de la mise en service du REM. En gros, c’est le montant facturé à l’ARTM chaque fois qu’un passager du REM franchit un kilomètre dans le réseau.

En incluant les sommes qui seront versées par les usagers, ces redevances devraient permettre à la Caisse de toucher 11 milliards sur une période de 20 ans, a confirmé le gouvernement du Québec en 2018.

La cheffe du Parti libéral, Dominique Anglade, et le leader parlementaire de Québec solidaire, Gabriel Nadeau-Dubois, ont récemment critiqué le modèle de redevances de la Caisse de dépôt, au moment où trois prolongements du REM sont à l’étude. M. Nadeau-Dubois a assimilé le REM à un réseau privé financé par des fonds publics.

Tout en reconnaissant que « tout le monde n’est pas content » et qu’il y a eu « des aléas et des problèmes » depuis le lancement du projet, Jean-Marc Arbaud défend bec et ongles le modèle d’affaires du REM, qui permet notamment au gouvernement d’éviter tous les risques de construction.

« Je sais que ça peut vous sembler paradoxal, mais on me demande de venir parler à Toronto, pour expliquer comment on est un modèle d’affaires publiques, comment la façon dont on approche les consultations publiques et la transparence est un modèle, a-t-il dit. Et puis, je trouve qu’on l’est. »

Le REM reliera le centre-ville à la Rive-Sud, à l’Ouest-de-l’Île, à l’aéroport et à Deux-Montagnes. Le premier tronçon de la Rive-Sud doit entrer en service à l’été 2022. Le dernier, vers l’aéroport Montréal-Trudeau, devrait être inauguré à la fin de 2024.

Inconcevable de « faire trois projets d’affilée »

PHOTO ROBERT SKINNER, LA PRESSE

La filiale de la Caisse de dépôt fera dans les prochains jours une mise à jour officielle des coûts et de l’échéancier du REM.

C’est bien parti pour le REM de l’Est, mais Laval et Longueuil devront attendre, estime CDPQ Infra

Le grand patron de CDPQ Infra estime « très plausible » que la facture du REM de l’Est ne dépasse pas le budget prévu de 10 milliards de dollars. Il prévient cependant qu’il est impensable de réaliser en simultané les deux autres prolongements du REM souhaités par le gouvernement Legault, à Laval et Longueuil.

En entrevue avec La Presse, Jean-Marc Arbaud, président et chef de la direction de CDPQ Infra depuis janvier dernier, a offert une mise à jour sur le projet du Réseau express métropolitain (REM) et sur les trois prolongements à l’étude. Celui de l’Est, qui prévoit 32 kilomètres de rails et 23 stations, est de loin le projet le plus « avancé ».

« On commence à avoir une bonne vision, a-t-il expliqué. Je pense qu’on sera capables d’avoir des premiers éléments directeurs cet été, après le mois de juillet. »

Ces derniers mois, CDPQ Infra a notamment revu les prévisions d’achalandage à la hausse.

« On va les réviser pour le REM de l’Est, dit Jean-Marc Arbaud. Là, aujourd’hui, elles sont basses. »

Il mise aujourd’hui sur une fréquentation « au moins 20 % » supérieure aux 133 000 passagers par jour annoncés.

Budget de 10 milliards

Plusieurs détails restent encore à ficeler autour de ce projet qui a soulevé une bonne dose de controverse au cours des derniers mois. Le partage des coûts entre CDPQ Infra – une filiale de la Caisse de dépôt et placement du Québec – et les différents ordres de gouvernement reste à établir. « On va vraiment entrer dans les discussions avec le gouvernement en octobre », dit Jean-Marc Arbaud.

Malgré l’état embryonnaire de la planification, le dirigeant se dit confiant de maintenir la facture sous la barre des 10 milliards – le budget qui circule depuis l’annonce du projet en décembre dernier.

Quant à l’importante controverse qu’a soulevée le choix du tracé aérien en plein centre-ville de Montréal, Jean-Marc Arbaud invite la population à « faire confiance aux architectes » et réitère que l’enfouissement de ce tronçon est inconcevable.

Il y a des risques énormes et trop importants qu’on s’englue dans quelque chose qui n’en finit plus, dont les risques financiers ne sont même pas quantifiables.

Jean-Marc Arbaud, président et chef de la direction de CDPQ Infra

Le patron de CDPQ Infra assure toutefois que la filiale de la Caisse de dépôt fait tout pour « réussir l’intégration » du projet sur le boulevard René-Lévesque. La firme Lemay pilote l’architecture du REM de l’Est en collaboration avec un groupe d’experts depuis le désistement de deux firmes d’architectes qui craignaient d’être associées à l’enlaidissement du centre-ville.

« Je pense avoir dit clairement qu’on présenterait les solutions autour de novembre », a dit M. Arbaud.

Longueuil et Laval devront patienter

En ce qui concerne les autres projets de REM que le gouvernement souhaite voir se réaliser, CDPQ Infra ne sera pas en mesure de les démarrer rapidement, avertit le patron.

« C’est clair que les ressources ne permettent pas de faire trois projets d’affilée, dit Jean-Marc Arbaud. Il faut prendre des décisions. Les capacités sont très limitées par l’ingénierie, les compétences en ingénierie et le personnel qualifié d’encadrement dans la construction. »

Avant d’entamer les projets à l’étude sur le boulevard Taschereau, à Longueuil, ou à Laval, CDPQ Infra devra donc mener la première phase à terme, dit-il en somme.

Le Conseil du trésor a tout de même ajouté une somme de 2,2 milliards au coût estimé des deux projets de REM dans son plus récent plan québécois des infrastructures 2021-2031. Cette somme est restée dans le document malgré le retrait du tronçon initialement planifié vers Lachine dans le cadre du REM de l’Est.

« Rappelons que le gouvernement a deux autres projets de prolongement à l’étude et que ce montant sera requis et à ces fins et potentiellement plus », explique par courriel Florence Plourde, attachée de presse du ministre des Transports, François Bonnardel.

Jean-Marc Arbaud a par ailleurs réfuté toute politisation des processus décisionnels de CDPQ Infra, alors que le gouvernement Legault a soumis plusieurs projets de transports en commun à la Caisse depuis son élection.

« Je pense qu’on a montré qu’il y a des projets où on a dit : “Non, ça ne rentre pas dans le modèle de la Caisse de dépôt”. On a une approche très pragmatique des projets, basée sur une approche méthodologique, et on arrive avec des projets de transports en commun qui ont du sens. S’il ne rentre pas dans le modèle, dans les paramètres de la Caisse de dépôt, alors on ne fait pas le projet. »

Exportation, rendement et tests

PHOTO DAVID BOILY, ARCHIVES LA PRESSE

Le grand patron de CDPQ Infra estime « très plausible » que la facture du REM de l’Est ne dépasse pas le budget prévu de 10 milliards de dollars.

Un modèle à exporter ?

En entrevue avec La Presse en 2018, les ex-dirigeants de la Caisse (Michael Sabia) et de CDPQ Infra (Macky Tall) avaient indiqué leur désir d’exporter le modèle d’affaires du REM. Plusieurs discussions ont eu lieu avec des partenaires étrangers, et CDPQ Infra a même remporté un appel d’offres en vue de lancer un projet semblable au REM à Auckland, en Nouvelle-Zélande, avec un investisseur local. Ce projet est tombé à l’eau l’an dernier pour des raisons « politiques », souligne Jean-Marc Arbaud, tandis que la pandémie a ralenti les autres pourparlers. Trois ou quatre projets sont à l’étude aux États-Unis, mais les discussions plus sérieuses commenceront véritablement l’an prochain. « La mise en service du REM, c’est un point important par rapport à cette stratégie-là. »

L’objectif de 8 % maintenu

Même si CDPQ Infra absorbera la hausse de la facture du projet du REM liée à la pandémie et au tunnel, le groupe maintient sa cible de rendement annuel de 8 % à 9 %, une fois que le projet sera mis en service. La filiale de la Caisse de dépôt croit aussi être en mesure d’offrir un rendement potentiel de 3,7 % au gouvernement du Québec sur son investissement initial de 1,3 milliard si un certain seuil d’achalandage est atteint. Cela constituerait une première dans un projet de transport collectif au Québec. Le projet a par ailleurs bénéficié d’un prêt de 1,3 milliard de la Banque de l’infrastructure du Canada et de contributions de la Ville de Montréal et d’Hydro-Québec, tandis que la Caisse a investi 3,1 milliards de ses propres fonds.

Les tests s’accélèrent

CDPQ a déjà reçu « 13 ou 14 » trains fabriqués par son fournisseur Alstom en Inde, dit Jean-Marc Arbaud. Des tests ont lieu depuis plusieurs mois sur un premier tronçon du réseau à Brossard, tests qui augmenteront en fréquence à partir de la fin de juin, lorsque l’installation du système d’aiguillage aura été terminée à la station Panama. « On va pouvoir lancer des groupes de trains avec des fréquences, qui vont se suivre aux trois, quatre minutes, en [mode] automatique. » M. Arbaud fait valoir que les trains d’Alstom ont été testés dans les conditions hivernales les plus extrêmes, et se dit tout à fait confiant que le REM évitera les nombreux écueils rencontrés par un projet similaire mis récemment en service à Ottawa.

PHOTO ROBERT SKINNER, LA PRESSE

La station Panama du REM, à Brossard

Des caténaires partout

Des résidants de la Rive-Sud ont été surpris de voir apparaître l’imposant réseau d’alimentation électrique du REM, constitué de poteaux et de câbles porteurs métalliques. L’utilisation de caténaires était toutefois inévitable pour un projet réalisé dans le climat nordique de Montréal, insiste Jean-Marc Arbaud. « J’aimerais bien pouvoir faire un troisième rail. Malheureusement, personne n’en a jamais fait fonctionner dans un climat comme celui du Québec. » Ce système de caténaires se retrouvera à la grandeur du réseau, a-t-il expliqué, puisque ça n’aurait « pas de sens » d’équiper les trains avec deux réseaux électriques distincts.

La couronne Nord réclame une étude

Des maires du Grand Montréal réclament une étude « crédible, sérieuse et transparente » sur un prolongement du REM de l’Est vers la couronne nord de la métropole, jugeant celui-ci essentiel au changement des habitudes en matière de transport dans les banlieues.

La Table des préfets et des élus de la couronne nord (TPECN), qui réunit cinq MRC et une vingtaine de municipalités, a ouvertement critiqué mardi « l’attitude » de la filiale de la Caisse de dépôt, CDPQ Infra, l’accusant de refuser « de réaliser une étude crédible, sérieuse et transparente sur le prolongement du REM de l’Est vers la couronne nord ». Le groupe réclame que ce soit l’Autorité régionale de transport métropolitain (ARTM) qui prépare un dossier d’opportunité, dans le contexte.

Henri Ouellette-Vézina, La Presse

Je pense qu’une fois que celui de l’Ouest sera (partiellement) en service, et que celui de l’Est sera final dans sa conception, on pourra avoir l’annonce de Taschereau.

Donc j’imagine que fin-2023/début-2024, on aurait le tronçon Brossard-DuRuisseau en service, le plan du REM de l’Est finalisé (peut-être meme les travaux débutés), et l’annonce “préliminaire” de l’axe Taschereau

Et nous qui pensions avoir des annonces cette année… :cry:

Edit: Si par contre on doit avoir une annonce sur les délais et coûts du 1.0 dans les prochains jours…

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Je pense que même si la construction ne pourra pas débuter avant un certain temps, la CAQ voudra annoncer le REM sur Taschereau et Laval avant les élections. Donc possiblement en 2022.

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En même temps, la CAQ a déjà annoncé l’intérêt de la caisse pour le REM sur Taschereau. Après ça, la seule annonce de pré-campagne que je peux imaginer est la confirmation du mode, tracé et coût du projet. C’est exactement ce que la caisse s’est engagé à ne pas faire avant de compléter ses autres projets.

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Bravo à tous les bâtisseurs de ce projet!

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