Projet structurant de l’Est (PSE)

Projet de remplacement du REM de l’est par CDPQ Infra, annoncé en mai 2022. Le projet est porté par un groupe de travail comprenant l’ARTM, la STM, la ville de Montréal et le gouvernement du Québec.

Des prolongements vers Laval, Lanaudière et Rivière-des-Prairies ont été avancés, sans certitude. Un tronçon vers le centre-ville n’est pas prévu pour l’instant.

Dates importantes:

  • Mai 2022: Retrait de CDPQ Infra
  • Janvier 2023: rapport intermédiaire
  • Juin 2023: rapport final du groupe de travail

Liens :

Option tramway (depuis Février 2024)

Autres images

Station Langelier

Station Couture

Configuration

Option métro (avant Février 2024)

Scénarios de prolongements

Tracé étudié avec option souterraine

Tracé étudié avec branches séparées

Tracé de juin 2023 servant de base à l'étude

Autres

Dans les médias
Fils connexes de discussion
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N’hésitez pas à mettre de l’information à jour dans l’entête, c’est un wiki éditable par les membres de niveau 3!

Je vous demanderais un effort à conserver ce sujet factuel spécifiquement sur la nouvelle version du projet. Un sujet sur l’ancien projet et son annulation est disponible, avec un grand débat sur ces événements, et le tout doit rester à cet emplacement:

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Est-ce que ce qui concerne les propositions comme celles de QS ou de Vivre en Ville devrait aller ici, dans l’ancien sujet, ou dans alternatives?

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Je ne vois aucun problème à les mentionner ici si elles sont directement pertinentes au projet de remplacement du REM de l’est, c’est une part de l’actualité du projets! :slight_smile:

Mais les discussions plus longues sur des suggestions de tracé moins concrètes, de complètes alternatives ou des visions personnelles sont probablement plus à leur place dans le sujet sur les alternatives.

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L’est de Montréal attend son REM


Photo: Jacques Nadeau Le Devoir | Comme bien des résidents de l’est de l’île, Stéphanie Gauthier fonde de grands espoirs sur la nouvelle mouture du REM de l’Est qui est en préparation.

Le Devoir | Transports / Urbanisme | Marco Fortier | 19 novembre 2022

Stéphanie Gauthier s’est résignée il y a deux ans : elle a acheté une voiture. Elle a beau habiter sur l’île de Montréal, le quotidien devenait pénible sans auto.

« C’est quand même incroyable, on est à Montréal et on a moins de transports collectifs qu’à Longueuil ou à Laval », dit cette résidente de Rivière-des-Prairies, dans le nord-est de l’île.

« On est enclavés », déplore-t-elle. Tous les résidents de l’est de Montréal interrogés par Le Devoir au cours des derniers jours ont lancé ce mot : « enclavés ». Isolés du reste de l’île par les autoroutes 25 et 40, par des boulevards bétonnés et par un service de transport collectif réduit à sa plus simple expression — et perturbé par les travaux routiers, notamment dans le secteur du tunnel Louis-Hippolyte-La Fontaine.

Au volant de sa Kia Soul 2016, Stéphanie Gauthier se rend en une vingtaine de minutes à son travail, près du métro Crémazie. En bus (jusqu’à la station Henri-Bourassa) et en métro, elle met entre une heure et une heure et quart pour parcourir la même distance.

Comme bien des résidents de l’est de l’île, Stéphanie Gauthier fonde de grands espoirs sur la nouvelle mouture du REM de l’Est qui est en préparation. Elle se réjouit de la possibilité, évoquée par les autorités de transport, que ce train électrique se rende jusqu’à Rivière-des-Prairies (contrairement à la première version). L’Autorité régionale de transport métropolitain et ses partenaires travaillent sur un projet remanié du train vers l’est, après le retrait en mai dernier du promoteur CDPQ-Infra.

« On a besoin d’un mode de transport comme celui-là. Ça fait des années que l’est de Montréal est négligé. On est tous un peu tannés de revendiquer et de ne pas avoir de réponse », dit Stéphanie Gauthier.

Depuis quatre ans, elle a lancé deux pétitions pour améliorer la desserte en transports collectifs de Rivière-des-Prairies. Sans résultats, jusqu’à maintenant. Cette citoyenne commence à s’impatienter. Elle n’est pas la seule.

Circulation « infernale »

Sophie Tremblay, résidente de Mercier-Est, n’attend plus après les transports collectifs. Cette conseillère financière doit se déplacer en voiture pour rencontrer ses clients un peu partout dans la grande région de Montréal. Elle habite à deux pas du tunnel Louis-H.-La Fontaine, mais n’a pas traversé vers la Rive-Sud depuis le début des travaux, le mois dernier.

« Peu importe l’heure, la seule voie est toujours congestionnée. J’ai dit à mes clients de la Rive-Sud : “On se revoit dans trois ans” », raconte-t-elle. Elle fait le suivi sur des plateformes virtuelles avec ses clients des banlieues.

La circulation dans le quartier est « infernale », raconte Sophie Tremblay, en raison des travaux dans le tunnel et autour. Des rues avoisinantes ont aussi été fermées à la circulation pour cause de travaux de voirie, d’aqueduc ou d’égout. Les bouchons de circulation dus aux travaux aux abords du tunnel font déborder les voitures dans les petites rues résidentielles.

Jusqu’à récemment, Sophie Tremblay emmenait ses deux garçons à l’école en sept minutes en voiture. Avec les travaux routiers, ça prend souvent plus d’une demi-heure. Ils y allaient parfois à vélo ou en scooter par beau temps, mais ça devient difficile avec la neige.

Besoin de « vrai » transport

Marc-André Dupuis habite aussi à deux pas du tunnel, dans Mercier-Est. Il travaille sur la Rive-Sud. Ce père de deux enfants prendrait sans hésiter les transports en commun pour se rendre au boulot, mais il s’imagine mal dans un autobus coincé dans les bouchons de circulation.

« Je ne comprends pas pourquoi le REM de l’Est ne passerait pas par le tunnel. Le REM de l’Ouest franchit le pont Samuel-De Champlain, et je suis sûr qu’il sera bondé [quand il sera mis en service] », dit-il.

Il est grand temps, selon lui, que l’est de l’île soit doté de « vrais » projets de transport — un REM respectueux des quartiers résidentiels, un tramway, des lignes de métro prolongées. L’est de Montréal est formé de beaux quartiers verts, calmes, agréables, séparés par d’horribles voies de circulation et par de vastes zones industrielles. Ces quartiers « enclavés » ont besoin de liens de transport collectif, fait valoir Marc-André Dupuis.

Un maillon manquant

Caroline Bourgeois, la mairesse de l’arrondissement de Rivière-des-Prairies–Pointe-aux-Trembles, est bien d’accord avec les citoyens. « Pour nous, le REM est essentiel. Les gens l’attendent avec impatience. Le maillon qui manque ici, dans l’est, c’est un mode de transport efficace, qui fonctionne », dit l’élue de Projet Montréal, le parti de la mairesse Valérie Plante.

Le train de banlieue de l’est, qui relie la couronne nord à la station Sauvé, sur la ligne orange du métro, passe par Rivière-des-Prairies. Mais la fréquence laisse à désirer, souligne Caroline Bourgeois. « Si tu manques le train de 7 h 54 parce que ton enfant a oublié ses mitaines à l’école, tu dois attendre une heure pour le prochain train », explique-t-elle.

La mairesse d’arrondissement insiste pour que la nouvelle mouture du REM se rende jusqu’à Rivière-des-Prairies (la première version arrêtait au cégep Marie-Victorin, à Montréal-Nord) et jusqu’à Pointe-aux-Trembles. Ce n’est pas pour rien que ce secteur compte une des plus fortes proportions de voitures par famille à Montréal, selon l’Enquête origine-destination de 2018 : chaque ménage de Rivière-des-Prairies possède en moyenne 1,53 véhicule, comparativement à 1 par logis à Montréal, 1,38 dans la région métropolitaine de recensement et 1,84 dans les banlieues.

À l’heure de pointe du matin, 60 % des déplacements en provenance de Rivière-des-Prairies se font en auto, 24 % en transport en commun, et 6 % sont bimodaux. Quand elle a été élue conseillère en 2009, Caroline Bourgeois a dû prendre son permis de conduire et acheter une voiture : elle en avait absolument besoin pour se rendre à la mairie de l’arrondissement.

« Avec le REM, on espère que les gens vont pouvoir se débarrasser de leur deuxième voiture », dit-elle.

Éviter les horreurs

Daniel Chartier, vice-président du Collectif en environnement Mercier-Est, souhaite de son côté qu’une vision urbanistique sous-tende l’amélioration des transports collectifs. Il s’inquiète du « silence radio » que maintient l’Autorité régionale de transport métropolitain depuis six mois. L’organisme étudie les tracés et les modes de transport possibles pour le futur REM, mais le public doit être consulté afin que les solutions retenues répondent aux besoins, souligne-t-il. Le projet doit notamment s’intégrer de façon harmonieuse dans les quartiers.

Nous, dans Mercier-Est, on a assez souffert ! Il faut que ce soit fait avec respect pour les résidents. Le tissu urbain a été cicatrisé, là, c’est le temps de le guérir. Et si on bonifie le transport collectif pour permettre à plus de camions de circuler dans le quartier, ça ne règle rien.

— Daniel Chartier

L’arrivée d’entrepôts d’Amazon et de Costco a créé peu d’emplois, mais a alourdi la circulation de camions, note Daniel Chartier. Le feu vert donné par Québec au projet de transbordement de conteneurs de Ray-Mont Logistiques n’augure rien de bon non plus pour la tranquillité du secteur, ajoute-t-il.

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La même Stéphanie Gauthier qui militait avec le CEM-E contre ce projet…

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Pour tourner le fer dans la plaie, je ne serais pas surpris que CDPQi ambitionne de dévoiler le projet pour la rive sud avant que le nouveau consortium dévoile le projet de l’Est:

  • Ça donne un pied-de-nez à tous les opposants du REM de l’Est (Plante inclus)
  • Ça permet de mettre de la pression pour que la rive sud pose moins d’obstacles et/ou d’objections dans tous le processus. On s’est retiré du REM de l’Est. On peut aussi le faire pour la Rive Sud.

De ce que j’ai lu la CDPQi mise pour le contrat du TGF. S’il l’emporte le contrat, il va avoir encore plus de pouvoir de dire non à autre chose.

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Il y a une bonification (ou un premier projet pertinent pour eux, dépendant du cas) pour les gens interviewés dans l’article au moins (tronçon 09 dans l’image d’entête):

Ce serait étrange de voir des citoyens de Dorval s’opposer au premier REM, parce qu’il ne se rend pas jusqu’à la gare Dorval, aussi farouchement que Gauthier et al. contre le REM de l’Est.

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Et bien pour le moment il semble que personne ne s’oppose au projet de remplacement pour sa destination, alors croisons les doigts que ça reste le cas.

Le nouveau consortium responsable du projet devrait probablement plus réfléchir à éviter la même contestation d’intégration pour les endroits là où le nouveau projet va anyway. Ça, quelqu’un en parle:

Éviter les horreurs

Daniel Chartier, vice-président du Collectif en environnement Mercier-Est, souhaite de son côté qu’une vision urbanistique sous-tende l’amélioration des transports collectifs. Il s’inquiète du « silence radio » que maintient l’Autorité régionale de transport métropolitain depuis six mois. L’organisme étudie les tracés et les modes de transport possibles pour le futur REM, mais le public doit être consulté afin que les solutions retenues répondent aux besoins, souligne-t-il. Le projet doit notamment s’intégrer de façon harmonieuse dans les quartiers.

Faudrait qu’il y aille un projet pour commencer

On sait assez précisément quelles extensions sont possibles dans le projet. Ce sont les 10 tronçons en entête. Mais il faudra attendre pour savoir lesquels seront retenus au rapport final.

Au minimum, on peut avancer avec certitude qu’un secteur qui n’est pas en étude ne sera pas desservi. Bien que les extensions vers Laval et Lanaudière sont assez vagues pour couvrir pas mal tout le monde dans la couronne à l’est.

Daniel Chartier et le CEM-E ont la même position depuis que le provincial a donné le mandat à la caisse, avant même qu’il ne soit présenté. Il n’y a aucune flexibilité du côté de ce groupe qui s’adonne même à de la désinformation.

Daniel Chartier, vice-président du CEM-E, croit que la rencontre permettra à son organisation de «déconstruire» ce projet «vicié» qui «a tellement de défauts». «L’idée, c’est de semer le doute chez les gens, surtout de Pointe-aux-Trembles

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C’est bien possible que leurs positions ne changent pas avec le nouveau projet. Personnellement, je doute que l’intégration urbaine soit radicalement différente avec le projet de remplacement, mais peut-être que certains ajustements vont marginaliser l’opposition. Et on sait que le gouvernement sélectionne la grogne qu’il écoute. :wink:

Dans tous les cas, il faudra être un peu patient pour savoir comment ça débouche.

Je suis en désaccord, avec le seul argument que la Caisse a payé la moitié du REM, et que le REM de l’Est a initialement été budgété à 10 milliards. Même sans le tronçon du centre-ville et sans extension (mais avec inflation), j’estime à 3-5 milliards de plus que Québec doit sortir de sa poche pour un projet réduit. Et Québec assumera tout dépassement, ce que la CDPQi fait présentement, bien malgré lui.

Bref on s’est fait offrir une Mercedes, qu’on a refusé parce qu’on voulait la Ferrari. On finira avec la Camry.

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La proposition est déjà prête il me semble, le dévoilement dépendrait du provincial. Je suis curieux de voir comment ces autres projets pourrait influencer le projet alternatif.

J’aimerais qu’on évite de se retaper tout le débat sur le REM annulé ici, c’est plutôt à sa place dans l’ancien sujet :slight_smile:

Je ne crois pas qu’on soit en désaccord sur cela, on semble partager la même opinion que le projet n’aura pas une intégration urbaine particulièrement différente. Je suis d’accord que le gouvernement ne voudra pas s’engager dans une véritable ligne de métro, par exemple, ce qui laisse peu de choix pour une option qui est invisible dans le paysage.

Je crois que c’est cependant prématuré de supposer qu’il n’y aura aucun ajustement (juste la réalité du nouveau tracé va probablement en imposer), ou que les opinions publiques du projet seront les mêmes. L’élément de loin le plus controversé au centre-ville n’existe plus, juste cela peu marginaliser les complaintes sur le restant.

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Nonobstant du projet annulé, le nouveau projet part de cette base. Cette base a été budgété à 10G$.

Voici ce qu’on sait qui est différent:

  • Retrait du tronçon du centre-ville - Ce que tout le monde surligne
  • Retrait d’une source de financement (CDPQi) - Ce que tout le monde ignore, par inadvertence ou intentionnellement

Ce n’est pas comme si on était reparti d’une page blanche.

Sans lancer un autre débat qui n’est pas tout à fait lié au projet alternatif, la particularité du réseau original d’être exclusivement souterrain (alors que la plupart des metro ne le sont pas) nous aura vraiment nuit à long terme. J’espère que la mise en service du REM rendra les gens plus favorables aux métros en surface.

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Est-ce qu’on a le droit à la spéculation/prévision?

Je m’avance -au risque de me tromper- la nouvelle mouture:

  • Sera de surface où c’est possible, en souterrain où c’est moins possible/acceptable. Aucun tronçon aérien idéalement. Économie de coûts, réalisation plus rapide (en théorie). C’est une priorité du Gouvernement pour ne pas émettre une impression d’immobilisme.
  • Avec chauffeurs/conducteurs. Cela plaira au syndicat de la STM.
  • Arrêts plus fréquents possible (ie: plus d’arrêts)
  • Stations moins massives/couteuse. Économie de coûts.
  • Réduction de la facture.

À moins que le SRB Pie-IX soit un fiasco majeure entretemps, ce qui me surprendrais, je crois que le raisonnement sera: À partir du plan initial de la CDPQi, comment peut-on converger vers les éléments du SRB Pie-IX, notamment parce qu’ils voient le SRB comme une réussite.

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