REM 2 (Est de Montréal) - Projet annulé

Le lit du ruisseau est bas il me semble. Est-ce que CDPQi voudra se donner tout le trouble?

1 « J'aime »

Alors que de nombreuses voix s’élèvent pour que la construction du REM de l’Est ne soit pas en hauteur au centre-ville de Montréal, c’est plutôt dans l’arrondissement de Montréal-Nord que CDPQ Infra a décidé de faire passer le futur métro léger entièrement sous terre.

À l’origine, la branche du Réseau express métropolitain (REM) vers le cégep Marie-Victorin devait inclure sept kilomètres de tunnel sous le boulevard Lacordaire avant de revenir en surface pour le dernier kilomètre dans Montréal-Nord.

Or, en raison de la présence d’un pipeline, d’un aqueduc et de lignes d’Hydro-Québec à l’endroit même où le REM devait ressortir de terre, la filiale infrastructures de la Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ) a finalement décidé de continuer le tracé en tunnel jusqu’au terminus, maintenant prévu à quelques centaines de mètres du cégep.

Ce changement doit permettre d’éviter plusieurs expropriations dans le secteur du centre commercial Place Bourassa. Il devrait aussi faire en sorte que la station Montréal-Nord voit le jour à l’intersection des boulevards Lacordaire et Henri-Bourassa, en remplacement de celle prévue sur le boulevard Rolland.

Contrairement au centre-ville […], dans Montréal-Nord, on peut maintenir le tunnel à une bonne profondeur sans avoir à rencontrer d’infrastructures enfouies problématiques, explique Virginie Cousineau, directrice affaires publiques chez CDPQ Infra.

C’est la raison pour laquelle on a été en mesure d’ajuster le tracé tout en restant dans l’enveloppe budgétaire, ajoute-t-elle.

Le coût du REM de l’Est, qui aura une longueur de 32 kilomètres sur deux branches et comprendra 23 stations, est actuellement évalué à 10 milliards de dollars. Son inauguration est prévue pour 2029.

Une structure aérienne au-dessus de René-Lévesque

Virginie Cousineau répète que le REM ne pourra pas circuler dans des tunnels sous le boulevard René-Lévesque, entre Robert-Bourassa et de Lorimier.

Les risques sont trop nombreux, trop cumulatifs et trop importants pour qu’on se lance dans cette aventure-là.

**Une citation de :**Virginie Cousineau, directrice affaires publiques chez CDPQ Infra

La solution qui a été retenue, c’est une solution aérienne au centre-ville, mais le travail du comité d’experts indépendants va nous permettre d’avoir une solution exemplaire, assure Mme Cousineau.

Ces experts seront d’ailleurs présentés aux médias mardi après-midi lors d’une conférence de presse en présence de la ministre québécoise déléguée aux Transports et responsable de la Métropole, Chantal Rouleau, et de la mairesse de Montréal, Valérie Plante.

Au cours des prochains mois, le comité fera part de ses recommandations aux architectes et aux ingénieurs de la > CDPQ. Pour qu’on puisse, dans le fond, développer la meilleure signature architecturale du projet et assurer la meilleure intégration urbaine également, précise Mme Cousineau.

Consultation publique lancée

Parallèlement, les citoyens auront leur mot à dire à compter de la semaine prochaine.

Jusqu’à la fin de juin, trois séances d’information et six séances de consultation virtuelle auront lieu. Elles seront l’occasion pour les Montréalais de donner leur opinion sur le projet et de faire leurs suggestions.

Pour nous, c’est très important d’être à l’écoute, parce qu’on est au début de la planification. Alors, il est possible de faire des optimisations au projet d’ici les deux prochaines années, puisque c’est seulement dans deux ans qu’on s’en va dans une phase de construction, conclut Virginie Cousineau.

J’ai l’impression que peu importe ce qu’on aura à dire, on nous imposera quand même une structure aérienne, qui plus est ordinaire et non ‘signature’

3 « J'aime »

Je leur donne le bénéfice du doute pour l’instant… mais mes attentes ne sont pas élevées

Peut-être aura-t-on d’autres visuels à se mettre sous “la dent” (… que dis-je, sous les yeux !) demain après-midi. :smirk:

Invitation aux médias - Annonce concernant le REM de l’Est

NOUVELLES FOURNIES PAR | Cabinet de la ministre déléguée aux transports | Mai 03, 2021, 16:11 ET

MONTRÉAL, le 3 mai 2021 /CNW Telbec/ - La ministre déléguée aux Transports et ministre responsable de la Métropole et de la région de Montréal, Mme Chantal Rouleau, le vice-président affaires corporatives, développement et stratégie de CDPQ Infra, M. Harout Chitilian, et la mairesse de Montréal, Mme Valérie Plante, convient les représentantes et représentants des médias à une conférence de presse au cours de laquelle une annonce sera faite concernant le REM de l’Est. Ce projet s’inscrit à l’intérieur du grand chantier de revitalisation de l’Est de Montréal initié par l’actuel gouvernement et la Ville de Montréal.

Date : 4 mai 2021
Heure : 14 h
Lieu : BAnQ Vieux-Montréal
535, avenue Viger Est
Montréal (Québec) H2L 2P3

Le point de presse sera diffusé sur la page Facebook de la ministre déléguée aux Transports et ministre responsable de la Métropole et de la région de Montréal, Mme Chantal Rouleau.

SOURCE Cabinet de la ministre déléguée aux transports

1 « J'aime »

C’est le dévoilement du comité d’experts/aviseur pour l’architecture :slight_smile: donc je doute que des visuels soient prêts!

1 « J'aime »

Pendant ce temps-là, la Terre tourne et la nouvelle continue de rouler… :thinking:

Bonne idée que la section “Assomption” soit en métro aérien. Par contre, je me demande s’il est réalisable que le REM passe de mode aérien en mode tunnel dans le carrefour Assomption/Sherbrooke.

Le tracé en tunnel vers le Cégep Marie-Victorin est excellent également. On pourrait même envisager une station pour la Gare Saint-Léonard/Montréal-Nord.

Une firme d’architectes proche de la Caisse prend le relais

PHOTO BERNARD BRAULT, ARCHIVES LA PRESSE

Au centre-ville de Montréal, le REM sera aérien. Il sera souterrain dans le dernier kilomètre du projet, à Montréal-Nord.

Trois mois après avoir claqué la porte du projet de Réseau express métropolitain (REM) aérien au centre-ville, les architectes du projet seront remplacés par la firme Lemay, étroitement liée à la Caisse de dépôt sur le plan financier, a appris La Presse.

Publié le 4 mai 2021 à 5h00

Partager

Philippe Teisceira-Lessard Philippe Teisceira-Lessard
La Presse

Lemay devra se frotter à la conception des structures aériennes le long du boulevard René-Lévesque, un immense contrat auquel ses compétiteurs ont renoncé par crainte d’être associés à l’enlaidissement du centre-ville.

C’est l’architecte français Jean-Paul Viguier, qui a signé de nombreux projets d’envergure en Europe, qui agira comme « expert international » sur le projet.

CDPQ Infra, le gouvernement du Québec et la Ville de Montréal l’annonceront ce mardi, en confirmant que le dernier kilomètre du projet, avant le cégep Marie-Victorin, à Montréal-Nord, sera finalement souterrain. C’est Radio-Canada qui a d’abord rapporté cette information, lundi.

« Contrairement au centre-ville […], dans Montréal-Nord, on peut maintenir le tunnel à une bonne profondeur sans avoir à rencontrer d’infrastructures enfouies problématiques », a expliqué en ondes une porte-parole de CDPQ Infra.

Des liens étroits

Car au centre-ville, la filiale de la Caisse de dépôt n’en démord pas : le REM sera aérien ou ne sera pas.

C’est cette position inflexible qui a coûté à CDPQ Infra ses architectes l’hiver dernier. Selon Le Journal de Montréal, les firmes Daoust Lestage et STGM ne voulaient pas risquer leur réputation pour un contrat, aussi lucratif soit-il.

Ce mardi, CDPQ Infra annoncera que c’est Lemay, l’un des plus gros cabinets d’architectes au pays, qui prend le relais de cette tâche. La firme n’a pas répondu aux messages de La Presse. Selon nos informations, elle n’aura pas de lien contractuel direct avec le donneur d’ouvrage, mais deviendra plutôt un sous-traitant du consortium d’ingénieurs AECOM-Systra, qui planche sur le REM de l’Est.

Au fil des années, la Caisse de dépôt a fait des investissements importants dans la société : 6 millions en 2014 pour acheter quatre compétiteurs, une somme non révélée en 2017 pour l’acquisition d’un cabinet albertain et 8,7 millions l’an dernier pour « poursuivre son plan de croissance ».

La proximité ne s’arrête pas là : Lemay a participé à la conception du siège social de la Caisse de dépôt au centre-ville de Montréal, a conçu ses locaux destinés à servir d’interface avec les PME, l’Espace CDPQ, et est cité comme premier concepteur des stations du REM de l’Ouest.

En outre, un ancien associé chez Lemay, Marc Choquette, a récemment été embauché comme « directeur, architecture et intégration urbaine », chez CDPQ Infra, selon son profil virtuel.

Tout processus qu’on fait est très robuste, très intègre, très rigoureux. On s’assure vraiment de procéder dans les règles de l’art. On ne fait aucun compromis sur ça.

Jean-Vincent Lacroix, porte-parole de CDPQ Infra

Dans la conférence de presse prévue pour ce mardi, la Ville de Montréal, CDPQ Infra et le gouvernement du Québec annonceront aussi la nomination d’un comité d’experts indépendants chargés de commenter le travail des architectes du REM.

Ils ont recruté l’architecte Jean-Paul Viguier pour mener les travaux du comité. Ce « starchitecte » a notamment signé les sièges sociaux des plus grandes sociétés françaises, en plus de participer à l’immense projet ferroviaire de Grand Paris Express, qui partage des caractéristiques avec le REM. Il prône une « conception favorisant un ancrage dans la culture des lieux », a-t-il expliqué en 2017.

PHOTO CREATIVE COMMONS

L’architecte Jean-Paul Viguier agira comme « expert international » sur le REM.

Monique Simard, ex-patronne de la SODEC, fera aussi partie du groupe d’experts. « Je ne suis pas autorisée à vous parler de ça », a-t-elle indiqué lundi soir au bout du fil. Christian Savard, de l’organisme Vivre en ville, participera également aux travaux.

Héritage Montréal a été invitée à participer au comité, mais a refusé. « Le mandat qu’on nous a présenté prenait pour acquis le tracé aérien du REM au centre-ville, ce que nous trouvons irrecevable, peu importe la décoration des piliers, a indiqué le porte-parole Dinu Bumbaru. L’attitude ouvertement rigide de CDPQ Infra jette aussi un doute sérieux sur l’utilité de cet exercice et ce comité. »

Pas de train-tram

Par ailleurs, une solution apparemment mitoyenne pour le parcours du REM au centre-ville a été écartée par le grand patron de CDPQ Infra, la semaine dernière. Jean-Marc Arbaud a levé le nez sur la possibilité d’un REM qui se transformerait en tramway de surface une fois rendu au centre-ville de Montréal. Cette option avait été évoquée par l’ex-chef de Projet Montréal Richard Bergeron.

« Qu’on le veuille ou non, ça impacte la vitesse », a dit M. Arbaud, au cours d’une conférence organisée par la Chambre de commerce du Montréal métropolitain (CCMM). « On l’a regardé avec des études d’achalandage et l’achalandage s’effondre, ça fait des temps d’accès de quasiment une heure (ou plus d’une heure) pour se rendre au centre-ville. »

La lenteur des tramways — qui doivent croiser des rues et s’arrêter fréquemment — aurait un impact majeur sur la capacité de CDPQ Infra de faire rouler des trains toutes les 2 minutes sur la partie « REM » du projet, a indiqué M. Arbaud.

Je trouve ça cocasse que La Presse mentionne les liens financiers entre Lemay et la CDPQ dans son article. Ça donne l’impression que la Caisse les a forcé à accepter de prendre le projet.

Franchement à un certain moment donné je me pose cette question: Si un quartier entier ne veut pas du REM en aérien, en quoi est-ce que la Caisse peut y aller de toute façon d’un point de vue légitimité?

Le seul élément de réponse qui me vient en tête c’est l’idée du bien commun. Mais le REM de l’Est est un projet essentiellement privé, qui a été longuement critiqué pour ses impacts limités sur le transport en commun dans le Grand Montréal. Le bien commun n’est donc qu’une petite partie de la motivation de bâtir ce projet… J’émets donc un doute sur la légitimité du gouvernement et de la Caisse dans ce dossier, et non sur sa légalité.

2 « J'aime »

Au moment des annonces du REM B, ils parlaient d’un concours international. Maintenant on se retrouve avec seulement 2 organisations proches qui vont pouvoir faire leurs petits arrangements ensemble… La seule chose où l’on pourra vraiment intervenir, c’est le choix entre la version A, B ou C du design qu’ils nous auront pondu.

En plus d’une acceptabilité sociale plus que mitigée et d’un bien commun assez minimal, ça saute aux yeux qu’au moins cette partie du projet est vraiment à revoir…

2 « J'aime »

L’article laisse aussi planer plein de liens comme s’il y avait possiblement des conflits d’intérêt alors qu’au final, des gros bureaux d’architectes capable de gérer un tel projet, il n’en reste vraiment pas tant que ça depuis les vagues de fusions/acquisitions des dernières années. C’est sur que ça finit par se mélanger, ce n’est pas un problème propre à Lemay.

Pour le reste, je pense qu’il faut cesser d’espérer quoique ce soit de la Caisse. Au final, ce n’est pas elle qui définit les paramètres du projet, c’est le mandat donné par le gouvernement. C’est Québec qui a lancé le projet en sachant que la Caisse n’embarquerait qu’en aérien. C’est Québec qui a proposé le trajet. La Caisse ne fait qu’étudier la rentabilité et donner les conditions selon lesquelles elle est prête à embarquer dans le projet. Si on veut une amélioration au projet, il faudra que Québec l’exige et paie pour et c’est sur ce pallier que doit aller la pression.

6 « J'aime »

C’est exactement ce que je disais hier sur cette page. La Caisse est un bouc-émissaire facile pour le gouvernement.

Au final, c’est la CAQ qui ne veut pas investir dans un tracé en souterrain. Après tout, pourquoi dépenser plusieurs milliards dans un tunnel qui ne servira qu’à respecter le tissu urbain d’endroits où le parti n’a pratiquement pas de chance de gagner…

3 « J'aime »

C’est un peu incohérent ta théorie, puisqu’il a été décidé que le REM sera en souterrain dans St-Léonard, un endroit où la CAQ n’a pas plus de chances de gagner. Et c’est pas comme s’il y avait une forte opposition politique au tracé aérien au centre-ville: Plante agit comme observatrice, Coderre et le PLQ sont en faveur, et les députés de QS sont beaucoup plus préoccupés par le tracé aérien le long de Notre-Dame dans Hochelaga. Il n’y a aucun politicien d’aucun parti qui est intéressé à défendre le centre-ville.

4 « J'aime »

S’il y avait un vrai maire indépendant pour Ville-Marie, ça serait sûrement un allié pour défendre le souterrain!

4 « J'aime »

l’opposition n’est pas que politique. Plein d’organismes et de leaders en urbanisme et en architecture sont contre le tracé en aérien au centre-ville.

J’admets que j’ai été un peu trop loin en parlant des visées électorales du parti.

Y a-t-il rien donc qu’on peut faire à ce stade? :pensive:

https://cdpqinfra.com/fr/rem-est/comite

Les membres du comité:

Maud Cohen

Maud Cohen

Présidente du comité
Présidente et directrice générale de la Fondation CHU Saint-Justine

  • Ken Greenberg

Ken Greenberg Concepteur d’urbanisme, professeur, auteur

  • Rose Lindsay Daudier

Rose Lindsay Daudier Directrice générale, Fusion Jeunesse

  • Paula Negron

Paula Negron Ph.D.
Professeure agrégée, Université de Montréal

  • Christian Savard

Christian Savard Directeur général, Vivre en Ville

  • Éric Gauthier

Éric Gauthier Architecte, FABG

  • Jean-Paul Viguier

Jean-Paul Viguier Architecte, président fondateur, VIGUIER

  • Christian Yaccarini

Christian Yaccarini Président et chef de la direction, Société développement Angus

  • Mouna Andraos

Mouna Andraos Co-fondatrice, Daily tous les jours

  • Stéphanie Trudeau

Stéphanie Trudeau Vice-présidente exécutive – Québec, Énergir

  • Éric Milette

Éric Milette Consultant en conservation et intégration architecturale, Contexture

  • Marie Élaine Farley

Marie Élaine Farley Présidente et chef de la direction, Chambre de la sécurité financière

  • Monique Simard

Monique Simard Productrice et gestionnaire culturelle

  • Frédérick Bouthillette

Frédérick Bouthillette Sous-ministre adjoint aux projets stratégiques de transport collectif et ferroviaire, ministère des Transports

  • Luc Gagnon

Luc Gagnon Directeur, Service de l’urbanisme et mobilité, Ville de Montréal

À voir l’énergie mise à vouloir convaincre que le tracé aérien sera “signature”, je ne pense pas que le projet soit revu pour que ce soit souterrain au centre-ville. Avec la ville qui embarque, et ce comité bourré de gens crédible, ça prendrait tout un revirement de situation.

1 « J'aime »

Oubliez ça le sous terrain…c’est mort et enterré c’est le cas de le dire depuis décembre.

C’est aérien ou rien autant au Centre-ville que sur Notre-Dame.

Par ailleurs je m’attends à des dépassements de coûts sur le Rem2 par rapport au Rem1 justement en raison du sous terrain de 7km

Avec le sous terrain , autant au niveau de des échéanciers que des coûts il y a souvent des mauvaises surprises.

Avec l’aerien, la construction est beaucoup plus rapide avec des échéanciers plus facilement respectés et les coûts suivants le budget.

Bien hâte de voir la phase de construction du sous-terrain de 7km …on risque d’avoir de mauvaises surprises…

ILS font une petite section vers Mtl Trudeau et il semble y avoir déjà des problèmes…

Au niveau personnel, comme usager j’aime beaucoup mieux un métro aérien pour la vue. Évidemment à Mtl et son climat le sous terrain a toujours été de mise et c’est ce qu’on a toujours connu.
Mon expérience dans le skytrain de Vancouver fût mémorable et à Chicago.

Là à Mtl , l’aerien avec air climatisé et la vue sur le fleuve et downtown sera extra pour les usagers.

L’arrivée sur Mtl de Pointe St Charles sera spectaculaire en 2022 surtout avec les nouvelles tours en construction qui seront drôlement avancées.

Chacun ses goûts

1 « J'aime »