REM 2 (Est de Montréal) - Projet annulé

@nephersir7
Ste Catherine est, il me semble, beaucoup trop proche de Maisonneuve, donc de la ligne verte. C’est aussi un souterrain hyper complexe avec le RESO (oui, il est partout au centre-ville, mais Ste Cathe en quand même le centre). Finalement, niveau acceptabilité sociale, on est en train de refaire Ste Catherine au complet, il serait mal vu de l’eventrer à certains endroits pour la construction il me semble, non? D’autant plus que pour les commerçants, ce serait particulièrement difficile…

De mon côté, je serais curieux de voir si Notre-Dame ne peut pas être une option. Oui, c’est moins central, mais ça viendrait possiblement desservir le nouveau quartier de Molson, le Vieux Mtl, Griffintown/ ETS (avec la correspondance à la station du REM 1) et pourquoi pas la Petite Bourgogne jusqu’à Lionel-Groulx.

En même temps, est-ce que la Caisse doit absolument conserver la même technologie ? Si ça peut régler des problèmes, alors pourquoi pas sacrifier ce point, pour éviter tous les autres problèmes qu’une structure aérienne va causer?

Parce que c’est l’automatisation de son réseau qui permet à la Caisse d’avoir un certain rendement et de faire du profit (entre autre).
Pas de conducteur à payer, fiabilité de son réseau (pas d’intrusion sur les rails), pas d’arrêt en cas de bris routiers ou souterrains quelconques, etc.

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L’automatisation permet aussi d’opérer le système à des intervalles plus étroits, et donc de construire des trains et des stations moins longs pour atteindre la capacité nécessaire.

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C’est certain qu’idéalement, le mode serait adapté au projet. Comme @GabMtl et @dntolhurst l’ont si bien dit, la Caisse ne peut se séparer du métro léger automatisé pour assurer la rentabilité de ses projets.

C’est pour ça qu’il faut assumer qu’on aura un métro aérien sur Taschereau.

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Basically, they could put the terminal station anywhere east of Robert-Bourassa if there is no intention of continuing to the west. I don’t see the very specific need to get all the way to the corner of René-Lévesque and Robert Bourassa unless they were going to continue it to the west. And like you, I can’t imagine continuing an elevated guide way past the Queen E.

exactly. What a waste to build such an infrastructure that cannot growth / scale

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Mais en même temps, avoir un hybride ne pourrait pas une solution ? Automatisé sur la longueur et avec conducteur sur la partie en surface sur René-Lévesque, oui la vitesse serait réduite.

Je sais que l’objectif de la Caisse c’est d’avoir une rentabilité, mais là ils n’ont qu’un mode et s’entête de le conserver no matter what, donc on va devoir avoir tous les points négatifs qui vont avec ? Oui c’est créer un système de transport en commun sur le modèle d’une business pour la rentabilité, mais si on scrap notre environnement bâti, juste car on n’a pas voulu avoir un peu de flexibilité. Je crois qu’on se tire dans le pied, car d’un coup que c’est construit, on va l’avoir pour 100ans et on ne le modifiera pas de si tôt.

On l’a vue que la Caisse a étudié plusieurs alternatives, mais est-ce qu’on pourrait voir les études de rentabilité si un nouveau mode ou un hybride serait déployé de manière différente ? C’est quand même un investissement collectif qui a un impact permanent à long terme sur toute une ville.

Si la Caisse veut vendre son projet pour le rendre plus acceptable socialement, elle va devoir être beaucoup plus flexible sur plusieurs points, surtout sur l’esthétique. De plus, elle devrait nous montrer le plutôt possible les options pour les piliers et les parties aériennes, car si on suit leur logique, on va juste faire un repeat de la phase 1 ? Donc, les gens s’attendent aux horreurs qu’on a construit au-dessus du Canal Lachine…

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Les vendeurs de REM

Jean-François LiséeJean-François Lisée

20 février 2021

Vous avez trouvé l’appartement de vos rêves, en ville. Reste à choisir votre mode de transport. Devez-vous acheter une voiture, vous fier au transport en commun, utiliser ponctuellement des taxis ou Communauto, marcher ou pédaler, ou alors moduler vos choix en fonction des usages ?

Impatient de trouver des réponses, vous vous présentez chez un spécialiste des transports. Votre choix : un concessionnaire Ford spécialisé dans la vente de camions F-150. Après avoir soigneusement étudié votre cas, il a trouvé une solution faite sur mesure pour vous : l’achat d’un Ford F-150 ! Peut-être deux, d’ailleurs.

Si vous estimez que la démarche ici décrite est absurde, sachez que c’est précisément celle qu’ont utilisée nos deux derniers gouvernements pour décider des investissements les plus massifs consentis depuis 50 ans dans les transports en commun à Montréal.

Plutôt que de réunir des experts pour déterminer le meilleur cocktail de solutions apte à déplacer le plus de gens possible au meilleur coût possible, le libéral Philippe Couillard, puis le caquiste François Legault, sont allés cogner à la porte — et seulement à la porte — d’un vendeur de Réseau express métropolitain (REM) : la Caisse de dépôt. Elle avait développé le concept à Vancouver, souhaitait amortir son investissement et en faire un produit d’exportation. Après avoir soigneusement écouté le client potentiel, le vendeur a eu cette idée géniale : vendre des REM.

Je ne blâme pas la Caisse ni le concessionnaire Ford. Il ne leur appartient pas de nous dire qu’on trouverait mieux ailleurs. Que leur produit est presque aussi lourd qu’un métro là où un tramway suffirait. Que sa consommation de ciment est telle que les GES utilisés pour le produire réduisent significativement les gains induits par l’utilisation de son mode de transport. Que le nombre d’automobilistes attiré par sa technologie est minime comparé à d’autres solutions. Qu’il est quasi-certain que ses wagons seront construits en Inde plutôt qu’au Québec. Que ses structures en hauteur en milieu urbain vont défigurer le paysage, quels que soient nos efforts pour y mettre de la couleur ou des plantes grimpantes. Et qu’alors que le transport en commun, comme d’ailleurs les routes, est par définition déficitaire, le REM, lui, réclame un rendement annuel d’au moins 8 % pour l’éternité. Il est possible que le BAPE dise un jour ces choses. Mais comme le remarquait avec aplomb Denis Coderre à une autre époque, « le BAPE, c’est pas le pape ! » Ce qui, évidemment, clôt la discussion.

Quand M. Couillard a commandé son premier REM, il était question de relier le centre-ville à l’aéroport, une revendication forte des gens d’affaires et des hôteliers, dont l’absolue priorité par rapport à d’autres besoins n’a jamais pu être établie et dont l’absence n’a empêché aucun voyageur de s’y rendre ni n’a freiné les travaux permanents d’agrandissement de l’aérogare. (Des lignes de bus ordinaires transportent jusqu’à 30 000 passagers par jour. Le REM de l’aéroport coûte plus d’un milliard et transportera moins de 6000 passagers par jour.)

Si on tenait vraiment à s’y rendre, le tramway qui sera un jour construit pour relier le centre-ville à Lachine aurait très bien pu y conduire les passagers, dans exactement le même minutage (car le REM fait un grand détour par le nord). Cette solution moins coûteuse aurait aussi offert un service à plusieurs dizaines de milliers de passagers supplémentaires. Aéroports de Montréal avait d’ailleurs construit sa gare pensant que les rails arriveraient de ce côté. Le choix des vendeurs de REM oblige à casquer 500 millions de plus. Le mot gabegie vient à l’esprit.

Pensez-vous un instant que la mairesse Valérie Plante souhaitait qu’un train surélevé vienne bloquer le paysage sur René-Lévesque et dans des quartiers densément peuplés comme le prévoit le nouveau projet de REM de l’Est ? Jamais. Ancien député de Rosemont, je me suis époumoné à réclamer un tramway dans l’Est. Nous avons toujours su que ce mode de transport pouvait conduire les passagers jusqu’au bout des lignes de métro verte et bleue, ou encore plus loin vers le centre-ville. Mais pourquoi nous retrouvons-nous avec un mastodonte sur pattes jusqu’à Place Ville-Marie ? Parce que le modèle d’affaires du vendeur du REM l’impose. Alors que n’importe quel planificateur de transport en commun prévoit que le passager peut changer de mode de transport, ce qui optimise le trajet et l’investissement, le vendeur de REM, lui, ne fait des sous que si le passager est dans son wagon à lui, et dans ceux de personne d’autre. L’horreur surélevée qui nous est promise ne sert qu’à ça : brancher le REM de l’Est au REM de l’Ouest, ce que personne n’avait demandé, simplement pour que le passager reste captif du choix de la Caisse.

Pourquoi, au moins, ne pas faire rouler le REM au sol sur René-Lévesque ? Peut-être parce que le modèle d’affaires de la Caisse exclut l’idée que des chauffeurs, qui ont la mauvaise habitude de se syndiquer, conduisent ses trains, ce qui est indispensable pour faire des arrêts au sol ?

Le grand argument est financier : avec la Caisse, on a accès à des milliards qui, sinon, ne seraient pas disponibles. Un avantage qui se dépréciera au cours de décennies de surcoût de 8 %. Mais admettons. Pour les projets de REM de l’Ouest et de l’Est dont le coût réel dépassera les 20 milliards, la Caisse en investit 7. Avec les 13 milliards restants, sans les contraintes du REM, on aurait fait immensément mieux.

Mais puisque nos premiers ministres nous ont plongés dans ce tunnel financier, ne boudons pas notre plaisir d’en faire, comme le veut le mot à la mode, un « projet signature ». Oui, que la station outrageusement coûteuse de l’aérogare porte le nom « Philippe-Couillard », et que la monstruosité surélevée qui déparera René-Lévesque s’appelle « François-Legault ». Ils persistent ? Eh bien qu’ils signent !

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CTrain in Calgary, four-car Siemens SD200 high-floor LRT trains running on two lines over 60 km, mostly on a proprietary right of way except for a section along a 2 km pedestrian mall downtown (fare-free zone) that is shared with emergency and city vehicles. 330,000 passengers a day.

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Not a metro (rapid transit) line however. It’s light rail like in LA, Portland, etc.

Technology semantics but the distinction is there :stuck_out_tongue:

When I hear about CTrain, it’s usually about an accident and someone dying or being crippled for life :no_mouth:

I honestly don’t understand the position that fully-automated trains save sooo much more money over semi-automated trains with operators. A 30 km mostly-at-grade LRT like CTrain or Edmonton LRT might cost $3 billion to build. With 30 trains running 20/7/365 it might need a roster of 120 drivers. Even at $100,000 salary, it’d take over 500 years to make up the difference.

I don’t agree with Lisée almost ever, but this is essentially my point concerning the Caisse’s bulldozing tactics. $13 billion might not build 97 km of elevated, automated LRT, but it will likely build lines and modes more suited to the needs of the metropolis — we can all admit that Île Bigras, Laval Ouest, the Grand Parc and Deux-Montages didn’t need an automated metro. The DM line worked well, and spending a lot less would have improved it significantly. For that matter, the $5B+ of public funds that will be spent on the 30 km REM-de-l’Est could likely improve, double-track and electrify every exo regional train, serving a much greater proportion of this city’s population.

Blaming the train for the actions of terrible drivers and dumb pedestrians. :thinking:

800 passengers per train… it’s more of a heavy metro than REM-A! With modern signalling, a hybrid system like that could use GoA 2 (really, GoA 4 but the driver is in the cab) on all fully grade-separated sections, and revert to GoA 1 on unprotected segments.

Inadequate grade separation don’t kill people, people kill people ¯_(ツ)_/¯

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That’s the easy part. There’s still the CP and CN problem.

Sure, but we’re talking money, not grift. :wink:

Le RÉSO et la proximité avec la ligne verte sont des atouts, pas un obstacle. C’est pas redondant d’être si près de la ligne verte quand celle-ci a des enjeux de capacité et une si grande concentration de destinations autour d’elle. On voit aussi l’utilité du RESO avec la station McGill qui n’a pas eu besoin d’édicules dédiés. Construire le REM2 sous Ste-Catherine permettrait justement une correspondance facilitée avec le REM1 à McGill et la ligne orange/jaune à Berri.

Avec un tunnel profond, pas besoin d’éventrer la rue. Par exemple, l’Avenue Vincent d’Indy n’a pas eu à être éventrée pour la construction de l’édicule de la station Édouard-Montpetit.

Cet immeuble laid pourrait être démoli pour qu’on y creuse un puits de station de la même nature qu’É-M.