REM 2 (Est de Montréal) - Projet annulé

À part que c’est littéralement leur job… et qu’il s’agit de loin du mandat le plus important qu’ils se sont fait confier :man_shrugging:

Le discours à oeillères des oiseaux de malheur est facile et visiblement omniprésent, mais quand on prend le temps d’analyser le contexte correctement, c’est possible de voir que ça n’a pas trop de sens.

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Oui c’est leur job, mais est-ce qu’ils sont motivés à le faire?

Contrairement aux autres sociétés d’états qu’on a ici même dans la province (Hydro, SAQ, SQDC, Loto, CDPQ, etc.) qui eux ont une motivation à faire leur job, c’est quoi la motivation de l’ARTM de performer??

Regarde la grande majorité des entreprise étatiques des pays communistes pour une version extrême.

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Je vais poser la question à l’inverse: Autre que l’aspect des délais (qui vient d’une incompréhension générale de l’ampleur du travail à réaliser pour faire aboutir un tel projet), qu’est-ce qui fait croire que l’ARTM n’a pas la motivation à faire sa job?

L’ARTM a été maintes fois critiquée, remise en question et tassée de côté par les instances gouvernementales ces dernières années et là qu’on lui confie un mandat aussi majeur, elle ne serait pas motivée à le réaliser? Je peine à voir la logique.

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En ce qui me concerne, ma principale critique de l’ARTM, c’est le manque de vision globale. On peut bien accuser le politique d’ingérance, mais les faits sont que l’ARTM n’a pas vraiment de liste de projet prêt à être construit. L’ARTM semble manquer d’ambition. De plus, la région de Montréal a plusieurs agences de transports qui se concentrent principalement sur le transport à l’intérieur de leur territoire sans vraiment avoir de vision globale. Donc, est-ce vraiment de l’ingérance politique? Le politique répond à un désir de la population d’augmenter l’offre de transport en commun. Si L’ARTM avait une liste de projet, le politique pourrait choisir lesquels financer plutôt que de devoir faire des promesses basé sur les demandes de la population.

Et pour répondre je vais généraliser la question: comment mesure-t-on, ou devrait-on mesurer, l’efficacité (est-ce qu’elle fait sa job) et l’efficience (est-ce qu’elle travaille bien) de l’ARTM? Quel est le critère de succès?

Qu’est-ce qui prouve qu’elle est motivée à réaliser le projet, ou réaliser quoi que ce soit? En principe, juste le fait d’exister peut être un critère de réussite.

Peut-être que l’ARTM fait superbement son travail, et peut-être qu’elle est d’une incompétence crasse.

Au niveau de la critique c’est facile de la cibler: les documents de l’ARTM et de la STM on fuité dans les médias, ce qui a mené à l’évolution du projet que l’on connait. On sait que l’ARTM n’aime pas la CDPQi et vice-versa. L’existence même de la CDPQi (au delà de l’humeur du gouvernement de la maintenir en vie) est une menace à la survie de l’ARTM. Dans ce contexte le seul fait que la CDPQi se retire du projet peut être considéré une victoire.

Et on revient au point initial: maintenant que la CDPQi s’est retiré du projet, qu’est-ce qui motive l’ARTM de la réaliser? Le statut-quo (ie: RIEN) est techniquement tout aussi valable.

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Cet article date du 27 avril 2022. C’était quelques mois après les critiques qui ont signé l’arrêt de mort du REM de l’Est.

Les faits sont que la direction de l’ARTM sert au plaisir des instances politiques. Le gouvernement peut se débarrasser de la direction à tout moment, voir de l’organisation au complet. L’ARTM et sa direction doivent faire leurs preuves après la débâcle du REM de l’Est.

Il y a un point intéressant à savoir comment mesure les performances de nos instances publiques. Je crois que c’est saut énorme à dire que c’est une motivation à carrément refuser expressément de faire son travail.

La question est de faire potentiellement mieux leur travail, réalistement.

L’ARTM serait sous tutelle si elle ne faisait pas son travail. Tout le monde responsable serait viré. Ce n’est jamais arrivé, et ce serait par n’importe quelle définition un scandale. Un peu comme un hôpital qui ferme ses portes aux patients pour se mettre à… Rien faire, parce que ça ne fait pas d’argent, un hôpital. Il n’y a aucun profit.

Ce serait cependant très intéressant autant pour les critiques que les supporteurs de nos organismes publics d’avoir des indicateurs de performance pertinents, transparents et constants. Je crois que dans le vide, c’est bien difficile à évaluer pour le commun des mortels.

Justement, cet article démontre ce que je veux dire par motivation à bien faire sa job:

L’an dernier, le gouvernement Legault a refusé le plan stratégique soumis par l’ARTM en lui reprochant notamment l’absence de « priorisation » dans une longue et coûteuse liste de projets en transport collectif.

« On a l’ARTM qui accepte toutes les propositions de toutes les municipalités du Grand Montréal et ça totalise, juste pour le Grand Montréal, 57 milliards. Ce n’est pas sérieux », déplorait le premier ministre François Legault en novembre. « Le travail de priorisation n’a pas été fait. [L’ARTM], en bon français, ce n’est pas une boîte à malle. Elle doit avoir la responsabilité de prioriser. »

Mailing it in comme ils le disent.

Tu as changé le sens de l’argumentation. Il y a aussi un saut énorme entre être motivé à faire sa job et ne pas exécuter le travail.

C’est justement là où le bas blesse. Faire son travail et bien faire son travail impactent grandement l’opérationalisation de l’entité.

Un exemple d’une société d’état où, du moins son administration, semble être motivé à bien faire son travail:

François Legault doit y réfléchir à deux fois avant de passer à l’acte. Car Sophie Brochu est sérieuse : elle envisage de démissionner si le gouvernement force Hydro-Québec à miser sur des projets énergivores au détriment de ceux favorables à l’environnement.

Et ça revient à mon argument initial: autre que le rendement, comment mesure-t-on la performance d’une entité (IE: sa motivation à bien faire sa job)?
Loto-Québec: Rendement
SAQ: Offrir du vin aux Québécois + Rendement
SQDC: Accessibilité à la marijuana + Rendement
Hydro-Québec: Alimenter les Québécois + Rendement
CDPQ: Rendement (Performance relative selon des balises, ou benchmark)
ARTM: ?

Note que je ne dis pas que la solution pour que l’ARTM puisse être motivé à bien performer avec une performance mesurable réside au sein même de l’ARTM. Elle peut très bien être dans une situation intrinsèquement perdante. Mais reconnaitre qu’on a un problème (si on en a un) est déjà cela.

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Comme mentionné d’innombrables fois sur cette page, c’est l’avis unanime des professionnels qui a faire mourir le projet tel que présenté, et non l’avis des citoyens. L’avis des citoyens a été utilisé comme prétexte.

Le tramway de Québec reçoit beaucoup plus d’oppositions citoyennes, mais le projet se poursuit sans problème, parce qu’il a l’appuis des professionnels.

Pourtant, la CAQ n’aime pas le projet de tramway et aurait beaucoup aimé y mettre un terme. À l’inverse, le REM de l’Est était sa volonté. Croyez-moi que si ça prenait seulement une gang de boomer pour faire changer quelque chose, le tramway de Québec serait mort depuis longtemps, et Legault en serait bien heureux.

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Legault a toujours supporté le tram à Québec. Il demandait seulement des améliorations. De toute façon, les experts sont des humains comme nous. Ils peuvent se tromper.

Dans les médias oui. Dans les coulisses c’est plus complexe.

Un professionnel oui. 99% des professionnels non.

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Le risque de se tromper venant d’un professionnel vs un non-professionnel n’est pas comparable. On ne peut pas simplement dire “ce sont des humains comme tout le monde”. En terme politique, c’est une opinion qui est très populiste. C’est de la négation du savoir que certains ont par rapport à d’autres qui ne l’ont pas, c’est la négation d’années et d’énormément de travail et d’étude, c’est du gros nivellement vers le bas, et c’est dangereux. En poussant encore plus loin, c’est un discours typique repris par plusieurs groupes d’extrême-droite anti-académique, d’ailleurs. Je vais fort dans ma critique, mais c’est ce que c’est : un discours inacceptable, une pente glissante très à pic. J’ajouterai que je ne dirige cette critique envers personne ni ne souhaite faire valoir que ces valeurs idéologiques sont celles d’individus ici sur le forum - et d’ailleurs je pense sincèrement que ce n’est pas le cas - mais puisque c’est un discours ambiant, polluant et de plus en plus présent dans notre société, au sens large, il est important de remettre des pendules à l’heure : l’expertise, c’est l’expertise. Ce n’est pas une opinion de bord de trottoir, et elle doit être respectée même si on a l’impression qu’elle est erronée ou qu’elle ne correspond pas à ce que l’on pense. Et quand on parle d’avis consensuels d’un ensemble de professionnels, alors c’est encore pire. Dans tous les domaines.

C’est comme si on disait que des fondations profondes en béton armé jusqu’au roc et le sol brut, c’est la même chose; or, la solidité et la viabilité de l’édifice qui sera construit sur l’un ou sur l’autre est bien différente, et ce, même si une fondation peut être mal exécutée et même si le sol brut peut quelquefois constituer une assise valide.

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The problem here is we don’t fully know where people’s incentives lie. These people are experts in their fields and absolutely have earned credibility when they speak on a given topic.

However, the problem in this case is the problem here isn’t strictly limited to a public transit problem. It is political, it is financial, it is an urban planning and many, many more. People are more likely than not in expert in one, maybe two of the challenges, but not all. Experts who criticize the REM are probably correct that (for example) putting a viaduct over R-L is not the best possible outcome for urban integration or for quality of life (although comparing it to the Metropolitain really hurts their credibility in my eye). They’re probably correct that in the long run, the PPP model can certainly present some challenges with financing. The question is, what’s the alternative?

We are, immediately, facing a housing crisis, congestion everywhere on island and a climate emergency. We don’t have a government that prioritizes transit over other modes, who often prioritizes suburban voters over city folk, and we have have a political system that arguably gives a veto to people who have little or no incentive to see these projects succeed all while we are experiencing an exodus of people from the city because quality of life isn’t improving as much as it should. It’s all good and well to want better, but can we in a realistic timeframe and at a reasonable cost, attain these goals? Right now, I seriously have my doubts.

Their expertise and incentives lie solely in their domain. They have their own incentives that might not necessarily align with everyone else’s. They want to build the best possible transit system, with less importance on the cost. Is 1G$ better spent on buring a viaduct or in hiring nurses and teachers? Sure the trains going over head will affect some people, but there are other, probably more pressing issues that can be addressed. The transit professional’s job is not to think about those tradeoffs. We also live in a society with finite financial resources and a political system which allocates them.

I am a firm supporter of expertise in a decision making framework, but their advice needs to be balanced appropriately other external factors such as finances, politics and context, which at least based on what I’ve seen, was not there.

Comme mentionné avant, il y avait une forte majorité de citoyens qui avaient une opinion favorable au projet. (Voir les sondages)

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Et c’est exactement ce qui s’est passé!

Aucun domaine seul ne peut prendre le dessus sur les autres. Mais dans ce cas-ci, même des experts en transport pour qui les enjeux de qualité des milieux de vie sont très secondaires se sont opposés.

Parce que les bénéfices en transport du projet présenté n’étaient pas assez importants pour compenser les problèmes urbains, sociaux, culturels et environnementaux.

Le Tramway de Québec pose également des enjeux urbains, et également des enjeux environnementaux. Mais aucun projet n’est parfait, et le bénéfice en transport est assez élevés pour qu’on oublie les problèmes urbains et environnementaux, même si c’est dommage. Sinon on ne fera plus aucun projet si on attend que tous les domaines soient d’accord.

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There are also a number of actors who are interested is in currying favours, peoples who want a political appointment, or who are trying to get a cushy job at one of those compagnies once they retire from politics.

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Dans la conférence de presse, on parlait surtout de l’acceptabilité sociale comme raison pour avoir tué le projet comme tel. Ils ont fait référence aux experts quelques fois, mais selon ce qui a été dit, il semble que c’est 23% de gens ont eu le dernier mot.

La ville serait pas capable de dire non plus qu’ils n’ont pas la confiance dans l’ARTM, MTQ ou la STM.

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I like to give people the benefit of the doubt and assume they are acting in good faith, but based on my experience, expertise is not immune to inertia either. “If we’ve done something this way for years, why would we change?”

In my reading of the expert opinions, I couldn’t help but think that their opinions sounded either outdated, biased or not taking into account context.

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On pourra toujours critiquer les positions liées à une expertise, et ces positions ne seront jamais absolument parfaites.

Au final, cependant, surtout en présence d’un consensus aussi fort, cette expertise imparfaite vaudra toujours bien mieux que l’opinion encore plus imparfaite, encore plus biaisée, encore moins contextualisée, encore moins actuelle, de la non-expertise.

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C’est exactement ce que j’ai dit.
Entre ce qui est dit à la télévision et la réalité, il y a un monde.

Je peux parfaitement comprendre que pour quelqu’un qui n’était pas directement impliqué dans le projet, la cause est le 23% de gens contre. C’était ça le but, c’était la ligne médiatique, c’est ce que l’équipe de marketing et communication voulait, et à en lire les commentaires sur cette page, ils ont réussis.

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Donc, si deux professionels ont des opinions diamétralement opposés, les deux ont raisons?