Possible extension des troncçons vers Laval et la Rive-Nord
REM de l’Est | Québec et Montréal prennent le contrôle, le tronçon du centre-ville retiré | La Presse
Une « nouvelle équipe de projet » sera donc mise sur pied, avec à son bord le ministère des Transports, la Ville de Montréal, la Société de transport de Montréal (STM) et l’Autorité régionale de transport métropolitain (ARTM).
Ce nouveau groupe visera notamment un « meilleur arrimage du REM de l’Est avec les lignes de métro » – l’actuel projet prévoyait une connexion avec la ligne verte à la station Assomption –, et explorera des options d’aménagement « plus harmonieuses » dans Mercier-Est. L’extension du tracé Marie-Victorin jusqu’à Laval et du tronçon est, vers Lanaudière, sera aussi étudiée.
Lundi, La Presse rapportait que M. Legault et Mme Plante devaient se rencontrer en fin de matinée pour annoncer une nouvelle vision pour un projet de transport collectif vers destiné à l’est de l’île, jugée plus acceptable pour les citoyens.
Dans un communiqué conjoint diffusé lundi, Québec et Montréal vantent tout de même « le travail colossal » qu’a réalisé la Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ) pour « bâtir cet immense projet de transport collectif », ajoutant que « la majorité du tracé de plus de 30 km suscite d’ailleurs une large adhésion des citoyens ».
Le REM de l’Est change de direction et ne passera plus au centre-ville de la métropole. Jugeant que le projet « manque d’acceptabilité sociale », Québec et Montréal confirment en « prendre le leadership ». La filiale de la Caisse de dépôt, CDPQ-Infra, est exclue du processus.
Exit le REM au centre-ville
Cela dit, il y a bel et bien « un manque d’acceptabilité sociale pour certains tronçons, et ce, malgré les nombreuses initiatives mises de l’avant au cours des derniers mois », constant les autorités. Celles-ci disent s’être entendues pour « retirer l’insertion du REM de l’Est au centre-ville et poursuivre le projet sur les autres tronçons en mode REM ». La décision « met fin à la phase de planification détaillée du projet tel que présenté par CDPQ Infra en décembre 2020 », indique le gouvernement Legault.
C’est donc dire que les premières images du REM de l’Est « grandement amélioré », présentées au début mars, sont maintenant en partie caduques. À ce moment, CDPQ Infra avait dit avoir « poussé » au maximum ses efforts en matière d’architecture, mais avait prévenu que « toutes les parties prenantes » devront donner leur aval pour que le réseau de 10 milliards voie le jour.
Le tout survient alors que le Réseau express métropolitain (REM) de l’Est, tel que développé jusqu’ici par la Caisse, peinait à obtenir l’adhésion des Montréalais, en raison notamment de ses imposantes structures de bétons prévues sur 24 kilomètres.
Rappelons qu’en février, l’Autorité régionale de transport métropolitain (ARTM) avait produit un avis dévastateur sur la deuxième phase du train automatisé de CDPQ Infra, filiale de la Caisse. La Société de transport de Montréal (STM) avait également exprimé bien des critiques dans une analyse interne.
Un mois plus tard, CDPQ Infra avait ensuite annoncé que les audiences publiques du Bureau d’audiences publiques sur l’environnement (BAPE) prévues ce printemps seraient reportées. Le groupe refusait d’aller plus loin sans une position claire de la Ville de Montréal au sujet de la nouvelle mouture de son projet de 10 milliards de dollars.
Québec avait depuis entrepris des discussions avec Valérie Plante au sujet de la « gouvernance » du projet. La mairesse martèle depuis des mois qu’elle souhaite être autour de la table de décision pour « participer plus activement » à son élaboration, d’autant plus que la Ville devrait débourser au moins 1 milliard en aménagements de toutes sortes le long du tracé de 32 kilomètres.