REM 2 (Est de Montréal) - Projet annulé

REM de l’Est WSP attend d’en savoir plus avant de soumissionner


PHOTO FRANÇOIS ROY, ARCHIVES LA PRESSE | Le siège social de WSP, à Montréal

(Montréal) Le projet du REM de l’Est à Montréal intéresse WSP Global, mais la firme d’ingénierie montréalaise attend la publication d’un appel d’offres en bonne et due forme avant de travailler plus en détail sur sa proposition.

4 avril 2022 | Publié à 17h01 | STÉPHANE ROLLAND | LA PRESSE CANADIENNE

« L’appel d’offres n’a pas été soumis encore, donc il n’y a rien à soumissionner pour nous en ce moment, a dit le président et chef de la direction de l’entreprise, Alexandre L’Heureux, en entrevue en marge d’une allocution devant le Cercle canadien de Montréal, lundi. S’il y a un appel d’offres et que le travail est bien fait, c’est sûr qu’on serait intéressé à soumissionner. »

CDPQ Infra, une filiale de la Caisse de dépôt et placement du Québec, a annoncé, en mars, qu’elle a décidé de retarder la présentation finale du projet devant le Bureau d’audiences publiques sur l’environnement (BAPE), qui était prévue ce printemps, afin d’obtenir une meilleure adhésion de ses partenaires, dont la Ville de Montréal.

« C’est sûr qu’on se prépare en amont, mais tant et aussi longtemps qu’on ne connaît pas les aboutissements de tout ça, c’est difficile d’avoir une préparation optimale, a dit le grand patron de WSP. On attend d’avoir plus de détails pour soumissionner. »

M. L’Heureux évite de se prononcer sur les débats qui ont mené au repoussement de l’appel d’offres. « Je n’ai pas d’opinion sur ce que le politique devrait ou ne devrait pas faire. Tout ce que je peux dire, c’est que quand je regarde la vitesse à laquelle le premier REM s’est développé, je trouve que c’est un beau succès jusqu’à maintenant. »

WSP avait tenté d’obtenir le contrat d’ingénierie et de construction pour le premier tracé du REM, mais la société s’était fait damer le pion par sa rivale SNC-Lavalin.

[…]

Plan Biden

L’horizon est plus clair pour le plan d’investissements dans les infrastructures aux États-Unis, qui suscite de grands espoirs pour la direction de l’entreprise montréalaise.

Les parlementaires américains ont approuvé l’automne dernier un projet de loi de 1200 milliards US visant à moderniser les infrastructures du pays. Le plan d’investissement du gouvernement du président américain, Joe Biden, est considéré comme l’un des plus ambitieux de l’histoire moderne des États-Unis.

M. L’Heureux estime toujours que la société en verra les fruits à partir de 2023. « On ne verra rien en 2022, il va falloir attendre 2023. Ça, je suis confiant : on va en voir [des retombées]. »

Lors de son allocution, le dirigeant a dit qu’il ne craignait pas les effets d’une montée du sentiment protectionniste. Il a mentionné que l’entreprise avait une forte empreinte locale au sud de la frontière avec près de 12 000 employés aux États-Unis.

En comparaison, la présence de l’entreprise en Ukraine et en Russie est négligeable, affirme le dirigeant qui a fait le point sur l’impact du conflit sur les activités de WSP. « On n’a rien en Russie. On travaille très peu en Ukraine. On a moins de 750 000 $ de revenus dans cette région. Sur 10 milliards, c’est minime. »

M. L’Heureux a réitéré l’objectif de doubler la taille de l’entreprise à long terme. Il a ajouté que son industrie était fragmentée et qu’il restait des occasions pour les acquisitions.

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à mon avis ils ont besoin d’un gros puit d’accès pour creuser la station, le petit tunnel, sortir les sols, acheminer le matériel. Lorsque le souterrain est terminé, au lieu de fermer le trou on mets une station dedans, c’est plus simple. Comme la station Marie-Curie qui va ‘simplement’ remplir l’excavation faite pour le tunnelier Alice.

De plus cette station leur permet un plus gros volume pour aménager une station terminale confortable, lumineuse, signature.

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Futur Terminus/station Robert-Bourassa

04-04-2022

22h34

22h35

PVM appartient à CDPQ non? “Signature” n’oblige pas un édicule monumental. Est-ce que ça serait plus approprié de construire l’entrée de la station à même l’édifice, et consolider la placette? Ou peut être même concevoir un hommage aux entrées Guimard. J’aime bien les entrées simples pour le métro de Saint-Sébastien.


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Le sous sol de PVM c’est la galerie marchande qui vient d’être rénovée et en dessous un stationnement et en dessous les tracks et l’entrée du tunnel, donc essayer de retrofiter un station et une entrée par là serait encore plus compliquer que d’utiliser cette placette

Personnellement je ne vois pas la raison de faire un hommage à Guimard, on en a une originale, une des rares hors de Paris et on est meme pas capable d’en prendre soin et quoi dire des entrées avec escalier non couvert comme Bonaventure : un vrai mess mal entretenu remplis de déchet et qui sert de refuge et de toilette

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L’opérateur concerné

Il faudrait quand même qu’il y ait un lien d’une façon ou d’une autre par l’intérieur, ça serait ridicule d’avoir comme seule option d’obliger tous les gens à sortir dehors au coin R-B/R-L pour ensuite rentre à l’intérieur de la PVM (ou traverser l’immense intersection). Un moment donné il y a des limites à faire cheap!

En plus le corridor du côté Est entre la gare et la PVM est presque inutilisé en ce moment et certainement pas récemment rénové. Tant qu’à ouvrir l’intersection pour la station, on pourrait en profiter pour relier le tout, comme on le fait pour relier Place Victoria aux nouveaux condos de l’autre côté de la rue. Il y a même justement peut-être la possibilité d’accéder au site par les tunnels de stationnement entre la PVM et la gare. On est pas dans le défi technique extrème ici, un tunnel piéton de 50m sous une rue!

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Je me demande quel genre de dallage la ville va choisir pour la promenade publique sur René-Lévesque ?
Aussi les fontaines qu’ils vont ajouter seront à quelles intersections ?

Clairement que de multiples connections sont nécessaires, juste qu’un réel édicule serait mieux qu’une simple entrée extérieure

Actualités du jour:

Le secteur économique réitère à nouveau son appui au REM de l’Est


L’événement a eu lieu au Club de golf Métropolitain Anjou. | Photo: Gracieuseté, Catherine Boucher

Journal Métro | HOCHELAGA-MAISONNEUVE | 5 avril 2022 à 5h00 | Coralie Hodgson

Le dossier du REM de l’Est et le développement de l’est de Montréal se sont retrouvés au cœur d’une discussion entre la ministre déléguée aux Transports et ministre responsable de la Métropole et de la région de Montréal, Chantal Rouleau, et Jean-Denis Charest, président-directeur général de la Chambre de commerce de l’est de Montréal, le 4 avril.

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Promesse de prolonger la ligne bleue de métro pour 2029, mise en place d’un réseau de navettes fluviales et avancement des travaux du SRB Pie-IX: «les premiers pas pour donner à l’est de Montréal une réelle mobilité digne de notre siècle» ont été faits au cours des dernières années, a affirmé M. Charest lors d’un dîner-conférence organisé par la Chambre de commerce de l’est de Montréal (CCEM).

Réitérant son appui au projet du REM de l’Est, le PDG a cependant rappelé que la réalisation du projet est toujours en discussion, alors que les audiences du Bureau d’audiences publiques sur l’environnement (BAPE) ont été repoussées récemment.

Dans ce contexte, la Chambre de commerce demande à Québec d’accélérer l’annonce d’un financement pour l’intégration urbaine et de régler les enjeux de gouvernance.

La ministre Chantal Rouleau a assuré que «l’argent est là» et que les montants seront confirmés «prochainement». Beaucoup de travail se fait pour trouver un mode de gouvernance qui convienne tant à CDPQ Infra, qu’à Québec et Montréal, a-t-elle également assuré.

«On a sur la table un partenaire prêt à financer et réaliser un projet de transport collectif de 10 G$. […] Si nous voulons un projet de transport structurant prêt à être réalisé de notre vivant, quand on met dans la balance les avantages et les inconvénients, je pense que c’est dans ce train qu’il faut embarquer», a indiqué la ministre.

Décontamination des sols

Malgré les 100 M$ débloqués par Québec pour la décontamination des terres de l’Est, Valérie Laganière, directrice des communications pour le Groupe C. Laganière, a déploré le fait que le programme d’octroi de subventions provincial actuellement en place est trop complexe, et trop lourd sur le dos des propriétaires qui souhaiteraient aller de l’avant «une fois pour toutes» avec un projet de réhabilitation environnementale.

«On est en année électorale, Québec a promis un autre 100 M$. Il est crucial de repenser les paramètres d’octroi de cette subvention, plus tôt que tard.»

Affirmant que la décontamination est «essentielle», la ministre Rouleau a assuré que l’attractivité du territoire sera améliorée avec le développement d’un réseau de transport structurant.

«Le gouvernement a un geste à poser. Mais l’industrie est là aussi. Il faut qu’on ait une bonne coordination de tous ceux qui peuvent investir, qu’on ait la même vision. Il ne faut pas que ce soit transformé n’importe comment», a-t-elle soutenu.

Le dîner-conférence a aussi été une occasion pour la Chambre de commerce de demander à Québec d’accélérer les investissements pour le développement de l’Est, en soulignant les besoins d’attirer les travailleurs et les familles en raison de la pénurie de main-d’œuvre. L’élue caquiste est revenue pour sa part sur divers projets du gouvernement sur les rails dans l’Est, tels les travaux de rénovation de l’hôpital Maisonneuve-Rosemont ainsi que la construction de nouvelles écoles.


The devastating consequences of proposed REM developments in Chinatown

SPECIAL ISSUE | Mohammad Khan — Published April 5, 2022 5 minutes


“Protecting the neighbourhood is more than just the buildings.” Photo Alexa Toguri-Laurin

Urban planning experts, activists, and community members continue to oppose the development of the Réseau express métropolitain in Chinatown. Preservation of the neighbourhood is beyond infrastructure; it’s about prioritizing human welfare.

Complete article

The $10 billion automated light rail project that originally began in April 2018 is set to include the construction of aerial structures and a train station in the Chinatown community space located on the corner of St. Laurent Blvd. and René-Lévesque Blvd.

The Caisse de dépôt et placement du Québec Infra’s plans were proposed to Chinatown’s community members, but were met with criticism and rejection from many, including the Chinatown Working Group.

The CWG began as a project from the Progressive Chinese of Quebec and is currently “motivated to protect, preserve, and promote the history and evergreen culture” of Montreal’s Chinatown and its residents.

Their recent efforts included a collaboration with Heritage Montreal and the city council to curb real estate development affecting historical and residential areas along with the city’s five-year action plan.

Over the past year, the group expressed their concerns to the city through multiple press releases and conferences as designs for development were drawn. However, these designs were always made without community consultation, which largely ignored the potential implications brought forth.

These concerns include impacts on Chinatown’s visibility, accessibility, development, businesses, residents, and overall community space.

“They didn’t consult anybody, and I don’t understand [why] they just keep on imposing one design after another. Every single time, nobody is consulted, so nobody likes it,” said May Chiu, a member of both the PCQ and CWG.

“It’s just really badly designed and we’re really afraid that it would choke off all business to merchants in Chinatown.”May Chiu

According to Chiu, the vacant lot at the intersection of St. Laurent and René-Lévesque boulevards that the CDPQ Infra has proposed for construction of the station is one of very few community spaces remaining in the area.

The privately owned lot has been rented by the city and has served residents over the past years as a place for artistic performances, food, a night market, and even hosted Chinatown’s first ever Pride event last year.

Christopher Vaccarella, Concordia Student Union councillor and sustainability committee member stated that local community should be the ones to decide how the land should be used and how it should serve Chinatown’s population.

“That is the biggest plot of land, and that should be the community’s jurisdiction, what they want to see built there.”

With the financial repercussions of the pandemic over the past two years, merchants and local businesses are relying on the use of public spaces like the lot to attract and conduct business.

“We asked [CDPQ Infra], ‘Can you give us a design of how this REM would look from the north [to the] south?’ Of course, they didn’t show [a design] because all you would see is a huge wall. You wouldn’t see Chinatown at all,” said Chiu. “It’s just really badly designed and we’re really afraid that it would choke off all business to merchants in Chinatown.”

Community members fear the aerial development would hide and box-in the historical heritage site officially titled the “site patrimonial du Noyau-Institutionnel-du-Quartier-Chinois.”

“If it was developed in its current form, not only would it be a physical barrier, but it would actually close off one of the streets into Chinatown. So Jeanne-Mance St. would be completely closed off, and Jeanne-Mance St. all the way to St. Laurent Blvd. would basically be almost a physical wall,” said Donny Seto, CWG member and Concordia urban planning lecturer.

“I witnessed the disappearance of Chinatown in Quebec City. I am really hopeful that this doesn’t happen in Montreal as well. To experience that loss again—that would be soul-crushing.”Donny Seto

“Protecting the neighbourhood is more than just the buildings,” Vaccarella added. “Of course, developing in the city’s downtown [area] is a good thing, but not at the expense of a cultural neighbourhood in the middle of it.”

Like many others, Seto advocates for an underground REM instead, noting that if above-ground aerial construction plans were to follow through, the disruption and roadworks would last for two to three years, “[depriving] Chinatown economically.”

During his childhood, Seto lived in Quebec City’s Chinatown, where he listened to his parents speak Cantonese openly and watched people celebrate cultural events, such as Lunar New Year.

“It went from this hustling and bustling community to nothing, overnight. I witnessed the disappearance of Chinatown in Quebec City,” said Seto. “I am really hopeful that this doesn’t happen in Montreal as well. To experience that loss again, that would be soul-crushing.”

Seto fears the area would be turned into a heavy construction zone and as a result would have long-term repercussions on the neighbourhood.

Apart from the added noise and accessibility issues that would arise, construction of the REM station could potentially promote further condo development and gentrification that would continue to hurt Chinatown.

Seto stated many recent immigrants and senior residents live in the area to have a closer connection with their native languages and cultures. “This population is already on a fixed income, so any changes in housing prices will drive them out,” Seto said.

The CWG is calling for building height and density reviews as development will raise costs of living and continue to impact an already vulnerable demographic.

“Chinatown doesn’t need more density. It just needs better access to the population that is around it to reinforce it economically,” Seto added. “There needs to be some type of reflection in terms of how to promote accessibility to Chinatown and this project, instead of promoting it, will actually do the opposite.”

According to Chiu, CDPQ Infra responded positively to a recent request for community consultation, but a date has yet to be confirmed.

The Montreal-wide REM project is set to be completed by the end of 2024.

With files from Alexa Toguri-Laurin.

This article originally appeared in The Sidewalk Issue, published April 5, 2022.

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Expropriations liées au REM de l’Est Suncor traîne Québec devant les tribunaux

PHOTO CATHERINE LEFEBVRE, COLLABORATION SPÉCIALE

Le géant pétrolier Suncor se tourne vers les tribunaux pour faire invalider un avis de réserve foncière qui vise cette station-service de l’est de Montréal.

Suncor traîne Québec devant les tribunaux et écorche au passage la Caisse de dépôt et placement du Québec et la Société de transport de Montréal (STM), les accusant de vouloir mettre fin aux activités de distribution d’essence dans l’île de Montréal.

Publié à 5h00

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Maxime Bergeron

Maxime Bergeron La Presse

Dans une requête contenant certaines affirmations étonnantes, le géant pétrolier albertain dénonce les avis de réserve foncière et d’expropriation qui ont ciblé trois de ses stations-services depuis 2018. Québec a réquisitionné ces commerces de l’enseigne Petro-Canada pour faire place au REM de l’Est et au prolongement de la ligne bleue du métro.

Suncor soutient que les réserves foncières visent en réalité des objectifs « autres » que la réalisation de projets de transport collectif. « Le véritable motif poursuivi par l’intimé est la fermeture de trois postes d’essence », avance l’entreprise évaluée à 60 milliards de dollars en Bourse.

La requête déposée le 31 mars à la Cour supérieure vise surtout le ministère des Transports du Québec (MTQ). En vertu de la loi, c’est le MTQ qui est responsable de procéder aux expropriations pour le compte de CDPQ Infra, la filiale de la Caisse qui pilote le Réseau express métropolitain (REM) de l’Est, et de la STM (ligne bleue).

« Non seulement [le MTQ] exerce-t-il le pouvoir d’imposer une réserve pour des fins autres que celles invoquées, mais au surplus, la véritable fin poursuivie par l’exercice de ce pouvoir exorbitant est une fin impropre et illégale », avance Suncor.

« Ni la Caisse de dépôt et placement du Québec ni la Société de transport de Montréal ne sont habilitées à exercer leurs pouvoirs dans le seul but de mettre fin aux opérations de distribution d’essence dans l’île de Montréal », ajoute le groupe dans sa requête.

Les avocats québécois de Suncor ont refusé de fournir davantage d’explications sur les affirmations-chocs contenues dans leur requête, puisque « cette affaire est devant les tribunaux ». La porte-parole du groupe a refusé de formuler des commentaires pour la même raison.

REM de l’Est

Cette procédure fait suite à un avis de réserve foncière envoyé en février 2022 à Suncor par le Procureur général du Québec, pour le compte du MTQ. Le poste d’essence visé se trouve sur un terrain qui a été désigné pour accueillir une station du REM de l’Est, à l’angle des rues Sherbrooke et Saint-Jean-Baptiste. Le projet de train léger de 32 kilomètres de CDPQ Infra doit relier le centre-ville à la pointe est de l’île de Montréal.

Suncor demande à la Cour de déclarer « invalide, nul et illégal » cet avis. Parmi ses arguments, le groupe avance que Québec « n’a pas le pouvoir » d’imposer une réserve foncière sur cette station-service, puisque celle-ci se trouve à proximité de la raffinerie exploitée par Suncor dans l’est de la métropole.

PHOTO CATHERINE LEFEBVRE, COLLABORATION SPÉCIALE

Le poste d’essence de l’enseigne Petro-Canada situé à l’angle des rues Sherbrooke et Saint-Jean-Baptiste

L’entreprise rappelle que c’est la troisième fois qu’une de ses stations-services est visée par une telle manœuvre depuis 2018 à Montréal.

Le MTQ a d’abord visé un poste d’essence situé dans l’arrondissement de Saint-Léonard pour faire place au prolongement de la ligne bleue. L’avis d’expropriation formel a été envoyé en 2018, le transfert de propriété a eu lieu en 2020, mais « aucun travail n’a été entrepris sur ce site et aucun échéancier n’a encore été transmis à la requérante », déplore Suncor.

Québec a délivré en février 2022 deux autres avis de réserves foncières sur des immeubles de Suncor situés à l’angle des rues Jarry et Lacordaire, toujours dans le cadre du projet de la ligne bleue, dénonce l’entreprise.

Le MTQ n’a pas voulu commenter la requête de Suncor en raison du processus judiciaire en cours, tandis que la STM a dirigé nos questions au Ministère.

Expropriations coûteuses

Le coût des expropriations liées au projet de la ligne bleue a presque quadruplé de 2018 à 2021, pour atteindre 1,2 milliard. Québec a ordonné une cure minceur, qui a mené à l’annonce d’une nouvelle mouture le mois dernier. Le budget révisé du prolongement de 5,8 kilomètres s’établira entre 5,8 et 6,4 milliards, et la mise en service est prévue en 2029.

Le sort du REM de l’Est, quant à lui, est en suspens. Le projet de CDPQ Infra fait l’objet d’une importante contestation en raison du mode aérien choisi pour la majeure partie du tracé. L’étude environnementale qui devait se tenir ce printemps a été reportée à la fin de 2022, tandis que la Ville de Montréal a exigé d’avoir voix au chapitre dans les prochaines étapes de développement de ce projet évalué à 10 milliards.

Sans commenter directement la requête de Suncor, Emmanuelle Rouillard-Moreau, porte-parole de CDPQ Infra, souligne que « les terrains requis pour le projet ont été établis sur la base de critères techniques, en fonction de l’alignement et de la géométrie du tracé, la position des stations pour maximiser l’achalandage, l’analyse des contraintes de sols et/ou de la présence d’autres infrastructures ».

Elle ajoute que la planification du REM de l’Est se poursuit et que « l’objectif demeure de limiter au maximum les impacts sur les terrains requis ».

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Il y a littéralement une autre station service en face de la leur, et 4 de plus aux autres coins de rue. J’espère que Suncor perdra.

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Jarry et Lacordaire pour la ligne bleue ? Jean-Talon et Lacordaire

Je pense que ça va être difficile pour eux de prouver que le gouvernement fait preuve de malice – leurs terrains sont ciblés puisque situés aux coins de gros boulevards et c’est les moins chers des quatre coins puisque moins bâtis.

La modélisation 3D de la promenade sur R-L, proposée par CDPQinfra (mais qui devra être réalisée par la Ville de Montréal… :thinking:) a été dévoilée aujourd’hui…

…même si cela faisait 9 jours que @champdemars nous l’avait partagée. :upside_down_face:

Voici en 3D la promenade urbaine prévue pour le REM de l’Est


Photo: Capture d’écran - CDPQ Infra

Journal Métro | MOBILITÉ | Rédaction | 6 avril 2022 à 17h38

CDPQ Infra a dévoilé, mercredi, une modélisation 3D de la promenade urbaine prévue sur le boulevard René-Lévesque, sur le tronçon menant à la partie souterraine du REM de l’Est. Cette promenade devrait toutefois être construite par la Ville de Montréal pour devenir réalité.

Dans la vidéo, diffusée sur YouTube, on voit un belvédère surplombant le boulevard René-Lévesque à la hauteur du Complexe Desjardins, là où le REM de l’Est plongerait sous la rue. Côté sud, une nouvelle piste cyclable avec un large trottoir verdi pour le transport actif. Les véhicules circuleraient côté nord.

La piste cyclable et le trottoir longeraient le boulevard René-Lévesque sur toute la longueur de la promenade urbaine, jusqu’à la prochaine station du REM de l’Est sur le boulevard Saint-Laurent.

Annoncée le mois dernier, la nouvelle mouture du REM de l’Est doit répondre aux hésitations du comité d’expert chargé de conseiller l’aménagement de cet immense projet. Bien accueilli par le milieu économique, il est toujours rejeté par une partie des citoyens. La mairesse Valérie Plante a aussi émis des réserves sur l’aménagement, le financement et le processus décisionnel du projet. C’est d’ailleurs la Ville de Montréal qui serait responsable de réaliser la promenade urbaine et non CDPQ Infra.

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Hum… Des terrains contaminés aux hydrocarbures, ca coûte une fortune à décontaminer. Le vendeur de voitures usagées de l’autre bord de Saint-Jean m’apparait en théorie moins cher.

Présumément la contamination du terrain est prise en compte quand la valeur comptable est calculée pour l’expropriation. Sinon j’en conviens ça serait mieux de favoriser d’autres sites.

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Des simulations du REM de l’Est et du tramway dévoilées

PHOTO BERNARD BRAULT, ARCHIVES LA PRESSE

Boulevard René-Lévesque, au centre-ville de Montréal

Les promoteurs des deux projets de trains légers de la province – le REM de l’Est et le tramway de Québec – ont dévoilé des simulations vidéo à quelques jours d’intervalle, des images qui donnent une idée de l’intégration urbaine, mais laissent aussi plusieurs questions en suspens.

Publié à 5h00

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Henri Ouellette-Vézina

Henri Ouellette-Vézina La Presse

Maxime Bergeron

Maxime Bergeron La Presse

À Montréal, CDPQ Infra souhaite construire la deuxième phase du Réseau express métropolitain (REM) en bonne partie sur des structures aériennes, notamment au centre-ville. Selon l’expert en planification des transports à l’Université de Montréal Pierre Barrieau, les nouvelles images de ce projet de 32 kilomètres « laissent plusieurs questionnements », même si les promoteurs semblent « avoir poussé l’exercice aussi loin qu’ils le peuvent ».

La simulation montre quelques centaines de mètres du tracé, dans le quartier des affaires, là où le train sortirait de terre pour migrer sur une structure de béton blanc. Ces images ne donnent pas nécessairement une idée globale de ce à quoi pourrait ressembler le réseau, croit M. Barrieau. On n’y voit par exemple ni graffitis ni personnes en situation d’itinérance, qui abondent dans le secteur.

« Pas très réaliste »

La vidéo préparée par la firme d’architectes Lemay permet néanmoins de bien voir la nouvelle configuration du boulevard René-Lévesque, qui passerait de huit à quatre voies de circulation. Elle présente aussi plusieurs aménagements, comme une piste cyclable, des places publiques et de la verdure, qui devraient être ajoutés par la Ville de Montréal en amont du projet de 10 milliards de dollars.

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Ces images sont « un peu de la poudre aux yeux », avance Shin Koseki, titulaire de la Chaire UNESCO en paysage urbain de l’Université de Montréal.

Proposer des espaces qui n’ont pas été réfléchis par une équipe de conception relevant d’un gouvernement ou d’un autre, ce n’est pas très réaliste.

Shin Koseki, titulaire de la Chaire UNESCO en paysage urbain de l’Université de Montréal

La professeure au département d’études urbaines et touristiques de l’UQAM Florence Junca-Adenot va plus loin. Elle croit que les images sont carrément « malhonnêtes ». « C’est faux de présenter ça comme ça. Les représentations ne sont même pas à l’échelle. On donne l’impression que la hauteur fait quelques mètres, alors qu’ils disent eux-mêmes que ça fera sept étages de haut », soutient-elle.

Efforts « indéniables »

Sylvain Gariépy, président de l’Ordre des urbanistes du Québec, reconnaît que des efforts « indéniables » ont été faits pour rendre la structure plus délicate que celle de la première phase du REM. Il remarque toutefois un effet de « mur » dans la zone de transition de 300 mètres entre les modes souterrain et aérien, et se questionne sur le réalisme des végétaux ajoutés numériquement dans la zone d’ombre qui sera créée par la structure.

L’urbaniste aurait aussi souhaité voir une simulation plus vaste, qui aurait inclus les tronçons est et nord-est du REM de l’Est. « On aborde très peu la question hors centre-ville, et ça m’interpelle. »

Joint par La Presse, Jean-François Arcand, architecte et associé principal de la firme Lemay, qui a réalisé la vidéo, défend le réalisme de la simulation. Il affirme que celle-ci « utilise une technologie de jeux vidéo qui fait appel à l’intelligence artificielle ».

« Cela permet au public d’avoir une vue réaliste des concepts proposés et de bien saisir comment leur création s’insère dans les milieux environnants, a-t-il précisé. Tous les grands projets sur lesquels nous travaillons aujourd’hui bénéficient de cette approche inspirée des meilleures pratiques de l’industrie. »

« Plus cohérent » à Québec

Dans le cas du tramway de Québec – qui a aussi présenté des images de son projet remodelé lundi dernier –, les experts consultés par La Presse parlent d’un projet a priori plus conséquent.

PHOTO PATRICE LAROCHE, ARCHIVES LE SOLEIL

Travaux préparatoires du projet de tramway sur le chemin des Quatre-Bourgeois, à Québec, le 8 mars dernier

« Le discours est beaucoup plus cohérent, d’autant que pour le tramway, la Ville se porte garante de l’aménagement. C’est une intention plus réaliste », avance Shin Koseki. Il dit aussi percevoir « un plus grand effort de communication » autour du projet, malgré les nombreux déboires qu’il a lui aussi subis ces derniers mois.

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Même son de cloche chez Florence Junca-Adenot. « Un tramway, ça s’intègre plus facilement dans les rues centrales d’un centre-ville. C’est plus lent, ça partage la chaussée, c’est donc moins envahissant. C’est la technologie qui fait la grosse distinction, au-delà des rendus visuels », ajoute-t-elle, rappelant que « dans le monde, les tramways s’intègrent plutôt bien dans les centres-villes ».

Pierre Barrieau constate également que le travail semble beaucoup plus mature dans la capitale, à ce stade-ci.

On peut presque parler de plans pour les devis. C’est donc beaucoup plus clair pour nous permettre de nous positionner qu’à Montréal, où il semble trop tôt pour donner un jugement ferme.

Pierre Barrieau, expert en planification des transports à l’Université de Montréal

Sylvain Gariépy croit quant à lui que la démonstration faite par Québec est « plus complète ». « On nous présente le réseau dans toutes les conditions climatiques possibles, ainsi que des images de l’intérieur et de l’extérieur du tramway. »

Le tramway, piloté par la Ville de Québec, a obtenu le feu vert du gouvernement Legault plus tôt cette semaine. Le réseau de 19,3 km (dont 1,2 km en souterrain) sera financé par Québec, Ottawa ainsi que la Ville, et sa facture est estimée à 3,96 milliards.

À Montréal, Québec a mandaté CDPQ Infra, filiale de la Caisse de dépôt, pour développer le REM de l’Est sous la forme d’un « partenariat public-public ». Les études environnementales prévues ont été reportées du printemps à la fin de 2022.

Visionnez la vidéo complète du REM de l’Est

Visionnez la vidéo complète du tramway

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La chronique de Mario Girard contient des petits bijoux :ok_hand:t2:

Tous les espaces de stationnement ont disparu, voilà qui devrait séduire les élus de Projet Montréal. À l’entrée du Quartier chinois, on a créé une magnifique place publique (sur le terrain vague hideux à l’angle de Saint-Laurent qui est inoccupé depuis l’ère de la dynastie Ming).

Soudain, on voit arriver un train. Il pénètre dans la partie souterraine dont l’entrée est à la hauteur de la rue Jeanne-Mance. Au-dessus de cela, on a imaginé un belvédère qui donne envie de s’y prélasser en lisant le plus récent roman de Dany Laferrière.

Les caténaires (dont j’ai décrit la laideur aux abords du pont Samuel-De Champlain dans une autre chronique) sont ici de superbes anneaux blancs. Je vous jure, c’est le paradis. On a même pensé à montrer une femme qui fait son tai-chi au coin de De Bullion.

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