REM 2 (Est de Montréal) - Projet annulé

Pour ce faire, on a permis à la Caisse d’acquérir l’emprise de la ligne de trains de banlieue de Deux-Montagnes, où on a remplacé un train électrique qui fonctionnait bien par un autre train électrique plus petit, et moins confortable, puisque des passagers devront faire le trajet debout. Premier exemple de cannibalisme.

La seconde ligne du REM vers Sainte-Anne-de-Bellevue dessert la même clientèle que l’actuelle ligne de train de banlieue Vaudreuil-Hudson. Les usagers ne feront que troquer un train contre l’autre. Deuxième exemple de cannibalisme.

Mais surtout une obligation à toutes les autres sociétés de transport de ne pas concurrencer le REM et de rabattre leurs lignes d’autobus sur le REM. Troisième exemple de cannibalisme.

Ce qui a donné un réseau qui est en concurrence plutôt qu’en complémentarité avec le métro, avec des connexions minimales parce que plus le passager reste longtemps dans le REM, plus ça rapporte à la Caisse. Quatrième exemple de cannibalisme : le plus gros et le plus néfaste.

Did I write this editorial?? Lol

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Il aurait aussi pu indiquer explicitement le cannibalisme de tunnel Mont-Royal

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Auger se prononce régulièrement contre le REM depuis le début. Ses arguments se sont développés au fil du temps autour de sa hantise contre le projet. Il joue le rôle de l’avocat en suit brun qui croit que de sortir le plus grand nombre d’arguments est la meilleure stratégie. Sa stratégie : tu lances le plus grand nombre de missile, et si y’en a un qui touche sa cible, tu es gagnant.

Cet éditorial est l’exemple parfait. Oui, le mode de financement du REM est un vecteur qui favorise la tendance au cannibalisme. Mais, il tombe dans l’absurde en tentant de diaboliser à l’extrême le REM. S’il avait été plus nuancé dans son analyse, il aurait pu servir un éditorial qui permette d’entrevoir des pistes de solution à l’actuelle impasse. Mais ce n’est pas ce que souhaite Auger, il fait du spin pour que la population rejette l’idée même de recevoir du financement privé pour le transport en commun à Mtl. Bien que ce modèle ait ses failles, il a permis de sortir d’une impasse budgétaire qui perdurait depuis plusieurs décennies, et qui part l’utilisation de CDPQ, assure une certaine acceptabilité sociale malgré l’ajout de la rentabilité comme critère de conceptualisation du réseau.

C’est du cannibalisme que d’améliorer la Ligne Deux Montagnes? On se sert de cette emprise pour désservir l’Aéoroport. Quelle emprise aurait-on du choisir sinon, la ligne Vaudreuil-Hudson? Oh non, c’est du cannibalisme aussi. Le statu quo aurait été la seule solution non cannibalisante pour l’ouest de l’ile semble t-il.

Oh non c’est vrai, c’est le fait que le train soit moins comfortable qui le rend cannibalisant. Je me demande si Auger a déjà interrogé les usagers qui se situaient en aval de la station Pierrefonds - Roxboro. Déjà à cette station, plusieurs personnes devaient faire le trajet debout lorsqu’il ne s’agissait pas d’un des trains qui démarraient de cette station. Sunnybrooke, Bois-Franc, du Ruisseau… demandez aux usagers s’il ne préferaient pas attendre 2 min 1/2 le matin pour le prochain train pour avoir une place assise plutôt que d’être forcé de prendre le seul train de l’ancienne ligne qui fittait avec leur horaire et de se tenir debout pour tout le trajet.

Arrimer le service de bus à un réseau en site propre est du cannibalisme?? :joy: C’est ce qui est fait présentement dans le réseau montréalais sans que personne n’ait jamais crié au scandale.

Est-ce que le mode de financement du REM crée une compétition évidente avec la STM, bien sûr. Ceci ne change en rien que le REM phase 1 se connecte au réseau de la STM à chacune de ses stations par l’autobus et au métro en s’y connectant à 3 endroits (4 si la ligne orange pouvait un jour se rendre à Bois-Franc).


Je suis absolument dégouté par les discours idéologiques qui oublient, sans conscience aucune, les délaissés du TEC à Montréal. Montréal-Nord surtout. Je ne vois jamais Auger déchirer sa chemise en militant pour une amélioration immédiate de la désserte dans ce secteur. Il veut plutôt qu’un modèle de TEC en commun l’emporte sur l’autre par entêtement idéologique.

Je suis un gauchiste également. Rawls, Keynes, je suis un grand fan. L’intérêt public doit prôner. Cependant, nous ne vivons pas en vase clos. Les services publics ne sont plus financés autant qu’ils l’étaient par les sociétés (lire compagnies) qu’elles ne l’étaient avant l’avènement de la mondialisation du commerce.

Il faut des solutions de rechange pour améliorer les services publics déficients qui affectent la vie courante des gens. Je suis désolé, mais le modèle PPP du REM est une bonne alternative au financement public déficient en TEC. Est-il parfait? Bien sûr que non, mais QUELLE EST LA SOLUTION SINON?

EDIT :

Réponse, il n’y en a pas si on fit à la volonté politique des québécois. Ils ont élus des gouvernements de centre droite qui ont menés les finances publiques dans 18 des 19 dernières années et c’est une tendance qui ne semble pas vouloir connaitre de fin. Personnellement, je serais bien content d’un retour du balancier vers la social démocratie, mais il n’en est rien, soyons réaliste.

De plus, dans le modèle fédéraliste canadien, ce sont les provinces qui ont la compétence pour les infrastructures de nature locale, mais c’est le fédéral qui a le pouvoir de dépenser (je n’entrerai pas trop sur ce sujet, mais ce pouvoir de dépenser est absolument anticonstitutionnel à mon avis, et détenant des baccalauréats en science politique et en droit, je sais de quoi je parle). Dans ce système, le Québec est soumis à des contraintes budgétaires qui le place dans une impasse dans la planification de grands projets.

Avec toutes ces contraintes, le militantisme pour le meilleur parait encore plus déconnecté de la réalité. Tu veux quoi Auger, qu’il ne se passe rien tant qu’un retour hypothétique vers un Québec qui s’endette pour démontrer des ambitions face à un gouvernement fédéral qui détient l’accès véritable aux finances publiques?

Sans un changement MAJEUR dans le contexte politique québécois, le PPP pour les projets de TEC me semble comme la seule solution viable, malheureusement.

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Certes, c’est sensationalist, mais on en avait besoin d’un peu de sensationalism pour faire réfléchir sur les options pour l’est. Avec le REM comme concu, s’il en reste des problèmes dans l’est après sa construction, on n’aura plus les ressources politiques ou financières pour les traiter. Quelques problèmes évidentes sont l’allourdissement du budget opérationelle, des connexions difficiles, la manque de fréquence sur le réseau bus dans plusieurs secteurs, l’accès au vieux Rosemont, et l’accès à Repentigny. Il faut aussi éviter d’évaluer l’effet du REM sur le réseau actuel quand plusieurs autres projets sont en planification ou construction.

Le REM est seulement une ligne; il faut faire penser au réseau avant d’agir. C’est ce que le rapport du ARTM exprime et ce que l’éditorial de M. Auger vulgarise.

De mon côté, je suis légèrement pour le REM, car elle rempli une tellement grand trou dans le réseau structurant à Montréal malgré ses défauts, et légèrement contre le REM de l’Est, car il duplique les corridors fréquants actuels. Pour le second, un rapport d’alternatives qui étudie le niveau d’accès (pas juste l’achalandage) selon les options (ligne rose, métrobuses, enhancement du réseau bus, train de l’est fréquente) et les coûts pourrait me convaincre.

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Faut contribuer plus souvent stp :+1:t5::+1:t5::+1:t5:

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Auger might not get an invite to line B inauguration, but Reece definitely will :joy:

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Une lettre d’opinions dans La Presse qui demande à plus de collaboration pour le transport en commun dans l’Est

Et une autre dans Le Devoir qui parle de « power trip » de la CDPQ Infra

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Malheureusement Reece mets l’emphase sur certains des arguments les moins pertinents, par exemple l’ajustement du réseau de bus autours des stations (que personne ne conteste hormis Auger) et l’impact sur EXO Mascouche (que tout le monde semble reconnaître comme moribond et avec peu d’espoir d’améliorer).

Il ignore les inconvénients essentiels que sont l’intégration urbaine d’un viaduc en quartier dense, les coût très élevés (part CDPQ + part gouvernement + dépassements inévitables + coûts d’aménagement autour de stations pour la ville de MTL + redevances sur 100 ans), l’achalandage sommes toute faible vs les coûts et inconvénients.

‘the metro benefit from the REM’. LOL. The STM disagree and beleive me, STM knows more about the Montreal metro than Reece

C’est que qui m’énerve parfois à propos de Reece. Il assume que ‘all transit project are good and shall go forward’

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Merci d’avoir pris le temps de répondre à certains des éléments que j’ai apporté dans mon message. La numérotation permet aussi de bien répondre à des arguments précis sans se perdre.

  1. Je comprend effectivement que l’analyse des urbanistes se penchent vers les considérations que tu proposes. C’est une grille d’analyse noble, par contre je ne crois pas qu’on doit analyser ces éléments comme étant de nature boléenne (oui ou non), mais plutôt sur une échelle. Dans ce sens, j’en convient que la note parfaite ne peut être donnée à CDPQi pour le projet de référence pour le REM de l’est. Par contre, il s’agit là d’une analyse multivariée par l’ARTM et les urbranistes intéressés au projet qui manque une variable TRÈS importante : les capacités de financement de l’État et les contraintes d’un partenariat avec le privé. C’est ce que je déplore du débat actuel. Les opposants aux projets évacuent facilement ces considérations car ils semblent vouloir mettre en relief l’incompatiblité du mode de financement avec l’intérêt collectif. Bien que ce soit jusqu’à un certain point, on ne propose pas un autre mode de financement qui soit ancrée dans la réalité politique québécoise contemporaine.

  2. Clairement, Auger n’est pas le seul à faire du spin sur ce dossier. Sur ce point il ne fait aucun doute. Cependant cette nouvelle tempête entourant l’acceptabilité du projet provient d’une étude de plusieurs mois par l’autorité officiellement compétente pour traiter la chose : l’ARTM. C’était à cette dernière de proposer une alternative ou des modifications qui rendent le projet acceptable. On est donc pris dans un débat sans réponses, parce qu’aucune alternative a été suggérée. C’est tout ou rien selon l’ARTM.

Si elle a omis de donner des alternatives, ce n’est pas par hasard, mais plutôt parce qu’elle souhaite expressément l’arrêt immédiat du partenariat entre la Caisse et le gouvernement du Québec tel qu’il existe présentement. Il s’agit d’un combat qui est mené pour leurs “self-serving interests”, leur survie. Il est donc clair qu’on a lieu ici à un jeu d’influence politique, et non une critique objective du projet, ce qui nuit encore plus à l’ARTM à mes yeux.

  1. Quand on prend une hypothèque, quel cocontractant contrôle les modalités et les termes? C’est toujours l’investisseur qui est sollicité qui a le gros bout du bâton à mon avis. Il faut comprendre que la Caisse n’a pas besoin du REM. C’est un investissement comme un autre pour elle. Bien sûr, elle joue sur son image et sur l’un des fondements de sa mission, mais elle ne peut être contrainte à participer à un projet qui ne lui assure pas une rentabilité à terme. C’est l’État Québécois qui a besoin de ressource financière pour finalement être en mesure de proposer des projets de TEC structurant. Sans la Caisse, on se trouve avec des projets comme le SRB sur Pie-IX. Désolé d’être autant caricatural, mais c’est la triste réalité de la chose.

  2. Je comprend le volet idéologique de la chose quant aux dépenses de l’État. Malheureusement, la question du financement de l’État, lui, est très pratico-pratique. Les sociétés sont devenus beaucoup plus agiles depuis la chute du modèle de l’État providence au tournant des années 80. Si je nomme la mondialisation du commerce (et de l’investissement), ce n’est pas par hasard. L’État n’arrive plus à redistribuer la richesse qui est créée par les grandes entreprises.

En 1965, les corporations subventionnaient autant les dépenses publiques que les particuliers. Maintenant, les particuliers participent QUATRE fois plus au budget que les sociétés. Et de cette participation, seulement la moitié proviennent des grandes entreprises. Il y a de moins en moins de ressource pour financer le panier de services proposés aux Québécois, surtout sans l’apport du fédéral.

  1. J’aime bien votre optimisme, mais cet optimisme doit être exprimé clairement à travers des propositions. On ne peut continuellement réclamé le meilleur projet sans 1 - le définir, 2 - expliquer son financement et 3 - le lier à la réalité politique québécoise contemporaine.L’ARTM a évité de rentrer dans cet important débat (qui fait pourtant parti de son mandat). Je suggère une réponse : Parce que la balance des inconvénients ne milite pas pour un projet entièrement souterrain financé à 100% par le public. J’aimerais vivre dans ce monde, mais il passe par un résultat électoral qui ne s’est pas produit au Québec depuis belles lurettes.
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Bien sûr la STM regrette son ancien monopole, mais elle doit comprendre que sa desserte ne permet pas à la plupart des Montréalais de se priver d’une voiture et que plus de transport collectif lourd aidera sa cause même si elle n’a pas de contrôle dessus ou que les chiffres n’apparaissent pas sur son bilan annuel.

Les usagers ont besoin d’un transport efficace, pas d’un guerre institutionnelle.

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It’s going to be very difficult for another corporation, public or private, to build a new automated metro line running steel wheel trains, with the agreements and laws with put in place for CDPQ which diverts the bulk of public funds for transit and complicates all other alternatives with those non-compete clauses. STM’s monopoly was one of circumstances, CDPQ is by design. Is that really sustainable? Is it really beneficial for users on the long term?

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REM de l’Est

Chantal Rouleau « toujours optimiste »


PHOTO PHILIPPE BOIVIN, LA PRESSE
Chantal Rouleau a affirmé lundi, en marge d’une conférence de presse, que le gouvernement du Québec travaillait à formaliser la possibilité pour la Ville de Montréal d’avoir une voix au chapitre.

Une semaine après la remise en question de la pertinence du REM de l’Est, la ministre responsable s’est dite « toujours optimiste » de voir le projet se réaliser.

Publié à 11h54
PHILIPPE TEISCEIRA-LESSARD
LA PRESSE

Chantal Rouleau a affirmé lundi, en marge d’une conférence de presse, que le gouvernement du Québec travaillait à formaliser la possibilité pour la Ville de Montréal d’avoir une voix au chapitre.

« La semaine dernière, je n’étais pas découragée. La semaine dernière, il y a des choses qui se sont dites », a affirmé la ministre, en faisant référence aux rapports défavorables envers le projet. « Je suis toujours optimiste et très enthousiaste. […] On regarde en avant, on continue à travailler. »

Samedi, La Presse a révélé que François Legault avait proposé à Valérie Plante la création d’un groupe de travail afin de « discuter des améliorations possibles au tracé actuel et du projet dans son ensemble ». L’objectif : obtenir l’adhésion au projet de la mairesse, une condition sine qua non à sa réalisation, selon le premier ministre.

Lundi, Chantal Rouleau a fait valoir que le travail de négociation continuait.

« Depuis le début la Ville participe à ces discussions, mais là, on rend ça plus formel », a-t-elle dit. « Depuis le début, la Ville est là. Chacun des partenaires est là. On veut ajuster [la gouvernance] parce que l’aménagement est extrêmement important. […] On est en train de trouver la bonne façon d’avoir une gouvernance qui sera satisfaisante. »

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Cette ligne tronquée va quand même faire augmenter généralement l’achalandage des TEC et donc, contribuer à congestionner la ligne verte, qui l’était déjà au centre-ville avant la pandémie.

Comme Reece Martin le mentionne, les gens qui veulent aller de l’extrême est vers l’extrême ouest ou la Rive-Sud devraient aussi faire un transfert obligatoire sur le métro actuel, qui sera moins rapide de surcroît.

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Pas certain de comprendre ton intervention.

Si on ajoute un nouvel axe de transport collectif lourd au sud de Hochelaga et du Centre-Sud ça va détruire « l’intégrité » de ces quartiers?

Parce que « l’intégrité » de ces quartiers se base sur le fait que les gens qui transit depuis Pie-IX et Sainte-Catherine ou de Fullum et Notre-Dame doivent prendre l’autobus pour se rendre au métro (comme s’ils habitaient à Laval)? Donc améliorer un quartier et les services aux citoyens c’est mauvais? J’imagine que derrière ça c’est le fameux « argument » sur la gentrification : « vaut mieux rien donner aux quartiers pauvres, les riches risqueraient de s’y intéresser ».

Ou parce que tu juges la perte « d’intégrité » avec l’éventuelle structure sur-élevée que personne ici a encore vue la proposition et que c’est donc de la pure spéculation? Structure à l’allure toujours mystère, qui, doit-on le répéter, longe une semi-autoroute et le Port de Montréal.

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Outre le point de vue de l’intégration architecturale, il y a aussi un enjeu de financement des TEC. Les rapports montrent que le REM de l’Est va résulter en un déficit pour les opérateurs comme la STM et l’ARTM en cannibalisant leurs lignes.

Si la STM doit couper dans son budget, c’est pas mal certain que les quartiers centraux en subiront les contrecoups.

Ça ne veut pas dire que le REM de l’Est n’a pas sa place. Ça veut simplement dire que la planification des projets doit se faire en respect du principe d’un réseau, et que les interconnexions sont importantes.

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OK. Hear me out:

Pourquoi on ne construirait pas ça le long de la friche ferroviaire/ligne du CN, mais sous la forme d’un prolongement de la ligne verte jusqu’à Pointe-aux-Trembles?

Le cut and “cover” est moins cher, la ligne verte reste l’axe structurant de l’est, le réseau est interconnecté, l’intégration urbaine est respectée.

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Montréal-Est est essentiellement une section de 2km de terrains contaminés, alors je suis pas mal sûr que n’importe quel mode souterrain coûterait une fortune pour aller jusqu’à Pointe-aux-Trembles.

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Par ailleurs, ma crainte principale par rapport au prolongement de la ligne verte est la saturation de sa branche est.

Si on y allait de cette option, il faudrait absolument améliorer l’offre de service sur les lignes de bus qui y sont parallèles pour offrir une alternative aux riverains qui voudront se déplacer en est-ouest. Je pense entre autre à l’amélioration de la fréquence de la ligne 34 et un plan de décongestion pour la 125 qui est systématiquement 10-20 min en retard sur son horaire.

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Je ne pense pas qu’il y ait suffisamment de clientèle (même potentielle) pour justifier un prolongement en bonne et due forme de la ligne verte du métro jusqu’à Pointe-aux-Trembles. Il ne faut pas oublier que le projet de la Caisse se base sur des trains de 2 voitures roulant hors-terre, ce qui est beaucoup moins cher à réaliser qu’un prolongement de métro. Le métro vient aussi avec des contraintes opérationnelles parce qu’il y a une distance de 4-5km sans station dans le coin des raffineries, ce qui implique une modification nécessaire au système de communication/signalisation sur toute la ligne et/ou une solution comme Laval où le nouveau segment est séparé du reste si on veut conserver des fréquences convenables sur la ligne Verte. Ce n’est rien d’impossible, mais je ne pense pas que ce soit nécessairement mieux en terme de service que le projet actuel de REM.

Par ailleurs, si on ne peut pas évacuer du débat les notions de financement des opérations de la STM et de l’ARTM, on ne peut pas non plus ignorer le fait que le modèle financier de CDPQi est ce qui permet à ces projets de ce réaliser. Qu’on le veuille ou non, ce modèle d’investissement semi-privé permet au politique de débourser des sommes en TEC qu’il n’aurait pas dépensé autrement, et ce même avec des PPP ou autre formule d’intégration du privé. Je ne veux pas dire par ça qu’on doit donner carte blanche à la Caisse, mais il en reste pas moins qu’on a pas la liberté de faire sans j’ai l’impression. Ça implique donc de tenir compte de leurs critères financiers et d’accepter des compromis.

Ça me semble assez clair qu’on aura donc pas une ligne souterraine sur l’ensemble de son tracé, c’est trop éloigné du plan de la Caisse. Négocier des changement d’alignements comme se qui se passe avec Souligny, on voit maintenant que la Caisse est ouverte à ça. Le tronçon au centre-ville, on comprend du débat public qu’il y a une ouverture claire pour le modifier substantiellement et je n’ai pas l’impression que l’option souterraine y soit complètement écartée. Mais plus on en exige au centre-ville, moins il y aura d’ouverture pour des ajouts couteux ailleurs.

Pour terminer, en réponse à cet argument, je ne pense pas qu’il soit complètement déraisonnable. On a un sérieux manque de logements et une crise des prix de l’immobilier qui justifie qu’on ouvre des nouveaux axes de développement de la ville. Même s’il serait mieux de développer des terrains plus au centre, ça reste plus efficace de profiter des terrains disponibles et abordables en périphérie et d’y amener le transport. Et on est quand même très loin des projets des années 50 comme la rue Notre-Dame où on démolit des quartiers en entier et même si on ne peut pas nier l’impact que le REM aurait sur les quartiers traversés, on ne peut pas non plus soutenir que ces quartiers n’en vivraient pas de positif ou qu’ils ne pourraient pas s’adapter à ces impacts. On parle de faire passer une structure principalement dans une emprise d’autoroute en quartier industriel, sur une friche ferroviaire ou sur un boulevard de banlieue rempli de concessionnaires autos et de centres d’achats. Pour la majorité du tracé, j’argumenterais que préserver l’intégrité de ces quartiers n’apporte aucun bénéfice et que le REM est justement le coup qui pourrait les faire sortir de leur marasme. C’est l’opportunité de restructurer ces quartiers autours de stations de transport et d’y créer de nouveaux lieux autour desquels peuvent s’articuler la vie de quartier, et j’inclus la portion sur René-Lévesque là-dedans qui est présentement un non-lieu sans âme que personne ne veut fréquenter.

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