REM 2 (Est de Montréal) - Projet annulé

Ligne rose pour l’est du plateau, Rosemont, MTL-Nord. Tramway et/ou SRB dans l’est qui se rabattent sur les stations de la ligne verte.

5 « J'aime »

Je pensais plus à un tracé similaire au REM de l’Est révisé. Sur Sherbrooke dans P-a-T, Georges-V et l’emprise de la ligne active dans Tétreaultville.

J’adorerais ça… mais je pense que c’est un stretch de même vouloir en rêver

1 « J'aime »

Réaction de la ministre responsable de la métropole, Chantal Rouleau, à l’avis de l’ARTM au micro de Bernard Drainville (98.5FM)…

… et celle de la Chambre de commerce de l’Est de Montréal:

Communiqué | Le REM de l’Est un projet essentiel pour la revitalisation de l’est de Montréal

Publié le 8 février 2022

Montréal, 08 février 2022 – Fidèle à sa mission et à sa volonté d’agir pour le développement socio-économique de son territoire, la Chambre de Commerce de l’Est de Montréal (CCEM) entend apporter sa voix au débat public sur le REM de l’Est, suite aux informations découlant de l’avis de l’Autorité Régionale de transport (ARTM) divulguées ce matin dans les médias.

Le REM est bien plus qu’un projet de transport de personnes

Sur la base de la démarche menée par la Chambre et ayant abouti au livre Blanc « Cap vers l’Est », il apparait clairement que l’absence d’une offre de mobilité efficace est un facteur bloquant la prospérité de l’est. Et ce, depuis des décennies.

« La Chambre tient fortement à rappeler que le projet du REM doit être analysé comme un projet de revitalisation d’un territoire allant bien au-delà du transport de personnes, il doit être considéré comme la pierre d’assise qui permettra à l’est de réaliser son plein potentiel », soutient Jean-Denis Charest, président – directeur général de la Chambre de Commerce de l’Est de Montréal.

Le REM de l’Est aura un effet structurant majeur au niveau économique, social et environnemental pour le territoire, permettant à terme de :

  • Accélérer la décontamination des sols du territoire, transformant ainsi de nombreux passifs environnementaux en actifs générateurs de valeur (plus de 27 millions de pieds carrés)
  • Rendre accessible 236 000 emplois en moins de 45 minutes
  • Créer de nouvelles zones d’emplois à valeur ajoutée, notamment dans des secteurs innovants et d’avenir tels que la santé et l’environnement
  • Attirer de l’investissement pour augmenter et diversifier l’offre de logement
  • Augmenter la densité du territoire autour des différentes stations du REM de l’Est, permettant notamment de combattre l’étalement urbain et d’attirer des familles et une main d’œuvre qualifiée sur le territoire dans un contexte de resserrement de la main d’œuvre et d’exode vers les banlieues
  • Faciliter l’accès aux établissements d’enseignement et aux hôpitaux pour une grande partie de la population de l’est
  • Attirer des antennes d’établissements universitaires sur le territoire de l’est
  • Épargner 35 000 tonnes de GES par année
  • Diminuer considérablement le nombre de véhicules en circulation, donc diminuer la pollution sonore et atmosphérique (64% des résidents de l’Est de Montréal qui utilisent leur voiture pour leurs déplacements quotidiens vers le travail ou les études affirment que le système modifiera leurs habitudes de déplacement. Rapport_Portrait et perspectives du marché de l’emploi de l’écosystème de l’Est de Montréal-CCEM)

Une gouvernance et un financement à revoir pour les transports collectifs dans la région de Montréal

Notre constat est que depuis trop longtemps, l’est de Montréal a été victime d’un manque d’intérêt de la part des leaders de notre société. La gouvernance passée et actuelle des transports n’a pas favorisé notre territoire, qui est encore aujourd’hui l’enfant pauvre en terme de desserte de transports collectifs. La Chambre refuse que les guerres intestines de structures, de pouvoir et de financement ayant actuellement lieu au sein de la gouvernance du transport dans la région métropolitaine se fasse au frais de l’est de Montréal.

« Aujourd’hui, nos leaders, le Premier Ministre Legault et la Mairesse Valérie Plante, font preuve de leadership en mettant l’est de Montréal au centre de leurs priorités. L’est de Montréal voit s’ouvrir devant elle une importante opportunité de bâtir un territoire qui permettra de réaliser son plein potentiel au bénéfice des gens et organisations du territoire. Nous avons la responsabilité de saisir l’opportunité devant nous et de collaborer ensemble à faire évoluer le projet de REM de l’Est pour qu’il devienne le meilleur projet possible », affirme Jean-Denis Charest.

La Chambre est convaincue que bien qu’imparfait, ce projet a le mérite de pouvoir se réaliser dans un avenir rapproché et d’être un véritable levier de revitalisation.

Nous saisissons donc cette opportunité pour rappeler que CDPQ Infra, la Ville de Montréal et le Gouvernement du Québec, l’ARTM et la STM ont plus que jamais la responsabilité collective de faire atterrir un mode de transport structurant sur le territoire et invite l’ensemble des parties prenantes à travailler de manière constructive à bonifier le projet actuel et à maximiser ses retombées au bénéfice de l’intérêt collectif des citoyens et organisations de l’est de Montréal, de la Métropole et pour l’ensemble de notre province.

L’est de Montréal a assez attendu…

À propos de la Chambre

La Chambre de commerce de l’Est de Montréal (CCEM) a pour mission de défendre et de promouvoir les intérêts socioéconomiques de ses 1 250 membres et des 32 000 entreprises situées à l’est du boulevard St-Laurent. Couvrant un territoire composé de 850 000 habitants et de 400 000 emplois, la Chambre représente un milieu économique diversifié disposant d’opportunités de croissance importantes.

Si le REM de l’Est n’est qu’un accessoire dans le plan plus large de revitalisation de l’est de Montréal, il est donc légitime de remettre en question le tracé, le mode et l’intégration. Si c’est ça le but ultime, alors la ministre a tout intérêt à écouter les experts qui remettent en doute la pertinence et l’efficacité de ce projet.

5 « J'aime »

Un journaliste a posé la question lors de la conférence de presse de 13h sur la pandémie. François Legault dit que c’est à la mairesse de décider du projet qu’elle veut pour Montréal

image

7 « J'aime »

C’est peut-être moi qui comprend mal son commentaire, mais est-ce qu’il dit “c’est de la faute à la mairesse si le projet stall”?

Soit ça, ou il s’assoit en disant “arrange toi avec CDPQ pour faire un projet qui vous convient aux deux, pis revenez nous voir après”.

:thinking:

2 « J'aime »

Un journaliste anglophone lui a demandé s’il était prêt à retourner à la planche à dessin au sujet du REM de l’Est… Il a répété qu’il est prêt à faire des ajustements, mais qu’ultimement c’est à la mairesse de décider.

à 47:08 question en français et 58:18 question en anglais (vidéo sur facebook)

Ou sur Twitter à 54:47 (français) et à 1:05:01 (anglais)

3 « J'aime »

Ça a plutôt l’air d’un désaveu en direction de l’ARTM. “Si Plante approuve, c’est ça qui compte.” = “On s’en fout de l’ARTM”.

2 « J'aime »

Bien que je comprenne que l’ARTM veuille sauvez le train de l’Est (vaut t-il la peine d’être sauvé au détriment d’un meilleur projet?) je suis assez surpris d’apprendre que la ligne verte a une capacité résiduelle à l’horizon de 2031.

3 « J'aime »

Très bien dit. Les Montréalais mérite peut-être mieux que le projet du REM version décembre 2020, mais ils méritent bien mieux que l’ARTM aussi.

je suis mêlée… ce n’est pas ce qu’a dit François Legault

le Devoir a changé le titre de son article pour « Québec assure que le REM de l’Est ira de l’avant» et a ajouté ce texte au début :

« Québec oppose une fin de non-recevoir à l’Autorité régionale de transport métropolitain (ARTM), qui critiquait sévèrement la semaine dernière le projet de Réseau express métropolitain (REM) de l’Est de Montréal. Le train électrique verra le jour, a répliqué la ministre Chantal Rouleau, mardi.

« Le projet, il va de l’avant, a signifié la ministre responsable de la Métropole dans une mêlée de presse à l’Assemblée nationale. Il n’y a pas de modification dans l’échéancier. »

Dans un avis transmis au gouvernement du Québec la semaine dernière, l’ARTM soutient que le projet affaiblira le réseau actuel de transport collectif, ne permettra pas de gains importants de nouvelle clientèle, en plus de coûter cher aux municipalités. D’autres options de transport devraient être considérées, croit l’organisme. »

J’avais gardé l’ancien article ouvert, voici le texte intégral

Texte intégral à 12h41

Le REM de l’Est sévèrement critiqué par l’ARTM

Jeanne Corriveau
12 h 41

Le projet du Réseau express métropolitain (REM) de l’Est fait l’objet de sévères critiques de la part de l’Autorité régionale de transport métropolitain (ARTM). Dans un avis transmis au gouvernement du Québec la semaine dernière, l’organisme soutient que le projet affaiblira le réseau actuel de transport collectif, ne permettra pas de gains importants de nouvelle clientèle, en plus de coûter cher aux municipalités. D’autres options de transport devraient être considérées, croit l’ARTM.

L’avis, dont La Presse révélait l’existence mardi, précise que le projet, essentiellement axé sur les déplacements vers le centre-ville, « apporte une réponse partielle aux besoins de déplacements actuels et futurs » en provenance de l’est de Montréal et de la couronne nord-est. À la lumière des données de l’enquête origine-destination de 2013, l’ARTM en conclut que seulement 12 % des déplacements des secteurs desservis par le REM de l’Est se destinent au centre-ville. Ainsi, fait remarquer l’ARTM, l’achalandage prévu serait peu élevé compte tenu de la capacité potentielle du REM de l’Est.

L’ARTM, un organisme chargé de la planification du transport collectif dans la grande région de Montréal, soutient aussi que le nombre d’automobilistes qui se convertiraient au transport collectif serait limité, soit 2100 automobilistes, ce qui représente 6 % de l’achalandage du REM de l’Est évalué à 36 850 passagers. Or, l’essentiel des usagers du REM de l’Est, soit 94 %, proviendraient d’un transfert des services actuels de transport en commun, selon l’ARTM.

Impact sur la ligne verte

La ligne verte du métro ferait donc les frais de l’arrivée du REM de l’Est et, selon les évaluations de l’ARTM, elle perdrait 15 000 passagers, soit une diminution d’achalandage de 26 %. L’effet serait encore plus important pour le train de Mascouche qui, sur sa portion montréalaise, perdrait 75 % de son achalandage.

Le REM de l’Est imposera aussi un poids financier important aux villes et accroîtrait le déficit du métro et du train de Mascouche en raison du transfert de la clientèle, soutient l’ARTM. L’organisme est d’avis que les économies anticipées sur les coûts d’exploitation des services actuels seraient limitées et qu’une contribution financière supplémentaire de 8 % serait requise de la part des municipalités, soit 98 millions $ par année.

L’insertion urbaine du projet cause aussi problème, selon l’ARTM. Cet aspect pourrait cependant être revu à la lumière des recommandations du comité d’experts mis sur pied par CDPQ Infra.

Compte tenu de tous ces constats et du coût élevé du REM de l’Est, soit 10 milliards $, l’ARTM estime qu’il serait nécessaire d’envisager d’autres options de transport « à budget égal ou moindre ».

« Les décisions finales appartiendront au gouvernement. Toutefois, à la lumière des constats qui se dégagent de nos analyses, nous suggérons d’envisager des options qui permettraient un projet mieux ancré dans un principe de complémentarité avec l’écosystème de transport collectif existant, ainsi qu’une meilleure adéquation entre les besoins de déplacement, les milieux urbains traversés, le mode proposé et les coûts d’investissement », a déclaré mardi matin Benoit Gendron, directeur général de l’ARTM, dans un communiqué.

L’organisme signale par ailleurs que son avis pourrait être révisé en fonction de la proposition finale de CDPQ Infra et des paramètres financiers que la Caisse soumettra.

Les « conditions gagnantes »

L’avis de l’ARTM était « inattendu », indique une source au gouvernement du Québec. On remet notamment en question la méthodologie utilisée et le recours à des données de déplacements datant de 2013 qui ne tiennent pas compte de l’important potentiel de développement de l’Est de Montréal, notamment autour des futures stations.

Dans une déclaration transmise au Devoir, le cabinet de la mairesse Valérie Plante soutient que la Ville de Montréal souhaite toujours voir le REM de l’Est se réaliser. « Le REM est le plus important projet de transport collectif depuis une décennie et il doit être évalué en bonne et due forme. Dès la présentation du projet, nous avons présenté les conditions gagnantes pour en faire le meilleur projet et nous travaillons à les concrétiser », précise-t-on.

Le cabinet de Valérie Plante dit vouloir prendre le temps d’analyser l’avis de l’ARTM. Lors d’une rencontre vendredi avec les représentants du gouvernement du Québec et de CDPQ Infra, la mairesse a réitéré ce qu’elle considère comme les « trois conditions de réussite » du projet, soit une gouvernance permettant la participation de la Ville dans l’intégration du REM de l’Est au centre-ville et dans les quartiers traversés et le financement de Québec pour les aménagements requis en milieu urbain.

Le chef de l’opposition à l’hôtel de ville, Aref Salem, estime que le REM est essentiel pour les citoyens de l’est de Montréal. « On sait depuis longtemps que les gens de l’Est ont besoin d’amour et ce projet de presque 10 milliards vient vraiment donner beaucoup de vie économique dans ce quartier-là », a-t-il commenté mardi.

Il reproche à la mairesse d’abandonner le projet qui correspond pourtant à la ligne rose, une promesse au cœur de la campagne électorale de Projet Montréal en 2017. « Elle est en train de laisser tomber une autre promesse phare […] Elle est en train de l’enterrer comme si de rien n’était », a soutenu le chef intérimaire d’Ensemble Montréal. Comme elle siège au conseil d’administration de l’ARTM, la mairesse ne peut prétendre qu’elle n’était pas au courant du contenu de l’avis. « Il y a un problème de leadership », croit Aref Salem.

Revitaliser l’Est

De son côté, la Chambre de commerce de l’est de Montréal (CCEM) et son p.-d.g. Jean-Denis Charest jugent qu’il faut considérer le REM de l’Est comme un projet de revitalisation allant bien au-delà du transport de personnes et qu’il aura un « effet structurant majeur » pour le territoire qu’il desservira. Il permettra entre autres d’accélérer la décontamination des sols, permettra à des milliers d’employés se rendre au travail en moins de 45 minutes et attirera des investissements tout en augmentant la densité autour des futures stations. « La Chambre refuse que les guerres intestines de structures, de pouvoir et de financement ayant actuellement lieu au sein de la gouvernance du transport dans la région métropolitaine se fassent au frais de l’est de Montréal », a souligné la CCEM, par voie de communiqué. « Bien qu’imparfait, ce projet a le mérite de pouvoir se réaliser dans un avenir rapproché et d’être un véritable levier de revitalisation. »

À l’opposé, le député de Québec solidaire dans Hochelaga-Maisonneuve, Alexandre Leduc, avance que l’avis de l’ARTM est un « immense pavé dans la mare ». « Le REM de l’Est n’est pas un projet de transport collectif efficace. C’est un projet de développement immobilier qui sert les intérêts de la Caisse de dépôt plutôt que ceux des citoyens », a indiqué l’élu. Selon lui, la ministre responsable de la Métropole, Chantal Rouleau, devrait présenter un projet « qui répond réellement aux besoins des gens de l’est de Montréal ».

Avec Zacharie Goudreault

Texte intégral à 15h23

Québec assure que le REM de l’Est ira de l’avant

Jeanne Corriveau
15 h 23

Québec oppose une fin de non-recevoir à l’Autorité régionale de transport métropolitain (ARTM), qui critiquait sévèrement la semaine dernière le projet de Réseau express métropolitain (REM) de l’Est de Montréal. Le train électrique verra le jour, a répliqué la ministre Chantal Rouleau, mardi.

« Le projet, il va de l’avant, a signifié la ministre responsable de la Métropole dans une mêlée de presse à l’Assemblée nationale. Il n’y a pas de modification dans l’échéancier. »

Dans un avis transmis au gouvernement du Québec la semaine dernière, l’ARTM soutient que le projet affaiblira le réseau actuel de transport collectif, ne permettra pas de gains importants de nouvelle clientèle, en plus de coûter cher aux municipalités. D’autres options de transport devraient être considérées, croit l’organisme.

La note, dont La Presse révélait l’existence mardi, précise que le projet, essentiellement axé sur les déplacements vers le centre-ville, « apporte une réponse partielle aux besoins de déplacements actuels et futurs » en provenance de l’Est de Montréal et de la couronne nord-est. À la lumière des données de l’enquête origine-destination de 2013, l’ARTM en conclut que seulement 12 % des déplacements des secteurs desservis par le REM de l’Est se destinent au centre-ville.

Ainsi, fait remarquer l’ARTM, l’achalandage prévu serait peu élevé compte tenu de la capacité potentielle du REM de l’Est.

L’Autorité doit « retourner à la planche à dessin », croit Chantal Rouleau, qui affirme que l’avis qui lui a été transmis comporte des « failles ». Elle invite l’organisme à respecter ses fonctions.

« Tous les partenaires doivent travailler ensemble. Le rôle de l’ARTM, c’est de s’assurer de la coordination des partenaires. Il faut qu’elle joue son rôle », a-t-elle tonné mardi quelques minutes avant la période des questions.

L’élue de l’Est de l’Île, qui était mairesse de l’arrondissement de Rivière-des-Prairies–Pointe-aux-Trembles avant de se lancer en politique provinciale, maintient l’utilité du projet pour le développement du secteur. « En ce moment, c’est une heure et trois quarts le matin, une heure et trois quarts le soir en autobus, s’est-elle impatientée. Ça fait des dizaines d’années que c’est comme ça. »

Impact sur la ligne verte

L’ARTM, un organisme chargé de la planification du transport collectif dans la grande région de Montréal, soutient que le nombre d’automobilistes qui se convertiraient au transport collectif serait limité, soit 2100 automobilistes, ce qui représente 6 % de l’achalandage du REM de l’Est, évalué lui à 36 850 passagers. Or, l’essentiel des usagers du REM de l’Est, soit 94 %, proviendraient d’un transfert des services actuels de transport en commun, selon l’ARTM.

La ligne verte du métro ferait donc les frais de l’arrivée du REM de l’Est et, selon les évaluations de l’ARTM, elle perdrait 15 000 passagers, soit une diminution d’achalandage de 26 %. L’effet serait encore plus important pour le train de Mascouche qui, sur sa portion montréalaise, perdrait 75 % de son achalandage.

Annoncé en décembre 2020, le REM de l’Est imposera aussi un poids financier important aux villes et accroîtrait le déficit du métro et du train de Mascouche en raison du transfert de la clientèle, soutient l’ARTM. L’organisme est d’avis que les économies anticipées sur les coûts d’exploitation des services actuels seraient limitées et qu’une contribution financière supplémentaire de 8 % serait requise de la part des municipalités, soit 98 millions de dollars par année.

L’insertion urbaine du projet cause aussi problème, selon l’ARTM. Cet aspect pourrait cependant être revu à la lumière des recommandations du comité d’experts mis sur pied par CDPQ Infra.

Compte tenu de tous ces constats et du coût élevé du REM de l’Est, soit 10 milliards de dollars, l’ARTM estime qu’il serait nécessaire d’envisager d’autres options de transport « à budget égal ou moindre ».

« Les décisions finales appartiendront au gouvernement. Toutefois, à la lumière des constats qui se dégagent de nos analyses, nous suggérons d’envisager des options qui permettraient un projet mieux ancré dans un principe de complémentarité avec l’écosystème de transport collectif existant, ainsi qu’une meilleure adéquation entre les besoins de déplacement, les milieux urbains traversés, le mode proposé et les coûts d’investissement », a déclaré mardi Benoit Gendron, directeur général de l’ARTM, dans un communiqué.

L’organisme signale par ailleurs que son avis pourrait être révisé en fonction de la proposition finale de CDPQ Infra et des paramètres financiers que la Caisse soumettra.

Les « conditions gagnantes » de la Ville

L’avis de l’ARTM était « inattendu », indique une source au gouvernement du Québec. On remet notamment en question la méthodologie utilisée et le recours à des données de déplacements datant de 2013 qui ne tiennent pas compte de l’important potentiel de développement de l’Est de Montréal, notamment autour des futures stations.

Dans une déclaration transmise au Devoir, le cabinet de la mairesse Valérie Plante soutient que la Ville de Montréal souhaite toujours voir le REM de l’Est se réaliser. « Le REM est le plus important projet de transport collectif depuis une décennie et il doit être évalué en bonne et due forme. Dès la présentation du projet, nous avons présenté les conditions gagnantes pour en faire le meilleur projet et nous travaillons à les concrétiser », précise-t-on.

Le cabinet de Valérie Plante dit vouloir prendre le temps d’analyser l’avis de l’ARTM. Lors d’une rencontre vendredi avec les représentants du gouvernement du Québec et de CDPQ Infra, la mairesse a réitéré ce qu’elle considère comme les « trois conditions de réussite » du projet, soit une gouvernance permettant la participation de la Ville dans l’intégration du REM de l’Est au centre-ville et dans les quartiers traversés et le financement de Québec pour les aménagements requis en milieu urbain.

Le chef de l’opposition à l’hôtel de ville, Aref Salem, estime que le REM est essentiel pour les citoyens de l’Est de Montréal. « On sait depuis longtemps que les gens de l’Est ont besoin d’amour et ce projet de presque 10 milliards vient vraiment donner beaucoup de vie économique dans ce quartier-là », a-t-il commenté mardi.

De son côté, il reproche à la mairesse d’abandonner le projet qui correspond pourtant à la ligne rose, une promesse au cœur de la campagne électorale de Projet Montréal en 2017. « Elle est en train de laisser tomber une autre promesse phare […] Elle est en train de l’enterrer comme si de rien n’était », a soutenu le chef intérimaire d’Ensemble Montréal. Comme elle siège au conseil d’administration de l’ARTM, la mairesse ne peut prétendre qu’elle n’était pas au courant du contenu de l’avis. « Il y a un problème de leadership », croit Aref Salem.

Revitaliser l’Est

De son côté, la Chambre de commerce de l’Est de Montréal (CCEM) et son p.-d.g. Jean-Denis Charest jugent qu’il faut considérer le REM de l’Est comme un projet de revitalisation allant bien au-delà du transport de personnes et qu’il aura un « effet structurant majeur » pour le territoire qu’il desservira. Il permettra entre autres d’accélérer la décontamination des sols, permettra à des milliers d’employés de se rendre au travail en moins de 45 minutes et attirera des investissements tout en augmentant la densité autour des futures stations. « La Chambre refuse que les guerres intestines de structures, de pouvoir et de financement ayant actuellement lieu au sein de la gouvernance du transport dans la région métropolitaine se fassent au frais de l’Est de Montréal », a souligné la CCEM, par voie de communiqué. « Bien qu’imparfait, ce projet a le mérite de pouvoir se réaliser dans un avenir rapproché et d’être un véritable levier de revitalisation. »

À l’opposé, le député de Québec solidaire d’Hochelaga-Maisonneuve, Alexandre Leduc, avance que l’avis de l’ARTM est un « immense pavé dans la mare ». « Le REM de l’Est n’est pas un projet de transport collectif efficace. C’est un projet de développement immobilier qui sert les intérêts de la Caisse de dépôt plutôt que ceux des citoyens », a indiqué l’élu. Selon lui, la ministre responsable de la Métropole, Chantal Rouleau, devrait présenter un projet « qui répond réellement aux besoins des gens de l’Est de Montréal ».

Avec Zacharie Goudreault

La Presse a isolé l’extrait au sujet du REM de la conférence de presse

5 « J'aime »

Ah oui et qui va payer?

Ma prediction…:

Le Rem2 tombe a l’eau…

Et…

En 2040 on aura pas encore vu le début d’un commencement de projet…pas de ligne rose…rien

Avec la Caisse qui payait la moitié de la facture…

Les libéraux passeront jamais à la prochaine élection…ni le PQ et et ni Qs.

La.Caq payera pas pour un autre projet 100% de la facture…surtout avec le télétravail actuel de plus en plus dans les moeurs

Certains sont bien heureux de voir le Rem tomber aujourd’hui…mais un projet d’envergure pour L 'Est…cest terminé…

Tant mieux si je me trompe…mais pour moi…rien avant 2040

2 « J'aime »

Il semble y avoir confusion.

Legault semble désintéressé et remet le poids de la décision entre les mains de Valérie Plante
Rouleau panique parce que c’est le projet qu’elle pousse depuis toujours
La Caisse semble presque contente d’avoir une porte de sortie et s’en remet à l’ARTM et à la Ville de Montréal

Mais tout le monde semble avoir une approche «c’est ça ou rien», alors qu’on sait très bien qu’il y a de nombreuses autres alternatives.

Beaucoup de visions politiques et économiques qui se bousculent, mais le fond du débat ne devrait-il pas être urbain?

14 « J'aime »

c’est juste de la politique. François Legault renvoie la balle à Valérie Plante comme ça si le projet tombe il pourra la blâmer elle.

Si le REM de l’est tombe à l’eau, il sera intéressant de voir ce que la ministre Rouleau proposera. Avec 10 milliard, on est capable de construire quelque chose de potable.

2 « J'aime »

La ministre Rouleau était en entrevue avec Annie Desrochers au 15-18, elle ne semblait pas être au courant de la déclaration de son chef…

2 « J'aime »

Non 10 milliards…la Caisse payait pour 5.

Il y aura pas de plan B avant des années

3 « J'aime »

le tramway de Québec coûte 4 milliard pour 19km, incluant un tunnel.

Une ligne tramway reliant Radisson à la gare Pointe-aux-Trembles, suivant la ligne d’Hydro, le corridor ferroviaire Souligny, le boulevard de la Rousselière et la rue Sherbrooke fait 12km, sans tunnel.

Si on veut, on peut.

5 « J'aime »

Pourquoi un tramway vers Radisson-PAT serait un meilleur choix?

2 « J'aime »

Depuis les années 70 c’est l’idée qui a été le plus souvent mise de l’avant pour servir Mercier, Montréal-Est et Pointe-aux-Trembles. C’est aussi une alternative au REM qui a été proposée récemment par certains acteurs, notamment la Ville.

Bien entendu, ça ne règle aucunement la situation à Montréal-Nord.

2 « J'aime »

Oui… une idée pondue à une époque de difficultés économiques et tarissement du financement en transport en commun. Essentiellement un prolongement de la ligne verte bon marché, à un moment où il était politiquement inconcevable de prolonger le métro, mais qui est véritablement plus proche d’un rabattement par bus. Ce n’est pas plus attrayant.

2 « J'aime »