REM 2 (Est de Montréal) - Projet annulé

Je ne peux pas dire ou non si je suis d’accord, malgré le fait que oui j’espère que le projet passera par une grande amélioration (changement radical de tracé, implantation, etc). Par contre je soulève surtout l’arrogance du gouvernement Legault, et ça confirme que je ne veux plus les voir majoritaires:

Selon le gouvernement Legault, l’ARTM fait fausse route et outrepasse son mandat. « La Caisse n’a rien à répondre à cet avis », lance la ministre Chantal Rouleau, rappelant que l’ARTM a décidé de produire le document sans que le gouvernement lui ait demandé quoi que ce soit.

C’EST EXACTEMENT CE QUE L’ARTM EST SENSÉE ÊTRE! Indépendante du politique.

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Bof. Je ne suis pas très impressionné par les arguments de l’ARTM.

On dirait qu’ils ne sont pas capables de sortir de la vieille mentalité de l’AMT selon quoi le transport collectif est seulement justifiable s’il vise expressément à convertir des automobilistes. Le même genre de mentalité qui avait jugé crucial un stationnement incitatif pour le prolongement de la ligne bleue.

Essentiellement les reproches de l’ARTM sont:

  • Le projet est essentiellement axé vers le centre-ville
  • Le gros de l’achalandage d’heure de pointe va provenir d’un transfert des services existants de transport collectif vers [le projet] (seulement 2000 automobilistes de 2013 convertis!)
  • Ça va nuire à la viabilité de la ligne Mascouche, “qui a de la capacité résiduelle à l’horizon 2031”
  • Ça va diminuer l’achalandage dans le métro existant.

Or, si le projet analysé avait été la Ligne Rose/diagonale, les mêmes reproches pourraient être faits, vu que l’essence même de cette proposition de ligne rose était de cannibaliser les lignes oranges et verte (sans se soucier de préserver “l’utilité” de la ligne Mascouche non plus).

C’est dommage, parce que ce rejet en bloc et pas très bien fondé nuit à la crédibilité de l’ARTM et ne vient pas remettre en question les choix douteux quant à la forme du projet (quais de 40m limitants, emplacements de stations douteux, correspondances inefficaces, etc.)

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Je pense que le point c’est que c’est une mauvaise idée de créer un projet qui génère très peu d’achalandage nouveau.

La ligne rose visait à générer beaucoup plus d’achalandage, et la ligne orange était la grande gagnante dans l’histoire.

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Ce matin à l’émission Tout un matin, Sarah Doyon directrice générale de l’organisme Trajectoire Québec était en entrevue avec Patrick Masbourian. Elle mentionne que la dernière enquête Origine Destination date de 2018, mais qu’elle confirmait les données de celle de 2013 mentionnée dans l’avis de l’ARTM

Entrevue avec Sarah Doyon : L’ARTM critique le REM de l’Est Rattrapage du mardi 8 févr. 2022 : Le REM de l’Est critiqué, et une exposition immersive éclatée

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Ce que je retiens surtout, et c’est ce que tout les professionnels se tuent à répéter depuis le début:

On a un besoin criant en transport en commun, mais il faut le développer selon des besoins réels, et de manière appropriée.

Ça semble simple, mais la CDPQ a fait exactement l’inverse dans ce projet.

Très content que l’ARTM se lève, ça lui redonne beaucoup de crédibilité!

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En suivant ce raisonnement, le prolongement de la ligne orange jusqu’à Bois Franc et la station du REM à Édouard-Montpetit seraient des mauvaises idées, et la ligne Mascouche a été une bonne idée (vu le nombre élevé de cases de stationnements incitatif prévu pour “l’achalandage nouveau” anticipé)

Selon l’analyse de l’ARTM, peut être pas:

“Comme « l’impact de la pandémie de COVID-19 sur l’activité socio-économique et la mobilité des personnes crée une certaine incertitude à moyen et long terme », il faudra « évaluer les projets en fonction de l’ampleur et de la nature des besoins en déplacement en transport collectif en général et, particulièrement, vers le centre-ville »”

À la nature de cet énoncé, l’ARTM devrait logiquement conclure que la capacité vers le nord plus modeste offerte par les rames de 40m du REM de l’Est pourrait être plus adéquate à la nouvelle ampleur des besoins que la proposition de la ligne rose. On nuira ainsi moins à l’achalandage de la ligne orange et de la ligne Mascouche! (d’autant plus que le tracé est moins direct! :upside_down_face:)

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Avis de l’ARTM sur le projet de REM de l’Est - Mise au point

NOUVELLES FOURNIES PAR | Autorité régionale de transport métropolitain | Févr 08, 2022, 09:37 ET

MONTRÉAL, le 8 févr. 2022 /CNW Telbec/ - Dans le cadre de sa mission de planification du transport collectif dans la grande région de Montréal, l’Autorité régionale de transport métropolitain (ARTM) a examiné attentivement le projet de REM de l’Est et a fait part de ses conclusions au gouvernement du Québec. L’avis de l’ARTM porte sur le projet de référence annoncé le 15 décembre 2020. Il sera, si nécessaire, amendé au fil de l’évolution du projet.

Prenant acte des informations qui ont filtré publiquement, l’ARTM estime d’intérêt public de préciser que les principaux constats exprimés dans son avis sont les suivants :

  • Le projet ne répond que partiellement aux besoins des résidents de l’Est de l’île et de la couronne nord-est. Seulement 12 % des déplacements, dans les secteurs qui seront desservis par le projet, se destinent au centre-ville.
  • Le projet n’entraînera qu’un nombre modeste de nouveaux usagers du transport collectif.
  • En période de pointe, 94 % de l’achalandage du REM de l’Est sera simplement enlevé aux services existants, notamment la ligne verte du métro et le train de Mascouche. En d’autres termes, le projet pose un enjeu de concurrence problématique avec deux importants services du réseau structurant existant, lesquels disposeront toujours de capacité résiduelle à l’horizon 2031.
  • Au-delà de l’investissement à proprement parler, le projet aura un impact significatif sur le financement du transport collectif de l’ensemble de la région métropolitaine. Il pourrait entraîner une hausse des contributions des municipalités d’environ 98 M$ par année, incluant une charge financière supplémentaire pour les collectivités desservies par le train de Mascouche.
  • L’intégration et l’insertion urbaine des infrastructures aériennes du projet représentent un défi majeur qui doit être au cœur d’une approche concertée.

L’ARTM tient à rappeler, comme elle l’a fait dès 2018, qu’il est important d’améliorer le transport collectif dans cette partie du territoire métropolitain, en tenant compte des besoins des résidents de l’Est de l’île de Montréal et de ceux de la couronne nord. « Les décisions finales appartiendront au gouvernement. Toutefois, à la lumière des constats qui se dégagent de nos analyses, nous suggérons d’envisager des options qui permettraient un projet mieux ancré dans un principe de complémentarité avec l’écosystème de transport collectif existant, ainsi qu’une meilleure adéquation entre les besoins de déplacement, les milieux urbains traversés, le mode proposé et les coûts d’investissement » a déclaré Benoit Gendron, directeur général de l’ARTM.

L’Autorité régionale de transport métropolitain a été créée par le projet de loi 76, qui a modifié la gouvernance du transport collectif dans la grande région métropolitaine de Montréal. Dans une perspective de développement durable et de cohésion régionale, l’Autorité régionale de transport métropolitain planifie, organise, finance et fait la promotion du transport collectif et du transport adapté dans la région métropolitaine de Montréal, afin d’offrir une expérience de mobilité simple, intégrée, fluide et efficace. Elle élabore à cette fin un plan stratégique de développement, une politique de financement, un cadre tarifaire et des ententes de services qui encadrent le développement, l’organisation et le financement de ces services. Pour ce faire, l’Autorité travaille à mobiliser les forces vives du milieu des transports collectifs autour d’une vision unifiée.

SOURCE Autorité régionale de transport métropolitain

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Pour être honnête, ça me surprend pas mal peu de leur part. Il s’agit d’une organisation qui succède à l’AMT (qui par sa nature était très orientée vers les couronnes) et qui est surtout présidée par des maires de banlieue. C’est pas un gros stretch de dire que les représentants élus de l’ARTM ne représentent pas l’utilisateur actuel moyen du TC (ou même potentiel): le citoyen moyen de la CMM est en couronne alors que l’utilisateur moyen du TC vit dans un arrondissement central de Montréal.

Pour revenir sur le sujet, j’ai l’impression que la gouvernance actuelle de l’ARTM et l’influence du provincial va faire en sorte qu’on va continuer de prioriser les services de couverture loin en périphérie et le clientélisme suburbain. Le REM de l’Est est un projet quand même assez central mais qui atteint quand même assez loin en périphérie, alros de voir le rapport focuser sur le transfert modal TC → auto et l’impact dans les couronnes… Je m’excuse, mais le jupon dépasse.

L’ARTM a bien raison à d’autres égards, comme documenté ailleurs dans le thread par contre.

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Réaction de la mairesse à la suite de l’avis de l’ARTM

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Je ne poursuivrai pas trop sur le sujet de la ligne rose, car le projet est mort, mais j’aimerai faire une distinction entre “desservir le centre-ville” et " être axé vers le centre-ville". La ligne rose aurait permis des déplacements autrement très ardues ou carrément impensables en transports en commun, d’une pointe de l’île à l’autre. La ligne B facilite surtout des types de déplacements vers le centre-ville qui s’effectuent déjà bien en TEC.

La grande majorité des déplacements dans la région se font encore en auto solo, mais pour les déplacements vers le centre-ville le TEC est très populaire. Bien que je suis d’accord que la vision du développement du TEC doit aller plus loin que la conversion des automobilistes (on doit améliorer le service pour les dessertes existantes), la réalité est qu’il y a encore beaucoup de travail à faire à ce niveau pour les déplacements hors centre-ville.

J’apprécie que l’ARTM mette l’emphase sur ces points, plutôt que de trop se concentrer sur l’intégration urbaine, qui est une préoccupation valide, mais probablement la faiblesse la moins importante de la ligne B.

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Je crois que tant que la CAQ demeure au pouvoir, c’est ce projet qui aboutira, qu’il soit de mauvaise qualité ou non. Il reste juste à voir si les autres partis vont se positionner contre le projet au complet.

Je ne serais pas surpris que cet enjeu, comme les projets de TC/autoroutes à Québec, deviennent des enjeux électoraux importants cet automne.

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Clairement pour ceux qui vivent dans Bourget ce sera tout un enjeu.

On se doute que QS se positionnera du côté de l’ARTM, les Libéraux peut-être (opposition à la CAQ). Par contre il sera intéressant de voir la position du PQ, considérant que PSPP se présente dans Bourget. Il voudra s’opposer à la CAQ, contre le projet dans sa forme actuelle, mais en insistant sur la nécessité d’un projet dans l’Est. Le match sera lui vs Richard Campeau, qui essaiera de le discréditer au maximum auprès de la population.

La mairesse, qui a demandé de lire le rapport au complet, sera sûrement d’avis que le projet doit être modifié.

La CDPQ ayant dit que sans l’aval de l’ARTM (et d’autres intervenants), le projet n’ira pas de l’avant, la CAQ sera en mode “nenon, fais-le projet, écoute personne, écoute juste moi.” Et même avec un BAPE négatif, ils voudront y aller.

Ça les rendra encore moins bien vus qu’avant, avec l’arrogance et l’effet bulldozer qui lui est de plus en plus reproché. Quelle année électorale mouvementée ce sera!

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Voici le résultat en 2018:
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Et voici comment ça se traduit en terme géographique:
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Notons que le PQ et QS ont gagné plusieurs des sections de vote qui longent l’emprise ferroviaire. Est-ce que ça va influencer leur communications au sujet du REM de l’Est? Sans aucun doute.

Au final… avec PSPP qui se présente, ça va rester une lutte à trois. Les enjeux très locaux comme le REM de l’Est vont prendre une place importante dans le choix des électeurs de cette circonscription, vu que le résultat sera probablement serré.

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Essayons de rester sur le sujet du fil SVP.

(C’est correct de parler un peu de politique, mais en autant que ça reste substantiellement en lien avec le REM)

edit: @Xa1992 oui ton intervention était pertinente. Mon message visait un autre commentaire que j’ai retiré parce qu’il ne parlait pas du tout du REM.

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Je me suis permis cette digression parce que ça peut avoir un impact direct sur le REM de l’Est, et qu’on émet un doute sur la portée électoraliste du projet sous sa forme actuelle. J’essaie aussi par cette courte analyse d’identifier les propensions de la population vivant près du tracé prévu par le projet. Le résultat de l’élection dans cette circonscription aura un impact direct sur le REM de l’Est et son adoption par la population.

Je ne penses pas avoir à ajouter autre chose concernant les élections provinciales dans Bourget, mais je crois que mon intervention est pertinente et pas tout à fait hors sujet.

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La même ministre dit dans la même déclaration ‘l’ARTM a décidé de produire le document sans que le gouvernement lui ait demandé quoi que ce soit’ et ‘Le rapport m’étonne, et on pense que l’ARTM doit refaire ses devoirs’.

Faudrait vous décider, Mme Rouleau. L’ARTM s’en mêle ou pas ??

C’est vraiment du grand vaudeville toute cette saga. C’est comme le 3eme lien, le gouvernement se fout éperdument de tous les experts et tente de nous forcer sa solution électoraliste.

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Réactions de Chambre de commerce de l’est de Montréal et des partis d’opposition dans cet article de Radio-Canada.

D’autres réactions dans Le Devoir

Et La Presse

Je me demande si on ne devrait pas revenir à un projet de tramway le long de la friche ferroviaire/sur Sherbrooke entre la gare Pointe-aux-Trembles et le métro Radisson.

Ça ne règle rien pour Montréal-Nord par contre.

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Ce n’est plus une friche. L’arrondissement n’a pas souhaité la préserver.