REM 2 (Est de Montréal) - Projet annulé

Entre une ligne d’autobus et un SRB, ce n’est pas le même achalandage.

Les lignes 55, 80 et 480 ensemble n’ont certainement pas plus de 20 000 usagers par jour. Le SRB Pie-IX à lui seul en aura 70 000 usagers par jour.

Plusieurs sous-estiment l’efficacité du SRB Pie-IX. Je peux comprendre qu’un tel projet n’a rien à voir avec le REM de l’Est en terme de rapidité du parcours et sa capacité maximale de passagers.

Néanmoins, contrairement au REM de l’Est, on peut rajouter des SRB et des lignes express à faible coût et plus rapidement.

J’ai parlé de réutiliser le Terminus Centre-Ville pour les autobus de la STM. En aménageant les abords de la rue Notre-Dame et les voies centrales du tunnel Ville-Marie, cela donnerait une possibilité au SRB Pie-IX de se rendre au centre-ville ainsi qu’à d’autres lignes d’autobus (exemple de suggestion: Express Centre-ville/Cégep Marie-Victorin via l’autoroute 25).

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Si je prends en exemple le rapport d’activité 2019, la ligne 165 était la 5e ligne la plus fréquentée du réseau avec plus de 27k passagers par jour. Je n’arrive malheureusement pas à trouver les données d’achalandage de la 80, mais vu un niveau de service comparable à la 80 avec taux d’utilisation relativement similaire, je serait surpris que les lignes 80 + 480 + 55 accumulent moins de 30k passagers par jour. J’admets que c’est beaucoup moins que les 70k passagers que l’ARTM prévoit pour le SRB Pie-IX.

https://www.stm.info/sites/default/files/pdf/fr/ra2019.pdf

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C’est plutôt 17k par jour pour la 165. La ligne la plus fréquentée, la 141, atteint 22500 passagers par jour environ.

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J’ai modifié mon dernier commentaire pour ajouter un lien vers le rapport d’activité 2019. Le tableau est à la page 16.

https://www.stm.info/sites/default/files/pdf/fr/ra2019.pdf

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Je comprends pas la disparité. Ou plutôt je me demande si La Gazette rapporte n’importe quoi. Ils ont les données par ligne dans leur article, donc je suppose que ces données viennent de la STM.

Pour la 141, en prenant 8183000 de la Gazette et en retirant tous les jours de fin de semaine mais en gardant les jours fériés, on tombe sur 30881 passagers par jour; ca se rapproche des 30040 annoncés par jour de semaine par la STM dans son rapport annuel. Mais pourquoi est-ce que la Gazette aurait les chiffres totaux compilés seulement pour les jours de semaine?

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Probablement parce que l’horaire de passage en semaine est réduit par rapport à la semaine? J’avoue n’en avoir aucune idée. Il faudrait que m’essaie sur Twitter pour leur demander.

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@paulwillyjean @Florilege

Merci pour avoir mis ces liens STM et Gazette.

Reste que je trouve ça fort qu’une ligne comme la 165 atteigne plus de 27 000 passages par jour. Sauf que la ligne 165 est munie de bus articulés qui passent aux 5-7 minutes, alors que les 55 et 80 ne passent pas aussi souvent (aux 10 minutes en période de pointe, cette période étant moins longue aussi). Alors, oui, de tels chiffres font du sens.

La 141 est la première sur la liste simplement parce que des employés de la STM assuraient un service aux 2-3 minutes devant les portes du chauffeur aux stations-terminus pour contrôler le débit de voyageurs. Aussitôt que le bus était rempli, les employés bloquaient la porte d’entrée et ce dernier partait.

Pour la 80 c’est un peu plus de 20 000 usagers par jour.

Statistiques de 2019 évidemment.

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Edit: Je me suis répondu moi même.

Si quelqu’un a envie de faire une demande d’accès à l’information, les statistiques d’achalandage des lignes de la STM sont accessibles au public.

Good. Comment ça fonctionne pour les obtenir?

https://www.stm.info/fr/a-propos/gouvernance-d-entreprise/acces-linformation

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Et des frais s’appliquent à ce que je peux voir en bas de la page. Ça coûte combien?

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Aucune idée par contre, mais je peux pitch in si c’est cher :slight_smile:

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C’est correct. Je vais me fier sur ma logique de ce qu’un circuit comme la 80, autobus articulés qui passent en moyenne 5 fois à l’heure sur 11 heures de période par jour, peut avoir comme achalandage.

Ben oui, comme si je vas payer pour ça…

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L’idée, c’est que, si on revient sur le REM de l’Est, ce projet dessert en grande partie les extrémités des deux antennes, ce qui veut dire les arrondissements de Pointe-Aux-Trembles et Montréal-Nord.

Toutes les stations à partir du centre-ville, que ce soit le tronc commun ou l’axe Lacordaire, n’ont rien d’intéressantes en qui a attrait au nombre potentiel de passagers, mis-a-part le carrefour Jean-Talon/Lacordaire.

Si la saturation de la ligne verte est le problème, aussi bien développer des modes de transports utiles le long des quartiers entre les rues Ontario et Beaubien sans que ce soit une ligne rose à 20 milliards de $ ou un REM de l’Est à 10 milliards ou une ligne bleue de 5 stations à 6 milliards.

Des lignes courtes de métro, ça existe aussi. Des méga-projets comme le REM et le REM de l’Est, cela a fonctionné avec le premier REM pour plusieurs raisons évidentes et que la majorité du tracé existait déjà (train de banlieue et autres voies ferrées).

Mais le REM de l’Est, c’est du “from scratch”. Tout est du neuf. La ligne bleue aussi.

Sérieusement, il serait préférable d’y aller par petits projets et on verra après si on veut prolonger un tel mode, etc.

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J’ai fait la demande. C’est gratuit selon ce que la personne à l’accès aux informations m’a dit.

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L’achalandage est quand même pas évident à calculer non? Au delà d’une certaine capacité de transport, si une ligne dessert beaucoup de points locaux et donc qu’il y a beaucoup d’embarquement / débarquement, ça peut faire augmenter de beaucoup l’achalandage.

On peut déterminer par exemple qu’un ligne de métro peut transporter par exemple 20k/heure. Ça c’est si tout le monde embarque en début de ligne, personne ne débarque et tout le monde sort au terminus.

Mais ça permet de de savoir un achalandage quotidien.

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C’est vrai ce que tu dis. Question embarquements/débarquements, ça s’ajoute au nombre de l’achalandage quotidien. Sauf que pour la majorité des usagers, ils vont au centre-ville le matin. Et pour revenir en PM, ils remplissent l’autobus dès le point de départ. Les embarquements plus loin sur la ligne d’autobus sont irréguliers, il peut y en avoir comme pas.

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Article d’hier sur La Presse:

REM de l’Est

La science de la planification des transports a-t-elle été bafouée ?

Plusieurs se sont réjouis de l’annonce d’investissements de 10 milliards de dollars en transports collectifs dans l’est de Montréal et nous en sommes. Même si ce REM 2.0 améliorera les transports collectifs pour les usagers avec un service plus rapide et plus fréquent, est-ce le meilleur projet qui offrira un maximum de bénéfices à cette population laissée pour compte depuis 40 ans ? En plus du défi d’intégration urbaine, comment le REM s’inscrit-il dans une vision d’ensemble du développement des transports collectifs dans l’Est ? On doit se poser la question.

Publié le 13 mars 2021 à 15h00

FRANÇOIS PEPIN* ET FLORENCE JUNCA ADENOT
RESPECTIVEMENT PRÉSIDENT DU CONSEIL D’ADMINISTRATION DE TRAJECTOIRE QUÉBEC ET EX-PRÉSIDENTE-DIRECTRICE GÉNÉRALE DE L’AGENCE MÉTROPOLITAINE DE TRANSPORT, ET NEUF AUTRES SIGNATAIRES**

L’intégration avec les autres services de transports collectifs

Une telle infrastructure vise à développer le territoire et à attirer de nouveaux usagers, qui délaissent leur automobile. Le tracé doit maximiser l’atteinte de ces deux objectifs comme l’a fait depuis 2007 le métro à Laval. Or les tracés du REM proposés sont parallèles au SRB Pie-IX, à la ligne verte et dans les bassins des lignes de train Mascouche et de métro bleue. Ce REM viendra-t-il compléter ces lignes pour améliorer la mobilité ou leur nuire en cannibalisant leurs usagers et leurs revenus ? CDPQ Infra prévoit accueillir 133 000 passagers quotidiens dont la grande majorité viendrait des autres services de transport collectif, et non de l’abandon de l’auto.

Le SRB Pie-IX en construction au coût de 650 millions est à 2 km de l’antenne nord du REM, le long de Lacordaire. L’achalandage quotidien prévu de 70 000 passagers est-il toujours valable et une baisse de l’achalandage causée par le REM rend-il le SRB moins pertinent ? Un tracé sur les boulevards Langelier ou des Galeries d’Anjou servirait-il mieux la population ?

La ligne verte entre Honoré-Beaugrand et le centre-ville longe Sherbrooke et de Maisonneuve à moins de 500 m sur 12 km du tracé proposé pour le REM.

Un rabattement sur la ligne verte ne serait-il pas une option plus satisfaisante puisque le métro offre une capacité résiduelle à l’est de Berri-UQAM ? Cette option réglerait en même temps plusieurs problématiques d’intégration urbaine dont celle sur René-Lévesque.

Si les réseaux sont complémentaires, a-t-on évalué les impacts sur la ligne de Mascouche, construite au coût de 671 millions de dollars et dont la fréquentation, déjà affectée par le REM de l’Ouest, le sera aussi par le REM de l’Est, ou la pertinence d’une station sur Saint-Zotique alors que la ligne de bus 18 (30 000 passagers) justifierait qu’elle soit sur Beaubien ?

Améliorer les services de mobilité pour la population de l’est de Montréal

Il faut saluer le projet du REM de l’Est qui propose de développer les transports collectifs dans cette partie de Montréal, mais il faut aussi que le tracé proposé réponde aux besoins de mobilité des citoyens de l’Est qui sont de grands utilisateurs du transport collectif malgré un réseau sous-développé. Les déplacements dans l’Est se font majoritairement (58 %) à l’intérieur du secteur et à peine 13 % des échanges se font vers le centre-ville de Montréal.

Si le REM est vraiment conçu pour desservir la population de l’Est, pourquoi Rivière-des-Prairies avec 58 000 habitants n’est-elle pas desservie, et pourquoi n’y a-t-il que cinq stations à l’est de Honoré-Beaugrand alors que Pointe-aux-Trembles et Mercier-Est comptent 94 000 habitants ?

Enfin, pourquoi le REM passe-t-il à plus de 2 km du pôle d’affaires des Galeries d’Anjou, point de destination important de l’est de Montréal ?

Un REM de 32 km à 10 milliards de dollars est-il la meilleure utilisation d’une telle somme pour offrir de nouveaux services à la population de l’Est ? Combien de kilomètres d’Express, de SRB ou de tramway peut-on offrir avec ce budget ? Le REM est-il vraiment le bon mode de transport ? Chaque fois que les solutions sont définies à partir des modes de transport plutôt que des besoins de la population, c’est une erreur grave.

Écoutons la science et les experts

Afin de permettre à la population de mesurer les impacts du REM sur sa mobilité future, CDPQ Infra doit, en toute transparence, répondre à ces questions et expliquer publiquement ses choix. Le REM de l’Est est-il en complémentarité ou en concurrence avec les lignes de transports collectifs alors que le REM, les sociétés de transport et l’Autorité régionale de transport métropolitain (ARTM) sont tous des organismes financés par le gouvernement du Québec et les villes ? Seule la diffusion des études menées par CDPQ Infra et une contre-expertise par l’ARTM et la Société de transport de Montréal permettront de répondre à cette question. Ces deux organisations ont su développer depuis les années 1970 une réelle expertise propre à la région de Montréal en collaboration avec Polytechnique Montréal, notamment avec les enquêtes origines-destinations régionales et les modèles de simulation des réseaux de transport.

Comment tous les projets de REM s’inscrivent-ils dans les orientations du plan stratégique de développement des transports collectifs de l’Autorité régionale de transport métropolitain, qui a une compétence exclusive de planification sur son territoire, et le plan métropolitain de développement et d’aménagement de la Communauté métropolitaine de Montréal ? L’ARTM doit établir un plan d’ensemble de la desserte de l’est de l’île qui inclut les projets en cours et les projets futurs afin de permettre à Montréal de se doter d’une vision globale du développement économique et social pour ce secteur stratégique de l’île de Montréal.

La planification des transports est une science. Écoutons la science et les experts en dévoilant les études et en comparant les solutions possibles de manière à maximiser les bénéfices pour la population de tout le territoire.

François Pepin et Florence Junca Adenot* Respectivement président du conseil d’administration de Trajectoire Québec et ex-présidente-directrice générale de l’Agence métropolitaine de Transport, et neuf autres signataires**

*François Pepin est ex-directeur d’études en planification des transports à la Société de transport de Montréal

**Cosignataires : Pierre Asselin, ex-vice-président à la planification et développement de l’Agence métropolitaine de transport et ex-président de l’Association des transports et des routes du Québec ; Gérard Beaudet, urbaniste émérite et professeur titulaire de l’École d’urbanisme et d’architecture du paysage de l’Université de Montréal ; Pierre Bélanger, ex-directeur général de l’Association québécoise du transport intermunicipal et municipal ; Guy Benedetti, ex-directeur général du Réseau de transport de Longueuil ; Jacques Fortin, ex-directeur général de la Société de transport de Montréal ; Georges Gratton, ingénieur en transport retraité et membre du Temple de la renommée canadien en transport ; Florence Paulhiac Sherrer, directrice de la Chaire internationale sur les usages et pratiques de la ville intelligente et professeure titulaire à l’École des sciences de la gestion de l’Université du Québec à Montréal ; Louise Roy, ex-présidente-directrice générale de la Société de transport de la communauté urbaine de Montréal et présidente du conseil d’administration de CIRANO ; Paul Saint-Jacques, ex-sous-ministre adjoint au ministère des Transports du Québec et au ministère de la Métropole et ex-président-directeur général au Palais des congrès de Montréal

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This is bull****. J’ai vécu quelques mois (l’été, où le vélo, la marche, et le bus sont plus simples et agréables à utiliser) à Pie-IX. Si ce n’était pas déjà 85% plein, ça le devenait une fois Préfontaine atteint.

En plus, ils mentionnent que doubler le SRB est une mauvaise chose, que ça le rend moins attrayant. Soit. Par contre, l’achalandage de la ligne verte restera-t-il “résiduel” une fois le SRB en fonction sur toute sa longueur? J’en doute fort. Donc imaginez du monde de PAT, qui font 10 min de REM, pour embarquer à Honoré-Beaugrand, remplir un % plus important que sans REM, puis le SRB remplir le métro encore plus qu’aujourd’hui (Pie-IX est une des plus achalandées à l’est de Berri). Une fois passé Préfontaine, le métro deviendra inutile, car il sera plus que plein.

Et a-t-on encore vraiment besoin d’ajouter autant de gens à Berri? Une troisième option vers le centre-ville, provenant de l’est, est nécessaire, comme le REM 1.0 l’est pour le West-Island et au nord de la montagne (vs les lignes oranges).

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