Règlement pour une métropole mixte (RMM)

Discussion sur le règlement encadrant l’offre de logement social, abordable et familial


Carte des zones d’abordabilité

Information : Métropole mixte : les grandes lignes du Règlement | Ville de Montréal

Carte des zones d’abordabilité : Zones de logement abordable - Règlement pour une métropole mixte - Google My Maps

Ententes conclues dans le cadre du Règlement pour une métropole mixte: Ententes conclues dans le cadre du Règlement pour une métropole mixte - Site web des données ouvertes de la Ville de Montréal

Consultation à l'OCPM

Règlement « 20-20-20 » : La CCMM demande un temps d’arrêt à la Ville de MontréalAlors que l’administration Plante doit présenter jeudi la « nouvelle mouture » de son Règlement pour une métropole mixte, la Chambre de commerce du Montréal métropolitain (CCMM) demande à la Ville de « faire une pause », se disant inquiète de l’impact potentiellement négatif qu’auront certaines exigences de ce plan.

Publié le 4 novembre 2020 à 15h12
HENRI OUELLETTE-VÉZINA
LA PRESSE

« La Ville doit faire une pause. Il n’y a aucune justification à créer une pression accrue sur le seul secteur immobilier pour financer la stratégie de la Ville », a martelé mercredi le président de la Chambre, Michel Leblanc, dans une déclaration officielle.

Ce règlement, mieux connu sous l’appellation « 20-20-20 », veut contraindre les promoteurs à inclure dans leur projet 20 % de logements sociaux, 20 % de logements abordables et 20 % de logements familiaux de trois chambres et plus. Le volet social s’applique à tout projet de cinq unités et plus ; les volets abordable et familial aux projets de 50 unités et plus. Montréal vise une entrée en vigueur le 1er janvier 2021.

En accord sur le principe – soit celui d’augmenter l’offre de logements sociaux et abordables pour les plus vulnérables –, Michel Leblanc déplore néanmoins que Montréal ait choisi une approche par règlement qui imposera selon lui « des exigences de construction ou de contribution financières forcées et coûteuses ».

« Cette approche complexifierait les procédures pour les développeurs, alourdirait les coûts tout en entraînant un déplacement de ces coûts sur le prix des autres unités. »

— Michel Leblanc, président de la CCMM

À l’hôtel de ville, l’opposition officielle abonde relativement dans le même sens. « On craint que ce règlement-là réduise l’attractivité de Montréal pour les promoteurs et que ça fasse monter les prix. Ça ferait fuir la classe moyenne, surtout si on applique le tout de manière aveugle à tous les projets », dit le chef d’Ensemble Montréal, Lionel Perez.

« Irrespectueux », dit la Ville

Joint par La Presse, le cabinet de la mairesse de Montréal, Valérie Plante, avoue mal s’expliquer cette sortie prématurée de la Chambre de commerce. « Tous les détails seront dévoilés demain. C’est pourquoi il est d’autant plus irrespectueux de voir que le PDG de la Chambre a décidé de sortir sa réaction, avant même d’en connaître les détails », martèle l’attachée de presse, Catherine Cadotte.

En mai, l’Office de consultation publique de Montréal (OCPM) recommandait à la Ville de reporter les volets logements abordables et familiaux de son règlement, en affirmant que plusieurs aspects mériteraient d’être d’abord « approfondis ».

Peu après, la Ville avait indiqué qu’elle planchait déjà sur une nouvelle mouture de son règlement, pour tenir compte des recommandations. C’est cette nouvelle version qui sera présentée au public jeudi, à 11 h. « Les modifications répondent aux recommandations de l’OCPM, et reflètent un équilibre qui garantira à la fois le développement économique et l’abordabilité de la métropole pour les générations futures », affirme Mme Cadotte, sans vouloir s’avancer davantage.

Le secteur communautaire demande plus

Au Front d’action populaire en réaménagement urbain (FRAPRU), la porte-parole Véronique Laflamme trouve aberrante la demande de la CCMM. « Le marché immobilier roule à fond de train et le développement se poursuit. Pendant ce temps, on voit déjà des projets se réaliser sans aucune inclusion à Montréal », déplore-t-elle.

L’organisme dénonce la position du milieu des affaires, alors que la crise du logement « s’intensifie » dans la métropole. « Les besoins sont urgents. Il y a de plus en plus de gens qui sont chassés de leur milieu de vie ; c’est ce qu’on voit avec le campement Notre-Dame, dans Hochelaga », ajoute Mme Laflamme.

« Il n’y a absolument aucune raison de mettre ça sur pause, au contraire. On voit bien que les promoteurs font ce qu’ils veulent quand il n’y a pas d’obligation », conclut l’organisatrice communautaire, pour qui le seuil de 20 % est d’ailleurs largement insuffisant pour freiner la spéculation immobilière.

On risque :
-Une baisse des mises en chantiers à cause des nouvelles contraintes ce qui en bout de ligne va nuire à l’objectif.
-Plus de place pour les très pauvres, pas tant de contraintes pour les très riches mais une classe moyenne qui est de plus en plus poussée vers la sortie à cause d’un fardeau de plus en plus important.
-Une plus grande attractivité des villes voisines au détriment de la ville centre.

En gros ce règlement ne va pas améliorer la situation pour la vaste majorité des Montréalais. Mais ça fait toujours un beau discours.
A parti si toute la CMM adopte un règlement similaire, la ville de Montréal se tire dans le pied

On nage en pleine spéculation tant qu’on ne verra pas les détails officiels de cette politique du 20 20 20 qui est supposée être amendée par la Ville suite aux recommandations de l’OCPM. Alors patience avant de dénoncer prématurément, on saura aujourd’hui ce qui en est.

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Les prix médians des propriétés ont augmenté entre 10 et 21% à Montréal par rapport à l’an passé, en pleine pandémie (chiffres d’octobre) Le règlement à son pire sans les révisions qu’on devrait voir aujourd’hui est une goutte d’eau dans les prix de l’immobilier qui tasse la classe moyenne en dehors de l’île. Celle-ci a probablement plus de chance de se battre pour le 20% de logements abordables dans le neuf que de partir en surenchère ailleurs dans le marché…

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vincemtl said: Les prix médians des propriétés ont augmenté entre 10 et 21% à Montréal par rapport à l’an passé, en pleine pandémie (chiffres d’octobre) Le règlement à son pire sans les révisions qu’on devrait voir aujourd’hui est une goutte d’eau dans les prix de l’immobilier qui tasse la classe moyenne en dehors de l’île. Celle-ci a probablement plus de chance de se battre pour le 20% de logements abordables dans le neuf que de partir en surenchère ailleurs dans le marché…

Si les prix ailleurs reste moins chers que dans les limites de la ville ils vont partir. Le REM et ses futures extensions vont aussi faire que beaucoup de gens seront prêt à habiter plus loin tout en sachant qu’ils pourront se rendre au centre-ville rapidement. L’Ouest de l’ile va devenir un point chaud j’en suis convaincu. Les promoteurs privés risquent de favoriser ces coins là au détriment de la ville centre qui ne fait que rajouter des contraintes tout en refusant d’offrir plus de densité ou de hauteur. Plus d’étalement urbain. Surtout que ça dérange pas la CAQ (qui sera là pour un bon moment).Et comme les logements sociaux impliquent un rendement moindre pour les promoteurs, les plus petits ne construiront pas, les plus gros refileront la facture aux acheteurs. Qui gagne ? Et les logements « abordables » c’est quoi la défnition ? Je trouve que c’est beaucoup de blabla pour faire beau.
Les gouvernements devraient prendre leurs responsabilités et non pas les refiler à des promoteurs privés. C’est cela que l’on devrait exiger. Si on se retrouve avec moins d’activité immobilière à Montréal ce sera un échec ! Mais on dirait que pour ceux qui décident c’est pas important. Je comprends que les élections arrivent et qu’il faut montrer qu’on fait quelque chose pour les moins nantis mais faudrait que l’efficacité soit démontrée et si même l’OCPM soulève les mêmes doutes, c’est vraiment que le règlement est un peu mal fichu. On verra aujourd’hui.

Je trouve que la compétitivé pour attirer les promoteurs est un très bon argument.

La défense de la classe moyenne? Les promoteurs ont déjà prouvé qu’ils n’en n’avaient rien à faire, et c’est normal, ils ne font pas la charité. Ils imposent des hausses de prix tous les ans plus importantes que l’impact de ce règlement, et le marché reste fort malgré tout. C’est tout ce qui compte en bout de ligne. Et si le marché reste fort après une hausse de 10% dans le condo, en pleine crise, jusqu’à quel point une hausse unique et exceptionnelle, tout en étant relativement plus faible que la simple force du marché, pourrait avoir un impact signifitif? Est-ce que ça débalance autant le rapport banlieue/ville? C’est à voir.

Je suis d’accord que le gouvernement devrait être responsable du logement social et mettre ses culottes. Au delà de cet aspect, le problème massif de l’accès à la propriété reste entier même sans règlement, c’est quoi la solution, si on impose pas une certaine gamme de prix ou des logements plus grands pour agrandir l’offre sur le marché? Le problème de l’immobilier neuf, c’est qu’un promoteur n’a aucune raison de construire plus d’unités que nécessaire, au prix qu’il veut maintenir, pour détendre le marché.

Logement: Montréal reporte l’application de son règlement «20/20/20» de trois mois11:30 5 novembre 2020 | mise à jour le: 5 novembre 2020 à 11:31 temps de lecture: 4 minutes

Par: Zacharie Goudreault
Métro

La mairesse de Montréal, Valérie Plante, a présenté jeudi une nouvelle version de son règlement d’inclusion en matière de logement, communément appelé «20/20/20», qui entrera en vigueur trois mois plus tard que prévu.

«Les prix [des logements] ont doublé dans les quartiers centraux cinq dernières années»,a souligné Mme Plante, jeudi, lors d’une conférence de presse à l’hôtel de ville. Une tendance que souhaite «freiner» la Ville.

Le projet de règlement pour une métropole mixte, qui polarise les promoteurs et les groupes communautaires de la métropole, vient d’une promesse électorale de Projet Montréal. En campagne électorale, en 2017, le parti avait promis d’exiger l’aménagement de 20% de logements sociaux et tout autant de logements abordables et familiaux dans ses projets immobiliers.

L’administration municipale a toutefois présenté une version plus souple de ce projet de règlement en juin 2019. Tout en continuant de réclamer 20% de logements sociaux dans les projets immobiliers ayant une superficie d’au moins 450m2, le pourcentage est devenu plus flexible pour les logements familiaux et abordables, variant d’un secteur à l’autre de Montréal. Les promoteurs immobiliers pourront aussi contourner ces exigences en offrant des terrains ou une contribution financière à la Ville afin d’aider cette dernière à réaliser elle-même des projets de logements sociaux.

Aux côtés de Mme Plante, le responsable de l’habitation à la Ville, Robert Beaudry, a confirmé que ce règlement conservera cette flexibilité. Il assure toutefois que les contributions financières exigées aux promoteurs seront substantielles. Les terrains qu’ils proposeront à la Ville devront aussi se trouver à proximité de leurs projets immobiliers.

Prévenir un exode

Puis, après avoir consulté la population, l’Office de consultation publique de Montréal (OCPM) a déposé un rapport en mai dernier qui émet plusieurs recommandations destinées à la Ville. Dans une étude menée l’an dernier, CIRANO concluait que ce règlement d’inclusion pourrait entraîner une hausse des coûts de construction de 2 à 4% pour les promoteurs immobiliers. Pour éviter que ceux-ci ne quittent Montréal au profit de la banlieue, l’OCPM proposait ainsi de développer une vision commune en matière de logement pour toutes les municipalités du Grand Montréal.

L’OCPM indiquait aussi que la Ville devrait se concentrer sur le volet «logement social» de son règlement, le temps de mieux définir ce qu’est un logement «abordable». Plusieurs groupes communautaires ont en effet critiqué le manque de clarté de la définition de la Ville pour ce type de logement.

Dans un document explicatif mis en ligne l’an dernier, la Ville prévoit que le prix plafond d’un logement abordable de deux chambres au centre-ville serait de 325 000$. Son loyer maximal serait pour sa part de 1440$ dans les quartiers centraux et de 990$ en périphérie.

En réponse à cette recommandation, Mme Plante a annoncé jeudi qu’elle entend, dans un premier temps, concentrer ses exigences en matière de logements abordables dans les secteurs qui font l’objet d’un développement. Il s’agit notamment d’un secteur de l’Île-des-Soeurs et de Saint-Laurent. Elle entend ainsi limiter les impacts de cette exigence sur les promoteurs.

L’OCPM proposait aussi de rehausser la part de logements sociaux familiaux ayant trois chambres ou plus. L’an dernier, le taux de logements familiaux disponibles sur le marché locatif du Grand Montréal a chuté à 0,7%, contre 1,5% pour l’ensemble des appartements à louer.

Demande de report

Ce nouveau règlement d’inclusion devait au départ entrer en vigueur en janvier 2021. Mme Plante a toutefois annoncé jeudi qu’elle reportait cette date au premier avril.

Plus de détails à venir.

La nouvelle mouture est sortie aujourd’hui

« Pour obtenir un permis de construction, tout constructeur d’un projet résidentiel de plus de 450 m² (équivalant à environ cinq logements) devra conclure une entente avec la Ville afin de contribuer à l’offre de logements sociaux, abordables et familiaux.

La contribution du constructeur variera en fonction de l’ampleur et de l’emplacement du projet. Elle pourra prendre diverses formes, parmi lesquelles :

  • la cession d’un terrain ou d’un bâtiment en échange d’une contrepartie financière
  • la réalisation de logements répondant à certains critères
  • une contribution financière

L’entrée en vigueur du Règlement est prévue pour le 1er avril 2021. »

Le coût prévu du nouveau règlement est entre 0.8% et 1.9%, la moitié de ce qui était prévu par le précédent règlement.

Qui habite dans les logements sociaux?
Pourquoi un penthouse deluxe va vouloir être dans le même batiment qu’un logement low class?

vanylapep said: Qui habite dans les logements sociaux?
Pourquoi un penthouse deluxe va vouloir être dans le même batiment qu’un logement low class?

L’inclusion sur site ne mène jamais à des logements sociaux et des logements privés dans le même bâtiment à Montréal, pour ne pas créer de “copropriété” entre le logement social et les condos qui pourraient ultérieurement être au désavantage des logements sociaux (entretien, rénovation, etc). Je crois que cela se fait dans d’autres villes (NY, Toronto). Au mieux, ils seront sur le même terrain. Dans la plupart des cas, je crois cependant que les promoteurs préféreront céder un autre terrain distinct du projet privé ou contribuer monétairement au fond d’inclusion pour se dédouaner de leurs obligations.

La seconde partie de votre message semble relever d’une idée préconçue sur le profil-type des habitants du logement social, que je vous laisserais le soin de repenser.

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Plante lance un « cri du coeur »https://www.lapresse.ca/actualites/grand-montreal/2020-11-17/reforme-du-developpement-immobilier/plante-lance-un-cri-du-coeur.php

PHOTO MARCO CAMPANOZZI, LA PRESSE

Visiblement émue, la mairesse Valérie Plante a pris la parole pour défendre son projet de règlement.

Valérie Plante a lancé un « cri du cœur » pour son règlement sur le logement inclusif, mardi avant-midi, juste avant que celui-ci franchisse une nouvelle étape vers son adoption par le conseil municipal.

Publié le 17 novembre 2020 à 12h24

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Philippe Teisceira-Lessard Philippe Teisceira-Lessard
La Presse

Ces nouvelles règles obligeront les promoteurs immobiliers à intégrer davantage de logement social, de logement abordable et de logement familial dans leurs projets. Les promoteurs pourront aussi verser une compensation s’ils décident de ne pas intégrer ce type d’habitations dans leurs édifices.

L’administration Plante, qui défend cette réforme, affirme qu’il s’agit de la seule façon pour que les ménages et les familles modestes puissent continuer à habiter l’île de Montréal.

L’opposition croit plutôt que ce règlement haussera tellement le coûts des projets immobiliers que la classe moyenne ne pourra plus s’offrir un appartement et risque de se tourner vers la banlieue.

« Il est le temps d’agir »

Visiblement émue, la mairesse Plante a pris la parole pour défendre son projet de règlement.

« J’aimerais ça qu’on pense aux gens qui n’arrivent pas à se loger en ce moment », a-t-elle dit, disant vouloir lancer un « cri du cœur » aux membres du conseil municipal. « Les gens qui sont sur le bord de la rue Notre-Dame, les familles qui ont de la misère à se payer leur logement même s’ils ont tous les deux un bon salaire, c’est eux, la classe moyenne. C’est eux qui ont besoin de se loger, c’est eux qui ont besoin de nous. »

« Avoir laissé le marché fonctionner tout seul, clairement, ça n’a pas fonctionné », a-t-elle ajouté, rejetant l’étiquette de « socialiste » lancée au cours du débat. « On a nos devoirs, on a fait des compromis, mais là, il est le temps d’agir. »

« Il y a 150 000 ménages qui paient plus de 30 % de leurs revenus en logement en ce moment. C’est énorme. Il y a urgence d’agir », a ajouté Robert Beaudry, le porteur du dossier pour l’administration Plante. « Mes deux filles vont pouvoir se dire qu’elles vont pouvoir grandir à Montréal, étudier à Montréal, vivre à Montréal. »

« La classe moyenne, on va la faire fuir »

Lionel Perez, chef de l’opposition à l’hôtel de ville, s’est dit d’accord avec les objectifs généraux de la réforme. Le poids que ce nouveau règlement fera peser sur l’industrie du développement immobilier est toutefois trop grand, a-t-il fait valoir.

« Personne ne met en doute les besoins et l’importance d’aller de l’avant », a-t-il dit, tout en rejetant la solution proposée par Projet Montréal, majoritaire au conseil municipal.

« C’est une règle de base de l’économie : si ça coûte plus cher, le promoteur il va simplement ajouter ces coûts-là et les transférer au nouvel acheteur et donc ça va augmenter les prix à Montréal comparativement à d’autres villes », a-t-il dit. « Montréal ne travaille pas dans un vide. On ne peut pas penser que si on change les règles et on augmente les coûts, cela n’aura pas un impact sur le marché. Qu’il n’y aura pas un effet sur d’autres municipalités des couronnes nord et sud qui n’ont pas les mêmes exigences. […] La classe moyenne, on va la faire fuir. »

Dans Le Devoir

Des logements pas si abordables dans Parc-Extension

Photo: Jacques Nadeau Le Devoir L’immeuble est encore en construction et les logements ne seront prêts qu’à l’été 2021, mais le promoteur a déjà mis ses unités en location.

Jeanne Corriveau

20 h 40

Le conseil municipal de Montréal a approuvé, mardi, l’adoption en première lecture du règlement sur l’inclusion de logements sociaux et abordables. Dans Parc-Extension, ce règlement arrive un peu tard. Après plusieurs occasions manquées et des projets de logements sociaux qui n’ont pu se réaliser, le phénomène d’embourgeoisement s’accentue.

En 2016, la Ville de Montréal avait tenté de mettre la main sur un bâtiment au 495, avenue Beaumont, dans Parc-Extension, afin d’y construire 125 logements sociaux. En vain, car c’est plutôt un promoteur immobilier, le Groupe Montoni, qui a fait l’acquisition du site avec l’intention de construire 113 unités locatives. À l’époque, le promoteur avait indiqué au Devoir que même s’il n’avait pas l’obligation d’inclure des logements sociaux, il comptait offrir des unités à prix « abordable » et accessibles pour les familles.

L’immeuble est encore en construction et les logements ne seront prêts qu’à l’été 2021, mais le promoteur a déjà mis ses unités en location. Le coût mensuel pour un studio variera de 1300 $ à 1400 $, celui d’un 4 et demi sera de 1900 $ à 2350 $ et pour un 5 et demi avec trois chambres à coucher, il faudra débourser de 2650 à 2950 $ par mois.

Le Groupe Montoni ne croit pas que ses prix soient prohibitifs. « Les prix incluent l’Internet, l’électricité et les électroménagers. Plus de 40 % des logements du projet sont des 4 et demis et des 5 et demis. On souhaite accueillir des familles. C’est vraiment une priorité », a expliqué au Devoir Frédérick Truchon-Gagnon, directrice des communications au Groupe Montoni.

Le bâtiment comprendra des commerces au rez-de-chaussée et les locataires auront accès à une cour intérieure publique ainsi qu’à des jardins communautaires sur les toits. Un local sera aussi mis à la disposition d’un groupe communautaire.

Le promoteur entend toutefois réaliser des logements sociaux dans le quartier Parc-Extension et s’est mis à la recherche d’un site. « On n’est pas tenus d’en faire, mais on est conscients des besoins dans Parc-Extension », soutient Mme Truchon-Gagnon.

L’an dernier, le Comité d’action de Parc-Extension (CAPE) s’était inquiété de voir que le projet ne comporterait pas de logements sociaux. « C’est clair que ces unités visent une clientèle beaucoup plus aisée et que la grande majorité des locataires de Parc-Extension ne seront pas capables d’y accéder. Ça ne répond pas du tout aux besoins du quartier », estime Amy Darwish, organisatrice communautaire au CAPE.

Il n’a pas été possible mardi, de parler avec la conseillère de Parc-Extension, Mary Deros, qui, en 2019, voyait d’un bon œil la construction du projet du « 495 » et l’arrivée de nouveaux logements pour les familles dans son district.

Le CAPE craint aussi pour un bâtiment situé au 690-700, rue Jarry Ouest, dont la démolition est prévue pour faire place à un projet immobilier privé. En 2013, un groupe de citoyens avaient tenté d’acheter le terrain pour y construire une coopérative d’habitation, mais en vain. « Si la démolition est accordée, ce sera une autre opportunité manquée pour le logement social dans le quartier. Nous avons l’impression que ce sera encore un projet d’appartements de luxe qui seront trop chers », avance Mme Darwish.

Le règlement « 20-20-20 »

Pour ne plus voir des terrains qu’elle convoite lui échapper, la Ville de Montréal a identifié en février dernier 300 terrains pour lesquels elle pourrait utiliser son droit de préemption. Cette procédure lui permet d’acquérir un immeuble ou un terrain lorsque celui-ci est mis en vente par le propriétaire. C’est d’ailleurs ce qu’elle a fait en septembre dernier en faisant l’acquisition d’un immeuble situé au 7290-7300, rue Hutchison, connu sous le nom de « Plaza Hutchison », pour la construction de logements sociaux.

Les groupes de défense des locataires espèrent aussi que le règlement sur la mixité sociale, aussi appelé le « 20-20-20 », pourra permettre d’accélérer la construction de logements sociaux.

Mardi, au conseil municipal, les élus ont d’ailleurs adopté ce projet de règlement en première lecture à 40 voix contre 20, sans l’appui des élus de l’opposition. « C’est un mauvais règlement, au mauvais moment et dans la mauvaise ville », a soutenu le maire de Saint-Laurent, Alan DeSousa. Selon lui, les nouvelles contraintes vont engendrer des frais supplémentaires pour les promoteurs qui risquent de refiler la facture aux futurs acheteurs de condos et rendre Montréal moins compétitive. L’opposition craint que le règlement incite les promoteurs et les familles à fuir vers les villes de banlieue qui n’imposent pas les mêmes contraintes.

La mairesse Valérie Plante s’est portée à la défense du règlement mardi devant le conseil municipal. « Le statu quo, ça fait son temps. Laisser le marché fonctionner tout seul, clairement, ça n’a pas fonctionné », a-t-elle dit. « C’est un privilège de construire à Montréal. Les gens viennent à Montréal parce qu’il y a une qualité de vie. » La mairesse a insisté pour dire qu’elle n’avait pas l’intention de laisser tomber les familles de la classe moyenne qui peinent à se loger à Montréal.

Responsable à la défense des droits des locataires au CAPE, André Trépanier craint que les actions des autorités arrivent trop tard. Les impacts du règlement sur la mixité, qui doit entrer en vigueur qu’en avril 2021, ne se feront sentir seulement dans deux ou trois ans, dit-il. Quant au droit de préemption, il ne peut être utilisé que s’il y a une vente. Il y a bien eu une entente que Québec et Ottawa au sujet du financement en habitation, mais les retombées de cet accord se font toujours attendre. Pendant ce temps, le prix des loyers continue de grimper et les « rénovictions » se poursuivent dans Parc-Extension où la pression immobilière est grande en raison notamment de la proximité avec le campus MIL de l’Université de Montréal. « On est là-dedans tout le temps. C’est vraiment un défi pour nous », conclut-il.

Nouveau outil pour faire le calcul : SocialHousingWeb

Logement social: Montréal acquiert un autre terrain grâce au droit de préemption

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Photo: Josie Desmarais/MétroLe responsable de l’habitation au comité exécutif, Robert Beaudry.

La Ville de Montréal fera l’acquisition d’un autre terrain dans le quartier Parc-Extension afin que des logements sociaux viennent remplacer le bâtiment vétuste qui s’y trouve, a appris Métro. Ce projet ne pourra toutefois se concrétiser que si l’aide financière de Québec est au rendez-vous.

Le terrain en question se trouve au 7965, boulevard de l’Acadie, à une quinzaine de minutes de marche des stations de métro Parc et Acadie. On y retrouve un bâtiment vacant, construit dans les années 1950, que lorgnent plusieurs organismes communautaires. C’est notamment le cas du Comité d’action de Parc-Extension (CAPE), dont les membres ont milité à plusieurs reprises dans les derniers mois pour demander à la Ville de prendre possession de cet immeuble, situé dans un quartier qui souffre de la spéculation immobilière.

Leur requête semble avoir été entendue. Des documents adoptés à huis clos mercredi, en séance du comité exécutif, indiquent que la Ville déboursera 1,8 M$ pour acquérir ce terrain, d’une superficie de 789,6 m². La Ville a ainsi utilisé son droit de préemption pour avoir la priorité d’achat sur ce site, qui avait récemment fait l’objet d’une offre de la part d’un acteur du secteur privé. Cette transaction devrait se concrétiser d’ici quelques semaines, indique-t-on à Métro.

«C’est vraiment une victoire pour les locataires», a salué mercredi l’organisatrice communautaire du CAPE, Amy Darwish, en entrevue à Métro.

Une fois que la Ville aura officiellement acquis ce terrain, elle sera responsable d’entretenir le vieux bâtiment qui s’y trouve jusqu’à ce qu’elle déniche un organisme intéressé à acheter celui-ci à rabais pour y aménager ensuite des logements sociaux. La Ville estime que 22 unités pourraient voir le jour dans un bâtiment d’un maximum de quatre étages sur ce site.

Montréal interpelle Québec

Ces unités de logement social ne pourront toutefois se concrétiser sans l’aide de Québec, plaide la Ville.

«On sécurise et on acquiert un terrain. Mais ensuite, ce qu’il faut, c’est de l’investissement de la part du gouvernement du Québec dans le programme AccèsLogis. Ça presse parce que le développement d’un projet, ça prend du temps», affirme à Métro le responsable de l’habitation au comité exécutif, Robert Beaudry.

L’enjeu est d’ailleurs le même à la Plaza Hutchison, un autre immeuble du quartier Parc-Extension, que la Ville a acquis en septembre dernier au coût de 6,5 M$. Encore là, la Ville souhaite que 40 logements sociaux y prennent forme éventuellement, si l’aide de Québec est au rendez-vous.

«Il faut absolument que le gouvernement provincial investisse pour que des logements sociaux puissent être construits [à ces endroits]», martèle Mme Darwish.

Stratégie 12 000 logements

L’automne dernier, Québec et Ottawa ont annoncé avoir finalement conclu une entente concernant la Stratégie nationale sur le logement. Toutefois, «ça ne change rien pour l’instant parce que l’argent n’est pas encore descendu [à Montréal]», laisse tomber M. Beaudry.

L’élu espère donc que le prochain budget de Québec, attendu en mars, comprendra de nouvelles sommes pour le programme AccèsLogis. L’enjeu est d’ailleurs politique pour Projet Montréal, puisque de tels fonds pourraient l’aider à concrétiser sa promesse électorale d’aménager 12 000 logements sociaux et abordables d’ici la fin de son mandat, en novembre 2021.

À cet égard, M. Beaudry affirme que la Ville a atteint 78% de son objectif global. Les unités de logement social s’avèrent toutefois plus complexes à réaliser que l’autre moitié de la cible, concède-t-il.

«C’est vraiment à cet endroit-là où on a besoin d’un coup de barre parce que les besoins sont très grands», évoque l’élu.

Le cabinet de la ministre des Affaires municipales et de l’Habitation, Andrée Laforest, se défend toutefois de sous-investir en matière de logement social. Par courriel, il rétorque que la Ville a reçu plus de 380 M$ depuis 2018, via l’entente Réflexe Montréal, «pour gérer ses programmes en habitation et pour construire du logement».

«Avec cet argent, la Ville a choisi de faire lever des projets représentant 80 unités», ajoute le cabinet. Québec a par ailleurs injecté 410 M$ au cours des deux dernières années dans le programme AccèsLogis Québec.

«Nous continuerons de travailler afin de réaliser nos engagements. Jusqu’à maintenant, c’est près de 5500 logements sur le point d’être habités et le rythme s’accélère», ajoute le cabinet.

«On a besoin que le gouvernement du Québec mette du gaz dans le moteur parce que sinon, on ne pourra pas avancer.» -Robert Beaudry, responsable de l’habitation au comité exécutif

Plus d’acquisitions réclamées

Au printemps 2020, la Ville s’est donnée la possibilité d’utiliser son droit de préemption sur 300 terrains répartis dans divers quartiers centraux de la métropole, incluant Parc-Extension, Verdun et le Sud-Ouest. Elle n’a toutefois procédé à l’achat que de deux de ces terrains jusqu’à maintenant. Il s’agit de la Plaza Hutchison et du lot situé sur le boulevard de l’Acadie, a confirmé à la Ville à Métro.

«Il faut que la Ville accélère encore plus l’acquisition de ces terrains-là dans un contexte de spéculation immobilière», estime la responsable des dossiers montréalais au Front d’action populaire en réaménagement urbain, Catherine Lussier.

La Ville a toutefois procédé à l’acquisition de plusieurs autres terrains par d’autres moyens que le droit de préemption, l’an dernier. Cela a notamment été le cas dans Lachine et Verdun, indique Robert Beaudry.

D’ici 2030, la Ville a prévu dépenser 107 M$ pour acquérir des terrains à des fins de réalisation de logements sociaux et communautaires.
https://journalmetro.com/actualites/montreal/2596021/logement-social-montreal-acquiert-un-autre-terrain-grace-au-droit-de-preemption/

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8 janvier 2021 | mise à jour le: 18 janvier 2021 à 17:33 Par: Xavier BourassaMétro Média

Montréal-Nord: une centaine de logements abordables en 2022

Montréal-Nord: une centaine de logements abordables en 2022

Photo: Xavier Bourassa/MétroL’immeuble au coin Pie-IX et Larin est actuellement en construction

La construction des 101 nouveaux logements abordables sur le boulevard Pie-IX sera menée à terme au printemps 2022, a annoncé par communiqué le ministère des Affaires municipales et de l’Habitation. L’immeuble le Phoenix, qui s’élèvera à 10 étages, représente un investissement de plus de 25 M$.

Par le biais de son programme AccèsLogis, la Société d’habitation du Québec (SHQ) subventionne à la hauteur de 6 M$ la construction de cet édifice situé à l’angle du boulevard Pie-IX et de la rue Larin. Grâce à son Programme de supplément au loyer, 81 locataires n’auront qu’à débourser 25% de leurs revenus pour se loger. Cette aide de près de 1,4 M$ est également assumée à 10% par la Ville de Montréal.

D’ailleurs, un peu plus de 9 M$ ont été accordés par la Ville pour la réalisation du projet. «Les besoins pour du logement social et abordable à Montréal-Nord sont majeurs, affirme Geneviève Jutras, l’attachée de presse principale du cabinet de Valérie Plante. Plus d’une centaine de logements seront construits avec Phoenix, mais nous sommes bien conscients que les besoins sont plus nombreux».

Mobilité

«C’est un projet humain et qui permettra à des familles et à des personnes seules de bénéficier d’un logement abordable et sécuritaire», a indiqué Andrée Laforest, ministre des Affaires municipales et de l’Habitation.

Le nouvel immeuble résidentiel devrait permettre d’augmenter le nombre de logements sociaux dans un secteur de Montréal-Nord où l’offre est «largement en déficit», souligne pour sa part la mairesse d’arrondissement Christine Black.

La ministre déléguée aux Transports et responsable de la Métropole et de la région de Montréal Chantal Rouleau considère le projet particulièrement intéressant pour Montréal-Nord.

«La pandémie a mis en lumière des situations qui sont importantes à corriger notamment par rapport au logement dans l’arrondissement, a affirmé la ministre Rouleau en entrevue avec Métro. Ce qui est très intéressant avec cet immeuble, c’est la proximité des services essentiels et l’accessibilité au transport collectif pour les nombreuses familles et personnes seules qui vont y habiter».

Approuvé par l’arrondissement de Montréal-Nord en avril 2020, le projet se situe à proximité du futur Service rapide par bus (SRB). La mairesse Christine Black avait alors signifié l’importance de cet immeuble dans «une phase de développement harmonieux de l’ensemble du boulevard».

«Permettre aux gens de se déplacer facilement aide à l’amélioration de leur qualité de vie. Pour l’accès aux soins, l’accès à l’emploi, l’accès aux services. C’est quelque chose qui manque à Montréal-Nord présentement», affirme la ministre Rouleau.

L’arrivée du REM a également été soulignée comme un point important par la ministre caquiste. La Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ) annonçait au mois de décembre le prolongement du Réseau express métropolitain dans l’est et le nord de l’île. Vingt-trois stations seront ajoutées. Prévu pour 2029, le REM devrait contribuer à faciliter la mobilité dans le nord de la métropole selon Mme Rouleau.IMAGE DU PROJET

BRÈVE DESCRIPTION DU PROJET.

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Logement social Ottawa octroie 56,8 millions à Montréal

PHOTO DAVID BOILY, LA PRESSE

La mairesse Valérie Plante demande depuis longtemps un financement accru pour le logement social.

Ottawa accorde une aide financière de 56,8 millions à la Ville de Montréal afin d’appuyer la réalisation rapide de 12 projets de logements sociaux sur son territoire, ce qui représente 263 unités de logement.

Publié le 21 janvier 2021 à 10h43

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Isabelle Ducas Isabelle Ducas
La Presse

Le gouvernement du Québec, de son côté, s’engage à financer le supplément au loyer de certains projets prévus dans cette annonce pendant 20 ans. Grâce à cette aide, les locataires admissibles débourseront seulement 25 % de leurs revenus pour se loger.

Cette aide financière a été annoncée jeudi matin au cours d’une conférence de presse virtuelle à laquelle participaient des politiciens fédéraux et provinciaux, ainsi que la mairesse de Montréal.

« Ces investissements permettront d’apporter une réponse à grande échelle et à court terme aux besoins aigus des populations en situation d’itinérance ou en grande précarité résidentielle, dont plusieurs ne cadrent pas dans les programmes d’habitation habituels. Plus que jamais, il est essentiel que chaque citoyen puisse vivre avec un toit au-dessus de sa tête », a souligné la mairesse Valérie Plante, qui demande depuis longtemps un financement accru pour le logement social.

Par exemple, les fonds fédéraux permettront à l’organisme Chez Doris de construire 22 unités de logements pour des femmes racisées ou autochtones victimes de violence, sur un ancien site touristique, a expliqué Mme Plante.

Un autre projet retenu permettra d’aménager 60 chambres et studios dans un immeuble désaffecté pour des personnes âgées à risque d’itinérance, a-t-elle mentionné.

Les premiers projets seront prêts à être habités d’ici le printemps 2022, a assuré Andrée Laforest, ministre des Affaires municipales et de l’Habitation du Québec.

« L’engagement que nous prenons aujourd’hui représente une somme estimée à plus de 23,5 millions, dans le volet des grandes villes », a-t-elle précisé.

« Chaque Canadien et chaque Québécois a droit d’avoir un endroit sécuritaire et abordable où vivre. Trop souvent, des gens doivent faire un choix impossible entre payer le loyer ou l’épicerie », a reconnu Ahmed Hussen, ministre fédéral de la Famille, des Enfants et du Développement social, en soulignant que les villes étaient sur la ligne de front pour combattre la COVID-19.
https://www.lapresse.ca/actualites/politique/2021-01-21/logement-social/ottawa-octroie-56-8-millions-a-montreal.php

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Le projet de règlement est officiellement adopté

Entrée en vigueur le 1er avril selon le communiqué

http://ville.montreal.qc.ca/portal/page?_pageid=5798,42657625&_dad=portal&_schema=PORTAL&id=33312

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Hopefully il ne sera pas là pour longtemps. Plus de contraintes sans rien en contrepartie ne peut qu’avoir un effet négatif sur le dynamisme de l’immobilier dans notre ville. L’émergence de pôles secondaires hors Montréal bien desservis par le REM est à prévoir si le règlement reste en place tel quel. Mais bon c’est vendeur donc why not. Au diable les conséquences. Un nouveau désavantage pour la métropole face aux villes de plus en plus accessibles qui l’entourent.