Redéveloppement de Bridge-Bonaventure – Projet global

C’est la beauté du zonage incitatif, c’est gagnant-gagnant.

Je crois qu’une partie de la cause est que les programmes de subventions du gouvernement exigent que le volet social ait son propre lot cadastral…

Mais l’abordable peut se faire dans le même immeuble. Un bon exemple est l’Haleco.

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En fait, dans la version initiale de LAU qui avait introduit le zonage incitatif, il était obligatoire que ce soit fait à même l’immeuble, mais ils ont vite compris qu’aucun promoteur n’était prêt à ça, alors ils ont amendé la loi pour autoriser un montant en contrepartie ou encore un développement de logement social ailleurs.

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Plus de 70 personnes ont pris d’assaut les rues de Pointe-Saint-Charles dans l’arrondissement du Sud-Ouest, ce 24 mai. Elles réclamaient la protection totale des terrains publics dans le projet de développement du secteur Bridge-Bonaventure afin de servir les besoins collectifs.

« Sans l’appui du quartier, leur projet ils peuvent l’oublier », a déclaré Simon Paquette, organisateur communautaire à la Corporation de développement communautaire (CDC) Action-Gardien.

Adopté le 31 mars par la Ville de Montréal, le Plan directeur de mise en valeur (PDMV) Bridge-Bonaventure prévoit 13 500 nouvelles unités d’habitations, à construire dès 2026.

M. Paquette avoue que le plan comporte quelques points positifs, mais qu’il peut être améliorer.

Action-Gardien réclame que la Ville tienne compte des priorités du quartier dans le PDVM. Entre autres, les manifestantes et manifestants veulent que les terrains soit utilisés pour bâtir du logement social, créer des milieux scolaires publics, installer des commerces et services de proximité, inclure davantage de pistes piétonnes et cyclables.

Cependant, cela ne peut se faire sans le soutien financier du gouvernement provincial et fédéral, explique M. Paquette.

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Un classique des anti-développement:
Le projet X est probablement bon, mais il est pas parfait; il doit donc être opposé bec et ongle.
:upside_down_face:

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Leur critique est légitime. Les terrains publics devraient être utilisés pour construire des logements sociaux.

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Je suis pas en désaccord, la dernière chose que je veux c’est un quartier esthétiquement beau et fonctionnel, mais avec seulement des studios et des 3 et demi.

Par contre on parle ici d’opposants professionnel, un peu comme mobilisation 6600 dans MHM. On peut pas avoir un dialogue avec des groupes comme ceux-là; pour eux, c’est tout ou rien.

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Exactement, il n’y a aucune nuance avec ces groupes. Le pire, c’est que le statu quo, où rien n’est construit, est préférable à l’obtention de certaines des choses qu’ils désirent… Tout ou rien, les deux seules options qui les satisfont.

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Pourtant ils avaient émis un communiqué dans lequel ils étaient d’accord avec le projet (suite à l’annonce des quelques 13,000 logements), qu’ils auraient aimé une densité plus douce mais que cette demande était incompatible avec la crise du logement. Donc ils semblaient mettre de l’eau dans leur vin.

Je pense qu’exiger que des terrains publics soient utilisés pour du logement social n’est pas trop demander. Disons que c’est le dernier rempart qu’ils peuvent avoir.

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« Sans l’appui du quartier, leur projet ils peuvent l’oublier », a déclaré Simon Paquette, organisateur communautaire à la Corporation de développement communautaire (CDC) Action-Gardien.

Pas une attitude d’ouverture ça :wink:

Je comprends les gens d’être échaudé par la crise de l’abordabilité du logement; pour de plus en plus de monde, c’est existentiel comme enjeu. PSC est aussi un quartier qui jusqu’à récemment avait réussi à éviter un embourgeoisement massif, car le corps social y est plus mobilisé qu’ailleurs. Et ça paraît encore, le quartier étant toujours bien mixte socialement.

Mais quand même, on parle ici d’un développement exogène au quartier, sans expulsion ni démolition. Oui à plus de logement hors-marché, de logement social, de coop et tutti quanti. Mais oui aussi au développement d’une friche industrielle peu productive.

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J’ai du mal à comprendre comment ils mettent de l’eau dans leur vin avec des propos comme celle-ci:

« Sans l’appui du quartier, leur projet ils peuvent l’oublier »

« C’est ensemble, rassemblé et en colère, que nous allons les forcer à agir… »

La Ville a mené de vastes consultations publiques. Résidents, entreprises, groupes communautaires, promoteurs, chambre de commerce: tout le monde a eu l’occasion de donner son avis. Je ne serais pas surpris que les oiseaux et les écureuils ont eu leur mot à dire.

Dans le rapport final, la Corporation de développement communautaire (CDC) Action-Gardien est mentionnée 23 fois. Leurs voix ont été entendues. En réalité, elles ne sont pas les seules. La Ville a fait un excellent travail en conciliant les besoins et les désirs de tous les groupes concernés. Personne n’a obtenu tout ce qu’il voulait.

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What public land? You mean that owned and controlled by CLC-SIC? The Crown corporation charged with getting fair value to the taxpayer for surplus federal properties? Their mandate is to make money for the government, not to give away public land for free.

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No, no, no, you don’t understand, we need artist studios and community gardens. Jokes aside, the CDC Action-Gardien actually said in the public consolations report, on page 37, that they want the CLS-SIC to abandon a mandate of profits:

De nombreux groupes souhaitent que 100 % des unités bâties sur les terrains publics soient placées hors marché de façon pérenne, par le biais d’une fiducie d’utilité sociale ou d’une emphytéose. Mener des représentations auprès du gouvernement fédéral afin de soustraire la SIC à son obligation de rentabilité, accroître les investissements prévus dans le cadre de la Stratégie nationale du logement, ou encore céder ces terrains à la Ville sont des solutions proposées pour y parvenir.

They also ask that the off-market housing should be reserved for the people already living in PSC. Obviously they are looking out for their own interests, which is not wrong. But the Bridge-Bonaventure is not a gift to the residents of PSC, it must benefit more than just them.

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I don’t know about you guys but that doesn’t seem very fair to me.

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À part l’adjacence géographique, est-ce qu’il y a un lien spécifique entre Bridge-Bonaventure et PSC? Je ne vois pas de restriction-considération politico-légale entre les 2…

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Leur logique est que tout développement à prix du marché à Bridge-Bonaventure entraînera une hausse des prix à PSC et, à terme, leur expulsion. Pour les protéger de ce qu’ils considèrent comme inévitable, ils demandent à la Ville d’affecter les logements à des ménages spécifiques.

Page 35 du rapport:

Ils (Action-Gardien) déplorent que le PDMV ne fasse pas mention du processus de gentrification en cours à Montréal, ni ne précise à quels ménages, et en réponse à quels besoins, s’adresseront les logements à construire.

Ce n’est pas comme ce qui est arrivé à Goose Village ou à Little Burgundy, où le quartier a été démoli et les habitants déplacés. Mais pour eux, c’est équivalent et ils refusent que cela se reproduise.

Il n’y pas d’embourgeoisement dans Bridge-Bonaventure, car aucun résident actuel n’y est chassé

la définition d’embourgeoisement de L’OQLF

embourgeoisement

Domaine : urbanisme
Auteur : Office québécois de la langue française
Dernière mise à jour 2024

Accéder à la fiche enanglais : gentrification

Définition :
Transformation socioéconomique d’un quartier urbain ou d’un espace donné, engendrée par le remplacement progressif d’une classe de résidents par une autre qui en restaure le milieu physique et en rehausse le niveau de vie.

Aussi ce n’est malheureusement pas les taxes de mutation et foncières provenant des logements sociaux/communautaires qui vont payer les nouvelles infrastructures nécessaires pour soutenir l’augmentation de population dans le secteur.

le budget de reconstruction des infrastructures et l’aménagement des parcs de Griffintown est au dessus de 400 M$. La Ville a fait un emprunt en l’adossant aux taxes qu’elle est capable d’aller chercher avec les nouvelles unitées pour les 20-25 ans de développement… et on parle d’un quartier avec une trame de rues existante

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Je ne sais pas si les groupes communautaires étaient en négociation avec la ville et les prompteurs, mais c’est probablement de là où ils partent, c’est-à-dire plus loin où on les a laissés la dernière fois.

Pointe-Saint-Charles a déjà été un îlot abordable quand Verdun et la petite bourgogne se sont mis en s’embourgeoiser en flèche. Ça fait quand même un bout que ça s’est gentrifié dans le quartier. Je dirais que ça correspond au moment où l’usine Alstom a commencé à se faire rénover. J’ai pu voir au fil des années le quartier changer. Les gros appartements à pointe-Saint-Charles ne sont plus abordables comme elles l’étaient, mais c’est à cause de la revitalisation de tout le secteur qui avait été très industriel (et désagréable). Ils tentent peut-être de ralentir le processus, mais c’est inévitable.

Cela étant dit, il y a des approches de construction de logements hors-marchés qui ont été financés par le privé (les gens qui y habitent) qui fonctionne très bien. J’ai vu ce phénomène surtout en France, mais à Vancouver, il y a un groupe de famille qui se sont construit un village intérieur en coop. La journaliste Kristen Diksen a fait un excellent reportage dessus:

C’est certain qu’en milieu urbain, il faudrait un autre style de bâtiment plus dense.

Il y a sûrement de nouvelles approches que Action-Gardien pourrait utiliser et proposer à la ville. Mais le truc, c’est que si leur plan marche, ça fini toujours par augmenter les prix aux alentours.

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Le hors-marché inclut aussi les co-habitats qui fonctionnent comme des coopératives d’habitation, mais les personnes sont propriétaires de leur logement et non locataires. Et les propriétaires ne peuvent pas revendre à n’importe qui. Le prix des propriétés est aussi protégé de la spéculation immobillière.

Il y a un cohabitat à Neuville

Et d’autres dans la région de Sherbrooke

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