Y’a rien de moins sûr que cette affirmation selon laquelle on a “besoin” de plus de Shaughnessy Village.
Si on se fie au marché immobilier à Montréal, dans les quartiers centraux, c’est au contraire davantage de Plateau et de Rosemont et de Villeray ou de Verdun que les gens veulent.
Aussi, cessons de confondre tout. La crise du logement n’est pas une crise pour TOUS les types de logements. Il n’y a pas de crise du condo, ni de crise du penthouse de luxe. Il n’y a pas de crise de la maison unifamiliale. Il y a une crise au niveau du marché abordable et social.
C’est vrai qu’on tarde. C’est vrai que du développement plus efficace et plus intelligent devrait être fait. Mais c’est archi-faux de penser qu’il faut 20 000 condos pour régler le problème. C’est aussi archi-faux que la surhauteur va régler le problème.
Ça, c’est un argumentaire de promoteurs qui se drapent de la vertu de l’ajout de logement en faisant des amalgames et des raccourcis intellectuels et en ne s’intéressant pas une seule seconde aux réels enjeux.
Il y a un enjeu de gouvernance et de financement, et là où ça bloque le plus, là où on devrait concentrer davantage l’énergie de cette critique, ce n’est pas à l’hôtel de ville (bien qu’elle ait sa part de responsabilité), c’est surtout à Québec et à Ottawa.