Redéveloppement de Bridge-Bonaventure – Projet global

Pour un échec je trouve que les ventes vont très bien dans ce secteur depuis quinze ans maintenant.

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I was just walking through Griffintown today. Every time I’m there I always think it’s a wonderful area. There is so much potential for Bridge-Bonaventure to become an amazing neighbourhood, well planned, and fully capable of welcoming all the individuals and families that 7000+ units would bring.

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This clearly shows they haven’t even looked at the plans which creates pedestrianized streets, and bridges over new bassins, instead of having cars on every other corner. Their entire plan is human scale lol

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Auto-promotion de Devimco dans La Presse ce matin. Un petit passage sur le bassin Peel et le Silo no 5

Bassin Peel et partenaires financiers

Le Groupe Devimco prévoit aussi enfin lancer l’an prochain son projet de développement immobilier au bassin Peel où il est — avec la Société immobilière du Canada, une société d’État fédérale – le principal propriétaire de terrains.

« On est propriétaire de 700 000 pi2 et c’est nous qui allons transformer le Silo 5. On s’est associé à Cycle Capital pour créer un hub de technologies propres sur le site. On veut construire un campus avec une forte composante d’unités résidentielles et des locaux pour des entreprises de technologies propres. »

« On s’est associé avec McGill, Concordia et l’ÉTS pour créer ce hub et on souhaite être reconnu comme une zone d’innovation. » — Serge Goulet

Devimco compte sur des partenaires financiers de longue date pour réaliser ses projets, soit le Fonds immobilier de la FTQ, le Fonds de retraite de la Société de transport de Montréal, Fiera Capital et Fondaction.

Lien YT vers le reportage.

Le développement durable devra être au cœur du secteur Bridge-Bonaventure


Le secteur Bridge-Bonaventure est appelé à subir des transformations majeures au cours des prochaines années. | Photo: Archives | Métro

Journal Métro | MONTRÉAL | Éric Martel | 18 octobre 2022 à 11h30

Le futur secteur Bridge-Bonaventure devra être taillé pour le développement durable, tout en conservant sa valeur patrimoniale actuelle, stipule un consortium regroupant des citoyens ainsi que des groupes communautaires et économiques. Le développement devra aussi être «en harmonie avec les zones d’emplois actuelles et à développer».

En mai, les membres du consortium derrière le développement dans ce secteur annonçaient le début d’un processus consultatif et mardi, les investisseurs dévoilaient les conclusions de cette consultation. Les propositions qui en ressortent touchent les transports, l’environnement, l’architecture, l’urbanisme et la protection du patrimoine.

«Tous et toutes s’accordent pour dire qu’il s’agit d’une occasion unique de s’attaquer aux grands enjeux actuels, notamment d’augmenter l’offre de logements, dont le logement abordable, d’introduire des aménagements et une mobilité durable, de réduire l’empreinte carbone, d’assurer une gestion plus efficace des eaux, d’offrir un environnement type de la nouvelle normalité postcovid, et d’innover dans l’architecture des bâtiments», résume-t-on dans un rapport déposé par le consortium.

Planification stratégique

Le secteur Bridge-Bonaventure est notamment délimité par l’entrée de l’autoroute Bonaventure et le pont Victoria. Il comprend plusieurs installations comme les bassins Peel et Wellington, ainsi que le triangle Pointe-Saint-Charles. Des industries du passé et du présent se côtoient dans la zone, ce qui représente un «atout stratégique», s’entendent les parties consultées.

La communauté d’affaires locale demande le développement d’activités économiques innovantes. «Le secteur recèle d’ailleurs un potentiel significatif pour en faire un lieu de formation pour des métiers traditionnels qui trouvent peine à trouver une main-d’œuvre suffisante», écrit-on.

Mais cette zone d’affaires présente aussi des inconvénients. La place réservée à la culture et au patrimoine local s’avère «faible». Il faut remédier à cela, pensent les intervenants consultés, notamment en mettant en valeur l’histoire du canal de Lachine dans le secteur. Cela en rehausserait le potentiel touristique.

Il faudra réduire la circulation dans le secteur, estime-t-on aussi. Cela passera notamment par le développement d’un «réseau transport collectif et actif».

Liste d’épicerie

Pour la progression du projet, le consortium adresse des demandes précises à la Ville de Montréal. Un bureau devrait être mis en place pour coordonner les services qui seront fournis par les arrondissements, demande-t-on. Une table de concertation, alliant les organismes de la communauté, devrait aussi voir le jour.

La réurbanisation du secteur Bridge-Bonaventure nécessitera plusieurs milliards de dollars. Parmi les 7511 logements proposés dans le secteur situé dans Ville-Marie et Pointe-Saint-Charles, 2908 devraient être sociaux et abordables, et 751 seront familiaux. La vision des promoteurs comprend la construction de bâtiments plus hauts, comme ceux du centre-ville, mais moins étalés au sol.


Selon des experts Bridge-Bonaventure se prête à une densité élevée


PHOTO ALAIN ROBERGE, LA PRESSE | Pierre Barrieau, cofondateur de Gris Orange Consultant et chargé de cours en planification des transports à l’Université de Montréal

Le quartier Bridge-Bonaventure, à l’entrée du sud-ouest du centre-ville de Montréal, se prête bien à la construction d’habitations à densité élevée, selon un rapport de trois experts universitaires mandatés par l’Institut de développement urbain du Québec (IDU), lobby de l’industrie immobilière.

18 octobre 2022 | Publié à 14h50 | ANDRÉ DUBUC | LA PRESSE

Ce quartier industriel dévitalisé fait l’objet d’une partie de bras de fer entre la Ville de Montréal et les promoteurs quant à son réaménagement futur dans un contexte de pénurie de logements, notamment de logements abordables.

La question de la densité est cœur de la divergence dans les visions de la Ville et celle des promoteurs. Ces derniers, regroupés au sein du consortium Vision Bridge-Bonaventure, proposent de construire 7500 logements dans le secteur, dont 3600 logements abordables et sociaux. La Ville suggère 3800 logements au total dans sa vision préliminaire dévoilée en mars.

Dans le rapport des experts dévoilés mardi, au moins 5 des 30 recommandations du rapport vont dans le sens d’un appui « au développement d’une offre résidentielle de haute densité ». La présentation des conclusions a été faite par Jean-Marc Fournier, PDG de l’IDU, à l’occasion d’un déjeuner-conférence.

Ses auteurs sont Jean-Philippe Meloche, professeur et directeur de l’École d’urbanisme et d’architecture du paysage de l’Université de Montréal, Ursula Eicker, titulaire de la Chaire d’excellence sur les villes intelligentes de l’Université Concordia et Pierre Barrieau, cofondateur de Gris Orange Consultant et chargé de cours en planification des transports à l’Université de Montréal.

L’introduction d’une nouvelle masse de logements permet d’alléger les pressions sur les loyers du parc de logements existant. À l’opposé, dans les milieux qui sont fortement réglementés afin de limiter le gabarit des nouveaux développements autorisés, une hausse de la pression financière sur le parc de logements est inévitable.

Avis des trois experts universitaires ; Secteur Bridge-Bonventure

Le but est d’autoriser des immeubles de grande hauteur pour libérer des espaces au sol pour en faire des espaces verts et autres vocations communautaires ou civiques.

« Dans ce secteur, il y a un potentiel pour de la densité, a expliqué M. Meloche, dans un entretien qui a suivi le déjeuner. C’est un quartier à proximité du centre-ville, la probabilité d’avoir des piétons, des cyclistes et des usagers du transport en commun est plus élevée que dans des secteurs plus éloignés. On n’a pas beaucoup de bonnes raisons pour limiter la densité de ce quartier. »


PHOTO ALAIN ROBERGE, LA PRESSE | Jean-Philippe Meloche, professeur et directeur de l’École d’urbanisme et d’architecture du paysage de l’Université de Montréal

Le rapport ne définit pas ce qu’il entend par densité élevée. « L’idée est d’avoir quelques bâtiments qui seraient plus grands, plus forts, qui viendraient marquer le paysage et ensuite d’avoir des modulations par le bas, a précisé Pierre Barrieau. On parle de densités qui sont plus élevées que ce que la Ville propose. »

Les experts proposent aussi la création d’un organisme sur le modèle de l’organisme Quartier international de Montréal, organisme à but non lucratif dirigé par Clément Demers qui a veillé au réaménagement du quartier entourant le palais des congrès. Il serait chargé de coordonner le réaménagement du secteur.

Ouverture à l’égard de la densité

Le consortium Vision Bridge-Bonaventure a profité de l’évènement pour dévoiler les résultats d’une consultation de 19 organismes sur sa vision du quartier. « Il y a beaucoup plus d’ouverture sur les questions de la densité, les hauteurs, l’occupation au sol [que par le passé] », a résumé Arnold Beaudin, un des deux animateurs chargés de mener à bien la consultation des organismes.

Notons que deux élus de l’équipe de la mairesse Valérie Plante assistaient à l’évènement. « On va prendre tout ça. On va l’analyser, l’évaluer aussi », a dit Robert Beaudry, membre du comité exécutif de la Ville de Montréal, qui a répété la promesse de rendre public le plan directeur préliminaire du secteur Bridge-Bonaventure avant la fin de l’année, plan qui sera soumis à l’Office de consultation publique de Montréal.

« Il faut que [le futur plan directeur] soit précis et concret avec des barèmes quantitatifs et qu’il précise l’outil réglementaire que la Ville va utiliser pour rezoner tout le secteur », a dit Serge Goulet, président de Groupe Devimco, un des plus importants propriétaires fonciers du quartier.

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Ah oui c’était aujourd’hui le dévoilement du rappport de l’IDU

Nouvelle reprise par la Gazette aussi

Bridge-Bonaventure development could pave way for ‘exemplary neighbourhood’

A group of property developers, architects and urban planners want to build more than 7,500 housing units, retail businesses and offices in the area.

Frédéric Tomesco
Oct 18, 2022 • 8 hours ago • 3 minute read


The former Five Roses mill in the Bridge-Bonaventure district south of downtown Montreal. PHOTO BY JOHN MAHONEY /Montreal Gazette files

Montreal must avoid mistakes made during the development of Griffintown as it prepares to revamp the Bridge-Bonaventure-Pointe-du-Moulin sector southwest of downtown, a new report says.

Bridge-Bonaventure’s future redevelopment offers a unique opportunity to create an “exemplary neighbourhood” focused on durable mobility that would increase the supply of housing — especially affordable dwellings — while cutting the city’s carbon footprint, according to the report’s authors, economists Arnold Beaudin and Guy DeRepentigny.

The document caps a three-month consultation process initiated by a group of property developers, architects and urban planners that joined forces in May to express a common vision on how to revitalize the area. The consortium’s plan included a proposal to build more than 7,500 housing units, retail businesses and offices in the Pointe-du-Moulin and Pointe St-Charles Triangle sub-sectors, as well as the Peel and Wellington basins.

Montreal is more than three years into a consultation process aimed at redeveloping the Bridge-Bonaventure sector, a 2.3-square-kilometre mostly industrial zone that stretches from the western edge of the Old Port to the Victoria and Samuel-De Champlain bridges — and would have included a baseball stadium had local investors succeeded in bringing a franchise back to the city.

Billions of dollars will be needed to redevelop the area in a way that eases the housing shortage, combats climate change and deters urban sprawl by luring suburban families back to the island. Of that amount, “hundreds of millions” of dollars will be required to restore heritage buildings, Devimco president Serge Goulet said in May. His firm is a member of the consortium.

Griffintown’s development more than a decade ago highlighted the city’s failure to finalize an urban plan before multiple condo towers had been built. That resulted in a dearth of public infrastructure such as parks and schools.

Bridge-Bonaventure’s industrial area presents planners with a number of logistical challenges. Facilities in the area include those of the Port of Montreal, the ADM mill and several trucking companies. Montreal presented its preliminary vision for the sector in late March — a document that includes plans for about 4,000 housing units and multiple green spaces.

Several participants in the Bridge-Bonaventure consultation process said priority must be given to a development that favours walkability and proximity services. Some suggested building a public market and a Maison de la Culture in the neighbourhood.

More efficient water management and innovative architecture should also be features of the area, the report said. “It is necessary to avoid that all the buildings, especially the towers, look alike,” the authors wrote.

Almost all stakeholders underlined the difficulty of moving around the Bridge-Bonaventure area easily.

Given the desire to bring in more workers and residents, enhanced public and active transportation options will be necessary — with some participants suggesting that an east-west public transit link be created to improve access. Diverting traffic from local neighbourhood streets to main roads such as the Bonaventure Expressway would also help to relieve congestion.

On the employment front, Bridge-Bonaventure has “significant potential” to become a training ground for traditional trades that are having trouble finding enough workers, the authors also wrote.

Nineteen community, social and economic organizations took part in the consultation process this past summer. They include Comité Logement Ville-Marie, Heritage Montreal, Parks Canada, the Montreal Historical Society and the Chamber of Commerce of Metropolitan Montreal.


Clock is ticking on Bridge-Bonaventure redevelopment, Devimco head says

“We need a clear and precise plan by the end of the year."

Frédéric Tomesco
Oct 18, 2022 • 27 minutes ago • 4 minute read


The Peel Basin area of the Lachine Canal is seen in this August 2021 file photo. PHOTO BY DAVE SIDAWAY /Montreal Gazette

A major landowner in the Bridge-Bonaventure sector is running out of patience with the city of Montreal, saying clear guidelines are needed at once on how to revitalize the last big available tract of downtown land.

“At some point soon, we’re going to need to know where this is going,” Devimco Immobilier president Serge Goulet said Tuesday in an interview. “We cannot wait three or six years. Every week, people are calling us about our land. We cannot hold on indefinitely without doing anything with it.”

Montreal is putting the finishing touches on a master plan to develop Bridge-Bonaventure — a preliminary version of which will be submitted to the city’s consultation office by Dec. 31, executive committee member Robert Beaudry pledged Tuesday. Developers such as Devimco say the city must specify exactly how the area will be rezoned, and whether additional public consultations will be required.

“We need a clear and precise plan by the end of the year,” Goulet said. “The city must also say what the rezoning process will be. What are the regulatory tools that will be used? This is what will dictate the timeframe. We need predictability. If a conventional model is used, the rezoning could be completed as soon as 2023.”

Montreal is more than three years into a consultation process aimed at redeveloping the Bridge-Bonaventure sector, a 2.3-square-kilometre mostly industrial zone that stretches from the western edge of the Old Port to the Victoria and Samuel-de Champlain bridges — and would have included a baseball stadium had local investors succeeded in bringing a franchise back to the city.

Billions of dollars will be needed to redevelop the area in a way that eases the housing shortage, combats climate change and deters urban sprawl by luring suburban families back to the island.

Asked about criticism over the length of the process, Beaudry said: “We want to be diligent, but we also want to ensure that there are social benefits for the population of Montreal. Our goal is to create neighbourhoods that meet the aspirations of Montrealers.”

Devimco has been amassing land in Bridge-Bonaventure since 2017, Goulet said. The firm owns four properties around the Peel Basin covering about 700,000 square feet of land, including a container terminal operated by Ray-Mont Logistics. It recently won the right to buy Old Port’s iconic Silo No. 5, a 900,000-square-foot property.

“Bridge-Bonaventure is the last big area of land downtown that’s available for redevelopment,” Goulet said. “We’ll never get another opportunity to develop more than 2 million square feet of land. It’s almost like starting from scratch. If we miss this opportunity, it would be catastrophic for the city and the province.”

Hearings will be held early next year by the Office de consultation publique de Montréal to discuss redevelopment options for Bridge-Bonaventure, Beaudry said Tuesday. Asked whether a final master plan could be adopted in 2023, he said: “That’s a possible timeline.”

“Everyone who took part in the consultation process recognizes that Bridge-Bonaventure is a complex sector, an area that’s difficult to access,” he said. “An enormous amount of energy will be necessary to re-qualify this sector as part of an urban renewal effort.”

Beaudry and Goulet spoke to the Montreal Gazette following the publication of two reports that focus on the future of Bridge-Bonaventure.

The first document sums up the views expressed by 19 community, social and economic organizations during a three-month consultation process. A consortium of property developers, architects and urban planners — which includes Devimco — had sought outside input this summer after going public in May with a common vision on how to rejuvenate the area.

Bridge-Bonaventure’s future redevelopment offers a unique opportunity to create an “exemplary neighbourhood” focused on durable mobility that would increase the supply of housing — especially affordable dwellings — while cutting the city’s carbon footprint, according to the report’s authors, economists Arnold Beaudin and Guy DeRepentigny.

A second report — commissioned by the Urban Development Institute, which represents real-estate developers, and written by three university experts — recommends a mixed-use development of the Bridge-Bonaventure sector that focuses on attracting “knowledge-based” employers instead of industrial companies and allows for high-rise development to free up ground space that can be devoted to pedestrian zones and the creation of parks. It also cautions the city against “over-regulation.”

The documents contain “an enormous amount of input” for the city, Beaudry said. “These are elements that we will be able to integrate into our thinking.”

Bridge-Bonaventure’s industrial area presents planners with some logistical challenges. Facilities in the area include those of the Port of Montreal, the ADM mill and several trucking companies.

Montreal presented its initial vision for the sector in late March — a document that includes plans for about 4,000 housing units and multiple green spaces. Devimco and its consortium partners subsequently proposed building more than 7,500 new housing units, retail businesses and offices in the Pointe-du-Moulin and Pointe-St-Charles Triangle sub-sectors, as well as the Peel and Wellington basins.

“One of the keys will be designing economic zones that serve as a buffer between industrial activities and future residential areas,” Beaudry said Tuesday. “How can we preserve these activities? What public investments are needed in public transit or green spaces? These are all elements that we are going to have to take into account.”

Improving access to the sector will be paramount. Montreal is eager to have a station of the Réseau Express Métropolitain built at the corner of Bridge and Wellington Sts., Beaudry said. Talks with CDPQ Infra, the REM’s promoter, have already begun, and further discussions will take place, he said.

“We know that having a station of the REM in the Peel Basin will make a huge difference in terms of access,” he said.

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Densifier le secteur Bridge-Bonaventure, mais jusqu’à quel point?


Le secteur Bridge-Bonaventure doit être réaménagé, et la densité des constructions fait l’objet d’un bras de fer entre la Ville de Montréal et les promoteurs immobiliers. | PHOTO : RADIO-CANADA / IVANOH DEMERS

Radio-Canada | 18 octobre 2022 | Publié à 20 h 21

Le quartier Bridge-Bonaventure, un secteur situé tout juste à l’ouest du centre-ville de Montréal qui doit être réaménagé en grande pompe, pourrait gagner à accueillir des habitations à densité élevée, selon le rapport d’experts présenté mardi qui vient corroborer la vision déjà proposée par les promoteurs immobiliers.

Trois experts universitaires ont été mandatés par l’Institut de développement urbain du Québec (IDU) – qui se décrit comme le plus important représentant de l’industrie immobilière commerciale au Québec – pour se pencher sur la manière de revitaliser ce secteur industriel, dont le réaménagement fait l’objet d’un bras de fer entre la Ville de Montréal et les promoteurs immobiliers.

Au printemps dernier, le consortium Vision Bridge-Bonaventure, composé de Devimco, Broccolini, Groupe MACH et COPRIM, avait déjà présenté une vision de ce projet de revitalisation qui comprenait la construction de 7500 logements, soit beaucoup plus que les 3800 projetés par la Ville.


Le secteur Bridge-Bonaventure se situe au sud du centre-ville de Montréal. | PHOTO : VILLE DE MONTRÉAL

Or, le rapport présenté mardi par Jean-Marc Fournier, PDG de l’IDU, à l’occasion d’un déjeuner-conférence, corrobore la vision des promoteurs quant à une offre résidentielle de haute densité, afin de libérer un maximum d’espace au sol pour des espaces verts.

Il faudrait expliquer pourquoi on refuse à 3000 ménages de pouvoir habiter un quartier qui serait à proximité du centre-ville, dans lequel ils auraient un accès privilégié au transport en commun et où ils pourraient se promener à pied et en vélo, a commenté Jean-Philippe Meloche, coauteur du rapport, et professeur et directeur de l’École d’urbanisme et d’architecture du paysage de l’Université de Montréal.

Du côté du groupe Broccolini, qui fait partie du consortium de promoteurs, on estime que la densification pourrait favoriser le logement abordable. On croit que c’est un nombre qui vient bien équilibrer et qui permettra le développement de logements abordable, social, familial et privé et qui va donner une qualité de vie, a plaidé Roger Plamondon, le président du groupe.

On espère que [le rapport présenté aujourd’hui] va amener un accroissement de la vision de la Ville à un nombre de logements qui va se rapprocher de celui de notre groupe, a-t-il ajouté.

Une densité oui, mais à échelle humaine

Si la Ville de Montréal se dit en accord avec les grands principes énoncés par les promoteurs, elle souhaite prendre le temps d’analyser leur proposition. On a toujours dit qu’on voulait une densité à échelle humaine, a rappelé Robert Beaudry, responsable de l’urbanisme au comité exécutif de la Ville de Montréal, présent au déjeuner-conférence mardi.

Elle peut se traduire de plein de façons la densité, elle peut se traduire par la hauteur, elle peut se traduire aussi par une répartition sur le territoire, a ajouté M. Beaudry. On va répondre à la question quand on va déposer le plan directeur préliminaire. On est en train d’y travailler.

La Ville de Montréal doit en effet déposer son plan directeur pour le développement du secteur Bridge-Bonaventure devant l’Office de consultation publique de Montréal d’ici la fin de l’année.

Avec les informations d’Olivier Bachand

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Commençons par le commencement, c’est-à-dire les infrastructures nécessaires pour désenclaver le secteur et permettre la mobilité, dont une indispensable station pour le REM. On doit aussi favoriser le plus possible la mobilité active, pour une question de développement durable. Puisque le Bassin Peel est à distance de marche du centre-ville et ses environs et à distance de vélo des quartiers centraux. En plus il servira de trait d’union pour les quartiers du sud-ouest dont fait partie PSC.

On devra aussi réserver en amont tous les terrains pour les services à la population, dont les écoles, les parcs et places publiques, les rues et boulevards et autres infrastructures nécessaires à la communauté, avant même le début des constructions. Comme on l’a fait pour le Quartier des Lumières, leçon apprise après la désastreuse expérience de Griffinftown. Pour le reste il s’agira pour la Ville de trouver le compromis idéal entre les demandes des promoteurs et les attentes de la population, tout en encourageant la mixité sociale dans le processus.

Une chose demeure, on ne voudra pas d’une réplique de GFT, livré sans direction aux promoteurs, avec ses constructions génériques et son manque flagrant d’imagination au niveau esthétique.

Par ailleurs évitons aussi de créer un plafond de hauteur en ouvrant la porte à la diversité des élévations et surtout exigeons une qualité architecturale irréprochable, puisque ce quartier a le potentiel de devenir une vitrine unique pour la promotion de Montréal ville UNESCO de design Montréal, Ville UNESCO de design | À propos.

Mon souhait le plus cher est que les forces en présence: Ville, promoteurs et groupes communautaires, travaillent de bonne foi pour arriver au meilleur consensus possible, où chacun des partis y trouvera son compte.

Ici on n’aura pas une seconde chance de se reprendre, car il s’agit du dernier grand site stratégique de développement urbain concentré à l’entrée même de la ville. Il faut alors que ce soit un succès sur toute la ligne et que l’ensemble de la population, incluant la communauté d’affaires y puisent un véritable sentiment de fierté, en se disant mission accomplie.

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Le terrain est vraiment étrange. À mon avis en terme de planification on devrait découper cela en 2 zones et les gérer semi-indépendemment.

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Secteur Bridge – Bonaventure : une vision de développement commune se dessine

Portail Constructo | 19 octobre 2022

Secteur Bridge – Bonaventure : une vision de développement commune se dessine. Crédit : Vision Bridge-Bonaventure

Quelques-unes des constatations contenues dans un rapport portant sur la démarche consultative tenue cet été dans le cadre du projet de redéveloppement envisagé dans le secteur Bridge - Bonaventure - Pointe-du-Moulin ont été rendues publiques.

Animées par Arnold Beaudin et Guy DeRepentigny, ces rencontres auprès de 19 organismes sociaux et économiques avaient pour but de les sonder davantage sur la vision de développement du secteur rendue publique le 31 mai dernier par les membres du consortium composé de Provencher_Roy, Fahey & Associés, Lemay, ACDF, Neuf Architectes, Cycle Capital, Groupe Devimco, Broccolini, Groupe MACH et COPRIM.

Les acteurs socio-économiques rencontrés ont apprécié tout autant la volonté des membres du consortium d’établir un dialogue que l’approche de développement durable préconisée, la place faite aux différents modes de transport, le respect du Règlement pour une métropole mixte de la Ville de Montréal, ainsi que la revitalisation de Pointe-du-Moulin, notamment par le projet de l’Ambassade Autochtone, le Centre d’interprétation de l’industrialisation de Montréal, l’intégration du volet d’agriculture urbaine dans les silos et la présence du musée Pointe-à-Callière.

D’autre part, toutes les personnes rencontrées ont reconnu le positionnement stratégique du secteur en raison de son lien immédiat avec le centre-ville et de son statut d’entrée de ville. Certains ont proposé un mode de transport collectif dans un axe est-ouest qui permettrait un meilleur accès au territoire. Il ressort également que des milieux de vie diversifiés, avec des services de proximité, semblent faire consensus.

Enfin, d’autres propositions ont été apportées afin de bonifier ou d’améliorer le projet, notamment la volonté de plusieurs organismes de voir le projet de l’Écoquartier des artisans et des métiers se réaliser, ainsi que la nécessité de renforcer l’axe patrimonial et culturel, d’implanter des solutions structurantes en amont en matière de transport collectif et actif puis d’aménager une zone tampon suffisante entre les zones résidentielles et industrielles lourdes.

La suite des choses

Le regroupement de professionnels urbains continuera ses démarches auprès de la Ville de Montréal en visant l’élaboration d’une vision de développement commune et la réalisation des projets souhaités dans les meilleurs délais.

Il poursuivra également le dialogue avec les parties prenantes et a confié un mandat à une firme indépendante pour mettre à jour les données économiques (entreprises, emploi, secteurs d’activité). Il déposera un mémoire à l’OCPM pour les consultations portant sur le Projet de Ville : vers un plan d’urbanisme et de mobilité.

Le projet

D’une dimension de 2,3 km2, le secteur Bridge-Bonaventure et Pointe-du-Moulin chevauche les arrondissements du Sud-Ouest et de Ville-Marie. Il est prévu d’y implanter un développement multifonctionnel et mixte, tant sur le plan social qu’économique. Cela vise notamment l’aménagement de 1 400 logements familiaux, de 20 % de logements sociaux et abordables, de même que d’un pôle civique pouvant intégrer une école publique et autres services communautaires, éducatifs et sportifs. Sa réurbanisation, en particulier les environs du bassin Wellington, nécessitera des investissements de quelques milliards de dollars.

Source : Vision Bridge-Bonaventure

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Réplique | Du sable dans l’engrenage de la machine à développer de Devimco


PHOTO MARTIN CHAMBERLAND, ARCHIVES LA PRESSE
« Pour prétendre répondre à la crise du logement par la construction d’unités résidentielles, encore faut-il que celles-ci soient réellement habitées par des ménages montréalais », écrivent les autrices.

Dans une grande entrevue publiée dans la section Affaires de La Presse, Serge Goulet, PDG de Devimco, affirme que ses projets immobiliers vont répondre à la crise du logement, réduire l’étalement urbain et l’impact sur les changements climatiques. Nombreuses sont pourtant les voix qui affirment que ce mode de développement — avec l’exemple patent de Griffintown — est en grande partie responsable de la crise du logement, de l’embourgeoisement et de l’exode des familles et populations moins nanties hors des quartiers centraux de la ville. Densifier, oui, mais jusqu’où et pour qui ?

Publié à 12h00
KARINE TRIOLLET ET MARGOT SILVESTRO
RESPECTIVEMENT COORDONNATRICE, ACTION-GARDIEN, CORPORATION DE DÉVELOPPEMENT COMMUNAUTAIRE DE POINTE-SAINT-CHARLES ET ORGANISATRICE COMMUNAUTAIRE, CLINIQUE COMMUNAUTAIRE DE POINTE-SAINT-CHARLES

À Griffintown, mieux vaut être fortuné et sans enfants

Pour prétendre répondre à la crise du logement par la construction d’unités résidentielles, encore faut-il que celles-ci soient réellement habitées par des ménages montréalais. Or, une étude de la Société canadienne d’hypothèques et de logement (SCHL) démontre qu’environ le tiers des logements de Griffintown est utilisé à des fins spéculatives, sur le marché de la location à court terme ou comme résidence secondaire1. Elle révèle également que, durant la pandémie, c’est à Griffintown qu’on a observé la plus forte progression de l’exode vers la banlieue. Difficile d’habiter en famille un quartier en déficit d’équipements collectifs dans un condo exigu…

À Montréal, ce sont les logements abordables et de taille adéquate qui font cruellement défaut. Le dernier épisode du 1er juillet est éclairant : alors que le taux d’inoccupation des logements familiaux abordables était autour de 2 %, celui des logements de luxe dépassait les 7 %.

Le faible pourcentage de logements sociaux inclus dans les projets immobiliers ne répondra pas à la demande. Et après s’être farouchement opposés au Règlement pour une métropole mixte de la Ville de Montréal, la quasi-totalité des promoteurs ont choisi, depuis son entrée en vigueur, de payer une compensation en argent plutôt que de construire du logement social sur site2.

Nos fonds de retraite dans des projets sans acceptabilité sociale

Au bassin Peel, Devimco se targue de compter sur ses partenaires financiers, dont le Fonds immobilier de solidarité FTQ, le Fonds de retraite de la STM et Fondaction (CSN). Une recherche sur la financiarisation du logement par le Collectif de Recherche et d’Action sur l’Habitat met en lumière le rôle croissant de ces fonds d’investissement dans la construction de tours résidentielles luxueuses3. Pour atteindre des cibles élevées de rendement, les promoteurs privilégient les micro-condos et les communautés verticales au détriment de logements correspondant aux réels besoins et d’un aménagement urbain convivial. Avec en prime une pression à la hausse sur les loyers environnants et un embourgeoisement accéléré.

Des fonds de retraite, en premier lieu les fonds syndicaux, ont pourtant entamé une réflexion sur l’investissement éthique et les changements climatiques. À quand une réflexion en profondeur sur leur rôle dans le financement de logements que leurs membres et leurs familles ne pourront jamais se payer ?

De l’urgence d’agir pour contourner les processus démocratiques

Avant même l’adoption d’une planification municipale, Devimco et un consortium de promoteurs occupent l’espace médiatique avec leur « Vision Bridge-Bonaventure », pressant la Ville d’accepter une densité maximum sur les terrains publics et privés du secteur.

Voilà une illustration parfaite de la « stratégie du choc » et de la mainmise des promoteurs sur le développement urbain4. Ils utilisent la rhétorique de la crise et de l’urgence pour accélérer le développement et obtenir des autorisations de zonage. Refusons de leur donner carte blanche, malgré leur discours d’écoblanchiment et de dialogue avec les communautés ! On ne réglera pas la crise climatique avec des tours de béton dans des quartiers ultradensifiés et inabordables.

La Ville de Montréal doit choisir son camp. Pour résorber la crise, elle ne doit pas faciliter, mais au contraire, freiner les ardeurs des promoteurs immobiliers, impliquer les populations dans le développement et concevoir celui-ci autrement que par la lorgnette du profit. Les groupes communautaires et citoyen(ne)s de Pointe-Saint-Charles, réunis autour de la concertation Action-Gardien, seront au rendez-vous pour mettre du sable dans l’engrenage de ces machines à développer trop bien huilées.

1. Consultez l’étude de la SCHL

2. Consultez les retombées du nouveau Règlement pour une métropole mixte de la Ville de Montréal

3. Consultez la recherche du Collectif de Recherche et d’Action sur l’Habitat

4. Lisez « Alerte rouge : stratégie du choc en vue »

5. Lisez l’entrevue avec Serge Goulet, PDG de Devimco

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Pas nécessairement pour défendre Griffintown, mais à la fin de la journée, il y a des gens qui y habitent, donc il y a de la demande pour ce qui a été construit. Ce n’est pas exactement un quartier fantôme.

Montréal n’est pas exactement la mecque des oligarches russes et milliardaires chinoix.

Pour le Bassin Peel, j’aurais préféré un autre promotteur principal que Devimco, mais on a ce qu’on a…

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Juste ramener la vision d’Action-Gardien pour ce site si particulier.

Je ne sais pas si on doit rire ou pleurer. On dirait une proposition des années 1990 où il y avait un surplus de logements à Montréal et que le marché immobilier était en léthargie.

Ces gens vivent dans une autre époque… sinon sur une autre planète.

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Ça ne répond pas DU TOUT aux besoins de la ville en matière de logement.

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Oui, la mission d’Action-Gardien n’est pas de répondre aux besoin de la ville en matière de logement, mais de répondre aux besoins des populations les plus marginalisées, spécifiquement celles résidant dans Pointe-Saint-Charles. Le collectif prétend à tort que ceux qui ne répondraient pas à leurs critères socio-économiques sont probablement des spéculateurs, ou des gens à la recherche d’une résidence secondaire ou d’un logement à louer à court terme; c’est leur conclusion et c’est cohérent avec leurs orientations et positions. C’est à l’administration municipale de faire la part des choses.

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Ce genre de sortie du milieu communautaire ne me choque pas. Elle vise à mettre de l’avant les intérêts de leur clientèle dans un contexte de développement du secteur et son impact sur les propriétés/logements à proximité. On demande à la ville, en période de Conseil Municipal, de se positionner sur ces enjeux.

Devimco a fait la même chose à plusieurs reprises dans les derniers mois en mettant de l’avant leurs intérêts dans le secteur et en obligeant la Ville à prendre position publiquement.

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Que la ville utilise les leviers à sa disposition pour forcer la main des promoteurs.

Des sur-hauteurs? Pas de problème, mais en contrepartie, une plus grande proportion de logements abordables/sociaux (ou des dédommagements monétaires très désavantageux pour le promoteur), une architecture audacieuse qui doit respecter à la lettre les rendus sous peine de démolition (+/- concours d’architectures), des normes environnementales plus élevées, une cession de terrains pour des parcs/écoles/etc. Vous faites un peu plus de profits, mais vous travaillez pour!

On nous présente des rendus cutes tout en courbes et en verdure, mais une fois les permis en poche ils ne sont plus imputables. C’est normal qu’ils fassent le maximum pour maximiser leurs profits, ce n’est pas des OBNLs. Rien de mal là-dedans, il faut simplement une régulation qui protège l’intérêt de la ville et des citoyens.

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