Reconstruction Poste Hydro-Québec Berri

Sacarlet, j’ai beaucoup de difficulté avec ce monsieur et l’administration municipale puisque je sais de source sûre que les discussions se sont faites en catimini depuis près de 7 ans sans que les électeurs et le public en soient informés.
Donc les bottines ne suivent pas les babines.

(Le message que je répondais a été édité et la mention du manque d’éthique de la vente retirée)

Il n’y a aucun manque d’éthique à vendre un terrain de la ville. Tout le monde peut faire une demande pour acheter une parcelle de terrain à la ville pour monter un projet immobilier. Il y a même une page web publique qui nous dit comment faire une demande. La ville a des tonnes de terrains ou de servitudes, plusieurs sans usage. Le montant de la transaction correspond probablement juste à l’évaluation foncière.

Je pense qu’il y a un gros pas entre s’opposer activement contre un projet et commencer à imaginer des malversations où il n’y en a pas. La ville cède des terrains lorsqu’elle veut faire une subvention. Hydro-Québec n’est pas une OBNL. Ce qui aurait été anormal est de céder le terrain gratuitement. Ça ne sert littéralement aucun objectif.

La ville prend peut-être la mauvaise décision ici, mais c’est une infrastructure critique, dans un milieu extrêmement difficile à bâtir. Je doute que faire avancer ce projet controversé est un grand plaisir personnel d’un politicien. Et certainement pas pour un misérable 500 000$ dans le budget de la ville. S’ils en parlent depuis 7 ans, tous les partis concernés ont probablement leur raison d’arriver avec ce projet.

Il n’y a pas de conspiration à construire un poste d’H-Q à cet endroit. C’est que nos décideurs pensent que c’est l’option la moins pire, ni plus ni moins. Ils peuvent avoir tords. On peut leur montrer qu’ils ont tord si une telle preuve existe (plus que de belles idées). Peut-être que H-Q n’est pas prête à mettre autant d’argent que mériterait le secteur. Mais il n’y a pas une force malicieuse poussant vers un moins bon projet en pleine connaissance de cause. Si la meilleure option était évidente, c’est de ce projet hypothétique qu’on parlerait.

En bout de ligne, il ne faut pas oublier que l’enjeu est de construire le poste électrique. C’est la base non-négociable. On en a besoin, il va se faire. Tout le reste, c’est trouver la façon la moins pire de placer une infrastructure mal aimée dans le quartier, c’est le comment.

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Tant chez nos politiciens que chez Hydro, ce sont tous des humains. Et n’importe qui ne ferait pas un tel projet seulement pour le “fun”. Ce sont des années de planification et d’études qui soutiennent de telles décisions, surtout lorsque d’importantes sommes sont engagées. Oui, Hydro-Québec ne veut pas dépenser sans limite, mais ils ont une image à maintenir et ce sont des humains derrière qui savent prendre des décisions intelligentes à mon avis.

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Il ne faut pas non plus surestimer l’énergie mise à retourner toutes les options et les scénarios ni la sensibilité de gestionnaires de tableaux excel à prendre en compte les facteurs de qualité et d’intégration au contexte, surtout si ce contexte leur est etranger - ce qui est fort probable.

Autant je ne verserai pas dans le scandale, autant je pense qu’il faut être honnête et assumer que tous les efforts n’ont probablement pas été mis. Et que bien des gens derrière ce genre de projet, des humains justement, s’en foutent que ce soit réussi - ou ne se sont même pas posé la question de s’entourer de professionnels qui ont l’expertise et/ou la vision et l’ambition de faire quelque chose de bien. Au delà du fonctionnel. Au dela du tableau excel.

Les drapeaux rouges sont important à lever.

La perspective d’un concours d’architecture me soulage, mais encore faut il que le résultat lauréat soit respecté

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La perspective d’un concours d’architecture me soulage, mais encore faut il que le résultat lauréat soit respecté

Je suis d’accord.

Mais ce qui me soulagera vraiment serait si les trois autres bâtiments mécaniques sur Berri étaient tous remplacés par cette nouvelle structure “top-design” puis démolis pour laisser la place à de véritables « bâtiments ».

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Les autres bâtiments ‘‘mécaniques’’ du secteur découlent de la STM (le poste de ventilations, poste de redressement & le centre de contrôle). Le seul qu’on ne sait pas encore ce qu’il adviendra c’est l’actuel poste Berri.

Hydro-Québec a maintenant une page dédiée au projet, je l’ai mis dans l’entête, avec le lien pour le bureau de projet virtuel ainsi que les dates de mise en fonction.

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Il doit y avoir un moyen de combiner ces trois structures industrielles en une seule cicatrice.

Le poste de ventilation. Vous le trouvez comment?

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Texte d’opinion dans Le Devoir par 3 professeur(e)s/chercheur(-se)s de différents département de l’UQAM et une architecte

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Bureau de projet du nouveau poste Berri:

Espace d’échange d’Hydro-Québec

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Image intéressante, la zone desservie par ce poste, et la contrainte d’emplacement au centre de la zone:

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Texte d’opinion dans Le Devoir

Construction d’un méga transformateur d’Hydro-Québec: l’urgence d’agir pour contrer ce projet au cœur du Quartier latin

Construction d’un méga transformateur d’Hydro-Québec: l’urgence d’agir pour contrer ce projet au cœur du Quartier latin
PHOTO FOURNIE PAR PIERRE MACDUFF

LE JOURNAL DE MONTRÉAL | COLLECTIF DE SIGNATAIRES | Lundi, 17 juin 2024 00:00

Hydro-Québec entend construire un poste de transmission électrique sur le terrain situé à l’angle des rues Berri et Ontario, dans le prolongement de la Grande Bibliothèque, en lieu et place d’un des rares espaces verts de cet arrondissement. Bibliothèque et Archives nationales du Québec, à qui appartient le terrain, aurait conclu un accord de vente à Hydro-Québec à cette fin.

[Suite…]

https://www.journaldemontreal.com/2024/06/17/construction-dun-mega-transformateur-dhydro-quebec-lurgence-dagir-pour-contrer-ce-projet-au-cur-du-quartier-latin

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Le poste de transformation électrique Berri déménagera en bas de la côte, au sud de la rue Ontario. Le sort de la vente à Hydro-Québec de l’actuel espace vert serait scellé.

Résumé

Poste électrique dans le Quartier latin Il faudra plus qu’une belle façade

PHOTO ALAIN ROBERGE, ARCHIVES LA PRESSE

Le terrain adjacent à la Grande Bibliothèque où Hydro-Québec érigera un poste de transformation électrique

Le poste de transformation électrique Berri déménagera en bas de la côte, au sud de la rue Ontario. Le sort de la vente à Hydro-Québec de l’actuel espace vert serait scellé.

Publié à 1h09 Mis à jour à 11h00

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Jocelyn Duff

Jocelyn Duff Architecte

La société d’État s’est engagée à organiser un concours d’architecture. Cette garantie de qualité donnée à la Ville risque de s’avérer une opération de maquillage décevante si les nouvelles installations électriques perpétuent le concept d’une forteresse à haute tension aux abords interdits d’accès au public.

Les équipements industriels s’installeront dans le secteur de l’îlot Voyageur en plein redéploiement résidentiel. Ils voisineront la Grande Bibliothèque, la gare d’autocars, porte d’entrée de nombreux visiteurs à Montréal, ainsi que les immeubles résidentiels en face qui auront une vue plongeante sur le site industriel. Le transport d’une telle activité au carrefour des rues Berri et Ontario est d’autant plus inquiétant qu’une étude de l’Université McGill révèle qu’il se situe en tête de liste des 10 intersections les plus dangereuses selon les cyclistes⁠1.

L’espace vert convoité par Hydro-Québec était à l’origine réservé à un futur agrandissement de la Grande Bibliothèque ou à un usage culturel compatible.

L’installation technique, si elle est ceinturée et fermée au public, risque d’annuler les efforts de revitalisation du secteur qui sont sur une belle lancée. Selon le porte-parole d’Hydro-Québec, le poste électrique ne peut pas être associé à une autre utilisation⁠2. Le concours ne servirait-il donc qu’à créer une forme pour dissimuler des équipements et des véhicules garés ? Malgré la volonté d’intégrer harmonieusement le projet à la trame urbaine, celui-ci restera un corps étranger au milieu s’il se barricade derrière une façade interdite d’accès.

L’acceptabilité sociale du projet de relocalisation du poste Berri ne viendra pas de l’architecture seule. Le PDG d’Hydro-Québec, Michael Sabia, s’est engagé dans une lettre adressée à la mairesse Valérie Plante à « réduire autant que possible l’empreinte au sol du futur poste ». De l’autre côté, le porte-parole de la société d’État affirme que l’enfouissement du projet « n’est pas l’avenue la plus probable » parce que cela est plus coûteux.

L’administration Plante se satisfait de garanties de qualité assez nébuleuses. La Ville cède en échange la servitude qu’elle possède sur le terrain⁠3. Elle récoltera au passage la somme de 490 000 $.

Intervenir en milieu urbain

Un tel projet implanté dans un secteur à vocation culturelle et résidentielle ne devrait pas écarter d’emblée l’enfouissement et les usages complémentaires qui pourraient bénéficier à la communauté. Le poste Denny à Seattle⁠4 fournit un exemple : la municipalité a négocié des garanties avec la société d’électricité quant à la fourniture de bénéfices pour la population, en échange de la cession d’une servitude qu’elle possédait sur le terrain. Le poste Denny comprend une promenade surélevée pour les piétons, un parc à chiens, un centre communautaire, des expositions et de l’art public.

La société d’État devrait adopter une approche plus sensible lors d’interventions en milieu urbain dense. Rappelons l’enrochement récent des berges de la rivière des Prairies dans le secteur patrimonial du Sault-au-Récollet qui a suscité la colère des résidants d’Ahuntsic-Cartierville.

La solution la plus rapide et économique retenue par Hydro-Québec était vouée à l’échec parce que les citoyens réclament l’aménagement d’une promenade riveraine à cet endroit depuis des décennies. Les projets d’intervention dans les milieux habités des grandes villes doivent s’ajuster en fonction du tissu urbain et social sans prendre de raccourci par la voie la plus économique.

La société d’État fait main basse sur un terrain de choix du centre-ville pour réaliser un projet dont l’usage au départ est peu compatible avec le milieu environnant. Elle devra y mettre le prix afin d’atteindre un minimum d’acceptabilité sociale et ne pas saper les efforts de revitalisation en cours du secteur. En ce sens, l’administration Plante possédait une carte maîtresse dans son jeu (la vente d’une servitude sur le terrain) pour négocier davantage pour les citoyens qu’un concours d’architecture. Souhaitons que la joie de fréquenter le Quartier latin demeure intacte.

1. Lisez « Les 10 intersections les plus dangereuses aux yeux des cyclistes montréalais répertoriées » 2. Lisez « Quartier latin : 700 logements avec vue sur un poste électrique sur Berri » 3. Lisez « Poste électrique au centre-ville : Montréal lève un premier obstacle » 4. Découvrez la Denny Substation de Seattle

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Je me demande si la phase 2 de la Grande Bibliothèque avait eu lieu et que le terrain avait été construit, où Hydro aurait-elle procédé à la mise à jour du poste Berri? Ils n’auraient quand même pas eu le choix de mettre à jour leurs installations.

À voir les nouveaux pouvoirs que Québec se donnent pour les infras publiques, j’imagine qu’ils auraient envisagé la partie sud de l’Îlot Voyageur, ou même une partie des Habitations Jeanne-Mance, la place Émilie-Gamelin ou l’Institut des Sourdes-muettes. Selon le territoire desservi (voir la carte partagée par Vince), on peut même imaginer d’autres expropriations ou acquisitions, comme une partie du site de la SRC.

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Ils auraient probablement pu forcer un peu plus le bras à Montréal pour faire le poste sur l’ancien terminus d’autobus, comme ils le voulaient au début.

Prise de position par Maxime Bergeron dans le journal La Presse :

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Prise de position similaire par Kollectif dans le journal Le Devoir