Québec - Projets d'infrastructure

Bref, la conférence d’aujourd’hui n’apporte aucune information de plus que celles qui avaient leak mardi…

:expressionless:

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L’abandon des voies automobiles est quand même un échec politique pour la CAQ, donc même s’il n’y a pas encore d’échéancier ou de mode retenu, je sens que le parti voudra soit accoler rapidement le lien à la première phase du tramway, soit accélérer la deuxième phase, ou encore un mandat à CDPQi pour un métro clé en main .

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J’ai entendu qu’Éric Caire ne démisionnera pas malgré qu’il ait déclaré qu’il le ferait s’il n’y avait pas de 3e lien :wink:

Je suis franchement surprise, en bien, par ce gouvernement CAQ, je m’attendais vraiment à une droite réac qui recule encore le Québec dans la sortie des GàS, mais apparemment ils sont capables de lire des études et d’accepter quand ils ont dit de la merde ?
'Fin j’imagine qu’ils ont surtout fait ça avec l’oeil sur les sondages et que pousser coûte que coûte la catastrophe comme du 3eme lien ça aurait pas fait du bien à leurs prochaines élections, mais quand même, bien joué.

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Bernard Drainville qui déchirait aussi sa chemise pour le 3e lien :wink:

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En fait ça ressemble à la même histoire que lors de la chicane du tramway. Les députés de la région de Québec, beaucoup plus émotifs et populistes, se font couper l’herbe sous le pied par les ministres du Grand Montréal.

Il n’y a aucun doute que Legault et Girard ont eu leur mot à dire pour un projet inutile à 10 milliard.

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J’ai entendu un des journalistes affectés à l’Assemblée nationale dire que la décision venait de « haut »… donc probablement du bureau du premier ministre.

Éric Girard, Pierre Fitzgibbon et François Legault. Ce sont ces trois là qui, ultimement, décident. Si le troisième lien avait couté 1 milliard, il serait encore sur la table.

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La CAQ s’est engluée dans ses promesses, tout en sachant très bien qu’il n’y avait absolument aucune étude sérieuse qui pouvait appuyer un tel projet d’infrastructure pour l’automobile. Par contre le mot d’ordre aux dernières élections étaient de supporter à tout prix le troisième lien, dans le but d’obtenir un deuxième mandat (fort). Maintenant que c’est fait ils peuvent revenir sur terre et admettre qu’ils se ont trompés après avoir rouler déplorablement les québécois dans la farine.

Disons que c’est très amateur en matière de communication, que les volte-faces sont majeures et démontrent que le gouvernement est encore en pleine improvisation. Surtout que la conférence de presse de Guilbault aujourd’hui, n’apporte absolument rien de neuf et que la ministre n’a même pas la moindre étude pour justifier maintenant son nouveau choix, soit un tunnel réservé pour le transport en commun. Un vrai fiasco médiatique qui offense l’intelligence de la population et qui jette une douche froide sur la crédibilité de ce gouvernement.

Quand on sait qu’il faut de années pour planifier un projet de transport en commun de surface comme un tramway, imaginons tout le travail pour un tracé sous-fluvial drôlement plus complexe et couteux à réaliser. Plus que jamais la devise du Québec Je me souviens sera à propos au prochain scrutin.

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Personnellement, j’ai un avis différent. Je préfère la manière de faire de la CAQ à celle des autres partis politiques. Ils font des promesses, ils ne se gène pas de rêver à ce que demain pourrait ressembler, mais lorsque nécessaire, ils sont capable de reculer et de s’adapter pour choisir une solution mieux adapté à la réalité. C’est exactement ce que je recherche d’un gouvernement.

En comparaison, les promesses des autres partis politiques manquaient franchement d’ambition. On ne construira pas la société de demain en ayant une vision très restreinte de ce qui est possible. Il est normal que certaines propositions n’aboutiront pas. Il est important d’explorer l’éventail de ce qui est possible avant de prendre une décision.

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C’est surtout le fait que depuis leur élection en 2018, les experts (urbanisme, transport, environnement) et les partis d’opposition se sont montrés contre le projet. Les risques financiers, et les conséquences sur le transport, la pollution, et l’étalement urbain sont documentés dans les autres villes, et les mêmes résultats allaient arriver à Québec si le projet allait de l’avant.

Y’a aussi (et surtout) le fait que ça a pris plus de 4 ans au gouvernement pour enfin comprendre ce que les experts disaient depuis le début. Dire pendant 2 campagnes électorales que le 3e lien serait une d’abord une autoroute, alors qu’aucune étude sérieuse (remember les PPM…) ne démontraient son utilité, c’est vraiment plus qu’une petite erreur. Et maintenant on se retrouve en 2023, sans la moindre idée de tracé, mode, et plan d’ensemble pour ce nouveau lien.

Oui l’abandon de l’autoroute est une bonne chose, mais elle arrive près de 5 ans trop tard. Ce gouvernement nous fait recommencer à la case départ.

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Ouais enfin leur rêve de demain c’était pas une société meilleure ou plus égalitaire, ou autre utopie. (je sais pas de quoi on rêve à droite à part des banlieues unifamilliales)
Leur rêve d’avenir et promesse électorale majeure, c’était une autoroute.

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Bon, le gouvernement a une estimation du coût de la nouvelle mouture.

Grown man really crying about the Québec-Lévis link (which the government hasn’t gave up by the way) won’t be a car gutter, but a transit project instead. Where was that energy when they canceled the REM de l’Est or when they renewed Horne Foundry permits.

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C’est encore le bon vieux Régis qui va avoir raison!

https://www.journaldemontreal.com/2023/04/20/labeaume-est-convaincu-que-le-3e-lien-reserve-au-transport-collectif-ne-verra-jamais-le-jour

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Un baloney nommé 3e lien

PHOTO EDOUARD PLANTE-FRÉCHETTE, LA PRESSE

Bernard Drainville, ministre de l’Éducation et ministre responsable de la région de Chaudière-Appalaches


Patrick Lagacé
Patrick Lagacé La Presse

Bernard Drainville s’est présenté ce matin devant les journalistes comme un homme qui vient de voir son chien se faire écraser, retenant ses larmes. Mais il ne venait pas de perdre son chien. Il venait expier une promesse non tenue.

Publié à 13h50

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Comme d’autres poids lourds de la CAQ, le député de Lévis était dans ses petits souliers 36 heures après l’annonce de l’avortement du tunnel Québec-Lévis, le fameux « 3e lien ».

Mardi soir, la nouvelle avait fuité : le gouvernement Legault tire la plogue sur le projet, six mois après une campagne électorale où tous les canons caquistes avaient promis de faire accoucher le 3e lien.

Des promesses ?

Le PM lui-même-en-personne en faisait une affaire urgente, disant aux Montréalais de « cesser de regarder de haut les gens de Québec et de Lévis », dans le dossier du 3e lien⁠1. M. Drainville, vedette caquiste dans Lévis, lui, a cité comme « preuve » de la nécessité d’un tunnel Québec-Lévis le temps passé par un individu dans le trafic de la Capitale-Nationale, enjoignant à ceux qui s’inquiétaient de ce que le 3e lien n’augmente ledit trafic de ces mots célèbres⁠2 : « Lâchez-moi avec les GES ! »

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Jeudi matin, donc, Bernard Drainville retenait ses larmes sous les micros des reporters⁠3 : « Je veux d’abord présenter mes excuses aux gens de Lévis et aux gens de Chaudière-Appalaches. J’ai pris un engagement et je ne suis pas en mesure de le livrer. Je comprends leur déception et je comprends leur colère et… Je suis vraiment désolé. »

Je connais suffisamment Bernard pour le savoir à ce point émotif, mais je pense aussi que sa réaction est à la hauteur de l’immense colère⁠4 que la décision a semée chez ceux avec qui il doit interagir quotidiennement sur la Rive-Sud de Québec : électeurs, maires, préfets…

Il a dû en entendre des vertes et des salées depuis mardi soir, de la part de ces gens-là, suffisamment pour que 36 heures plus tard, les digues lacrymales cèdent.

Je ne vais jamais lancer la pierre à un homme qui montre ses émotions en public, Bernard, rassure-toi. Même que je trouve que la réaction du ministre de l’Éducation est rassurante : elle trahit un sentiment bien humain, la honte. Bernard Drainville a de toute évidence honte d’être allé all-in dans ce poker autoroutier qui n’avait l’appui d’aucune donnée, d’aucun expert.

On ne trouve pas cette introspection chez Éric Caire. Le député caquiste de La Peltrie, Éric Caire, en 2018, avait déclaré ceci au journaliste Jean-Simon Bui⁠5 : « Si la CAQ recule sur le troisième lien, je démissionne. »

Cinq ans plus tard, le parti d’Éric Caire a formé le gouvernement – deux fois – et il vient de reculer sur son engagement à propos du troisième lien Lévis-Québec.

M. Caire va-t-il démissionner ?

Bien sûr que non.

Réponse, jeudi, du député de La Peltrie à propos de sa promesse de 2018⁠6 : « Je pense que mes électeurs sont en droit de s’attendre à ce que leur député prenne la meilleure décision en fonction de leurs intérêts… »

Cette phrase est un bel exemple de baloney politique. M. Caire semble avoir décidé que les électeurs ne souhaitent pas sa démission, c’est drôle : en 2018, il n’avait pas attaché cette condition à sa promesse fracassante…

Bref, M. Caire n’a pas honte du tout. Comme il n’avait pas honte quand il a été pogné dans un mensonge sur son CV. Comme il n’avait pas honte quand, ces derniers temps, en tant que ministre de la Cybersécurité et du Numérique, il se lavait les mains du fiasco de la transition numérique à la Société de l’assurance automobile du Québec. C’est un grand talent, chez lui, cette incapacité à éprouver le moindre embarras.

Je termine avec cette curiosité : autour de la volte-face caquiste sur le 3e lien, il y a un spin selon lequel le gouvernement aurait fait preuve de « courage »…

Désolé, mais je n’achète pas ça : l’argument du « courage », c’est juste ça, un spin, un vernis sur une évidente mascarade, c’est l’équivalent de passer une couche de peinture dans une maison pleine de vices cachés. Le 3e lien n’a jamais été appuyé par des études truffées de données probantes convaincantes⁠7, il n’a jamais été appuyé par le moindre expert en mobilité…

C’était une bibitte politique, purement politique.

Et les canons de la CAQ le savaient.

Le courage, ça aurait été de couper court à la mascarade du 3e lien PENDANT la campagne électorale déclenchée fin août 2022, celle qui a culminé avec la réélection de la CAQ le 3 octobre dernier. Et de plaider en faveur de la densité urbaine et du transport en commun⁠8 quand ce discours comportait un risque aux urnes…

Si la CAQ avait eu du courage, la ministre des Transports Geneviève Guilbault n’aurait pas été envoyée seule ce matin expliquer pourquoi le gouvernement reniait sa promesse intenable : tous les députés caquistes qui avaient soutenu le 3e lien au fil des années l’auraient accompagnée.

Y compris son boss, le PM Legault.

1. Lisez l’article de Radio-Canada « Legault demande aux Montréalais d’arrêter de “regarder de haut les gens de Québec” »

2. Lisez l’article de La Presse « “Lâchez-moi avec les GES !”, dit Drainville »

3. Bernard Drainville présente ses excuses aux électeurs de Lévis et de Chaudière-Appalaches

4. Lisez l’article du Devoir « Le troisième lien, “une belle promesse d’ivrogne” pour la Rive-Sud »

5. La promesse d’Éric Caire faite au micro du FM93

6. Éric Caire annonce qu’il ne démissionnera pas

7. Lisez l’article de TVA Nouvelles « Legault admet qu’il n’y a aucune étude sur le projet actuel de 3e lien »

8. Lisez l’article de La Presse « Guilbault veut inciter les gens à abandonner leur voiture »

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Je crois que oui.
Selon le rapport ci-bas on parle d’une demande en PPAM de 1321 déplacements de Lévis vers Québec.

Bref si cette étude est exacte, oublions cette idee de lien à l’est une fois pour toute.
L’activité étant concentrée vers l’ouest, il serait plus pertinent d’envisager un pont TC (un peu comme le skybridge) a cote des lignes électriques, entre les 2 ponts.

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Je vais jouer avocat du diable un peu. C’est assez évident que les déplacements entre Lévis et Québec seront très bas parce que présentement ça prend 30-60 minutes en auto pour parcourir une distance de 3km à vol d’oiseau. C’est le cas pour tous les liens nouveaux comme celle-ci. Par exemple, j’aimerais voir le nombre de déplacements entre l’est de l’Île de MTL et Boucherville avant et après le pont-tunnel, ou entre brossard et MTL avant le pont Champlain. J’aimerais encore attendre les études du gouvernement, mais on ne peut pas prendre une décision sur la nécessité d’un troisième lien uniquement sur le nombre de déplacement aujourd’hui. Par contre, Labeaume a quand même complètement raison. Le troisième lien en tunnel couteras simplement trop pour être raisonnable, TeC ou voiture.

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3e lien : entrevue avec la ministre Geneviève Guilbault

Les études sur le troisième lien ne justifient pas la construction d’un tunnel autoroutier, c’est ce qu’a révélé la ministre des Transports et de la Mobilité durable, Geneviève Guilbault, jeudi matin.


Troisième lien : tirer des conclusions avant 2024 serait prématuré, avance une étude

La ministre Geneviève Guilbault est contredite par une étude qu’elle a elle-même rendue publique.


La ministre des Transports du Québec, Geneviève Guilbault, lors d’une conférence de presse pour faire le point sur le projet de troisième lien entre Québec et Lévis, le 20 avril 2023.
PHOTO : LA PRESSE CANADIENNE / JACQUES BOISSINOT

Alexandre Duval
Publié à 19 h 06

Utiliser 2022 comme année de référence pour juger des effets de la pandémie sur la circulation routière serait une erreur, selon une étude du ministère des Transports et de la Mobilité durable (MTMD). Pourtant, c’est exactement ce qu’a fait la ministre Geneviève Guilbault pour justifier sa nouvelle mouture du troisième lien.

Rappelons que l’année 2022 ne constitue pas une année complète sans mesures de restriction liées à la COVID-19 et que, pour cette raison, ces résultats doivent être interprétés avec retenue, peut-on lire dans l’une des études rendues publiques par la ministre elle-même, jeudi matin.

« C’est l’année 2023 qui sera considérée comme année de référence valide post-pandémique étant donné que les données comporteront 12 mois complets de déplacements véhiculaires dans la nouvelle réalité du télétravail sans mesure de confinement. »

— Une citation de Extrait de l’étude Perspectives de l’effet du télétravail sur la nécessité d’intervention

Une nouvelle enquête origine-destination, qui dressera un portrait à jour des déplacements dans la grande région de Québec, est également en cours.

Ce n’est qu’une fois tous ces éléments réunis, donc en 2024, que le MTMD pourra faire des analyses et mettre à jour de façon plus précise les projections en lien avec le projet du tunnel Québec-Lévis, peut-on lire dans l’étude intitulée Perspectives de l’effet du télétravail sur la nécessité d’intervention.

Geneviève Guilbault était pourtant catégorique lors de sa conférence de presse. On doit tenir compte de la fameuse pandémie […] En ce moment, avec les données qu’on a, ça ne justifie pas l’implantation d’un tunnel routier, disait-elle en se référant aux données de l’année 2022.

Mais ce n’est pas exactement ce que dit l’étude du MTMD. Son hypothèse est plutôt la suivante : il serait raisonnable de conclure que le télétravail a peu d’impact sur l’achalandage du réseau routier, peut-on y lire.

Plus encore, les données actuelles démontrent une nette tendance au rétablissement des conditions de circulation rencontrées avant la pandémie de COVID-19 dans la grande région de la Capitale-Nationale.

En fait, l’étude du MTMD ne semble même pas émettre de doute sur le fait qu’un tunnel Québec-Lévis soit nécessaire.

« Bien que des questions connexes devront faire l’objet d’études ultérieures, l’hypothèse retenue est que le résultat de ces dernières n’aura pas pour effet de remettre en cause la nécessité d’intervention de réaliser un nouveau lien entre Québec et Lévis. »

— Une citation de Extrait de l’étude Perspectives de l’effet du télétravail sur la nécessité d’intervention


L’idée d’un troisième lien à deux tubes a été présentée par l’ex-ministre des Transports, François Bonnardel, en 2022.
PHOTO : SITE DU RÉSEAU EXPRESS DE LA CAPITALE

Sur ce point, le gouvernement maintient toutefois qu’il s’engage toujours à construire un troisième lien, même si sa forme a changé.

En conférence de presse, la ministre des Transports a notamment insisté sur le fait que la nouvelle mouture destinée au transport collectif vise les mêmes objectifs : améliorer la fluidité entre les deux rives et connecter les centres-villes de Québec et de Lévis.

Presque de retour aux niveaux prépandémiques

L’étude ne nie pas que le télétravail ait entraîné des répercussions sur les habitudes et les modes de déplacement de la population en général. Par contre, la baisse des débits de circulation en 2019 et 2020 peut aussi s’expliquer par d’autres facteurs, comme les mesures de confinement, peut-on lire.

Toutefois, on remarque, depuis 2021, une augmentation graduelle des débits qui tendent à se rapprocher des niveaux observés avant la COVID-19, indique le document.

Pour 2022, le niveau des débits atteint en moyenne 93 % des volumes de circulation mesurés en 2019, poursuit l’étude.

« Rien ne garantit que les tendances observées sur la très courte période post-pandémique se maintiendront dans le temps. »

— Une citation de Extrait de l’étude Perspectives de l’effet du télétravail sur la nécessité d’intervention

Cependant, le volume de circulation sur le pont Pierre-Laporte équivalait l’an dernier à 85 % du volume observé avant la pandémie. Cette plus faible reprise peut étonner, puisqu’il s’agit de l’axe routier par excellence entre Québec et Lévis.


La circulation automobile a repris depuis la fin des restrictions sanitaires sur les ponts de Québec.
PHOTO : RADIO-CANADA / CARL BOIVIN

Le MTMD ne sait toutefois pas si cette situation est attribuable au télétravail. L’étude rappelle que des personnes ont changé d’emploi et ont déménagé durant la pandémie, ce qui a nécessairement influé sur leurs déplacements.

De plus, les travaux qui ont eu lieu sur le pont Pierre-Laporte ainsi que sur ses approches, au cours des dernières années, ont peut-être poussé les automobilistes à emprunter d’autres itinéraires, ce qui expliquerait en partie la raison pour laquelle la reprise a été plus rapide sur le pont de Québec.

N’empêche, l’étude du MTMD indique qu’à la lumière des données disponibles pour le début de l’année 2023, on remarque une nette augmentation des débits moyens journaliers pour les mois de janvier, février et mars qui sont en forte hausse par rapport à la même période en 2022 sur le pont Pierre-Laporte.

L’étude rappelle par ailleurs que même le débit de circulation sur le pont Pierre-Laporte en 2022 dépasse toujours celui prévu à sa conception, soit 90 000 véhicules/jour.

Un tunnel à deux tubes

Au moment où cette étude était finalisée, le mois dernier, le MTMD indiquait que le scénario envisagé pour le tunnel Québec-Lévis prévoyait deux tubes : un pour les voitures et l’autre pour le transport collectif.

Ni les véhicules lourds ni le transport de matières dangereuses n’y seraient autorisés, peut-on lire. Il s’agit exactement du projet dont Radio-Canada avait révélé l’existence au début du mois d’avril.


Un croquis du tunnel à deux tubes qui était à l’étude au MTMD encore en mars 2023.
PHOTO : GOUVERNEMENT DU QUÉBEC

Si l’étude du MTMD admet que les effets du télétravail sont un intrant à considérer dans la planification de grands projets comme le troisième lien, elle rappelle que d’autres éléments tout aussi importants doivent également être analysés.

De plus, il est fort probable que les conditions entourant l’application du télétravail évoluent au fil du temps, et ce, autant dans le secteur privé que public.

En conférence de presse, Geneviève Guilbault a notamment indiqué que les temps de déplacement entre Québec et Lévis ont diminué de manière significative aux heures de pointe sur plusieurs parcours achalandés.

Elle a aussi affirmé que les coûts de l’ancienne mouture à deux tunnels avaient explosé et frôlaient les 10 milliards de dollars, aux dernières nouvelles.

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J’ai l’impression que Mme Guilbault va être celle qui va pâtir le plus de toute cette affaire, même si elle n’a hérité du dossier qu’à l’automne dernier et que de mémoire, elle n’a pas été aussi fervente qu’un Drainville ou un Caire dans sa défense du dossier.