Québec - Projets d'infrastructure

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(Québec) La partie de bras de fer entre le maire de Québec, Bruno Marchand, et certains ministres du gouvernement Legault sur le tramway de la Vieille Capitale sera tranchée par le premier ministre lui-même, et ce, en faveur du maire Marchand.

Publié à 19h04

PIERRE SAINT-ARNAUD - LA PRESSE CANADIENNE

De passage en Montérégie lundi, François Legault n’a pas pris de détour pour tenter de ménager la chèvre et le chou. Malgré les objections soulevées notamment par la vice-première ministre Geneviève Guilbault et les ministres Éric Caire et François Bonnardel, le premier ministre a été très clair quant à ses intentions : « Il y a un conseil des ministres mercredi. Je vais voter pour donner les décrets au maire de Québec pour aller de l’avant. »

François Legault n’a mis qu’un seul bémol à cet appui au maire Marchand : « Ce qu’on souhaite, c’est qu’il y ait la meilleure acceptabilité sociale. Je pense que tous les maires, à commencer par le maire de Québec, souhaitent que leurs projets soient appuyés par leurs citoyens. C’est la seule condition qu’on posera. »

M. Legault en a profité pour faire part à nouveau de son déplaisir face à la sourde oreille que lui prête le gouvernement Trudeau dans ce dossier. « Évidemment, on veut aussi aller chercher notre part de l’argent du gouvernement fédéral. Je ne vois pas pourquoi il financerait Toronto, mais pas (Québec). »

Mais il a répété que « le décret, si c’est juste de moi et il y a quelques ministres ici, on va le donner mercredi à Bruno Marchand ». Les ministres auxquels il faisait référence étaient ceux de l’Éducation, Jean-François Roberge, de l’Éducation supérieure, Danielle McCann, de la Justice et leader du gouvernement, Simon Jolin-Barrette, des Affaires autochtones, Ian Lafrenière, et de la Culture, Nathalie Roy. Cette brochette ministérielle accompagnait M. Legault qui se trouvait à Varennes pour présenter celle qui sera candidate dans Verchères pour la CAQ, Suzanne Roy, l’ex-présidente de l’Union des municipalités du Québec et ex-mairesse de Sainte-Julie.

La question du tramway a fait surface lorsque le premier ministre a été interrogé sur les efforts que devrait faire le Québec pour réduire ses émissions de gaz à effet de serre (GES), dans la foulée du nouveau rapport du GIEC présenté lundi.

François Legault n’a pas manqué de rappeler que le Québec est l’État qui produit le moins de GES par habitant de tous les 60 États et provinces d’Amérique du Nord. « On est premiers sur 60, donc c’est un bon départ. Deuxièmement, on est une des seules juridictions qui a un plan chiffré de 7,6 milliards sur cinq ans », a-t-il ajouté, comparant ce plan à celui de 9 milliards sur sept ans du fédéral pour l’ensemble du territoire canadien.

C’est à ce moment qu’il a aussi invoqué les quelque 56 milliards de projets de transport collectif, dont celui du tramway de Québec, rappelant que la part du lion des émissions québécoises revient au transport. « On est en train d’aller de l’avant du côté du transport parce que c’est là qu’il reste du travail à faire », incluant à nouveau dans ses projets de transport collectif « le troisième lien entre Québec et Lévis, (où) il y aura des voies pour le transport collectif de centre-ville à centre-ville »

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C’est tellement drôle le supposé dernier décret avait été donné le même premier mercredi d’avril…

7 Avril 2021

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:woman_shrugging:t2: Ça sent définitivement les élections

Les voies partagées du tramway sont du ressort de la Ville de Québec, selon Legault


Photo: YouTube / Tramway de Québec Illustration du tramway tirée d’une vidéo présentée par la Ville de Québec lundi.

Isabelle Porter
à Québec
14 h 47

Le premier ministre François Legault fait un pas de côté dans le dossier du tramway, laissant la Ville de Québec libre de juger de la pertinence d’une voie partagée et de l’acceptabilité sociale de son projet.

« L’aménagement des détails du tramway de Québec, c’est la responsabilité de la Ville de Québec », a déclaré le premier ministre lors d’un point de presse mardi après-midi. « Ce qu’on va demander au maire de Québec, c’est tout simplement de s’assurer qu’il y a une acceptabilité sociale du projet. »

Quant à savoir comment cette acceptabilité sociale pourrait être mesurée, M. Legault a dit qu’il appartenait au maire Bruno Marchand de l’établir. « Ce n’est pas le gouvernement du Québec qui va s’occuper de ça. »

Vers une adoption des décrets demain

La semaine dernière, le gouvernement de la Coalition Avenir Québec (CAQ) avait exprimé son malaise sur la présence d’une voie partagée dans le quartier Montcalm qui risquait de déranger les automobilistes.

Cette sortie avait déclenché une levée de boucliers dans le monde municipal, les élus locaux y voyant un empiètement dans leurs champs de compétence.

Déjà lundi, le ministre avait fait baisser la pression en annonçant qu’il était favorable à l’adoption des décrets mercredi.

Avec la collaboration de François Carabin

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Systra a réalisé les études préliminaires pour le réseau structurant de Québec. On montre sur la carte l’ancienne version avec la ligne de tram qui passe sur la 1re Avenue et les lignes Trambus.
Ce que je trouve intéressant, c’est que la firme de génie conseil avait apparemment pour mandat de faire une étude comparative entre les modes de transport (tram ou métro).

[…]
Le mandat de SYSTRA consiste à assurer l’ensemble du rôle d’ingénierie du maître d’œuvre pour le système de tramway, plus précisément :

  • Les activités liées à la rédaction du plan d’affaires, l’achalandage, la validation du mode de transport (tram ou métro) ;
    […]

Source : SYSTRA Canada - SYSTRA Canada

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Dis le gouvernement élu avec 37,5 % des votes…

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Pis c’est quand même surréaliste que l’étude du REM Laval vient de sortir à l’instant et là on parle de 21 km de métro…

Et à Québec ils doivent se battre pour un Tramway, de Grande qualité d’ailleurs!

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Au sujet du référendum de 50 % + 1 d’acceptabilité du tramway de Québec: :point_down:

Je retiens ceci de cet article:

Le gouvernement caquiste n’a jamais proposé de référendum pour ses projets d’infrastructures critiqués comme le Réseau express métropolitain (REM) de l’Est à Montréal ou le tunnel routier reliant Québec et Lévis.

Tramway de Québec Une idée peu applicable


PHOTO MARCO CAMPANOZZI, ARCHIVES LA PRESSE | Le premier ministre du Québec, François Legault

6 avril 2022 | Publié à 6h00 | PAUL JOURNET | LA PRESSE

J’espère que le gouvernement Legault n’a pas trop réfléchi avant de proposer que le tramway de Québec se fasse seulement si au moins 50 % + 1 de citoyens le demandent.

Ça signifierait que les caquistes n’ont pas eu le temps de voir les pièges derrière cette démarche. Et donc, qu’ils pourraient encore s’ajuster.

Pour être clair, si la population de la Capitale-Nationale rejette massivement le projet, il serait fou de lui enfoncer dans la gorge. Aucun gouvernement n’investira quelque 2 milliards de dollars pour déplaire. Pour l’instant, le tramway est loin de faire consensus.

À la question : devrait-on faire un tramway avec ou sans l’appui de la population, la réponse est évidente. Ça se complique toutefois quand vient le temps de mesurer les appuis.

Personne n’est contre l’acceptabilité sociale. C’est un concept rassembleur. Surtout si on réussit à le définir…

Le ministre de l’Énergie et des Ressources naturelles, Jonatan Julien, a laissé entendre que le tramway serait conditionnel à un appui majoritaire quantifié. Il est là, le problème. Cela le mène sur une pente savonneuse.

Comment vérifiera-t-on l’appui ? Par un référendum ? Par un sondage ? Si oui, qui l’effectue ? Qui choisit la question ? Et qui peut y répondre ? Les résidants des banlieues de Québec seront-ils aussi consultés ? Comment délimitera-t-on le périmètre ? Va-t-on à l’ouest jusqu’à Neuville ?

Et même si une mécanique équitable était trouvée, la démarche inquiéterait pour une autre raison : elle crée un étrange précédent.

Le gouvernement caquiste n’a jamais proposé de référendum pour ses projets d’infrastructures critiqués comme le Réseau express métropolitain (REM) de l’Est à Montréal ou le tunnel routier reliant Québec et Lévis.

Le tramway subit un traitement différencié. En fait, je ne me souviens pas d’un seul projet d’infrastructures soumis de la sorte à un référendum ou à un sondage populaire.

Ironiquement, le gouvernement a annoncé son intention la journée même où il annonçait son règlement pour quintupler les émissions permises de nickel dans l’air. À en juger par les critiques locales, il n’y a pas d’acceptabilité sociale.

Une autre chose s’est passée mardi : Éric Duhaime a confirmé qu’il se présenterait comme candidat dans Chauveau, au nord de Charlesbourg. Le chef conservateur fera notamment campagne contre le tramway. Peut-être est-ce cela qui effraie certains députés locaux de la CAQ.

Avec ce sondage/référendum/quelque chose, les caquistes veulent plaire à la fois aux adversaires et aux défenseurs du tramway. Que répondraient-ils eux-mêmes à un sondage : pour ou contre ?

* * *

Il est vrai que bien des citoyens de la Capitale-Nationale n’aiment pas le tracé projeté. Parmi ces déçus, on trouve notamment Anne Guérette, ex-adversaire de Régis Labeaume qui vantait pourtant l’idée il y a quelques années. Le Bureau d’audiences publiques sur l’environnement a également sévèrement critiqué le projet.

Le maire Bruno Marchand a été élu de justesse, avec 32 % des votes. Il avait promis d’ajuster le projet de tramway. Cette promesse n’a pas encore été entièrement réalisée.

Cela dit, le gouvernement Legault a lui aussi une responsabilité.

L’acceptabilité sociale ne se vérifie pas par un test sanguin. Elle dépend du projet et de la façon de le présenter. Or, on entend surtout les caquistes critiquer certains tronçons qui ralentiront les automobilistes. Ils parlent rarement des avantages.

À titre de comparaison, M. Legault a mis beaucoup de pression sur la mairesse de Montréal, Valérie Plante, afin qu’elle appuie le REM de l’Est. Et il est prêt à contredire tous les experts pour prétendre que le tunnel Québec-Lévis serait bon pour l’environnement et réduirait l’étalement urbain.

Cet enthousiasme n’existe pas pour le tramway. Ce déficit d’acceptabilité sociale, la CAQ l’alimente autant qu’il ne le constate.

En janvier, un sondage Léger rapportait que 43 % de la population locale serait « peu ou pas du tout familière » avec le projet de tramway⁠1. Ces gens sont sensibles au discours gouvernemental.

La consultation citoyenne se poursuit, et les deux camps se mobilisent – un rassemblement en faveur du tramway se déroulait mardi soir dans Limoilou.

Je ne veux pas me prononcer sur les aspects plus techniques du tramway, comme le tronçon partagé sur le boulevard René-Lévesque. J’ignore si c’est la bonne option. Mais ça me semble relever d’abord du maire Marchand.

Bien sûr, le gouvernement caquiste paye le projet. Il a donc aussi son mot à dire. Mais puisque tous les citoyens du Québec le financent, demandera-t-on leur opinion lors du processus devant donner un résultat chiffré ?

Je ne crois pas que ce serait une bonne idée. Vraiment pas. Le débat relève des gens de Québec. Je note seulement que la logique caquiste peut mener à d’étranges endroits…

Depuis un an, le tramway perd des appuis. À l’hiver 2021, 39 % des sondés s’y opposaient. En janvier dernier, ils étaient 52 %.

La Ville de Québec a encore du travail à faire pour vendre son projet. Il est normal que le gouvernement caquiste ne signe pas de chèque en blanc. Mais s’il est réellement favorable au tramway, le gouvernement Legault le cache très bien. Et s’il veut le rendre conditionnel à l’obtention d’un appui quantifiable, il s’engage sur un terrain inédit. Et glissant.

1. Lisez le sondage Léger sur le projet de tramway de Québec

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C’est vraiment ça le problème:
Où est cette condition du 50%+1 pour le tunnel Québec-Lévis? Le REM de l’Est?

Pour un gouvernement élu avec 38% des votes (±25% net), il est ben ben ballsy selon moi de demander cette majorité. Non seulement les élections municipales ont parlé en faveur du tramway (tant pour M. Marchant que Mme Savard), mais aussi, la CAQ ne contrôle pas 2 des 3 circonscriptions où le tramway passera (Taschereau/Jean-Lesage).

Si le projet meurt à cause de ça, j’espère des révoltes sur le 3e lien, où ni la population, ni la communauté scientifique n’y est “50%+1” favorable.

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Bin voila… Il semble y avoir une sorte d’excès de zèle de la part de certains ministres et députés de la CAQ dans la région de Québec qui font fi des champs de compétence des différents paliers de gouvernement pour faire avancer certaines de leurs idées.

Les arguments sont un peu spéciaux aussi… Parler des automobilistes des banlieues comme étant les victimes d’un centre-ville de Québec qui se veut plus accueillant pour ses propres habitants. En quelque sorte, ça me rappelle les débats du REV Saint-Denis, alors que certains avaient le même genre d’argument que les victimes du REV étaient les habitants de Laval qui voulaient se rendre au centre-ville en auto.

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Clip d’Infoman de la semaine dernière
Il parle justement des banlieues nommées par Mme Guilbault

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‘’…c’est au niveau de la propagande russe.’’ Elle est très bonne.
Vraiment.
Qui propagande qui au juste?

Est-ce que Alléluia de Cohen est de mise!???

Hourra!!!

Le tramway de Québec va de l’avant, sans condition:

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https://www.journaldemontreal.com/2022/04/06/la-caq-donne-le-feu-vert-au-projet-de-tramway-a-quebec-1

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C’est ça quand tu gouvernes selon les sondages… Depuis au moins un an, la CAQ dit quelque chose sans y réfléchir, sent l’eau chauffer, puis se rétracte. Que ce soit les itinérants pendant le couvre-feu, la vaccination obligatoire en santé, ou là, toutes les sorties de ministres dans les dernières semaines…

Duhaime leur fait peur, mais les médias et le public encore plus on dirait.
A friend to all, is a friend to none

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Mention spéciale à la révision du code pour les personnes trans et non-binaires.

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Ces revirements sont la démonstration que le gouvernement navigue à vue et qu’il n’a aucune étude sérieuse pour appuyer ses propres décisions, que ce soit pour le troisième lien, le tram, le nickel, la Covid, le REM de l’est, etc. etc. Donc après 4 ans de pouvoir, l’équipe Legault semble toujours en rodage et aussi peu préparée pour défendre professionnellement des dossiers qui pourtant engagent ou engageront les finances de la province pour de nombreuses années. Vivement des élections…

Communiqué de presse du Cabinet du ministre des Transports sur l’adoption des décrets pour le projet du tramway de Québec: :+1:

Tramway de Québec - Le gouvernement du Québec adopte les décrets pour la poursuite du projet

NOUVELLES FOURNIES PAR | Cabinet du ministre des Transports | Avr 06, 2022, 18:09 ET

QUÉBEC, le 6 avril 2022 /CNW Telbec/ - Le gouvernement du Québec annonce que plusieurs décrets ont été adoptés aujourd’hui par le Conseil des ministres afin de permettre à la Ville de Québec d’aller de l’avant avec les prochaines étapes de son projet de tramway.

La Ville peut donc désormais lancer ses appels de propositions : un premier pour retenir les services de fournisseurs de matériel roulant et un second pour retenir les services de fournisseurs d’infrastructures. Il s’agit d’une étape clé dans la réalisation de cet important projet de transport collectif pour la région métropolitaine de Québec.

Le gouvernement adopte aussi deux décrets nécessaires à la poursuite du projet. Le premier concerne l’autorisation environnementale, et le deuxième, le versement d’une subvention additionnelle d’un maximum de 124 M$ pour la réalisation des activités et travaux préparatoires.

Comme évoqué dans les dernières semaines, le gouvernement, tout comme la Ville de Québec, souhaite que soient réunies les conditions de succès de ce projet. Ce succès passe notamment par son acceptabilité sociale, laquelle est la responsabilité de la Ville.

Autre condition de réussite importante et consensuelle est l’appui ferme de la Ville dans les négociations entreprises par le gouvernement du Québec avec le gouvernement fédéral pour que ce dernier confirme par écrit son financement à hauteur de 40 % de l’ensemble des coûts du projet, incluant les hausses de coûts constatées durant la dernière année et éventuelles.

Rappelons enfin que le tramway fait partie intégrante du Réseau express de la Capitale, présenté en mai 2021 par le gouvernement du Québec, qui vise à améliorer la mobilité pour l’ensemble de la région métropolitaine de Québec.

SOURCE Cabinet du ministre des Transports


Entrevue du maire de Québec, Bruno Marchand, au TéléJournal 18h:

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Tramway de Québec « Le premier ministre a tranché »


IMAGE FOURNIE PAR LA VILLE DE QUEBEC | Le conseil des ministres a signé un document règlementaire qui autorise la Ville de Québec à lancer des appels de propositions pour la fourniture du matériel roulant et la construction des infrastructures du réseau de tramway, un projet de près de 4 milliards.

(Québec) C’est François Legault qui a mis fin au débat et autorisé le décret permettant à la Ville de Québec d’aller de l’avant avec son projet de tramway, sans aucune condition, affirme Pierre Fitzgibbon. « On en veut partout, des tramways », a ajouté le ministre.

Publié à 10h38 Mis à jour à 11h18 | CHARLES LECAVALIER | LA PRESSE

« Le premier ministre a tranché », a laissé tomber le ministre de l’Économie en mêlée de presse jeudi.

M. Fitzgibbon est lui-même un partisan du transport collectif. « On va avoir le tramway, tout le monde est content. J’ai toujours dit que j’étais pour le transport collectif, ça fait partie de notre programme pour décarboner le Québec », a-t-il lancé à la presse parlementaire.


PHOTO DAVID BOILY, LA PRESSE | Pierre Fitzgibbon

La veille, le conseil des ministres a signé un document règlementaire qui autorise la Ville de Québec à lancer des appels de propositions pour la fourniture du matériel roulant et la construction des infrastructures du réseau de tramway, un projet de près de 4 milliards. Mais surprise, ce document ne contenait aucune condition, contrairement à ce qu’exigeait trois ministres de la région de la Capitale-Nationale deux semaines plus tôt.

Une déclaration du ministre Éric Caire avait mis le feu aux poudres : « Le maire de Québec dit qu’il ne veut pas faire une guerre à l’automobile, alors qu’il le prouve et qu’il arrête de polluer l’existence des conducteurs avec des projets comme ça », avait-il affirmé avant de se rétracter. Cette sortie où la CAQ exigeait le retrait d’une rue partagée de 500 mètres au cœur de la ville de Québec s’était effectuée au moment ou le Parti conservateur du Québec d’Éric Duhaime — qui fait campagne contre le tramway — monte en popularité dans la région.

Revirement

C’est tout un revirement. Mardi, le ministre de l’Énergie et député de Charlesbourg, Jonatan Julien, demandait qu’une majorité de citoyens, « 50 % +1 », appuient le projet, et François Legault en faisait une condition.

Mais le maire de Québec, Bruno Marchand, avait des alliés. Les partis d’oppositions à l’Assemblée nationale prenaient fait et cause pour le projet de tramway. L’Union des municipalités du Québec et la mairesse de Montréal Valérie Plante ont également fait une sortie pour défendre l’autonomie municipale et se ranger derrière M. Marchand.

Pierre Fitzgibbon a reconnu que des personnes dans le caucus « ont leur opinion ». Mais puisqu’une décision a été prise, « à un moment donné, on se rallie ».

Victoire

De leur côté, les partis d’oppositions crient victoire. La co-porte-parole de Québec solidaire Manon Massé s’est réjouie du feu vert pour le tramway. « Hier, on a assisté à une victoire de la mobilisation citoyenne sur la question du tramway à Québec, une victoire des gens qui pensent qu’il est réellement temps que la ville de Québec rentre dans le XXIe siècle et ait un transport comme le tramway sur son territoire », a-t-elle affirmé. « J’espère que c’était la dernière fois que les députés caquistes mettaient les bâtons dans les roues de ce projet-là », a-t-elle dit.

Le député libéral Monsef Derraji estime qu’il s’agit d’une « victoire pour la population de Québec ». C’est aussi « un échec » pour la CAQ. « Le gouvernement a l’air fou, vraiment, le gouvernement a l’air complètement fou », a-t-il laissé tomber.

Le chef péquiste Paul St-Pierre Plamondon souligne pour sa part la « victoire » politique du maire de Québec Bruno Marchand. Il est toutefois « prudent ». « Je vois difficilement comment on peut une journée exiger des choses sur le tracé, la configuration de la rue, exiger un référendum, puis tout d’un coup, on se rallie. Moi, je vais célébrer quand, vraiment, il y aura des confirmations de pelletée de terre et de commencement des travaux », a-t-il dit.

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Moi qui espérais encore que le PM allait peut-être reculer sur le 3e lien. Faut croire qu’il a seulement jeter un peu de lest mercredi en adoptant les décrets du tramway sans conditon… :roll_eyes:

Comparer le temps d’attente des ponts de Québec avec ceux de Montréal est plutôt un “raccourcis” facile (pour faire un p’tit jeu de mots ici). Surtout quand on observe le traffic engendré par les réductions et fermetures de voies dans le tunnel L-H-L. :unamused:

Faut croire que les enjeux climatiques ne semblent pas trop être assez inquiétants [sigh…] pour nos politiciens cette semaine… après l’étonnante (et invraisemblable) annonce du Fédéral du projet pétrolier Bay du Nord:face_with_spiral_eyes: Et ce, à peine quelques jours après la publication d’un rapport du GIEC qui prône une réduction substantielle des émissions de gaz à effet de serre dès 2025. Il y a de quoi à être effrayé par certaines décisions de nos gouvernements. :scream: :earth_americas:

Tunnel Québec-Lévis Bientôt plus de temps d’attente sur les ponts à Québec qu’à Montréal, prédit Legault


PHOTO JACQUES BOISSINOT, LA PRESSE CANADIENNE | Le premier ministre du Québec, François Legault, était de passage dans une usine de montage d’autocars à Sainte-Claire, dans Beauce-Appalaches.

(Québec) Le temps d’attente pour traverser les ponts à Québec dépassera bientôt l’attente dans les embouteillages sur les ponts de la région montréalaise, prédit François Legault pour justifier le projet de tunnel Québec-Lévis.

7 avril 2022 | Publié à 17h57 | PATRICE BERGERON | LA PRESSE CANADIENNE

Le premier ministre a fait savoir jeudi qu’une annonce confirmant le projet controversé de « troisième lien » aura lieu dans les prochains jours.

Dans une usine de montage d’autocars à Sainte-Claire, dans Beauce-Appalaches, il a vanté le projet estimé à plus de 10 milliards et a été applaudi par les ouvriers rassemblés pour l’écouter.

Il a reproché à tous les partis d’opposition de dire non au troisième lien, en arguant qu’il faut un nouveau lien entre les centres-villes de Québec et Lévis, appelées à devenir une deuxième « métropole économique ».

Donc même avec de nouveaux modes de transport comme le futur tramway à Québec, la circulation augmentera, notamment en raison de la livraison de marchandises avec des camions.

« On prévoit, avec l’augmentation de la population, que le nombre de minutes d’attente sur les deux ponts (à Québec) sera plus long que les temps d’attente sur les ponts de Montréal », a-t-il fait savoir en conférence de presse.

La Coalition avenir Québec (CAQ) s’est fait élire et a raflé presque toute la région de la Capitale-Nationale en 2018 en s’engageant à réaliser le projet de troisième lien.

À six mois des élections, les détails précis de ce projet et les études pour l’appuyer se font toujours attendre.

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Donc si je suis cette logique, il y a plus de temps d’attente aujourd’hui sur les ponts de MTL, ne devrait-il donc pas y avoir un 3e lien à Montréal avant?? Lol.

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