Quartiers de Montréal

Troisième article de quatre dans le Devoir sur les livres qui parlent de quartiers montréalais

Aujourd’hui, l’arrondissement, qui chevauche le canal de Lachine et comprend les quartiers de Saint-Henri, Griffintown, Petite-Bourgogne, Pointe-Saint-Charles, Ville-Émard et Côte-Saint-Paul, a bien changé. Depuis les années 1970, des acteurs locaux se sont mobilisés pour procéder à une relance économique et sociale, et de nouvelles logiques de développement urbain menées par des promoteurs immobiliers ont contribué à un embourgeoisement intensif des différents quartiers, transformant profondément leur visage, et l’expérience des gens qui y habitent et y évoluent ; en témoigne la littérature qui en a émergé ces dernières années.

LIRE LE SUD-OUEST

  • Bonheur d’occasion, Gabrielle Roy, Boréal, Montréal, 2009, 462 pages
  • Griffintown, Marie Hélène Poitras, Alto, Montréal, 2013, 216 pages
  • Burgundy, Mélanie Michaud, La Mèche, Montréal, 2020, 198 pages
  • Malgré tout on rit à Saint-Henri, Daniel Grenier, Le Quartanier, Montréal, 2012, 234 pages
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Montréal en juillet.

Je ne sais pas vous, mais moi…

9h30 à Grinffintown, je prends un bixi en bas de chez moi et je file à vive allure pour le nord de la ville, histoire d’aller faire mes courses chez les Arméniens de Lahmajoune. Après environ 45 minutes d’effort soutenu, la récompense est à portée de main car j’arrive à Villeray et me voilà quelque part en Arménie, ou au Liban, mais peu importe car le plaisir de me procurer la nourriture de ce petit trésor en vaut la peine. Kibbé, pizza arménienne, baba ganoush, aubergines grillées et le tout dans un sac qui va parfaitement s’insérer dans le petit panier avant du bixi. Maintenant il me faut redescendre vers le sud mais en zigzaguant dans les rues pour rejoindre Saint-Laurent.

J’arrive dont en Italie, la Petite-Italie il va s’en dire. Les drapeaux flottes, les cafés sont bondés, les cappucinos se dégustent, jolie rue Dante, pizza Napoletana, l’air est bon, les gens sont bien et la ville est belle. La circulation en vélo est facile et je bifurque donc sur Bellechasse direction Saint-Denis histoire de profiter du REV et de regagner le temps perdu. Oui, le temps perdu est toujours plus plaisant que le temps gagné.

Me voilà donc près de Laurier, la densité se fait déjà sentir, les vélos, les voitures et les piétons s’entrecroisent sur les traverses de rues. Les terrasses sont passablement occupées et l’avenue Mont-Royal bourdonne de promeneurs. Des familles, des Français et de touristes venus contempler la plus grande avenue piétonne en Amérique du nord (est-ce vrai?). On goute les croissants, les kouig ammans et les pains au chocolat. La petite France, les délices et les petits plaisirs gourmand quoi !

Je choisi Rachel vers l’ouest et je me retrouve, hop là, quelque part au Portugal. La boucane au dessus des immeubles et les odeurs de poulets grillés m’envahissent. Romados, Portugalia, les natas…tout me tente. Mais je dois résister car j’ai encore beaucoup à pédaler. Je choisis de prendre Hotel de ville, hors des sentiers battus à défier le temps et la circulation, rapidement je croise Sherbrooke et je descends à vive allure la cote. La soif me donne des idées et autant de terrasses, de bars et de tentations s’offrent à moi, alors je me décide à faire une halte dans le Quartier Latin. Pas de problème de trouver une station bixi tout près de la Distillerie, et ma petite pause vélo devient un mojito…

Rue Ontario, pleins de monde, de la construction, des cones orange, une piste cyclable un peu magané mais peu importe, je me dirige vers l’ouest. Une fois arrivée coin Saint-Laurent, que vois-je, l’Afrique…Le festival des Nuits d’Afrique! Du monde, des couleurs, de la musique, des femmes en tuniques traditionnelles. C’est plus fort que moi, alors je dois m’arrêter afin de contempler ce magnifique spectacle au cœur ce la ville. J’en profite pour prendre des photos, pour déambuler entre les kiosques et le désordre semi-organisé d’un monde lointain, un monde Africain. Il y a du poulet Yassa au kiosque de l’Afrique de l’ouest. Déjà, ma journée était riche d’aventure depuis longtemps, mais là l’extase urbain à ciel ouvert sur la place Tranquille, transformé pour l’occasion en Afrique, est à son comble.

Une fois mon désir rassasié, j’enfourche un autre bixi, rue Saint-Urbain direction sud. La circulation est dense, des bus, des taxis, des piétons, mais je me faufile allègrement et je prends plaisir à doubler les voitures prises dans les bouchons coin René-Lévesque. Et me voilà transporter soudainement en Chine…eh oui, le Quartier chinois et sa fameuse rue de la Gauchetière, ses enseignes illuminées, la foule, toujours la foule, le temps est bon. Les Dobe et Andy, Galerie de Chine, Noodle Factory défilent devant moi rapidement jusqu’au moment ou je rejoins la piste Viger pour m’engager vers l’ouest.

15 minutes plus tard je suis chez moi, il est 21h et j’ai l’impression d’avoir fait le tour du monde.

Je ne sais pas vous mais moi…

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C’est difficile de vérifier, mais Mont-Royal est probablement la plus longue rue piétonne au monde avec une longueur de 2 kilomètres. Il y a une rue piétonne d’une longueur de 1,5 kilomètre en Ouganda. Il y a aussi une rue piétonne de 1,1 kilomètre au Danemark.


The busy commercial drag has been transformed, for the fourth summer, into what may be the world’s longest pedestrian street.

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Je dis qu’on voit plus grand pour 2025 et on fait Ste-Cath de Atwater à Papineau

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La rue Consell de Cent à Barcelone est piétonnisée de façon pérenne sur 2.8 km!

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Vidéo sur l’histoire/architecture du Golden Square Mile…

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Article de la Gazette sur quoi faire dans le Sud-Ouest

Dernier article du Devoir avec des suggestions de livres pour découvrir un quartier. Dans celui-ci, Hochelaga-Maisonneuve

Symbole de tous les clichés associés à la pauvreté, exemple probant de l’embourgeoisement de Montréal, le quartier Hochelaga-Maisonneuve, situé à l’est du centre-ville, occupe une place importante dans notre imaginaire collectif. Son histoire, riche, hétéroclite, profondément québécoise, n’y est pas étrangère.

Nommé d’après une bourgade autochtone découverte au flanc du mont Royal par Jacques-Cartier, Hochelaga-Maisonneuve — HoMa, pour les gens branchés — a été pendant plus d’un siècle un secteur essentiellement ouvrier. Avant d’être annexée à Montréal, en 1918, la cité de Maisonneuve était même la cinquième ville industrielle du pays, et son patrimoine architectural témoigne encore aujourd’hui des ambitions de ses dirigeants politiques.
[…]

Lire Hochelaga

  • Maple, David Goudreault, Stanké, Montréal, 2022, 240 pages
  • L’évasion d’Arthur ou la commune d’Hochelaga, Simon Leduc, Le Quartanier, Montréal, 2019, 344 pages
  • L’écrivain public, Michel Duchesne, Leméac, Montréal, 2016, 224 pages
  • L’écho des chaudrons, Michel Duchesne, Leméac, Montréal, 2020, 240 pages
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Coucher de soleil sur Hochelaga

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L’animateur Jean-Philippe Wauthier parle du Mile-End dans cet article de La Presse

Ses suggestions de commerces :

  • Café Alphabet
  • Boulangerie Brioche à tête
  • Pan American Pizza
  • Leméac
  • Gino’s Negroni & Lasagne
  • Michel Brisson
  • Morceau
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Pas trop sûr où cette carte devrait être classée

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Dans La Presse, les adresses dans NDG d’Éléonore Lagacé :

  • Melk Café
  • The Famous Cosmo’s
  • Zone Maison
  • Le Maître Boucher
  • Parc Notre-Dame-de-Grâce
  • Hwang Kum

Témoignages de résidents sur l’embourgeoisement de leur quartier :

  • Saint Sauveur à Québec
  • Petite-Patrie à Montréal

What is happening downtown and worst in the est?

L’embourgeoisement du quartier :roll_eyes:

''Jusqu’à l’an dernier, le retraité voyait les Laurentides, au loin, quand il prenait le thé sur sa terrasse. La petite maison de deux étages à l’arrière de chez lui, qui hébergeait des femmes victimes de violence, a été démolie. Elle a cédé la place à un imposant immeuble de 20 logements sociaux répartis sur quatre étages.

Finie, la vue sur les montagnes. On voit maintenant ce mastodonte gris quand on est assis sur le balcon de Richard Bélanger.‘’

‘‘Au coin de la rue, près de chez Richard Bélanger, un bistro branché offre des cailles aux cerises, betteraves, soubise et estragon à 28 $, et de l’omble, fleur de courgette farcie et vierge à la bisque à 30 $. Les gens viennent de partout au Québec pour découvrir ce paradis de la gastronomie. Mais ce que M. Bélanger aimait de son quartier, c’est la draft à 30 cennes à la taverne Jos Dion, quand il était étudiant.’’

Oui, mais, il n’y a plus persone qui y allait à sa taverne!
EDIT elle existe encore sa taverne .Alors, de quoi il se plein que la bière coute trop cher?
Taverne Jos Dion, Québec Restaurant - Menu, Heures, Avis & plus - RestoQuebec

‘‘Il est « à boutte » à cause des travaux de réaménagement des rues qui perdurent depuis trois ans. Il a de la misère à garer ses deux voitures et sa moto dans les rues du coin. Il n’est pas au bout de ses peines : des travaux viennent de commencer dans la rue Saint-Vallier, l’artère principale qui traverse le quartier, pour la rendre à sens unique vers l’ouest.’’

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The east end has always been more poor. This goes back more than a century, including the sud ouest and downtown. Factories that were concentrated around the canal and the port employed the working class. It’s the case in many cities

To also be considered: linguistic and other demographics. These areas were always more francophone (historically poorer) and in more recent times also settled the lion’s share of immigration (also poorer). Poorer people cant rly helicopter their kids through school. The areas in green are almost universally suburban and basically represent people who have the means to live in that way, and probably help their kids through school too. Plus VMR, Westmount, Outremont etc (the gentry live here). It’s funny how so many of these maps end up being either income or linguistic

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Chronique de Brendan Kelly dans La Gazette

The Plateau today isn’t the Plateau I grew up with.

I was living in Mile End in the 1980s and that neighbourhood is technically part of the Plateau-Mont-Royal borough, but anyone who knows anything knows Mile End is its own micro-hood. Back then, it was working class and very ethnically diverse — Italians, Portuguese, Hasidic Jews and French-Canadians — and it was beginning to attract students and artsy types.

But it wasn’t really the Plateau then and it isn’t now. It became the indie-music/coolster hub early this century, and now it’s mostly a mecca for tourists and well-to-do professionals who like living in a trendy neighbourhood.

I think it’s a bit funny to put the entirety of the revival of st-Denis down to Airbnb’s, especially that the kind of tourists that stay for a few days in air bnbs wont exactly sustain the quantity of local businesses that make a street busy. The fast food places at the corner of Mont-Royal, maybe… but also no mention of the REV or the proliferation of biking culture in the Plateau, a massive massive gap in this article !

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