Quartier Latin - Discussion générale

Reportage au Téléjournal 18h

Réception mitigée de certains commerçants

Politique nocturne de Montréal : les bars et les commerces ouverts 24 heures

Montréal pourrait permettre l’ouverture de bars et de commerces 24 heures sur 24, sept jours sur sept, dans le cadre de sa première politique sur la vie nocturne.

Le premier secteur visé par cette nouvelle mesure serait le Quartier latin.

Le reportage de Marie-Josée Paquette-Comeau

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Carrefour Lobby Québec - Développer des solutions pour éviter la dévitalisation du Quartier latin, à Montréal.

La Chambre de commerce du Montréal métropolitain semble s’intéresser à la vitalité du Quartier Latin, un nouveau mandat de lobbyiste ayant ces objectifs:

  • Contribuer aux réflexions sur le développement d’une vision structurante et collaborative pour le Quartier latin et ainsi que sur les solutions afin d’éviter la dévitalisation du secteur.
  • Soutenir des initiatives visant à soutenir la relance du Quartier Latin et sa trame commerciale.
  • Sensibiliser les instances gouvernementales à l’importance de trouver des solutions aux enjeux liés à l’itinérance, en collaboration notamment avec le milieu communautaire.

Le mandat s’adresse à 6 ministres et ministères ainsi que la ville de Montréal.

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On devrait tous être intéressé à la vitalité du Quartier Latin tout simplement parce que c’est le centre universitaire et culturel de la francophonie en terre d’Amérique. Je suis ravi que la Chambre de commerce désire s’impliquer davantage afin de trouver les solutions pour éviter la dévitalisation du secteur mais on avait déjà la ville de Montréal, l’UQAM, le ministère de la culture et la SDC du Quartier Latin comme gros joueurs prêt à faire quelque chose. Peut-être qu’il y a trop de joueurs et pas assez d’action concrète à ce moment là !

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Peut-être pas trop de joueurs, mais une confusion dans les rôles. Si l’on prend la BanQ et l’UQÀM comme exemple, leur mission est avant tout culturelle et académique. Est-ce qu’elles peuvent soutenir le milieu communautaire face aux enjeux sociaux du secteur? Certainement, mais elles ne peuvent pas non plus servir de refuge ou de guichet d’accès de première ligne.

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En tout cas je pense que la communauté des affaires est potentiellement complémentaire aux solutions pour améliorer le quartier.

Tout le monde à un rôle à jouer et ne peut pas se substituer à d’autres.

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Le mot clé ici est concertation car tout le monde doit bouger dans la même direction. Encore une fois il faut agir avec une vision globale du territoire et coordonner les projets en vue de densifier démographiquement le secteur. La Ville de Montréal a elle-même sa part de responsabilité dans le développement, puisqu’elle-même se traine les pieds dans son propre projet à l’ilot Voyageur.

Il faudrait aussi donner priorité aux propositions de développements domiciliaires des environs immédiats et en faciliter la réalisation. Ici moins de consultation et plus d’action est indispensable pour accélérer la revitalisation des environs. Il faut aussi inclure du logement social pour répondre aux criants besoins des plus pauvres et particulièrement donner un toit permanent aux clientèles itinérantes.

Ce qui suppose l’appui de Québec puisque c’est le gouvernement provincial qui retient indûment sa part et retarde plusieurs projets longtemps attendus dans le périmètre voisin du Quartier Latin, le Village et l’est du centre-ville.

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Dans l’annonce pour le centre-ville

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Sur X : https://twitter.com/jacouzi/status/1747232071234297992

Page 43 de 60 : https://portail-m4s.s3.montreal.ca/pdf/1191_-_02_strategie_centre-ville_-_document_v7_1.pdf

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Un secteur 24 heures sur 24 au Quartier latin


PHOTO OLIVIER JEAN, LA PRESSE
La mairesse de Montréal, Valérie Plante, lors de l’annonce importante concernant l’avenir du centre-ville de Montréal

L’administration Plante compte permettre à certains commerces du Quartier latin de demeurer ouverts toute la nuit, en plus de désigner le secteur comme nouveau « quartier de la francophonie ».

Publié à 16h18
Philippe Teisceira-Lessard
LA PRESSE

La mairesse en a fait l’annonce mardi, en lançant la stratégie 2030 de la Ville de Montréal pour son centre-ville, dont les tours de bureaux affichent toujours un taux d’inoccupation de près de 20 %. Le document est attendu depuis des mois.

« Le Quartier latin, on l’aime. C’est un quadrilatère qui a forgé l’histoire francophone de Montréal », a affirmé Mme Plante. La Ville veut « y créer un secteur 24 heures et y réaliser d’importants projets de développement au sein des actifs de la Ville, notamment à l’Îlot Voyageur et au parc Émilie-Gamelin ».

Elle a précisé qu’elle ne souhaitait pas rebaptiser les lieux et que la désignation en tant que « quartier de la francophonie » aurait plutôt un impact symbolique.

L’administration Plante a fait valoir que la vitalité économique du centre-ville passait notamment par une amélioration de la sécurité et de la propreté dans le quartier, mais s’est engagée à ne pas repousser les personnes vulnérables en périphérie.

« Ici, c’est une expérience unique. Ce n’est pas un centre d’achat, c’est du vrai monde : une mixité de personnes, des Montréalais, des touristes, des étudiants », a fait valoir la mairesse Plante, appelée à commenter la concurrence de centres commerciaux comme le Royalmount.

La Ville de Montréal calcule qu’elle fera des investissements totaux de 1 milliard de dollars sur 10 ans dans différents secteurs du centre-ville.

« Un centre-ville propre et sécuritaire »

Glenn Castanheira, de Montréal Centre-Ville, a fait valoir qu’il était important pour les commerçants du secteur d’entendre les élus municipaux aborder leurs enjeux. Il a accueilli positivement la stratégie de la Ville annoncée mardi.

« Quand on se compare aux autres centres-ville, nous performons très bien, mais nous ne performons pas aussi bien que nous l’aimerions », a-t-il dit. « Il faut s’attaquer à la base : un centre-ville propre et sécuritaire. Un centre-ville où les gens veulent être et vivre. » L’itinérance est « peut-être la principale menace » pour l’économie locale.

C’est « finalement une vision claire » pour le secteur, s’est-il réjoui.

L’opposition officielle à l’hôtel de ville était beaucoup moins satisfaite.

« C’est trop peu, trop tard. Après deux ans, nous espérions beaucoup plus de l’administration Plante », a dit Julien Hénault-Ratelle, porte-parole en matière de développement économique pour Ensemble Montréal. « Il y a un manque d’action en matière de sécurité et de cohabitation sociale. La majorité des Montréalais ne se sent pas en sécurité au centre-ville de Montréal. C’est un problème immense et malheureusement, l’administration Plante ne répond pas à ce besoin. »

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Je suis tout à fait d’accord avec l’idée de faire du Quartier latin un haut lieu de culture et de langue française et d’insister sur ce fait. Et il est possible de le faire tout en gardant le même nom. Je trouve même souhaitable de renforcer l’identité distincte de ce quartier sans toutefois négliger le reste de la ville.

Cela peut paraître bizarre d’avoir un quartier de la francophonie dans une ville francophone, c’est vrai. Mais dans un environnement où le Français est constamment sous pression, dans le contexte nord-américain presque entièrement anglicisé et dans une période de vagues migratoires, il est important de concentrer les efforts et les ressources de promotion de la langue via une multitude d’institutions regroupées dans un quartier précis afin d’avoir un impact impressionnant.

Il y a déjà plusieurs institutions francophones dans le secteur mais j’aimerais bien qu’on y en ajoute quelques-unes. Peut-être un pavillon d’une petite université étrangère (de langue française). Surement une école d’apprentissage du français. Un média francophone. Une renaissance des ‘‘Deux pierrots’’ dans le Quartier latin. L’ouverture d’un bureau du ‘‘Centre de la Francophonie des Amériques’’. Et pourquoi pas, éventuellement, un petit musée de l’épopée des francophones d’Amérique.

Et je ne dirais pas non à un beau petit café qui diffuserait de la grande chanson française et québécoise pour venir appuyer la future ‘‘Maison de la chanson’’.

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Sur X c’est le festival de la haine envers Valérie Plante de la part des souverainistes… C’est démagogue… Sao Paulo a bien son musée Lusophone et personne n’en fait des vagues…

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Vraiment!? Pourquoi sont-ils fâchés? Comment résumerais leur critique et leur rationnel?

Les critiques sont que Montréal, ville francophone, n’a pas à avoir un quartier francophone, que ça représente la folklorisation du français, qu’on se ramasse comme la Nouvelle-Orléans avec son French Quarter. On critique Valérie Plante comme faisant partie du problème en ne défendant pas assez le français (lol). S’en suit beaucoup d’exemple que Mexico n’a pas de Little Mexico, que Rome n’a pas de Little Italy et j’en passe…

Personnellement je trouve ça bien qu’on célèbre la francophonie…

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Une bonne première étape serait d’arrêter de mettre des lampadaires d’inspiration anglaise à tendance victorienne un peu partout.

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Ça donne vraiment le goût d’ouvrir un compte Xitter. \s

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C’est un bon exemple. Ce n’est pas crucial mais plusieurs petits détails comme cela peuvent participer à l’identité francophone et francophile du quartier. Même moi je n’aurais par remarqué que c’est d’inspiration anglaise.

Je comprends les craintes et critiques car les gens ont peur que le fait français en soit réduit à un quartier et qu’on laisse le reste de la ville sombrer dans l’anglicisation et l’internationalisation. Je crois que cet élément du plan, de faire du Quartier latin le centre de la francophonie, n’a pas été assez bien expliqué et qu’il mérite d’être approfondi. Mais il n’est pas trop tard et j’espère qu’on pourra en parler beaucoup dans les prochaines années car cela est non seulement bon pour redorer l’image du Quartier latin mais ca donne un souffle aux institutions du secteur et cela apportera, je l’espère bien, une nouvelle énergie à la francophonie.

Mettre l’emphase sur l’Identité du quartier et en relevé les qualités est tout simplement devrait se faire naturellement et que la ville appuie sur cela davantage ne peut être que bénéfique. Maintenant il faudra voir dans les détails les actions concrètes en espérant que ce ne sera pas que des vœux pieux. Il faudra, tôt ou tard, des gestes forts.

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Personnellement, j’ai toujours cru que le mot se voulait un rappel à l’Organisation Internationale de la Francophonie. À terme, j’anticipe une concentration des institutions de la francophonie dans le secteur au même titre que la Place-des-Arts.

Je comprends mal d’ailleurs les dénonciations de gens qui décrient la ghettoïsation des francophones dans ce seul quartier de Montréal. Le grand Montréal est rempli de pôles d’activités avec des noms qui décrivent leur spécialité sans nécessairement en réclamer l’exclusivité (le Technoparc de VSL, le Technopôle, la cité des ondes, la cité du multimédia, la Place-des-Arts, le Quartier International, etc)

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Je le vois de la même façon, un honneur à la langue plutôt qu’un quartier folklorique sur la culture québécoise…

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Texte d’opinion d’un professeur de l’UQAM

Texte complet

L’UQAM peut-elle sauver le Quartier latin?


Olivier Zuida, Le Devoir
L’UQAM ne peut sauver le Quartier latin qu’en s’affichant pour ce qu’elle est, une grande université montréalaise, estime l’auteur.

Luc-Normand Tellier
L’auteur est professeur émérite au département d’études urbaines et touristiques de l’ESG-UQAM.
18 janvier 2024
Idées

Professeur à l’UQAM depuis bientôt 50 ans (soit depuis 1976), j’ai vu le Département d’études urbaines et touristiques, que j’y ai fondé, passer du square Phillips au pavillon Judith-Jasmin, à l’est de la rue Saint-Denis, puis aux Atriums, boulevard de Maisonneuve, et ensuite à l’édifice « R » des sciences de la gestion, rue Sainte-Catherine. Il déménagera bientôt au 1250 de la rue Sanguinet. Cela fera cinq emplacements différents en 50 ans.

J’aurai cependant entendu parler du campus (ou de l’absence de campus) de l’UQAM dès 1968-1970, alors que j’étudiais à l’Institut d’urbanisme de l’Université de Montréal. Un de mes professeurs, Michel Lincourt, planchait alors sur un projet futuriste pour l’UQAM, qui consistait à faire éclater le concept de campus en dispersant ses divers pavillons à travers Montréal tout en les branchant directement sur le métro et en procurant aux étudiants inscrits à l’UQAM un laissez-passer gratuit leur permettant de passer d’un pavillon à un autre en utilisant le métro.

Le laissez-passer gratuit n’a jamais vu le jour, mais l’idée de dispersion et de branchement au métro a laissé des traces, pour le meilleur et pour le pire. En effet, la « vie de campus » dont tant d’étudiants à travers le monde ont gardé le meilleur souvenir a toujours été vacillante à l’UQAM.

Personne ne s’inscrit à l’UQAM pour la qualité de sa « vie de campus », pour de multiples raisons. Le branchement direct au métro permet de quitter les pavillons aussi rapidement qu’on y est arrivés. La quasi-absence de verdure empêche de socialiser et de relaxer au soleil. L’éparpillement des pavillons nuit aux interactions. Ajoutons à cela l’architecture disparate, peu imaginative et fade des pavillons, ainsi que le recours très fréquent au façadisme, visant à préserver les traces du passé avec, pour résultat que les passants peuvent passer devant de très nombreux pavillons de l’UQAM sans se rendre compte qu’ils sont dans un quartier universitaire.

Nous touchons là à l’un des objectifs que s’était donnés notre université en choisissant de s’installer dans l’ancien « Quartier latin » de l’Université de Montréal, soit à la volonté de redonner vie à ce dernier, qui était alors en butte au déclin, à la paupérisation, à la clochardisation et à la fuite des investisseurs.

Depuis lors, la lutte entre l’objectif de revitalisation du quartier et les tendances lourdes à la dévitalisation a connu quelques « hauts » et beaucoup, hélas, de « bas ». Aujourd’hui, nous sommes au bord du précipice auquel nous a conduits, plus que tout autre facteur, le refus en 2005 du gouvernement de Jean Charest d’appuyer le projet de l’Îlot Voyageur de l’UQAM au moment même où il favorisait la construction du campus de Longueuil de l’Université de Sherbrooke.

Si on peut douter que ce dernier campus ait changé quoi que ce soit à l’essor de Longueuil, il est indubitable que le refus de financer le projet de l’Îlot Voyageur a fortement contribué aux difficultés financières de l’UQAM et, surtout, a plus que contribué au dépérissement actuel du quartier qui l’entoure.

Que doit faire l’UQAM dans ces circonstances ? À mon avis, elle doit donner la priorité absolue à la réalisation d’un véritable campus réunissant le pôle du Quartier latin — que l’administration Plante veut désigner comme « quartier de la francophonie », avec la création d’une zone « 24 heures » — et celui de son Complexe des sciences, délimité par les rues Président-Kennedy, Jeanne-Mance, Sherbrooke et Saint-Urbain, en marquant l’espace de façon que les passants sachent qu’ils traversent un véritable campus lorsqu’ils le font, en tablant autant, sinon plus, sur la création d’espaces verts que sur le bâti, en faisant preuve d’audace architecturale quand il s’agit de construire de nouveaux immeubles, etc.

L’UQAM ne peut sauver le Quartier latin qu’en s’affichant pour ce qu’elle est, une grande université montréalaise, et en cessant d’être trop peu visible aux yeux des Montréalais.

Dans la concurrence que l’Institut d’urbanisme et le Département d’études urbaines et touristiques se sont livrée, le seul avantage net que l’Institut a eu a été le fait que, pour attirer de nouveaux étudiants, il n’avait qu’à faire visiter le campus de l’UdeM, à organiser des journées « portes ouvertes » et à montrer ses locaux neufs et ses ateliers bien éclairés, ce qu’en 48 ans le Département d’études urbaines et touristiques n’a jamais pu faire.

De telles choses ne devraient jamais plus se produire.

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Je crois en effet que l’UQAM est le joueur le plus important du Quartier latin et il serait bénéfique qu’elle occupe encore plus de place tant au niveau physique que social et culturel car c’est vrai qu’on ne sent pas assez la présence de cette institution et ni de ses élèves.

Par contre je ne suis pas certains que la création d’un ‘‘espace vert’’ soit l’idéal pour identifier le secteur comme étant un véritable campus universitaire. La portion de Maisonneuve entre Saint-Laurent et Sanguinet joue bien ce rôle. Mais ce qu’il faut c’est de la densité, de la densité et de la densité. Notamment des résidences étudiantes un peu partout et surtout sur les terrains des habitations Jeanne-Mance ou il y a encore de la place à construire.

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Je pense que c’est surtout près de Berri et Saint-Hubert qu’on devrait mettre les efforts. Je suis étudiant dans le secteur, je fréquente régulièrement les bars, restos, parcs, etc du quartier, mais très rarement je vais sur Berri et Saint-Hubert, entre Ontario et Sainte-Catherine.

Autant l’aménagement autoroutesque de Berri, que l’espace “vert” vierge au nord de la BAnQ, que l’état de l’ilot Voyageur décousent la trame urbaine et agissent comme un mur, auquel fait dos le reste du quartier Latin. Idéalement, le projet d’Hydro-Québec aura une architecture de grande qualité et pourra prolonger la trame urbaine vers l’est sur Ontario.

Quand aux Habitations, je suis d’accord qu’il faut une densification et que les stationnements disparaissent. Présentement, je me sens comme dans les blocs d’appartement où j’habitais plus jeune à Saint-Hubert. C’est un coin de banlieue en plein centre-ville.

Finalement, Saint-Denis devrait être piétonnisée à l’année, au minimum entre Ontario et Maisonneuve, mais idéalement de Sherbrooke à Sainte-Catherine. Il n’y a aucun besoin de laisser ces tronçons ouverts à la circulation. Une piétonisation, un aménagement de qualité, la reconversion de la bibliothèque Saint-Sulpice et l’ajout de densité permettront certainement aux quelques commerces qui ont fermés de retrouver des occupants, venant compléter la remise en valeur du quartier Latin.

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