Stratégie centre-ville renouvelée 2022-2030

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La Ville annoncera aujourd’hui une mise à jour de sa Stratégie centre-ville. Elle sera soumise à une consultation publique avec l’OCPM

L’administration Plante veut concevoir le centre-ville «le plus beau et le plus vert»

FÉLIX LACERTE-GAUTHIER
Lundi, 21 février 2022 00:00MISE À JOUR Lundi, 21 février 2022 00:00

Après avoir promis en campagne électorale d’investir 1 milliard $ pour redévelopper le centre-ville de la métropole, l’administration Plante se prépare à dévoiler les grandes lignes de sa vision.

Lundi, la Ville annoncera le début d’une période de consultations publiques, prévue à partir du mois d’avril. Elle présentera également les grandes lignes de ses orientations pour le centre-ville, élaborées à la suite de discussions dans la dernière année avec des acteurs des milieux économiques et culturels.

«La prochaine étape, ce sera d’aller valider que les orientations sont les bonnes, autant auprès des partenaires que des citoyens, et d’identifier avec eux ce qu’il faudra mettre en place pour qu’elles se concrétisent dans la réalité», a expliqué au téléphone Luc Rabouin, responsable du développement économique et commercial au sein du comité exécutif de la Ville.

La «Stratégie centre-ville renouvelée» devrait être adoptée en juin, et sera effective jusqu’en 2030. La Ville annoncera aussi la formation d’un comité d’experts pour identifier les actions qui permettront d’arriver aux résultats souhaités.

«Une des choses qui est vraiment importante, c’est que le centre-ville va demeurer le moteur économique du Québec, et son cœur culturel. Ce qui va changer, c’est qu’il sera le plus beau, et le plus vert», a assuré M. Rabouin.

Parmi les changements à venir, il donne en exemple le réaménagement de certaines artères centrales, dont Sainte-Catherine, Peel et McGill, ainsi que la conception de places publiques. La démarche de l’administration Plante faciliterait aussi la transformation des tours à bureaux en unités résidentielles et en espaces adaptés aux PME.

«Il y a des choses qui se font en parallèle. Ce n’est pas parce qu’on est en réflexion qu’on n’agit pas. Mais il y a des éléments qui vont demander des interventions plus structurantes, et là, on a besoin d’aller les baliser, et de mobiliser tous les acteurs autour de cette vision», a ajouté M. Rabouin.

En plus du milliard qu’elle promet d’investir elle-même, la Ville demande au gouvernement du Québec d’investir la somme de 125 millions $ sur cinq ans, afin de soutenir la mise en œuvre de sa vision pour le centre-ville.

https://www.journaldemontreal.com/2022/02/21/ladministration-plante-veut-concevoir-le-centre-ville-le-plus-beau-et-le-plus-vert


Luc Rabouin était en entrevue avec Patrick Masbourian ce matin pour parler de la version révisée de la Stratégie centre-ville

Entrevue avec Luc Rabouin : Revitaliser le centre-ville de Montréal Rattrapage du 21 févr. 2022 : La montée de la violence en Ukraine, et la fin de l'occupation à Ottawa

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Un des points de la nouvelle stratégie est la transformation d’espaces de bureau non utilisés en unités résidentielles, en espaces mieux adaptés aux PME, start-ups ou bureaux partagés.

Il n’est pas question de transformer les espaces de catégorie A comme ceux de la place Ville-Marie, car ceux-là trouvent souvent facilement preneur.

Communiqué de presse

100 jours de l’administration Plante-Ollivier - Vers une Stratégie centre-ville renouvelée : la Ville de Montréal dévoile ses orientations et annonce un important exercice de concertation

NOUVELLES FOURNIES PAR

Ville de Montréal - Cabinet de la mairesse et du comité exécutif

Févr 21, 2022, 13:32 ET

MONTRÉAL, le 21 févr. 2022 /CNW Telbec/ - Déterminée à continuer de soutenir la vitalité du centre-ville de Montréal, à favoriser son attractivité et à en faire le plus beau et le plus vert en Amérique du Nord, la Ville de Montréal annonce qu’elle soumettra à la population, aux acteurs du centre-ville et à ses partenaires une Stratégie centre-ville renouvelée, qui se déploiera jusqu’en 2030.

Le document d’orientation, qui fera l’objet d’un vaste exercice de concertation, découle du travail mené en 2021 et qui a impliqué la participation de quelque 200 acteurs du centre-ville. Il vise à réaffirmer le rôle de moteur économique et de cœur culturel du centre-ville, à soutenir ses commerçants, à renforcer son rôle de haut lieu du savoir et de l’innovation, à préserver sa mixité sociale, à améliorer son abordabilité et son caractère écoresponsable et à protéger ses atouts paysagers et patrimoniaux. Les ateliers de concertation auront lieu à partir du mois d’avril 2022 avec diverses parties prenantes. La population montréalaise sera également appelée à se prononcer sur l’avenir du centre-ville grâce à la plateforme Réalisons Montréal ainsi que dans le cadre des consultations entourant le Projet de ville.

« L’heure est venue de dessiner le centre-ville de demain. La pandémie a durement frappé les centres-villes à travers le monde, mais celui de Montréal s’est mieux tiré d’affaire, notamment en raison de son caractère habité, mais aussi de la qualité de vie qu’il propose grâce à ses espaces publics, à ses institutions culturelles et à ses restaurants réputés. Dans le cadre de la Stratégie centre-ville renouvelée, nous voulons miser sur les forces de notre centre-ville et aller encore plus loin pour en faire le plus beau et le plus vert en Amérique du Nord. Nous avons commencé le travail avec la rue Sainte-Catherine et le square Phillips. Nous allons le poursuivre avec l’avenue McGill College. Et nous voulons connaître les rêves et les aspirations des Montréalaises et des Montréalais pour leur offrir un centre-ville qui leur ressemble et qui répond à leurs attentes », a déclaré la mairesse de Montréal, Valérie Plante.

La Ville de Montréal a déjà prévu un plan robuste d’investissements de 1 milliard de dollars d’ici 2030, qui fera du centre-ville de Montréal un modèle d’attractivité. Cela permettra notamment de réaménager des artères centrales, telles que Sainte-Catherine et Peel, et d’aménager des places publiques de qualité. La Stratégie centre-ville renouvelée doit aussi permettre de faciliter la transformation des espaces de travail non utilisés en unités résidentielles, en plus de soutenir le réaménagement physique de grands espaces de bureaux en des espaces adaptés aux PME, aux start-ups ou à des projets de bureaux partagés.

« Au cours de notre premier mandat, nous avons entamé les travaux pour améliorer l’attractivité et la qualité du centre-ville de Montréal. Nous avons maintenant l’occasion de forger une vision commune, fédératrice et mobilisatrice avec la population, nos partenaires et tous les acteurs du centre-ville afin d’en faire un incontournable, tant pour les travailleurs que les résidents et les visiteurs. L’avenir des centres-villes passe par un dynamisme économique, une offre diversifiée en habitation, des places publiques et des aménagements inclusifs de grande qualité. Nous avons très hâte d’entendre ce que les Montréalaises et les Montréalais ont en tête pour le centre-ville de demain et de déterminer avec eux comment nous allons concrétiser le tout », a souligné Luc Rabouin, responsable du développement économique et commercial, du savoir, de l’innovation et du design au sein du comité exécutif.

Six grands chantiers seront menés en vue de la mise en œuvre de la Stratégie centre-ville renouvelée. Ils permettront de jeter les bases de ce qui deviendra le plus beau centre-ville en Amérique du Nord.

  1. Le centre-ville, haut lieu économique, de savoir et d’innovation;
  2. Des milieux diversifiés, écoresponsables et solidaires;
  3. Des parcours de mobilité conviviaux, inclusifs et sobres en carbone;
  4. Un centre-ville vibrant qui se démarque pour sa vitalité culturelle et créative en toute saison;
  5. Un patrimoine unique et valorisé;
  6. Une forme urbaine au cadre bâti distinctif et de qualité.

La Ville de Montréal a par ailleurs demandé au gouvernement du Québec, en amont de la présentation de son budget 2022, un montant de 125 M$ sur 5 ans afin de soutenir la mise en œuvre de sa nouvelle Stratégie centre-ville.

Le document d’orientation qui fera l’objet d’un exercice de concertation en vue de la mise en œuvre de la Stratégie centre-ville renouvelée peut être consulté ici.

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Chronique de Mario Girard

À la rescousse du centre-ville


PHOTO FRANÇOIS ROY, ARCHIVES LA PRESSE
Le centre-ville de Montréal

MARIO GIRARD
LA PRESSE

Comme promis lors de la campagne électorale, l’administration Plante lance un vaste chantier pour venir à la rescousse du centre-ville de Montréal. En fait, il faudrait plutôt parler d’une opération visant à fortifier le soutien déjà mis en place depuis quelques années.

Publié à 7h00

La teneur de ce plan appelé Vers une stratégie centre-ville renouvelée 2022-2030 a été annoncée en octobre dernier. Lundi, on a présenté une liste d’orientations ciblées au cours de la dernière année par des gens provenant de divers milieux.

Je vous invite à aller jeter un coup d’œil au document, même si, pour le moment, tout cela demeure très vague et relève d’un vocabulaire platement bureaucratique. On compte mener des consultations en avril pour arriver à un plan d’action plus précis en juin.

C’est Luc Rabouin, responsable du développement économique et commercial au sein du comité exécutif, qui est chargé de diriger ce projet. Celui qui est aussi maire du Plateau-Mont-Royal fait grand usage du mot « verdissement » quand il évoque ce plan.

On veut embellir et verdir le centre-ville. On le veut bien, mais encore ?

Je me suis entretenu avec lui lundi, en fin de journée. Je lui ai d’abord demandé à quoi allait servir le milliard de dollars qu’on accole pompeusement à ce plan ambitieux. Il m’a finalement expliqué que cette somme sert déjà au projet de réaménagement de la rue Sainte-Catherine, de l’avenue McGill College et de la rue Peel.

« Le milliard, c’est essentiellement pour ça », m’a-t-il dit.

Si, comme moi, vous avez cru que cet argent, qui faisait partie des promesses électorales, allait servir à de nouveaux projets, sachez que ce n’est pas tout à fait le cas.

Parmi les idées qui circulent, il est question d’un projet d’agrandissement du Palais des congrès, de changement de vocation d’édifices de bureaux, d’aménagement de places publiques, de réaménagement de grandes artères, de développement de nouveaux quartiers et de création de parcs et d’écoles.

Pour réaliser toutes ces idées, il faudra donc aller chercher de l’argent supplémentaire d’Ottawa et de Québec. L’administration Plante souhaite d’ailleurs obtenir dans un premier temps 125 millions de dollars du gouvernement du Québec pour l’aider à réaliser quelques-uns de ces projets.

On comprend que les consultations du mois d’avril serviront à aller chercher la collaboration et l’engagement du milieu des affaires et des gouvernements (ça sert à ça, les consultations publiques…).

Maintenant que l’on voit plus clair, il faut voir ce que l’administration Plante fera concrètement avec cet objectif de maintenir en vie un centre-ville qui, à l’instar d’autres au Canada et dans le monde, continue (et continuera) de subir les effets des nouvelles réalités qui nous assaillent.

Je pense au télétravail, au phénomène des vidéoconférences, à l’enseignement à distance, à l’essor du commerce électronique et à celui de l’étalement urbain.

Rappelons que le centre-ville de Montréal est un vaste territoire qui s’élance du canal de Lachine jusqu’au versant sud du mont Royal, puis qui va de la rue Atateken jusqu’à l’avenue Atwater. Cette zone, qui rassemble trois arrondissements (Ville-Marie, Plateau-Mont-Royal, Sud-Ouest), est faite d’une grande mixité sociale et d’activités commerciales aussi nombreuses que diversifiées.

Dans ce contexte, je trouve que la réflexion qui portera sur la transformation de bureaux, de plus en plus désertés, en unités résidentielles ou en bureaux adaptés aux besoins des PME est très intéressante.

Si les grandes tours de catégorie A n’ont pas de problème d’occupation, les immeubles de catégories B ou C auraient intérêt à ce qu’on leur permette de changer de vocation. Les propriétaires qui le souhaitent pourraient créer des espaces résidentiels ou vendre leurs immeubles à des promoteurs ou à la Ville, qui effectueraient cette transformation.

Mais attention, la Ville de Montréal a bien l’intention de jouer au chien de garde dans cette mutation en exigeant une mixité ou en se réservant le droit de faire l’acquisition de certains immeubles.

« Il y a des immeubles du centre-ville qui ont été négligés, soutient Luc Rabouin. C’est une occasion pour les propriétaires de s’en départir. Ça pourrait nous fournir la possibilité de les acquérir. Et ce que la Ville vise, c’est une mixité d’usages dans le même immeuble. On imagine, par exemple, du commercial au rez-de-chaussée, des bureaux à l’étage et du résidentiel plus haut. »

J’ai très hâte de voir ce qui sera décidé au terme des consultations du mois d’avril et avec quel type de plan on se retrouvera. Car si les grands chantiers en cours sont issus d’une période prépandémie, il faut souligner la souplesse de l’administration en place, qui n’hésite pas à revoir son plan d’action en fonction de ce que l’on vit.

Traitez-moi de naïf ou de romantique, mais je fais partie de ceux qui croient que tout n’est pas perdu pour le centre-ville de Montréal et qu’il saura s’adapter à cette période de turbulences.

Je crois même qu’il s’apprête à vivre l’un des plus beaux étés de son existence.

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Plusieurs idées que j’aime bien dans cette stratégie de relance. Non seulement on refait Sainte-Catherine Ouest comme prévu, mais on parle aussi de refaire Peel et McGill College. D’ailleurs, cette dernière serait parfaite pour une sorte de Rambla à la sauce montréalaise.

J’aime aussi beaucoup l’idée de transformation des immeubles de catégories B et C en mode résidentiel ou avec une mixité. C’est une excellente façon de densifier davantage le centre-ville.

Bref, tout comme Girard, moi aussi je suis optimiste et je crois qu’une période prospère pour le centre-ville est à nos portes. Il faut de la concertation, de la volonté et investir.

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Moi aussi j’aime l’idée. Prochain arrêt: Le Village!

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Honnêtement je ferais tout Sainte-Catherine Est! Faire de St-Laurent à Frontenac ou Du Havre. Maintenant que le dessous du Pont est refait, le connecter avec une Ste-Cath plus conviviale serait logique, en plus de la nouvelle Esplanade Cartier. Et rendu là, la distance jusqu’à Frontenac est tellement minime que ça en vaut la peine je crois.

Quartier Latin, Village, Sainte-Marie. Trois possibles identités à refléter.

EDIT: aussi un grand besoin au niveau de l’aménagement et la revalorisation, au-delà de juste la rue Sainte-Catherine :slight_smile:

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J’ai beaucoup d’espoir pour ce forum sur l’avenir du village

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C’est certain que le développement des 6 ilots d’Esplanade Cartier et le Quartier des fonctionnaires vont réussir à pousser le centre à l’est du pont, longtemps une barrière psychologique et physique.

Déjà on voit les plus petits jouer investir, comme Mondev (2 projets) et le Theatre Cartier (nouvelle salle évènementielle) dans l’ancienne église Saint-Vincent-de-Paul. On remarque aussi le Y des Femmes qui quitte le centre-ville et déménage dans EC au coin de De Lorimier…La grosse question c’est si La Cordée va quitter pour le Quartier de lumières. Si oui, ça libèrerait le site pour un autre développement en face d’EC.

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sans compter les impacts du Quartier des Lumières et de Molson. Ces développements auront des retombées majeures sur la rue Sainte-Catherine.

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En lien avec la Stratégie centre-ville qui veut garder les résidents dans le centre-ville… ça prend des écoles

Pour favoriser la mixité sociale, il faut construire des écoles dans les centres-ville. Mais différemment

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La Spruce Street School, à New York, forme le socle d’un immeuble de 265 mètres qui compte 76 étages. La cour de récréation de l’école est installée en hauteur, au cinquième étage. En raison du coût foncier, il faut construire les écoles en centre-villes différemment. (Anne Cormier), Author provided

Published: February 24, 2022 9.55am EST
Anne Cormier, Professeure titulaire, Université de Montréal
Alexandra Paré, Doctorante en architecture, Université de Montréal

De centres des affaires presque exclusivement réservés aux activités commerciales et professionnelles, plusieurs centres-villes canadiens se transforment en lieux de vie habités. C’est le cas à Montréal où, même si elle est loin d’être atteinte, la mixité sociale en habitation est fortement valorisée par l’administration municipale.

Dans ce contexte, la question de l’architecture scolaire en centre-ville doit être examinée. Cela, même – ou surtout – en tenant compte du déplacement de ménages vers de plus petites villes, phénomène qui s’est accentué depuis la pandémie. La présence d’écoles peut justement contribuer à redresser cette tendance. En effet, elles sont indispensables à l’habitabilité de quartiers inclusifs.

Mais quelles écoles faut-il construire en centre-ville alors que la valeur du terrain y est calculée en fonction du nombre maximum de mètres carrés constructibles et des revenus qu’il est possible d’en tirer ? Le modèle d’un édifice monofonctionnel est-il celui qui convient ?

Architecte et professeure à l’Université de Montréal, rattachée au Laboratoire d’étude de l’architecture potentielle (LEAP), je mène avec ma co-auteure Alexandra Paré un projet de recherche-création qui traite de l’architecture scolaire en centre-ville.

Désert scolaire

À Montréal, le cas de Griffintown est éloquent. La transformation de ce quartier du Sud-Ouest, situé à la limite du centre-ville, a fait l’objet de débats dès les années 2000. Il se densifie à grande vitesse depuis le début des années 2010. Alors que des familles y sont installées depuis assez longtemps pour que leur progéniture soit en âge d’aller à l’école secondaire, Griffintown demeure dépourvu d’écoles publiques.

Créée en mars 2014, la page Facebook «Pour une école primaire à Griffintown» témoigne des représentations et des efforts des résidents pour que cet indispensable équipement public soit construit dans leur quartier. Presque une décennie plus tard, une école intégrée à un projet de logement communautaire devrait finalement voir le jour sur le site des Bassins du Nouveau Havre, toujours à Griffintown, d’ici la rentrée scolaire de 2023. Elle ne pourrait cependant accueillir que les premiers cycles du primaire.

croquis montrant une école dans la ville
Le projet L’école du canal propose d’imaginer un ensemble regroupant école, logement et commerces à partir des caractéristiques physiques du quartier de Griffintown. (Étienne Beaudoin Mercier, Rosalyn Dunkley et John Jinwoo Han, Entre l’école et la ville, concours LEAP 2019), Author provided

Au centre-ville de Montréal, la situation est pour l’instant un peu moins catastrophique. Déjà, il est pourvu d’une école publique, l’école FACE située à proximité de l’Université McGill, qui est ouverte aux écoliers de la maternelle à la cinquième secondaire. De plus, deux projets sont en développement, l’un sur la rue de la Montagne, dans l’édifice qui abritait l’académie Bourget et sur le terrain adjacent, et l’autre sur le site du Grand Séminaire de Montréal.

Une cour de récréation sur le toit

L’architecture de ces écoles correspondra-t-elle encore au modèle que l’on connaît bien, celui d’un édifice monofonctionnel, à usage exclusif, équipé d’une cour de récréation au niveau du sol ?

Les documents accessibles en ligne qui présentent le processus «Planifions notre école», auquel est soumis le projet de la rue de la Montagne, laissent entrevoir une volonté d’adaptation aux réalités foncières du centre-ville.

En effet, des locaux seraient partagés avec la communauté et l’une des toitures de l’édifice serait occupée par une cour de récréation et une classe verte. C’est un début. Afin de réaliser un nombre d’écoles qui soit à la hauteur des ambitions municipales en ce qui a trait à la mixité, des alternatives au modèle connu doivent être considérées.

Des modèles moins géophages que celui de l’édifice scolaire isolé existent. À Amsterdam, par exemple, l’école Montessori De Eilanden, datant de 2002, conçue par l’architecte Herman Hertzberger occupe les deux premiers étages d’un édifice qui en compte cinq. Trois étages de logement couronnent l’édifice.

croquis représentant une école dans la ville
Le projet Tricycle tient compte des étapes de développement de l’enfant pour proposer une école à travers laquelle il découvre progressivement la ville. (Jade Beltran, Cindy Colombo et Raphaëlle Leclerc, Entre l’école et la ville, projet lauréat, concours LEAP 2019), Author provided

À une tout autre échelle, dans le Financial District de Manhattan, à New York, la Spruce Street School forme le socle d’un immeuble de 265 mètres qui compte 76 étages. La cour de récréation de l’école est installée en hauteur, au cinquième étage. Elle est à la fois intégrée au volume de l’édifice et ouverte à l’air libre : les embrasures de ses murs sont équipées de grillages de protection plutôt que de fenêtres. Complété en 2010, l’édifice est reconnu pour l’architecture singulière de sa tour résidentielle qui est l’œuvre de l’architecte Frank Gehry alors que le socle où loge l’école a été conçu par la firme Swanke Hayden Connell Architects. En plus de l’entrée de l’école, du hall de la tour résidentielle et de l’accès au stationnement, le rez-de-chaussée abrite aussi un café. De part et d’autre du rez-de-chaussée, l’édifice est bordé de petits espaces publics végétalisés qui sont équipés de bancs, et dans le cas de la placette adjacente à l’entrée de la tour résidentielle, d’une fontaine.

Une nouvelle école pour une nouvelle réalité

Ces deux exemples d’édifices multifonctions sont loin d’être uniques et le fait qu’ils soient situés dans des contextes bien différents [- la densité d’habitants au m2 carré de Manhattan est par exemple presque huit fois supérieure à celle d’Amsterdam qui, elle, est sensiblement inférieure à celle de Montréal -] démontre que de tels édifices peuvent répondre à différentes conditions urbaines.

Ces exemples illustrent la possibilité d’intégrer un programme d’école dans un édifice comprenant d’autres usages pour optimiser la densité construite. L’empreinte foncière peut être encore davantage minimisée par l’installation d’une cour de récréation en hauteur, comme c’est le cas à la Spruce Street School et dans d’autres écoles à Manhattan, ainsi que dans bien d’autres villes. Dans le quartier Limoilou à Québec, l’un des espaces de récréation de la nouvelle école Stadacona, issue des travaux du Lab-École, sera installé en toiture.

croquis d'une cour d'école avec enfants et bâtiment moderne
L’un des espaces de récréation de la nouvelle école Stadacona, issue des travaux du Lab-École, sera installé en toiture. (Centre des services scolaires de la Capitale)

Si les exemples d’Amsterdam et de Manhattan associent tous deux école et habitation, d’autres combinaisons d’usages sont possibles. À Toronto, par exemple, l’ensemble Canoe Landing comprend deux écoles élémentaires qui partagent plusieurs espaces, un service de garde et un centre communautaire. La Ville-Reine sera aussi bientôt dotée d’une nouvelle école élémentaire dans un ensemble immobilier de très grande densité. Il est possible de concevoir bien d’autres exemples d’édifices abritant plusieurs usages qui se prêtent également au partage d’espaces intérieurs et extérieurs.

Il existe des alternatives au modèle architectural et urbain de l’édifice scolaire monofonctionnel de faible hauteur, équipé d’une cour de récréation au niveau du sol. Ils peuvent avoir un impact significatif sur l’avenir des centres-villes et contribuer à limiter un étalement urbain qui s’avère néfaste pour l’environnement.

Quels centres-villes et quelle architecture scolaire en centre-ville souhaitons-nous ? La réponse appartient aux citoyens sans doute, mais aussi, sinon surtout, aux commissions scolaires, aux municipalités, aux différentes instances gouvernementales et aux promoteurs immobiliers.

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Reste à savoir si Québec permettra à la CSDM de construire une école en projet mixte. Je pense que c’est ici que j’avais lu que les commissions scolaires était contraintes par le ministère de l’éducation d’être propriétaires des terrains sur lesquels ils construisaient leurs écoles et d’en être les seuls occupants.

Oui il me semble qu’il y avait une règle comme ça avant.

Mais le MEQ a changé les règles afin de permettre l’utilisation mutuelle par l’école et la ville du gymnase par exemple,

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mais le MEQ fait aussi porter « l’odieux » aux municipalités de trouver des terrains pour les écoles, sans qu’elles obtiennent du financement nécessaire pour acheter ces terrains…

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Je ne vois pas ce qui est odieux. Les villes sont responsables de prévoir des terrains pour les services à leur population. Si elles donnent tout un quartier à des promoteurs sans garder d’espaces pour des écoles et qu’elles en retirent les bénéfices, je ne vois pourquoi ce serait aux CS d’être pénalisés pour cette mauvaise planification.

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Ottawa accorde 2,6 millions à Montréal en Histoires

PHOTO DAVID BOILY, LA PRESSE

Pascale St-Onge, ministre des Sports et responsable de Développement économique Canada pour les régions du Québec, et Martin Laviolette, directeur général de Montréal en Histoires.

Le gouvernement du Canada a annoncé mardi un investissement de 2,6 millions à l’organisme culturel Montréal en Histoires, qui réserve des surprises aux Montréalais dès le printemps.

Publié à 15h30

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Lila Dussault

Lila Dussault La Presse

Les projections alliant histoire, art et technologie qui illuminent certaines façades d’immeubles au centre-ville de Montréal, grâce à l’exposition Cité-Mémoire de l’organisme culturel Montréal en Histoires, vont prendre de l’ampleur. La ministre des Sports et responsable de Développement économique Canada (DEC), Pascale St-Onge, a annoncé mardi une contribution non remboursable de 2,6 millions de dollars à l’organisation culturelle.

« En termes de retombées économiques pour Montréal, c’est super intéressant », remarque la députée de Brome-Missisquoi, en entrevue avec La Presse.

Montréal en Histoires est un organisme à but non lucratif qui allie les nouvelles technologies aux intérêts patrimoniaux pour faire redécouvrir l’histoire de Montréal. Le parcours de Cité-Mémoire est « le plus grand parcours de vidéoprojections au monde », selon le communiqué de presse de l’annonce ministérielle.

Montréal en Histoires offre aussi gratuitement une application mobile pour suivre les parcours, avec de la réalité augmentée, de la géolocalisation et des points d’intérêts.

Pandémie et nouveaux projets

Bien qu’annoncé mardi, le financement a été reçu par Montréal en Histoires il y a près d’un an et demi déjà, soit en pleine pandémie. « ​​Ça a sauvé des emplois, ça a fait qu’on a continué à vivre et à travailler sur nos projets », raconte Martin Laviolette, directeur général de l’organisation.

Plusieurs nouvelles programmations, financées en partie grâce à l’enveloppe de DEC, sont d’ailleurs en voie d’être finalisées, ajoute Martin Laviolette. Elles seront dévoilées au printemps ou au courant de l’été.

Par exemple, un nouveau tableau interactif verra le jour dans l’est de Montréal, à Pointe-aux-Trembles, racontant l’histoire de la pointe de l’île. La navette fluviale reliant le Vieux-Port à l’est de la ville par le fleuve Saint-Laurent permettra aux visiteurs naviguer entre les deux sites.

Un nouveau trajet se déploiera aussi sur la rue Sainte-Catherine, en plein centre-ville, du square Cabot au pont Jacques-Cartier. « C’est un parcours où vous avez une voix qui vous accompagne, avec 45 interventions de réalité augmentée. [Ça fait partie des] quatre à cinq projets importants qui seront annoncés dans les prochaines semaines pour la revitalisation du centre-ville », souligne Martin Laviolette.

Autre programme d’envergure : un parcours des grandes institutions culturelles, dont l’Orchestre symphonique de Montréal. « C’est majeur, s’enthousiasme Martin Laviolette. On a 18 partenaires dans ce projet-là, avec des réalités augmentées signées par Michel Lemieux, tout ça est lié à un mur de projections dans le Quartier des spectacles. » Cette nouvelle exposition sera dévoilée au plus tard à la fête du Travail, ajoute M. Laviolette.

« Personnellement, je suis une amatrice de culture et, évidemment, des nouvelles technologies, affirme Pascale St-Onge. C’est vraiment un arrimage entre les deux. J’encourage les Montréalais à venir faire un tour et à télécharger l’application, parce que c’est vraiment unique en son genre. »

En 2021, d’autres organisations montréalaises, comme Montréal International, l’Office des congrès et du tourisme du Grand Montréal et Fierté Montréal ont reçu des subventions de DEC.
https://www.lapresse.ca/arts/2022-03-15/ottawa-accorde-2-6-millions-a-montreal-en-histoires.php

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Taxer les locaux commerciaux vacants, une idée porteuse ?

PHOTO MARTIN CHAMBERLAND, LA PRESSE

Local commercial vacant de la rue Saint-Denis, à Montréal

Devrait-on taxer davantage les propriétaires de locaux commerciaux vacants à Montréal ? C’est ce qu’entend faire l’administration municipale de Vancouver, au moment où, au Québec, de plus en plus de voix s’élèvent pour trouver une solution à la dévitalisation des artères commerciales.

Publié à 5h00

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Henri Ouellette-Vézina

Henri Ouellette-Vézina La Presse

Vincent Larin

Vincent Larin La Presse

Le maire de Vancouver, Kennedy Stewart, a en effet proposé à la fin du mois d’avril une « taxe sur les locaux vacants commerciaux », au moment où les taux d’inoccupation augmentent sur plusieurs grandes artères commerciales de la métropole britanno-colombienne. Le conseil municipal a voté pour l’idée d’explorer cette idée plus sérieusement.

C’est que dans certains quartiers de Vancouver, les taux d’inoccupation des locaux commerciaux atteignent parfois 20 % et plus, nuisant durement au dynamisme et à la sécurité de différents secteurs, dit M. Stewart.

PHOTO MARTIN CHAMBERLAND, LA PRESSE

Local commercial vacant de la rue Saint-Denis, à Montréal

Selon lui, une telle taxe bloquerait les spéculateurs immobiliers qui achètent des propriétés commerciales sans avoir l’intention de les louer, dans le seul espoir de les revendre plus tard en empochant un profit.

Une proposition intéressante, juge Montréal

Au cabinet de la mairesse Valérie Plante, on indique que l’idée de taxer les locaux commerciaux vacants est « une proposition intéressante », mais n’est pas une solution présentement analysée par la Ville. « Pour nous, la clé de la réussite, c’est d’implanter une variété d’initiatives pour inciter les gens à visiter nos artères commerciales et notre centre-ville », dit l’attachée de presse Catherine Cadotte.

Montréal veut plutôt utiliser « au maximum les espaces existants » par des initiatives « d’occupation transitoire des locaux vacants », comme le projet Art souterrain. La Ville n’exclut toutefois pas de créer une base de données sur l’occupation des locaux commerciaux.

Nous travaillons activement au déploiement d’un plan d’action spécifiquement sur la question des locaux vacants qui sera présenté dans les prochains mois. Nous travaillons également en étroite collaboration avec les SDC [Sociétés de développement commercial] et les associations locales qui surveillent les taux de vacance.

Catherine Cadotte, attachée de presse de la mairesse Valérie Plante

En mai 2020, la Commission sur le développement économique et l’habitation avait recommandé à la Ville « d’analyser la meilleure mesure à implanter entre une taxe à la vacance ou une redevance réglementaire selon le délai de relocation ou d’une nouvelle occupation ». On pressait alors la Ville de se doter « d’un registre ou d’une collecte de données à jour » sur les locaux vacants, et d’identifier des incitatifs permettant aux propriétaires « de se soustraire à la mesure dissuasive retenue ».

Des craintes chez les commerçants

Rue Saint-Denis, où les locaux vacants pullulent, l’idée d’une taxe imposée sur la vacance est toutefois reçue tièdement par plusieurs commerçants. Si tous s’entendent pour dire qu’un local vide est mauvais pour l’achalandage, une taxation supplémentaire leur fait craindre une augmentation de leurs propres frais.

PHOTO MARTIN CHAMBERLAND, LA PRESSE

Jonathan Arnulfo, propriétaire avec son fils du restaurant salvadorien El Garrobo

« Je pense que c’est horrible [de taxer] les propriétaires pour des locaux qui n’ont pas de revenus, ça va faire augmenter le prix de ceux qui sont occupés », s’inquiète Jonathan Jr Arnulfo, propriétaire avec son père du restaurant salvadorien El Garrobo. Il ajoute avoir déjà de la difficulté à payer son loyer.

Des propos auxquels fait écho le PDG de l’Institut de développement urbain du Québec (IDU), Jean-Marc Fournier. « Une taxe chargée à un propriétaire qui a dix locaux à louer, dont trois vacants, il va sûrement l’imposer à ses autres locataires, et on va faire augmenter le coût des commerçants déjà à Montréal », fait-il valoir.

Un coup de bâton, ce n’est pas ce qui va aider. Ce qui va aider, c’est de l’air, particulièrement au centre-ville.

Jean-Marc Fournier, PDG de l’IDU

Au coin de la rue Roy, à côté d’une succursale de la SAQ désaffectée depuis maintenant deux ans, la propriétaire de la lunetterie George Laoun, Anne-Marie Laouin, se dit favorable à une forme d’incitatif pour les propriétaires dont les locaux restent vacants très longtemps. « Est-ce qu’à la fin de chaque année, on ne pourrait pas leur demander de démontrer qu’ils ont fait des démarches pour tenter de les louer ? », se questionne-t-elle.

PHOTO MARTIN CHAMBERLAND, LA PRESSE

Local commercial vacant de la rue Saint-Denis, à Montréal

Pour impliquer les propriétaires

Le directeur général de l’Association des Sociétés de développement commercial de Montréal, Billy Walsh, soutient l’idée d’une taxation. « Mais pour ça, la Ville doit mettre en place un registre des baux commerciaux, ou du moins un registre de l’occupation commerciale sur les artères commerciales. Il y a une réflexion fondamentale à avoir dans le prochain Plan d’urbanisme », juge-t-il.

M. Walsh déplore que trop souvent, « les grands absents de la planification des artères commerciales, ce sont les propriétaires immobiliers ». « Dans le modèle des SDC, on ne parle pas nécessairement aux propriétaires, et ils ne sont pas sur les tables de concertation. Ils répondent aussi à des impératifs financiers qui vont parfois à l’encontre des besoins de la communauté », raisonne-t-il.

En savoir plus

  • 5 à 7 %

Taux de vacance jugé « acceptable » dans une rue commerciale. Au-delà de ce taux, une artère peut être considérée comme « dévitalisée ».

source : Association des Sociétés de développement commercial de Montréal

Cette idée est une idée catastrophique. On s’en rend compte dès qu’on met le nez suffisamment sur le dossier.

Il faut comprendre que le commercial n’est pas régi par les mêmes règles économiques et juridiques que le résidentiel. On peut par exemple vouloir taxer les logements vacants car on sait que dans un contexte de pénurie d’unités, si le logement est mis sur le marché à un juste prix, il trouvera nécessairement preneur.

Or, dans le commercial la réalité est toute autre. Le zonage est souvent mal fait et inflexible. Plusieurs propriétaires se retrouvent avec un excès de locaux commerciaux qui ne trouvent pas preneur et ne peuvent pas non plus les convertir pour une autre fonction (et on est très loin justement d’une pénurie de locaux commerciaux). On vient pénaliser inutilement un propriétaire qui a les mains liés.

Il serait peut-être plus pertinent de réfléchir à des moyens de protéger la survie des commerçants existants, avant qu’ils ne doivent fermer boutique, plutôt que de s’acharner sur des propriétaires qui souffrent déjà à cause de leur commerce vide pour lequel ils doivent continuer de payer taxes, assurances, etc…

Si le problème persiste, il va aussi falloir réfléchir éventuellement à réduire le zonage commercial. Je pense par exemple à Saint-Denis où parfois le sous-sol, le rdc et l’étage sont tous zoné commercial : est-ce toujours nécessaire? Un minimum d’un commerce au rdc me semble être suffisant pour conserver la trame commerciale d’une rue.

Je vais nuancer cependant que pour plusieurs rues dont je fais le décompte, les locaux qui ne sont pas à louer sont plus problématiques bien souvent que les locaux disponibles longtemps sur le marché. je parle de propriétaires qui ont abandonné l’édifice depuis longtemps. C’est une part majeure du problème, qui est complètement en dehors du marché normal des loyers en location.

Souvent ces locaux sont dans des zones populaires. Le genre où un local en bon état ne reste jamais sur le marché longtemps, alors ce n’est pas une question que le propriétaire a abandonné parce que ça ne peut pas fonctionner.

Je suis d’accord qu’assurer la survie des commerçants existants est bien entendu prioritaire, revoir le zonage n’est pas une mauvaise idée (on l’a vu sur Saint-Denis par exemple, ou dans le Plateau en général pour rendre plus flexible certains usages commerciaux), mais faut aussi une solution pour les « mauvais propriétaires ». Dans mon coin c’est le problème #1. Je ne sais pas si une taxe est la solution, mais faut une solution.

Une autre approche serait de forcer l’entretien de l’édifice sur une zone commerciale. Avoir certains critères menant à des contraventions si l’édifice est dans un état inadéquat. Si un propriétaire doit assurer le maintien de son édifice, ça devient plus intéressant de le louer aussi, plutôt que de dormir dessus et sur sa valeur, comme un vieux billet dans un porte-monnaie. Ça permet aussi d’éviter des frictions, comme sur la rue Parc, ou certains locaux occupés sont dans un état déplorable parce que leur usage ne nécessite pas cet effort.

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C’est fait depuis déjà quelques années:
« ainsi que l’assouplissement des règles d’occupation qui permettront l’aménagement d’un logement au sous-sol ou au rez-de-chaussée lorsqu’un des deux niveaux est occupé par un commerce»

Lien

Ce n’est pas la majorité des cas. La majorité des locaux commerciaux vacants sont laissés vacants volontairement. Et c’est ça le problème. Ils sont laissés vacants volontairement pour créer une fausse pénurie et gonfler les prix, tout en déduisant les «pertes» des impôts. Shiller Lavy est un des cas les plus célèbres, notamment sur Saint-Viateur. Vous parlez de «réfléchir à des moyens de protéger la survie des commerçants existants». Taxer les locaux vacants est l’étape 1! C’est précisément ce gonfflage artificiel des loyers à coup de locaux vacants qui cause la perte de la plupart des commerces!

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Aucune idée c’est quoi, précisément!

14h40

13-06-2022