En 2019, l’Office national du film (ONF) a déménagé son siège social du complexe de la Côte-de-Liesse à l’Îlot Balmoral, dans le Quartier des spectacles. Au fil de nombreuses visites au cours des dernières années, La Presse a documenté ce projet hors du commun. À quelques jours de la journée portes ouvertes que l’ONF tiendra le 1er octobre, en voici les images.
Publié à 6h00
Textes : André Duchesne La Presse
Photos : Martin Tremblay La Presse
Avant le déménagement : plongée dans le passé
Le jeudi 25 septembre 2014, au cœur de son 75e anniversaire d’existence, l’ONF annonce le déménagement de son siège social, situé depuis 1956 au 3155, chemin de la Côte-de-Liesse, longeant l’autoroute Métropolitaine. Constitué de plusieurs édifices, ce vieux complexe est riche de plus de 60 ans d’histoire. Visite.
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Pendant le déménagement : des artefacts à relocaliser
Amorcé en 2019, le déménagement de l’ONF, des locaux de la Côte-de-Liesse à ceux de l’Îlot Balmoral, s’est échelonné sur des mois. Les archives cinématographiques et plusieurs artefacts ont par ailleurs été déménagés et installés dans de nouveaux locaux, rue Cousens, dans l’arrondissement de Saint-Laurent.
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Après le déménagement : s’installer pour de bon
Après le déménagement de l’automne 2019, les employés de l’ONF ont eu l’occasion de travailler quelques mois dans leurs nouveaux locaux… jusqu’à ce que la pandémie renvoie tout le monde à la maison. Aujourd’hui, tout rentre peu à peu dans l’ordre.
Je propose la construction d’un rideau géant à la place. Ainsi, l’édifice Art de Vivre pourra être à l’abri des regards innocents et épargner les épisodes de vomissement aigüs qu’observent les touristes après avoir fixé cette déprimante pile de préfabriqué.
Je pense que le nouveau parc va rendre le Quartier des Spectacles encore plus attrayant et que ça va atténuer l’impact de l’édifice “Art de Vivre” juste derrière (sans avoir besoin d’installer un rideau géant pour le cacher !).
Le 27 septembre dernier, lors de la remise des prix de la Fondation de la Société professionnelle des auteurs et compositeurs du Québec (SPACQ), Diane Juster a fait une annonce qui est malheureusement passée sous le radar, mais qui vaut hautement la peine d’être soulignée.
Publié à 7h15
La Fondation de la SPACQ s’installera dans les locaux du cinéma Impérial afin de canaliser ses actions et devenir un port d’attache pour les créateurs de musique et de chansons.
Grâce à un partenariat avec Québecor, « locataire prioritaire » de ce bâtiment historique, l’organisme jouira d’un espace de 4000 pieds carrés pour y tenir des classes de maître, des ateliers de formation, des expositions et des spectacles à petit ou grand déploiement.
Bref, un lieu de création, de formation et de diffusion voué à la chanson verra bientôt le jour en plein cœur du Quartier des spectacles.
J’ai rencontré Diane Juster, cofondatrice de la SPACQ, et la productrice Denise Robert mardi à ce sujet. Les deux femmes, connues pour leur faculté à déplacer des montagnes, travaillent très fort à ce projet depuis plusieurs mois.
Elles sont très heureuses de franchir enfin cette étape grâce à l’appui de Pierre Karl Péladeau et de Manon Blanchette, vice-présidente responsable du développement du cinéma Impérial. « Ça fait deux ans que nous sommes là-dessus, m’a dit Diane Juster. Nous arrivons avec un projet solide. Il était temps. Les créateurs ont besoin d’un lieu comme celui-là. »
Quelques secondes plus tard, elle me disait comment elle imaginait l’endroit : vaste, aéré, convivial, modulaire.
Dans les locaux qui ont abrité pendant des décennies les bureaux du Festival des films du monde, on retrouve une salle d’une quarantaine de places qui servait aux projections privées. Les instigatrices entendent rénover et exploiter ce petit théâtre.
L’idée de jumeler ce nouveau « centre de la chanson » au cinéma Impérial n’est pas anodine. Ce splendide théâtre, construit en 1913 et classé immeuble patrimonial depuis 2012, subira d’importantes rénovations au cours des prochains mois. Le ministère de la Culture a récemment annoncé une enveloppe de 4 millions de dollars pour optimiser les lieux. On attend maintenant de voir ce que feront la Ville de Montréal et le gouvernement fédéral.
La Fondation de la SPACQ, qui y tient déjà depuis de nombreuses années sa remise de prix annuelle, entend contribuer à faire vibrer cette salle, l’une des plus belles de la métropole. « C’est un magnifique théâtre qui va pouvoir accueillir de nombreux artistes, dit Denise Robert. Il va devenir un élément important du Quartier des spectacles. Pour nous, c’était un choix tout indiqué. »
Quand on plonge dans les détails de ce projet, il nous vient immédiatement à l’esprit celui que mène en parallèle Monique Giroux, soit celui de la Maison de la chanson et de la musique du Québec qui doit s’installer dans l’édifice Saint-Sulpice. Ne sommes-nous pas en face d’un doublon comme on a déjà vu dans d’autres domaines à Montréal (festival de cinéma, festival d’humour, festival de la Fierté, etc.) ?
« Pas du tout, m’a assuré Diane Juster. C’est le mandat de la SPACQ et de la Fondation de la SPACQ de défendre les droits des auteurs et compositeurs, de les aider à avancer et de les faire rayonner. Ce projet va dans ce sens. » De son côté, Denise Robert précise que le projet de la Fondation de la SPACQ sera « complémentaire » à celui de Monique Giroux.
La Maison de la chanson de Saint-Sulpice sera certes un lieu pour la mémoire de la chanson, mais on entend également créer des activités connexes. Monique Giroux croit elle aussi que les deux entités seront complémentaires. Selon cette passionnée de la chanson, le projet de la Fondation de la SPACQ mettra l’accent sur les créateurs, alors que celui de la Maison de la chanson visera le grand public.
On verra bien comment ces deux centres cohabiteront. Pour l’heure, l’équipe de la Fondation de la SPACQ plonge la tête première dans une vaste opération de financement. Selon le document de présentation que j’ai obtenu, 2024 devrait marquer la fin de l’aménagement des lieux et le lancement des activités et des programmes.
Longtemps considérée comme l’enfant pauvre du monde des arts, notre chanson sera bichonnée comme jamais elle ne l’a été. Il est à souhaiter que l’énorme travail qui est à faire pour protéger cette industrie contre les géants du numérique se conjugue à ces chantiers.
Car comme a si bien dit un jour Jacques Dutronc : « Le plus dur dans la chanson, c’est arriver à se faire payer. »
Très intéressant. Voilà un autre lieu dédié à la chanson et cette fois-ci via les auteurs compositeurs. Je crois que plus il y aura d’organisme voué à la culture et aux arts dans le QDS, alors plus l’écosystème sera en mesure de générer de l’activité foisonnante à l’année longue.
Effectivement, cela favorisera davantage d’échanges entres les disciplines et les organismes, en plus d’ouvrir la possibilité d’une plus grande synergie au sein du milieu créatif.
J’espère que si elles sont permanentes, elles resteront en fonction plus longtemps que le 2-22, qui est juste illuminé en rose depuis des années sans aucun jeux de lumières ou d’information sur les écrans dans la façade
À voir la base de l’installation (grands pieds), ce ne doit pas être permanent. Ils auraient visé ça au sol comme un lampadaire si ce n’était pas temporaire… I think
Super bonne idée, mais pas super élégante, il me semble qu’ils auraient été en mesure de se forcer côté design. Quand on regarde les lampadaires et l’ensemble du mobilier urbain réussi du quartier des spectacles, on voit, non, on sait qu’ils sont capables de mieux.
En effet, c’est loin d’être élégant! Je suis aussi d’avis que c’est une bonne idée, mais il y a zéro considération esthétique. On aurait pu s’inspirer, par exemple de l’anneau du PVM, mais à l’horizontale, avec des écrans tout autour. Je l’aurais vu prendre tout l’espace de l’intersection.