L’ancienne tour de radio-Canada va devenir blanche?
J’espère qu’on ne va pas mettre des panneaux d’alu blanc?!
Sur le compte Bluesky du journaliste François Joly de Radio-Canada
Chaque jour, on perd un petit (gros) bout de l’ancien maison…
Quelle vue magnifique! En tant qu’ancienne voisine de ce bâtiment, je trouvais ces basiliaires tellement hostiles et lugubres. Bon débarras!
Est-ce que les grosses pierres des champs sur les murs de l’ancien complexe seront récupérées pour être intégrées sur le site? Ou elles seront simplement détruites? À mes yeux elles ont une belle valeur.
Elles pourraient servir de bollards ou de bancs ou même de remblais dans le futur parc
J’avais un rdv dans le coin ce matin.
J’ai essayé de prendre des photos par dessus la clôture
C’est une grosse déconstruction!
Like a scene from The Last Of Us!
Malheureusement au coût de la main-d’oeuvre je doute que l’on puisse récupérer les pierres, à moins de faire un travail à la main incluant un tri minutieux, ce qui me semble incompatible avec un échéancier de démolition. Surtout que la machinerie ne fait pas dans la dentelle, que tout est solidement lié et que les gravats seront mêlés à plein d’autres matières. 
Dans un autre ordre d’idées, je suis content d’avoir visité la Maison de Radio-Canada, du temps où elle occupait encore les lieux. Un complexe labyrinthique vaste et impressionnant.
J’ai aussi fait une incursion dans la tour elle-même et j’avais été surpris du volume limité des bureaux. En effet ils étaient disposés sur la face extérieure et tout le tour de l’édifice. Au coeur se trouvent les puits d’ascenseurs et ensuite un corridor circulaire à chaque étage pour rejoindre les bureaux.
En plus de produire des émissions au moyen d’une collection de studios, le site était un véritable musée de l’histoire de la télé au pays. Un touchant album souvenir 3D des artistes et artisans des médias de toutes époques.
Aussi des décors et des costumes qui nous rappelaient nos personnages préférés de téléromans et émissions d’informations ou de divertissements. Finalement toute une gamme d’émotions qui refaisaient surface en nous ramenant à la mémoire nos plus beaux souvenirs télés avec lesquels nous avions grandi.
Je suis resté attaché à Radio-Canada pour la qualité de sa programmation et les précieux souvenirs que j’en garde. Par contre j’ai vraiment peu de regret face à la démolition de la maison SRC, pour laquelle on a tristement détruit à l’époque tout un quartier montréalais et créé un immense ilot de chaleur asphalté, en faisant le vide tout autour.
Un désastre environnemental et une aberration urbaine qui aura duré presque 60 ans.
Je ne dirai pas que le nouveau développement dans son ensemble soit remarquable, loin de là. Mais il répondra assurément au grand besoin de densifier la ville, en en faisant un quartier mixte vivant, moderne et tellement plus accueillant.
Le plus ironique dans tout cela c’est que les 3 grands projets en bordure du pont Jacques-Cartier s’élaborent à peu près simultanément, transfigurant du coup l’immense désert minéral et sans âme en trois secteurs résidentiels prometteurs, à la personnalité distincte mais heureusement complémentaires.
C’est comme si cette vaste partie de la ville serait alors passée sur le plan démographique en moins d’une décennie, de la famine au festin. Un exceptionnel exemple de revitalisation urbaine à grande échelle, qu’on n’aurait jamais cru possible sans cet incroyable concours de circonstances et de synchronisme tellement rare dans l’histoire humaine d’une ville.
La tour de Radio-Canada déshabillée puis rhabillée - La Presse+
J’étais pas au courant de ça:
« Si tout se passe comme prévu, on va transformer « la barrière psychologique » qu’est l’avenue Viger en boulevard urbain. Le projet devrait améliorer la fluidité et le sentiment d’unité avec un autre quartier ambitieux qui doit, celui-là, remplacer la brasserie Molson2. Ce projet de Montoni évalué à 2 milliards de dollars doit inclure 5000 logements. »
Cette tour brun sombre et triste qui n’a jamais fait l’unanimité mérite vraiment un nouveau revêtement. En fait c’est plutôt le paysage du quartier qui le mérite, car cette tour qui domine les lieux depuis 1973, symbolise l’échec urbanistique de ce développement qui a détruit un faubourg vivant, pour en faire au 2/3 un immense ilot de chaleur désertique et totalement minéralisé.
Heureusement le solide édifice hexagonal profitera d’une image modernisée et plus au goût du jour. Il sera aussi accompagné d’autres immeubles moins élevés qui formeront un ensemble plus esthétique, avec des rues réaménagées et un environnement nettement plus accueillant et en grande partie reverdi.
Finalement le site lui-même avec ses grandes surfaces commerciales planifiées, permettra aux citadins des environs de trouver tout ce que la banlieue offre en matière de produits de consommation, sans toutefois nécessiter l’usage de la voiture.
On aura alors un tout nouveau quartier urbain qui redéfinira l’est du centre-ville, en en faisant un lieu de vie dynamique, où convergeront la plupart des activités sociales, culturelles et commerciales de l’arrondissement, comme cela aurait dû être le cas dès le début il y a 60 ans.