Prolongement du boulevard de l’Assomption

Mais je croyais que Dickson servait justement au camionnage entre Souligny et le port. Pourquoi ont-ils besoin d’une autre rue ?

Parce que le camionnage lourd passe actuellement sur Notre-Dame est pour se rendre à Dickson et que le prolongement de l’Assomption allégera la circulation sur Notre-Dame en détournant le trafic du port vers une voie plus directe vers l’A25.

Pas certain de comprendre, ils ont déjà un beau pont d’étagement et une voie dédiée au camionnage tout neufs du Port, à l’ouest du possible prolongement de l’Assomption, jusqu’à Dickson.

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Je comprends qu’ils veulent connecter le port à Souligny, mais pourquoi relier L’assomption au complet jusqu’à la rue Hochelaga? N’est-ce pas cette partie qui passerait par le boisé Steinberg? Probablement je comprend mal le projet.

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Sur le tableau de bord des projets d’infra accélérés du Gouvernement (no 184)

Le projet vise à raccorder l’extrémité ouest de l’avenue Souligny à un nouvel accès au port de Montréal, situé à proximité de la rue Notre‑Dame, afin de faciliter le transport des marchandises en reliant plus directement le port au réseau routier supérieur (autoroute 25), pour ainsi diminuer le transit de camions sur la rue Notre‑Dame. Il permettra également de désenclaver plusieurs terrains à vocation industrielle.

Le Port de Montréal a son propre projet

Chaque jour, quelque 2500 camions transitent par les installations du Port de Montréal, entraînant des enjeux de circulation sur la rue Notre-Dame.

L’objectif du projet de viaduc est l’amélioration de l’accessibilité routière au Port de Montréal et l’allégement du camionnage. Pour cela, le projet vise à créer un lien direct entre le Port de Montréal et l’autoroute, et ce, afin d’assurer un mouvement continu des conteneurs depuis les terminaux. Ce projet inclut une intégration architecturale, une composante artistique de la Fondation Molinari et un aménagement paysager. Coût total du projet : 47,8 M$.

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https://estmediamontreal.com/boulevard-assomption-boise-steinberg/

Une partie du boisé Steinberg (Archives EMM)13 FÉVRIER 2024

LE BOULEVARD DE L’ASSOMPTION PASSERA-T-IL DANS LE BOISÉ STEINBERG?

Emmanuel Delacour

Le boulevard de l’Assomption pourrait traverser un boisé récemment protégé par la Ville de Montréal, selon les informations obtenues par EST MÉDIA Montréal. Sans vouloir confirmer cette possibilité, le cabinet de la mairesse Valérie Plante ne dément pas le fait qu’elle travaille sur ce scénario, qui pourrait être présenté ce printemps aux citoyens.

« La mairesse a tranché. Le prolongement du boulevard de l’Assomption passera par le boisé Steinberg. » Cette publication sur Facebook, faite par Josée Demeules, une membre du groupe militant Mobilisation 6600, dénonce une décision qui aurait été prise en coulisses par l’administration de Montréal, selon l’organisation. Plusieurs opposants à ce projet disent pourtant être toujours à la table de négociations avec l’arrondissement de Mercier–Hochelaga-Maisonneuve (MHM) et le Service de l’urbanisme et de la mobilité (SUM) de Montréal à ce propos. « Nous sommes en médiation avec MHM depuis près d’un an. On prévoyait ensuite poursuivre la médiation avec le SUM en 2024. Mais en décembre dernier, des employés de la Ville nous ont informés du fait que le prolongement de l’Assomption se ferait par le boisé, selon des plans informels », se désole Anaïs Houde, porte-parole de Mobilisation 6600.

Selon un message transmis par une personne assise à la table de négociations, qui a pu être consulté par EST MÉDIA Montréal, le scénario du prolongement traversant le boisé semble se confirmer. Depuis, c’est la consternation au sein du groupe qui milite en faveur de la préservation des milieux naturels dans le quartier. Il s’oppose aussi farouchement au projet de plateforme de transbordement d’entreposage de conteneurs de l’entreprise Ray-Mont Logistiques, qui est aussi située à proximité du boisé. « On ne voit pas l’intérêt de protéger une partie du boisé si un boulevard urbain passe au même endroit. Protéger une parcelle n’est pas suffisant, il faut que ce soit l’entièreté du boisé qui soit préservée et il faut qu’on fournisse des efforts pour connecter les lieux avec d’autres espaces verts. Comment sera-t-il possible aux citoyens de profiter d’un tel endroit s’il est enclavé par des chemins de fer et des autoroutes? », argumente Mme Houde.

Divers scénarios envisagés

Divisé en quatre lots, le boisé Steinberg est la propriété de la Ville de Montréal et du ministère des Transports et de la Mobilité durable (MTMD), selon les informations transmises en ligne par le Cadastre du Québec. En octobre 2022, la Ville et Hydro-Québec annonçaient une entente pour un échange de terrains au nord et au sud de la rue Hochelaga, afin que Montréal puisse devenir propriétaire d’une portion du boisé dans le but de le préserver, tandis que la société d’État héritait d’un terrain lui permettant de construire un centre de transformation à haute tension.

Le boisé est cerné au sud et à l’ouest par le chemin de fer de la Compagnie des chemins de fer nationaux du Canada (CN). C’est le terrain de Ray-Mont Logistiques qui se trouve en face du boisé, au sud, entre la voie du CN et la rue Notre-Dame Est.

La Ville travaille depuis plusieurs années sur un projet du prolongement du boulevard de l’Assomption, afin que celui-ci puisse rejoindre la rue Notre-Dame Est et les installations du Port de Montréal, plus au sud. Questionné à ce propos, le cabinet de la mairesse de Montréal ne nie pas que l’idée d’un prolongement du boulevard de l’Assomption traversant le boisé soit sur la table, mais assure que la décision finale reste à être prise. « Les équipes de la Ville continuent de travailler sur divers scénarios pour le prolongement du boulevard de l’Assomption. Ce dossier est complexe et doit prendre en compte de nombreux enjeux, incluant la mitigation de l’impact des activités de Ray-Mont Logistique sur la population », indique le cabinet par courriel.

boisé steinberg

Le boisé Steinberg (Emmanuel Delacour/EMM)

Du côté du MTMD, on affirme ne pas avoir reçu de confirmation d’un plan particulier pour le prolongement du boulevard. « Quoiqu’il en soit, nous savons que l’infrastructure planifiée ne se fera pas en boucle ou en bretelle, comme on peut le voir dans d’autres échangeurs, car on suit les recommandations de l’ Office de consultation publique de Montréal (OCPM) dans son rapport déposé en 2019 », assure Sarah Bensadoun, chargée de communication au MTMD. En effet, l’OCPM a publié il y a cinq ans un document à la suite de consultations publiques au sujet du développement du secteur Assomption-Sud–Longue-Pointe (ASLP). Dans ce rapport, la commission recommandait à la Ville d’explorer avec ses partenaires d’autres options que le design de la boucle reliant l’avenue Souligny et le boulevard de l’Assomption « afin de réduire l’emprise au sol et de sauvegarder le potentiel vert du terrain ». « Le boisé demeure un endroit stratégique », indique pour sa part Mme Bensadoun.

Qui plus est, l’administration montréalaise assure qu’une présentation publique du projet, dans tous ses détails, est en préparation pour le début du printemps 2024. « C’est dans le contexte de cette présentation détaillée que nous pourrons répondre aux questions légitimes que la population du secteur et vous posez sur ce projet », indique-t-on.

En juin 2023, Montréal et MHM annonçaient un nouveau tournant dans le réaménagement du secteur ASLP. Le concept d’écoparc avait été mis de côté, alors que le dossier était transféré des mains du Service du développement économique à celles du SUM. Cette « nouvelle vision » pour le secteur implique que « tout projet d’aménagement réalisé dans le secteur […] doit impérativement viser à améliorer la qualité de vie des résidentes et des résidents par la diminution des nuisances et doit maximiser la préservation et l’augmentation des espaces verts », insiste-t-on dans le même courriel.

Mais Mme Houde, porte-parole de Mobilisation 6600, est d’un autre avis. « On se plie aux exigences du Port de Montréal et la Ville cède aux pressions de Ray-Mont Logistiques. C’est une décision qui va complètement à l’encontre des engagements de Projet Montréal. »

Rappelons que Ray-Mont Logistiques poursuit toujours la Ville de Montréal et MHM en dommages et intérêts à la hauteur de 373 M$ pour avoir utilisé leur règlementation afin de mettre un frein au projet de plateforme de transbordement de l’entreprise.

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Selon Le Devoir, il y aura une annonce ce mois-ci pour le tracé retenu du boul. l’Assomption.
Aussi, la Ville serait en discussion avec le CN pour acquérir une bande de terrain le long de l’emprise ferroviaire dans le but de diminuer les nuisances des activités ferroviaires de Ray Mont Logistiques.

Texte complet : Le prolongement du boulevard de l’Assomption détruira en partie le boisé Steinberg

Le prolongement du boulevard de l’Assomption détruira en partie le boisé Steinberg


Photo: Charles Masse
Une simulation visuelle très récente permet de constater que le prolongement du boulevard de l’Assomption empiéterait sur le boisé Steinberg.

Alexandre Shields
Pôle environnement
4 mars 2024
Environnement

Le prolongement du boulevard de l’Assomption ne pourra pas se faire sans détruire en partie le boisé Steinberg, un des derniers milieux naturels d’Hochelaga-Maisonneuve, selon les différents scénarios du projet obtenus par Le Devoir. Les citoyens du secteur qui militent depuis des années pour la protection des espaces verts promettent déjà de bloquer tout projet qui empiéterait sur ce boisé, alors qu’une annonce est prévue en mars.

La Ville de Montréal et l’arrondissement de Mercier–Hochelaga-Maisonneuve sont avares de commentaires sur le dossier du prolongement du boulevard de l’Assomption vers le sud, un projet conçu essentiellement pour faciliter le camionnage industriel dans ce secteur situé tout près du port de Montréal, du site de transbordement de conteneurs Ray-Mont Logistiques (RML) et de l’autoroute 25.

On se contente de répéter qu’une « présentation publique » est prévue « au début du printemps » — en mars selon nos informations — en vue de la réalisation de ce développement routier évoqué à plusieurs reprises au cours des dernières années. « Plusieurs scénarios sont encore sur la table à l’heure actuelle et différentes discussions sont toujours en cours », souligne la Ville, dans une réponse écrite.

On ajoute que « la conception de ce projet est réalisée en adéquation avec la nouvelle vision pour le secteur » et que le scénario qui sera retenu au bout du compte « doit impérativement viser à améliorer la qualité de vie des résidentes et des résidents par la diminution des nuisances », en plus de « maximiser la préservation et de l’acquisition des espaces verts ».

Boisé Steinberg

Le Devoir a toutefois obtenu, notamment à la suite d’une demande d’accès à l’information, différents scénarios élaborés depuis 2022 et présentés dans des documents officiels de la Ville de Montréal, dont un rapport « confidentiel ». Tous les scénarios impliquent la destruction d’une partie du boisé.

Une simulation visuelle très récente de la « nouvelle vision » pour le secteur permet de constater que le prolongement du boulevard de l’Assomption empiéterait sur le boisé Steinberg, avec une voie de sortie en demi-cercle qui permettrait de rallier l’avenue Souligny. Un document officiel de la Ville intitulé « Projet Assomption sud » et datant du début de 2022 recommandait d’ailleurs ce type d’ajustement au projet « afin de réduire l’emprise au sol et de sauvegarder le potentiel vert du terrain ».

Plusieurs scénarios sont encore sur la table à l’heure actuelle et différentes discussions sont toujours en cours

— La Ville de Montréal,

Dans une lettre envoyée quelques semaines plus tard par la mairie de l’arrondissement de Mercier–Hochelaga-Maisonneuve au comité exécutif de Montréal, on disait néanmoins redouter la réaction des citoyens du secteur, qui réclament depuis déjà quelques années la protection totale du boisé Steinberg.

« Considérant la mobilisation dans le secteur, il importe que le scénario qui sera présenté soit appuyé par des arguments, des études et des analyses et qu’il y ait des bénéfices locaux à présenter. La Ville se doit d’être exemplaire », peut-on lire dans cette lettre, où le maire Pierre Lessard-Blais soulignait que « la méfiance est bien ancrée chez les citoyens, et ce, avec raison ».

Dans une note datée de mars 2022, l’arrondissement insistait aussi sur le besoin d’une « bonification » du projet de « prolongement Assomption-Souligny », sans quoi celui-ci « fera l’objet d’une très vive opposition de la part des citoyens et des mouvements sociaux, laquelle aura certainement pour effet de perturber grandement la réalisation du projet ».

Le document cite en exemple l’idée « d’aménager de nouveaux espaces verts et d’instaurer une continuité écologique » dans le cadre du projet routier. Dans une réponse aux questions du Devoir, l’arrondissement assure aujourd’hui que « la vision » pour le secteur a changé et que « la collaboration » pour le développement du projet qui sera présenté ce printemps « est bien meilleure ». On ne donne toutefois pas de détails sur le sort réservé au boisé Steinberg.

Opposition au prolongement

Dans une série de réponses écrites produite par le service de l’urbanisme et de la mobilité en novembre 2022, on faisait valoir que le prolongement du boulevard de l’Assomption a pour but de « diriger le plus rapidement possible sur le réseau routier supérieur les véhicules lourds en direction et en provenance du port de Montréal ». Le même document précise que « la majorité » du boisé Steinberg serait préservée, mais pas la totalité de cette parcelle de territoire.

Co-porte-parole du regroupement Mobilisation 6600, qui milite pour la protection du boisé, Anaïs Houde affirme sans détour que les citoyens vont s’opposer à tout projet qui impliquerait la destruction d’une partie de cet espace vert. « On ne veut pas d’un autre projet de camionnage, surtout après Ray-Mont Logistiques. Et nous n’accepterons pas de maquillage vert du projet qui nous sera présenté », insiste-t-elle.

À l’automne dernier, des résidents du secteur avaient organisé une « manifestation-plantation » en opposition au prolongement du boulevard de l’Assomption. Ils avaient alors planté différentes essences d’arbres afin de diversifier le couvert végétal du site. Celui-ci est notamment, avec le boisé Vimont, situé plus au sud, un secteur important pour des dizaines d’espèces d’oiseaux. Selon le site spécialisé eBird, 143 espèces y ont été recensées.

« Nuisances »

Un autre document de la Ville de Montréal désigné comme étant « confidentiel » et pour « usage interne » seulement présente le projet de prolongement du boulevard, mais aussi les « discussions » avec le CN pour acquérir les voies ferrées situées à l’ouest du site de (RML) et au sud-ouest du boisé Steinberg.

« L’arrivée de RML dans le secteur induira un achalandage ferroviaire jamais vu dans le secteur depuis les années de la Canadian Steel Foundries », une entreprise qui occupait le même site jusqu’en 2004. « Cette activité causera inévitablement des nuisances au secteur avoisinant », souligne le document, en évoquant le passage de 100 wagons par jour, ce qui occasionnera « des nuisances multiples (bruit, poussières, pollution lumineuse) ».

Dans le but de créer une « zone tampon entre les usages industriels et résidentiels à cet endroit », le service de l’urbanisme et de la mobilité recommande donc « fortemement » d’acquérir une bande de terrain de 45 mètres de largeur, à même l’emprise du CN, en vue d’implanter un « parc linéaire ».

Les négociations avec le CN sont toujours en cours, confirme aujourd’hui la Ville. Il est possible qu’une annonce liée à ce potentiel espace vert préservé fasse partie du dévoilement des projets routiers pour le secteur, dont le prolongement du boulevard de l’Assomption.

Dans une réponse écrite aux questions du Devoir, RML assure qu’elle « poursuit de manière active les discussions avec les acteurs concernés pour l’intégration harmonieuse de ses activités dans le secteur ». On ajoute qu’« il y a déjà plusieurs camions qui circulent sur le site et des études sonores réalisées par des experts en acoustique montrent la conformité des activités sous les seuils sonores applicables, en tout temps ».

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On fait dure. Comme s’il n’y aucune place, aucun bâtiments de faible qualité qui pourrait être exproprié pour être capable de faire ce projet. C’est pas une question de ne jamais empiété sur des secteurs naturels mais, juste d’avoir un petit peu de jugeotte. Je suis certain que c’est une question financière parce que sinon, c’est juste décourageant.

Il y a une séance d’info le 26 mars

Deux principaux scénarios seront présentés aux citoyens, dont plusieurs résidents qui sont mobilisés depuis quelques années contre les projets d’empiètement routier sur le boisé Steinberg, mais aussi en opposition au projet de transport et de transbordement de conteneurs Ray-Mont Logistiques.

Un des scénarios confirme les informations publiées récemment dans Le Devoir, à savoir que le chantier routier comprendrait un prolongement du boulevard de l’Assomption qui empiéterait sur le boisé Steinberg, avec une voie de sortie en demi-cercle qui permettrait de rallier l’avenue Souligny. Une partie de cet espace vert serait donc détruite.

Un autre scénario prévoit la création d’un nouveau tronçon routier partant de la rue Notre-Dame et longeant la portion est du terrain de Ray-Mont Logistiques, pour rallier ensuite l’avenue Souligny. Cette option pourrait aussi canaliser le camionnage sortant du Port de Montréal, alors que la Ville anticipe une augmentation de cette circulation industrielle dans le secteur.

Dans les deux cas, il est probable que le nouveau développement routier nécessiterait la construction de viaducs permettant de rallier l’avenue Souligny, selon les plans qui seront présentés. Ces infrastructures seraient donc situées aux limites du boisé Steinberg. Ces viaducs pourraient être nécessaires afin de composer avec les voies ferrées des trains qui arriveront sur le site de Ray-Mont Logistiques.

Texte complet : Montréal planche sur un gros chantier routier dans l’est de la ville

Montréal planche sur un gros chantier routier dans l’est de la ville


Photo: Charles Masse,
Le boisé Steinberg pourrait être en partie détruit afin de développer un nouveau tronçon routier.

Alexandre Shields
12 h 05
Environnement

La Ville de Montréal planche sur un chantier routier dans le secteur Mercier–Hochelaga-Maisonneuve, avec notamment un scénario qui détruirait en partie un des derniers milieux naturels du secteur, a appris Le Devoir. Les plans élaborés par l’administration de Valérie Plante prévoient une hausse du camionnage dans le quartier, mais des citoyens inquiets de l’ajout de nuisances dans leur quartier s’opposent à la construction de nouvelles rues.

Le Devoir a obtenu les plans de la « vision d’aménagement sectoriel » du secteur Assomption-Souligny qui seront dévoilés mardi soir aux citoyens de Mercier–Hochelaga-Maisonneuve.

Deux principaux scénarios seront présentés aux citoyens, dont plusieurs résidents qui sont mobilisés depuis quelques années contre les projets d’empiètement routier sur le boisé Steinberg, mais aussi en opposition au projet de transport et de transbordement de conteneurs Ray-Mont Logistiques.

Un des scénarios confirme les informations publiées récemment dans Le Devoir, à savoir que le chantier routier comprendrait un prolongement du boulevard de l’Assomption qui empiéterait sur le boisé Steinberg, avec une voie de sortie en demi-cercle qui permettrait de rallier l’avenue Souligny. Une partie de cet espace vert serait donc détruite.

Un autre scénario prévoit la création d’un nouveau tronçon routier partant de la rue Notre-Dame et longeant la portion est du terrain de Ray-Mont Logistiques, pour rallier ensuite l’avenue Souligny. Cette option pourrait aussi canaliser le camionnage sortant du Port de Montréal, alors que la Ville anticipe une augmentation de cette circulation industrielle dans le secteur.

Dans les deux cas, il est probable que le nouveau développement routier nécessiterait la construction de viaducs permettant de rallier l’avenue Souligny, selon les plans qui seront présentés. Ces infrastructures seraient donc situées aux limites du boisé Steinberg. Ces viaducs pourraient être nécessaires afin de composer avec les voies ferrées des trains qui arriveront sur le site de Ray-Mont Logistiques.

« Maquillage vert »

En plus de ces nouvelles infrastructures routières, la Ville pourrait revoir la rue Dickson et ajouter une « coulée verte » qui prévoit de lier une portion de terrain située à l’ouest du terrain de Ray-Mont Logistiques, afin de lier le boisé Steinberg et le boisé Vimont, situé plus au sud. Un « corridor de mobilité durable Hochelaga » serait aussi prévu sur Hochelaga.

Les citoyens du secteur qui s’opposent aux ajouts routiers ont déjà fait valoir qu’ils n’accepteraient pas de « maquillage vert du projet » pour justifier la construction de nouveaux tronçons de rue, qui viendraient selon eux s’ajouter aux enjeux liés à l’implantation de projet industriel Ray-Mont Logistiques (RML).

Avant même la présentation publique du projet, mardi soir, le regroupement citoyen Mobilisation 6600 Parc-nature MHM a critiqué la teneur des principaux scénarios qui seront dévoilés. « La cohabitation entre industries et résidences, rendue difficile par l’expansion toujours croissante du Port de Montréal, commande de ne pas ajouter d’infrastructures qui favorisent une telle expansion », a fait valoir sa co-porte-parole, Cassandre Charbonneau-Jobin. « Même si la Ville décide de préserver des espaces verts, nous n’accepterons pas que l’autoroute Souligny entre plus profondément dans le quartier pour se rapprocher de nos résidences. »

« Nuisances »

Un document de la Ville de Montréal désigné comme étant « confidentiel » et pour « usage interne » seulement avait déjà pris acte des nuisances potentielles liées à un projet déjà en cours, Ray-Mont Logistiques, qui est implanté aux limites d’un quartier résidentiel. « L’arrivée de RML dans le secteur induira un achalandage ferroviaire jamais vu dans le secteur depuis les années de la Canadian Steel Foundries », une entreprise qui occupait le même site jusqu’en 2004.

« Cette activité causera inévitablement des nuisances au secteur avoisinant », souligne ainsi le document, en évoquant le passage de 100 wagons par jour, ce qui occasionnera « des nuisances multiples [bruit, poussières, pollution lumineuse] ». Le gouvernement Legault a autorisé en 2022 une première phase, qui permet l’entreposage de 5000 conteneurs sur le site ainsi que le transit de 1500 camions chaque jour.

Malgré les demandes répétées des résidents d’Hochelaga-Maisonneuve, le gouvernement Legault a refusé à plusieurs reprises que soit réalisée une évaluation environnementale de l’ensemble des impacts de ce projet industriel. Un tel examen aurait pu être mené par le Bureau d’audiences publiques sur l’environnement si le ministre québécois de l’Environnement, Benoit Charette, l’avait exigé.

Auparavant, la Cour d’appel du Québec avait par ailleurs obligé la Ville de Montréal à fournir les autorisations municipales que le promoteur réclamait. Ce dernier a néanmoins entamé une poursuite de 373 millions de dollars contre la Ville en raison de sa longue attente dans le processus d’autorisation.

La présentation des options de développement routier du secteur a lieu mardi soir, mais la Ville prévoit de poursuivre les discussions au cours des prochains mois avant de statuer sur le plan définitif.

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Une carte pour s’y retrouver.
https://twitter.com/AShields_Devoir/status/1772669256452239759?t=DemVxqtkxVjbKy_VzCBBgg&s=19

Je ne comprends toujours pas pourquoi on n’exproprit pas une partie du batiment entre les point A et B.

Communiqué de la Ville

Deux scénarios proposés

Deux scénarios sont proposés pour l’axe nord du boulevard de l’Assomption, situé entre la rue Hochelaga et l’avenue Souligny :

  • Le premier scénario inclut une rue destinée à la circulation locale sur une petite partie du terrain du boisé Steinberg. Ce scénario vise à atténuer la circulation de transit générée dans les quartiers environnants par la densification résidentielle attendue dans le secteur Assomption-Nord ;
  • Le second scénario ne comprend pas la création de ce lien local. Il préserverait donc le boisé, mais il déplacerait une partie de la pression routière anticipée sur les quartiers résidentiels avoisinants.

Tirée de la fiche technique
240326 Fiche technique - Assomption .pdf (279,6 Ko)

Projet 3 : Assomption-Sud-Souligny (à venir)
Objectifs :
• Canaliser les camions porte-conteneurs sortant du Port vers le réseau supérieur ;
• Limiter le transit des camions dans les quartiers résidentiels et désengorger la rue Notre-Dame ;
• Prolonger la piste cyclable Souligny vers l’ouest ;
• Réduire les débordements d’égout et les surverses au fleuve

Échéancier
L’échéancier pour le projet Assomption-Sud-Souligny, le dernier projet du Cadre de collaboration de 2013, impliquera à la fois la Ville et le MTMD et reste à définir, en fonction des scénarios qui seront retenus et du processus des acquisitions foncières. Pour que la Ville puisse respecter ses engagements envers ses partenaires et bénéficier des retombées sur projet, le projet Assomption-Sud-Souligny devrait être idéalement mis en service avant la fin de 2030.

L’horizon de réalisation des trois autres projets présentés par la Ville sont :
• Friche Longue-Pointe : 2025-2028
• Corridor de mobilité durable Hochelaga : 2025-2027
• Fermeture et réaménagement de l’axe Dickson : à partir 2030

Budget

Le budget prévu pour le projet Assomption-Sud-Souligny en 2023 était de 157 M$ et sera sujet à révision selon le scénario retenu.

Le budget pour les trois autres projets est évalué à un demi-milliard de dollars. Le montage financier reste à déterminer. Le scénario retenu pour la portion nord du boulevard Assomption aura également un impact sur la forme, le budget et l’échéancier des autres projets.

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La piste cyclable Souligny, c’est vraiment un petit bijou mal connu. Entre Monsabré et Honoré-Beaugrand, c’est un des rares endroits en ville où on peu pédaler à très grande vitesse sans croiser personne. Le seul problème c’est qu’elle débouche nul part à l’ouest! Si on peut la raccorder au reste de MHM, ça fait un vrai lien est-ouest cyclable dans l’est.

Bien hâte de voir la présentation.

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Connexion à une éventuelle piste sur Hochelaga via Dickson?

Dans La Presse

Pour vrai, l’opposition à ce projet est surtout dû au fait que le projet de Ray-Mont Logistiques soit allé de l’avant. Les résidents l’ont eu de travers dans la gorge et l’opposition au projet de prolongement du boul. de l’Assomption est de facto un combat d’arrière-garde.

Pourtant c’est véritablement un projet qui vient enlever la pression sur les réseau locaux et vient soulager les enjeux de sécurité qui viennent avec le camionnage et le transit important dans le secteur. Faut vraiment le voir pour le croire. Aller passer 2 secondes sur Hochelaga au coin de Dickson, c’est une catastrophe.

C’est rare qu’un projet routier soit justifié en mon sens, mais ici, je pense qu’on a droit à l’exception.

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Ce projet a été approuvé par Coderre et Réal Ménard, l’ancien maire de MHM quand ils voulaient faire un genre de « Cité de la logistique ». L’administration actuelle est prise avec et le tribunal a donné raison à Ray-Mont Logistiques

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Totalement. L’ancienne administration a vraiment fait un beau «fumble» avec ce projet. Là on est pris avec.

Un “fumble” vous dites. Nous sommes plutôt sur la “mappe”. :wink: