Ce sera plutôt l’inverse.
Comme je l’ai déjà dit dans un autre fil, quoique désirable, dépolitiser l’investissement en TeC au Québec est irréaliste. La taille des investissements et l’envergure des changements de société qui sont envisagés est trop gros pour être pilotés par des gens qui ne sont pas élus.
Si on atteignait une gestion indépendante proche de celle d’Hydro-Québec, ce sera déjà un excellent pas.
C’est gros, et piloté par des gens qui ne sont pas élus.
Je ne suis pas certain de voir en quoi c’est irréaliste.
Dans tous les cas, le politique entérine toujours la décision finale, l’idée c’est simplement qu’il ne se mêle pas de chaque décision tout au long du processus.
La dépolitisation ça ne veut pas dire qu’une organisation devienne apolitique. @Decel a un bon exemple avec Hydro-Québec, c’est indépendant du politique dans le sens que c’est autonome pour ce qui est de ses revenus et de sa gestion interne. HQ établie ses priorités et agis de façon autonome. Lorsqu’elle veut faire de nouveaux barrages (par exemple), le gouvernement est un partenaire et pas nécessairement un donneur d’ordre. Parfois l’indépendance de HQ est mise à l’épreuve comme on l’a vu récemment, mais jamais est-ce que l’organisation n’est remise en question.
Si on veut vraiment dépolitiser le transport en commun, il faut faire deux choses:
- Assurer un financement stable, pérenne et autonome. Je pense que j’ai pas besoin d’élaborer là-dessus
;
- S’assurer que les structures mises en place ne sont pas en compétition/chicane perpétuelle. De ce que j’en comprend, les relations entre l’ARTM et les OPTC sont encore très tendus et ce inutilement. C’est pas conducteur d’une gestion et d’une livraison du service optimale. Ça ne veut pas dire créer ou démolir des organisations nécessairement, mais faudrait donner un cadre structurant. Comme ça le TC peut se gérer tout seul.
Après le politique entérine la décision de toute façon, mais ne se mêle pas des détails du genre: “Oui un métro léger automatisé jusqu’à l’Assomption s’youplait”
Je veux dire un peu quand même vu avec quoi ils ont publiés comme solution qui regroupent les pires tendances nord-américaines en terme de “light rail” (overbuilt, pas de choix claires de son rôle, milieu d’une stroad à six voies, ligne trop longue). Je comprends qu’il y avait des critères du gouvernement, mais ceux-ci ne les auraient pas empêcher de proposer une amélioration du train Mascouche en le détournant vers l’assomption tout en le reliant aux voies Saint-Jérôme. Il aurait pu proposer ensuite de relocaliser certaines stations et un court prolongation de la ligne verte avec un tramway entre le train et le métro dont l’espace peut être utilisé pour un REM plus tard quand il y aura de la demande. Avec tout ça tu serais arriver au même prix et tu ne brises même pas une condition du gouvernement legault en plus tu dessert mieux la rive nord avec un service plus rapide avec des trains qu’on pourrais mettre aux heures ou trente minutes dans le meilleur des cas. Au fait une vidéo m’a rendu vraiment optimisme sur un retour du REM dans un futur proche après les prochaines élections. En gros la vidéo c’était pour parler des délais du PSE et la quasi-totalité des commentaires souhaitais un retour du REM de l’Est comme quoi on perdu une bataille, mais peut-être pas la guerre.
Le rôle du gouvernement devrait être de donner des grandes orientations et s’assurer d’en faire un suivi. Ça ne devrait pas être de s’impliquer dans chaque décision, dans chaque projet.
La meilleure chose qui pourrait arriver pour le transport en commun c’est que ça devienne un sujet banal dont on ne parle pas sauf quand ça va mal. Pensons aux infrastructures de l’eau… personne n’en parle tant que ça et pourtant on y investit beaucoup…
Il faudrait aussi que le public qui ne soit pas dans le domaine de l’ingénierie, de l’urbanisme et des transports en commun arrête de penser qu’ils sont compétents à forcer des décisions techniques pour un projet genre aérien/souterrain. Puisque une partie des interférences des politiciens viennent souvent des controverses publics qui se déroule dans leur circonscription. Ces controverses étant souvent le fait de personne qui ont peur de nuisances lorsque le projet sera terminé certaines peuvent êtres légitimes, mais c’est souvent non-fondée ou une incompréhension du tc.
En fait non, l’ARTM ne pouvait pas faire cela. Comme cela a été dit à plusieurs reprise sur ce forum, mais aussi comme cela l’est expliqué dans ses rapports (et les entrevues), l’ARTM avait un mandat extrêmement spécifique : celui de reprendre le projet de REM de l’est de CDPQ Infra (trajet et technologie, etc.) et de le réaliser tout en éliminant les problèmes d’insertion urbaine + le projet devait maintenant se rendre jusqu’à Repentigny. Puis, quand le montant de la facture a été révélée, s’est ajouté le mandat d’étudier un mode au sol (en conservant plus ou moins le même tracé), soit le tramway, pour faire diminuer les coûts.
C’est triste, mais c’est ce que cela donne quand le gouvernement se mêle trop de la planification du transport en commun.
L’acceptabilité sociale reste une chose importante… Tout le monde a droit à son opinion et à la liberté d’expression.
Personnellement je crois qu’une bonne solution de ce côté c’est de rendre nos institutions beaucoup plus transparentes… L’accès à l’information au Québec est horrible. Pas normal qu’on ne trouve à peu près pas d’information au sujet du prolongement de la ligne bleue par exemple.
Oh je ne dis pas qu’ils ne devraient pas s’exprimer c’est leur droit, mais les institutions devra devraient faire preuve de plus scepticisme sur certaines critiques et pas tout de suite plier devant celles-ci sinon on s’en sortira pas. Chaque projet va attirer des critiques c’est sûr et c’est le devoir de nos politiciens de juger le pour et le contre. Évidemment cela devrait être couplé à une plus grande transparence pour couper le problème à la source. Il faut cependant vraiment faire du ménage dans quels critiques les institutions retiennent parce que si ont prends tout ça donne le train de l’est et le PSE.
Quoique dernièrement, il semble que l’indépendance d’Hydro prenne un coup !
Avec des ministres qui promettent des blocs d’énergie à gauche et à droite, qui décident des hausses au lieu d’un organisme indépendant (régie de l’énergie), qui décident de ce que seront les prochaines sources de production (possible retour au nucléaire), en plus de la nomination du PDG qui se fait par le gouvernement. Me semble que ceux avant Sabia était nommé·es par le CA, et non directement par le gouvernement ?
Oui mais ils ne sont pas hors de critiques. Quand on apprend qu’ils forcent Hydro-Quebec à fournir de l’électricité à une mine de cryptomonnait. Je me dis, ils vont vraiment pas dans le bon sens.
Tout à fait d’accord, mais même avec ce recul HQ est dans une bien meilleure situation que les TeC
Je pourrais me tromper, mais mon impression est que les villes pèsent lourd dans la gestion de ces OPTC. L’ARTM n’a pas vraiment le champs libre pour gérer tout ça. Il y a toujours les maires et les élus de ces villes qui s’incèrent dans le processus entre les deux.
Bref, si on veut vraiment dépolitiser et se débarrasser des chicanes perpétuelles, il va probablement falloir diminuer les pouvoir des municipalités de la métropole pour régler ce problème là.
Si on veut que l’ARTM soit le chef d’orchestre, l’ARTM devrait avoir les pleins pouvoir de décider comment sont gérer les différentes OPTC. Bref, on prend toute la gestion des OPTC, on transfère ça à l’ARTM et on transforme les OPTC essentiellement en des organismes dont la seule job est de voir à l’opération du système tel que dicté par l’ARTM. Si les municipalités veulent faire des changements, ils devraient avoir à passer par l’ARTM.
C’est certain que ça ne passera pas comme une lettre dans la poste, un peu comme l’épisode des fusions et défusions qui nous créent aujourd’hui ces problèmes, mais ça doit être fait.
Je pensais à ça et si on veut que les choses bougent vraiment faudrait organiser une manifestation assez grosse dans les circonscription de la CAQ pour le retour d’un mode plus lourd pour le PSE ou tout du moins laisser l’ARTM étudier l’option sans contrainte. Il y a quelqu’un qui connaît des organismes que je pourrai contacter qui pourrait organiser ce genre d’évènement parce que bon moi seul ça serait pas fameux je pense. hahaha
J’étais curieux et j’ai fait une demande d’information.
Voici la demande et la réponse:
Donc, non , ca na jamais été étudié ce que Vivre en ville propose.
Je vois que ca ne surprend personne
Donc pour résumé :
Rapport ARTM, 30 juin 2024
Introduction :
« Le 2 mai 2022, le gouvernement du Québec et la Ville de Montréal ont annoncé conjointement qu’ils reprenaient le leadership du projet du REM de l’Est et que celui-ci serait revu pour n’en conserver que les éléments qui font consensus, tout en continuant de desservir les citoyens de l’est et du nord-est de Montréal. »
Le mandat :
Les scénarios étudiés dans le cadre de ce rapport :
SVP partage ça dans Demandes d'accès à l'information - Documents obtenus si possible, ça va éviter que quelqu’un refasse la même demande dans le futur si la question est soulevée de nouveau.