Projet La Sainte-Catherine - Phase 2

La deuxième phase du chantier lancée sur Sainte-Catherine

PHOTO JOSIE DESMARAIS, ARCHIVES LA PRESSE

Bon nombre d’entraves seront en place, surtout entre Mansfield et Peel, mais aussi sur certains autres axes pour délimiter des zones d’entreposage, entre autres.

La deuxième phase de travaux majeurs a été lancée lundi sur la rue Sainte-Catherine, entre Peel et Mansfield, en plein cœur du centre-ville de Montréal. Évalué à près de 70 millions, le chantier s’échelonnera jusqu’à l’automne 2025, au grand dam de certains commerçants qui en subiront les impacts financiers.

Publié à 14h52

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Henri Ouellette-Vézina
HENRI OUELLETTE-VÉZINALA PRESSE

Dans un avis public, la Ville a confirmé lundi que le chantier débutera « avec des fouilles archéologiques », puis « d’importants travaux de remplacement des infrastructures souterraines plus que centenaires » auront lieu, avant de procéder au resurfaçage et au « réaménagement » de certaines portions de rue.

Bon nombre d’entraves seront en place, surtout entre Mansfield et Peel, mais aussi sur certains autres axes pour délimiter des zones d’entreposage, entre autres. « On va faire des travaux d’aménagement qui vont ressembler en tout point à ce qui a déjà été fait lors de la première phase, entre Bleury et Mansfield. Ça veut dire plus d’espaces verts, et plus de place aux piétons sur les trottoirs », illustre le porte-parole administratif de Montréal, Philippe Sabourin.

Il assure que l’aide financière sera au rendez-vous. Début juillet, Montréal avait annoncé qu’elle faciliterait l’accès pour les commerçants à son programme d’aide financière en raison de travaux majeurs, en plus de leur offrir un montant forfaitaire de 5000 $ dans une des 17 zones touchées, dont la rue Sainte-Catherine.

Un programme existait déjà pour compenser les pertes financières des commerces, qui devaient prouver que leur chiffre d’affaires avait chuté d’au moins 15 % ; cette exigence a été réduite à 5 % le printemps dernier. Les commerçants touchés peuvent obtenir un maximum de 40 000 $, en fonction de l’étendue des pertes. Une enveloppe de près de 27 millions y a été dédiée jusqu’en 2026.

Par ailleurs, une « demi-douzaine de débarcadères » ont été aménagés pour s’assurer de la livraison de la marchandise, affirme M. Sabourin. « Pour le reste, oui la circulation automobile est interrompue, mais Sainte-Catherine demeure très fréquentée à pied », soutient le porte-parole.

En se disant consciente que le centre-ville est actuellement « très concentré en chantiers », la Ville invite les usagers à emprunter le transport collectif lorsque possible pour s’y rendre. Si la voiture est nécessaire, « planifiez que vos déplacements prendront plus de temps, et privilégiez les stationnements hors rue », prévient Philippe Sabourin.

Pas assez, mais mieux communiqué

Le directeur général de la société de développement commercial (SDC) Montréal centre-ville, Glenn Castanheira, convient d’emblée que l’aide financière de la Ville « ne reflète clairement pas l’impact sur le chiffre d’affaires » des commerces les plus touchés.

PHOTO FRANÇOIS ROY, ARCHIVES LA PRESSE

Glenn Castanheira

« Plusieurs d’entre eux s’attendent à perdre des revenus, c’est certain. Cela dit, un chantier bien géré et bien communiqué, ça permet de se préparer à la perte de revenus et de limiter les surprises. Et là-dessus, on sent une amélioration par rapport à la phase 1 », soutient M. Castanheira.

À ses dires, l’emprise du chantier est déjà « beaucoup moins grande » ce qui « limite l’impact sur tout le monde ». « Le type de clôtures aussi, esthétiquement, ça n’a rien à voir avec ce qu’on voit au coin de Sherbrooke et McGill. On va le voir sur les résultats, mais disons qu’on a un optimisme prudent. »

Sur un chantier, « ce qui fait vraiment mal aux commerçants, ce sont les coupures d’eau ou d’électricité », ajoute Glenn Castanheira. « Dans la phase 1, ça, il y en a eu beaucoup. Là, on nous dit que le chantier va rouler 24/7, donc s’il doit y avoir des coupures, ils vont le faire la nuit. Ça ferait vraiment une grosse différence », insiste-t-il. Bref, « le niveau de stress est plus bas parce qu’il y a moins d’incertitude, mais on prend ça un jour à la fois », conclut le directeur de la SDC.

Avec Isabelle Ducas, La Presse

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They’re repainting the street where they repaved, and are actually reducing the size of the street, moving the parking towards the middle, and virtually expanding the sidewalk in the process:

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Is that going to be a “sidewalk expansion” or a bike lane? A couple streets are getting a “road diet” by moving the car parking towards the center of the street and moving the bike lane between the sidewalk and the parked cars, such as on Prince-Arthur between St. Laurent and University.

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Selon la carte des travaux, il y a une zone piétonne côté nord entre Drummond et Stanley et une zone de livraison côté sud près de Stanley

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That’s not the case here. Ste Cath is not part of a bike plan I know of. Most probably this is sidewalk widening as a transitory measure. Ridiculous in my opinion as Ste Cath should be pedestrian-only from Atwater till Papineau.

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L’entrepreneur Eurovia utilise des petits cônes (T-RV-10) au lieu des T-RV-7! (page Twitter du PDG de la SDC)

Signe encourageant, @Eurovia_Cont qui opère le chantier Ste-Catherine, utilise des petits bollards au lieu des mega cônes orange qui envahissent la ville.

Un petit geste qui fait une grosse différence :pray:

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Belle initiative ces nouveaux cônes plus sveltes que les autres damnés cônes qui font malheureusement partie du décor de Montréal depuis des lunes.

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Autant je suis le premier à critiquer l’enculage de mouche des environnementalistes. Ici je trouve ça une bonne idée, moins de plastique et moins laid. Amen.

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Ah les vox pop

Portion of Montreal’s Sainte-Catherine street closed to traffic

“I’m not surprised at all,” said Sean Roach, a Montrealer, about the stretch of Sainte-Catherine street between Stanley and Mansfield that will be closed to vehicle traffic for the next two years due to construction. Gareth Madoc-Jones reports.

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“pArKiNg” “dRiViNg ThRoUgH”… ma’am you forgot that downtown is not made for suburbanites.

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Avec les montants qu’on nous sommes en train d’investir pour relier les banlieues au centre-ville avec un métro, je dirais que celui-ci est aussi pour eux. Juste que parfois faut être flexible sur la façon d’y aller!

On devrait suivre l’exemple des nombreuses villes européennes qui ont limité ou interdit les voitures dans un partie de leurs centres-villes dans une perspective de revitalisation et de transition écologique. Avec le REM et le métro, on peut maintenant dire qu’il existe plusieurs alternatives à l’auto pour circuler au centre-ville de Montréal. Le réaménagement de la rue Sainte-Catherine est un bon début mais il faut faire davantage pour respecter les objectifs du plan climat adopté par la Ville, notamment sa cible de réduction des GES pour 2030.

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Il y a New York qui veut mettre un péage de 23 $ US pour circuler à Manhattan

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C’est une très bonne nouvelle. Je croise que c’est la première ville en Amérique dunord qui implémente cette politique. Les résultats de cette politique on été très bénéfique pour des villescomme londre et rome.

Un jour on aura ca à Montréal…

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Entrevue radio avec le DG de la SDC Centre-ville sur les travaux

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Je pense qu’il faudrait partir une pétition pour faire piétonniser la rue Sainte-Catherine à l’instar de Mont-Royal et Wellington.

C’est prouvé que la piétonisation améliore l’attrait des artères commerciales. De toute façon, il faut être masochiste pour vouloir circuler sur Sainte-Catherine en voiture. L’auto est tellement inefficace dans ce secteur, elle ne mérite pas 70% de la chaussée.

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L’aménagement de la rue a justement été conçu pour permettre la piétonnisation éventuelle de la rue. En ce qui concerne la 15, je pense qu’elle devrait officiellement être fusionnée avec la 150 et déplacée sur René-Lévesque.

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Communiqué de la Ville

500 000 $ pour soutenir l’attractivité de la rue Sainte-Catherine Ouest

Mis à jour le 12 septembre 2023

Temps de lecture : 1 min

Relié à Projet Sainte-Catherine Ouest

La Ville de Montréal a accordé une contribution financière de 500 000 $ au Partenariat du Quartier des spectacles pour développer des initiatives destinées à améliorer l’expérience de la population et maintenir le pouvoir d’attraction de la rue Sainte-Catherine Ouest.

Le plan sera déployé de la mi-septembre 2023 à mars 2024 et comprend :

  • une équipe de brigadières et brigadiers pour orienter les personnes vers les commerces et les informer sur les travaux;
  • la création d’un corridor vert pour embellir les abords du chantier;
  • l’installation d’une œuvre lumineuse et contemplative;
  • une campagne de marketing pour mettre en valeur l’offre de l’artère.

Le projet s’inscrit dans le cadre du plan relance du centre-ville et s’ajoute aux programmes de subventions visant les établissements situés dans le secteur Sainte-Catherine affecté par les travaux majeurs. L’ensemble des mesures visent à soutenir le dynamisme et la vitalité de Sainte-Catherine Ouest pendant le chantier.

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Sur le site de la Ville

Rue Sainte-Catherine : découvertes archéologiques

Mis à jour le 6 novembre 2023
Temps de lecture : 1 min
Relié à Projet Sainte-Catherine Ouest

Les fouilles archéologiques réalisées sur le site du projet de réaménagement de la rue Sainte-Catherine Ouest ont permis de mettre au jour quelques vestiges archéologiques datant des années 1860.

Un peu de contexte

La Ville de Montréal effectue des interventions archéologiques avant de débuter des travaux d’infrastructures et d’aménagement des rues et des parcs. Cette politique est en vigueur depuis le début des années 1990.

Entre 2016 et 2019, des fouilles se sont déroulées sur les rues Peel et Sherbrooke, permettant de découvrir de précieux artéfacts associés à la présence iroquoienne. Cette aire de recherche borde le site Dawson, le premier site archéologique recensé au Québec, qui a permis de mettre en lumière le seul site villageois attribué aux Iroquoiens du Saint-Laurent sur l’Île de Montréal.

Fouilles de la rue Sainte-Catherine Ouest

Puisque la zone des travaux se trouve à proximité des lieux analysés entre 2016 et 2019, le potentiel archéologique était significatif.

Les fouilles se sont déroulées entre le 23 août et le 20 septembre. Les zones étudiées sont le côté sud de la rue Sainte-Catherine, entre les rues Peel et Metcalfe, ainsi que la rue Metcalfe au nord de la rue Sainte-Catherine.

Les recherches ont permis de découvrir plusieurs lambeaux de sol qui n’ont jamais été remaniés, c’est-à-dire des bandes de sols qui n’ont pas été perturbées. Aussi, des petites pièces de céramiques, datant du 19e siècle, furent découvertes.

Les fouilles sur le côté sud de la rue Sainte-Catherine ont permis de faire une découverte significative : un ancien mur de fondation de la façade antérieure à l’édifice Dominion Square et une probable chute à charbon, des structures remontant aux années 1860.

Les recherches n’ont pas permis de trouver de vestiges autochtones sur le tronçon étudié.

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