Voilà à mon avis la meilleure option qui permettrait d’éviter une débâcle du PLC et contrecarrerait peut-être un gouvernement majoritaire de Poilièvre.
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Justin Trudeau demande la prorogation du Parlement et quitte ses fonctions
La pression pourrait être intenable pour Justin Trudeau à la suite de la débâcle qui a mené au départ de Chrystia Freeland. Il pourrait annoncer sa démission immédiate et demander à la gouverneure générale de proroger la session parlementaire afin de permettre à son parti de choisir un nouveau chef dans un contexte plus calme. Des élections fédérales doivent avoir lieu au plus tard en octobre 2025. La prorogation peut durer quelques heures ou quelques mois. Pendant cette période, la Chambre des communes et le Sénat ne siègent pas. La Constitution exige que le Parlement se réunisse au moins une fois tous les 12 mois.
En général, une course au leadership dure de trois à six mois. Toutefois, étant donné le calendrier serré avant le prochain scrutin, les députés pourraient être appelés à choisir un chef intérimaire par un vote au caucus qui serait entériné plus tard par les sympathisants du parti. En optant pour la prorogation, Justin Trudeau s’assurerait que les partis de l’opposition ne puissent pas renverser le gouvernement libéral pendant que le nouveau premier ministre s’installe au pouvoir. En principe, la Chambre des communes doit reprendre ses travaux le 27 janvier.
Justin Trudeau n’a plus la confiance de la population et il serait suicidaire et inadmissible pour le PLC que le premier ministre s’accroche à son poste jusqu’au prochain scrutin, car ce serait faire un véritable cadeau électorale aux Conservateurs.
La constitution du PLC impose des échéanciers et des règles qui, dans le contexte politique actuel, chaotique et incertain, sont jugés trop contraignants pour élire rapidement un chef, en cas de démission de Justin Trudeau, comme le réclament d’ailleurs un nombre croissant de députés libéraux.
Le mutisme de Trudeau se poursuivra
Justin Trudeau continuera d’observer le plus grand mutisme, malgré la crise qui secoue son gouvernement depuis la démission de Chrystia Freeland lundi et le remaniement ministériel important qu’il annoncera ce vendredi. Le bureau du premier ministre a indiqué que M. Trudeau ne s’adressera pas aux médias après le remaniement. Le premier ministre a aussi annulé cette semaine toutes les entrevues de fin d’année qu’il devait accorder aux grands réseaux de télévision et à La Presse.
À mon avis il est clair que Trudeau n’a pas le choix de quitter et il cherche le meilleur moyen de le faire dans les circonstances.
Un départ réclamé
Un sondage Abacus mené juste après la démission fracassante de Mme Freeland, lundi, nous apprend que 67 % des répondants veulent que Justin Trudeau démissionne, contre seulement 19 % voulant qu’il reste. Facile à dire. La vraie question est de savoir par qui il serait remplacé, quand et au terme de quel processus.
Les événements se bousculent, les libéraux se retrouveront avec un chef intérimaire. Le plus mauvais scénario pour le PLC qui devra faire face à de nouvelles élections d’ici le printemps. Tout cela par le très mauvais jugement de Trudeau qui s’est lui-même mis dans le pétrin.