Politique fédérale

17 septembre 2024 à 2:42
Louis-Philippe Sauvé du Bloc Québecois emporte l’élection partielle dans LaSalle-Émard-Verdun d’après le site web d’Élections Canada.

Résultats pour Elmwood-Transcona

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LaSalle–Émard–Verdun Le Bloc ravit la forteresse libérale

PHOTO CHRISTINNE MUSCHI, LA PRESSE CANADIENNE

Louis-Philippe Sauvé, élu député de LaSalle–Émard–Verdun

(Ottawa et Montréal) Le château fort libéral de LaSalle–Émard–Verdun est tombé : à l’issue d’une course enlevante qui s’est achevée au petit matin, le candidat du Bloc québécois Louis-Philippe Sauvé a été couronné vainqueur.

Mis à jour à 0h31

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Mélanie Marquis
Mélanie Marquis La Presse


Thomas Emmanuel Côté La Presse

Ce qu’il faut savoir

  • Les électeurs de deux circonscriptions, LaSalle–Émard–Verdun, à Montréal, et Elmwood–Transcona, au Manitoba, étaient appelés aux urnes dans le cadre de scrutins partiels.
  • Les projecteurs étaient braqués sur LaSalle–Émard–Verdun, un château fort que les libéraux ont perdu aux mains des bloquistes.
  • À Montréal, le dépouillement a été plus long que prévu en raison du nombre record de candidatures.

Le dépouillement s’est déroulé beaucoup plus rondement dans la circonscription d’Elmwood–Transcona, où la candidate néo-démocrate est parvenue à conserver les clés de ce château fort orange. Mais la plupart de yeux étaient rivés sur le sud-ouest de Montréal.

Le candidat bloquiste l’a emporté avec 28 % des suffrages, par plus de 200 voix d’avance sur sa plus proche poursuivante, la libérale Laura Palestini (27,2 %). Craig Sauvé, du Nouveau Parti démocratique, a recueilli pour sa part 26,1 % des votes. Parmi les principaux partis, le Parti conservateur et son candidat Louis Ialenti (11,6 %) fermaient la marche.

Si le Bloc envisageait au départ cette partielle comme une « tribune », lui permettant de parler de ses idées, ils ont plutôt décroché une première victoire dans l’ouest de l’île de Montréal. Louis-Philippe Sauvé rejoint donc Mario Beaulieu comme deuxième député bloquiste de la métropole, à la Chambre des communes.

Le décompte des bulletins de vote par anticipation avait pu commencer plus tôt qu’à l’habitude, pour éviter de répéter le fiasco de Toronto–St. Paul’s, il y a un peu plus de trois mois. L’issue n’avait été connue qu’au petit matin et là aussi, les libéraux avaient perdu un de leurs bastions.

Les résultats sont cependant encore une fois arrivés au compte-gouttes. Certains partisans se sont même mis à tricoter, au rassemblement bloquiste.

La durée du processus a fait passer les militants de la plupart des partis par une gamme d’émotions, alors que les candidats Louis-Philippe Sauvé, Laura Palestini et Craig Sauvé se sont échangé les positions et les configurations du podium tout au long de la soirée.

La provenance des bulletins dépouillés semble y avoir grandement contribué. Alors que Verdun vote davantage pour le Nouveau Parti démocratique (NPD), Ville-Émard et Côte-Saint-Paul sont plus acquises au Bloc, et LaSalle semble être un bassin de votes libéraux.

« Pas un bastion »

Le simple fait qu’une victoire dans la circonscription de LaSalle–Émard–Verdun ne soit pas acquise témoignait de la précarité de la situation chez les libéraux. Le député sortant, David Lametti, avait remporté les trois derniers scrutins de façon décisive avec plus de 40 % des voix.

Pourtant, il s’en trouvait bien peu dans les rangs libéraux, lundi, pour prédire une victoire de la candidate Laura Palestini – on tentait d’ailleurs de faire baisser les attentes, en plaidant que la circonscription n’était pas « un bastion », et que les résultats seraient serrés.

PHOTO DOMINICK GRAVEL, ARCHIVES LA PRESSE

Laura Palestini tente de garder libérale la circonscription de LaSalle–Émard–Verdun

De manière plutôt inhabituelle, l’aspirante députée libérale a pris la parole alors que seulement 2 % des bulletins de vote avaient été comptés.

Peu avant minuit, c’était au tour de son adversaire néo-démocrate, Craig Sauvé, de s’adresser aux militants. Il s’est félicité de « cette campagne de rêve », laquelle vient démontrer selon lui que « le NPD est compétitif à Montréal ».

PHOTO JOSIE DESMARAIS, LA PRESSE

Craig Sauvé lors de son discours

Les militants du Bloc québécois, confiants tout au long de la soirée, étaient réunis au deuxième étage de la taverne Le Trèfle, rue Wellington, dans une salle un peu trop petite pour le nombre de militants qui s’y sont présentés.

Vu l’heure à laquelle les résultats finaux ont été annoncés, le principal intéressé n’a pas pu commenter sa victoire, y allant plutôt d’un discours vers 0 h 30 – qu’il a conclu par la locution latine « omnia vincit amor » (l’amour vaincra).

Selon Jeremy Ghio, un ancien stratège du gouvernement libéral maintenant directeur à la firme Tact Conseil, la victoire est davantage un message aux libéraux.

« Ce résultat n’était pas sur la carte de bingo de beaucoup de gens. Le premier à être surpris par le résultat est probablement le candidat du Bloc lui-même. […] Bien que je ne pense pas que cette circonscription reste longtemps entre les mains du Bloc québécois, le message des électeurs est davantage adressé à Justin Trudeau qu’au Bloc québécois », a-t-il dit.

Long bulletin, long dépouillement

Les retards dans l’annonce des résultats ont été dus au nombre record de candidatures sur le bulletin de vote. Sur celui-ci figuraient 91 candidats, dont la vaste majorité (77) étaient des militants du Comité pour le plus long bulletin de vote, un groupe de pression qui milite en faveur d’une réforme du mode de scrutin.

PHOTO FOURNIE PAR ÉLECTIONS CANADA

Élections Canada a dû modifier la mise en page du bulletin de vote afin que toutes les candidatures puissent y être inscrites.

Si l’élection complémentaire de LaSalle–Émard–Verdun retenait davantage l’attention que l’autre scrutin qui s’est tenu lundi, c’est parce que les libéraux avaient quelque chose à perdre à Montréal. Au Manitoba, ce sont les néo-démocrates qui couraient le risque de se faire ravir un bastion. Il semble qu’ils aient eu le dessus sur les conservateurs, qui ont concédé la victoire peu après minuit.

La circonscription d’Elmwood–Transcona (autrefois Winnipeg – Transcona) a été représentée pendant près de 30 ans par le regretté néo-démocrate Bill Blaikie avant de passer aux mains de son fils Daniel Blaikie, sous la même bannière.

Nouvelles d’ici a décortiqué les résultats dans LaSalle-Émard-Verdun

à propos du très long bulletin de vote

Paul Journet n’est pas tendre au sujet du Comité du plus long bulletin qui trouve ça bien drôle…

Certains clowns sont moins drôles que d’autres. Le collectif du Longest Ballot, pour réformer le mode de scrutin, devient une triste farce.

Après la partielle dans Toronto–St. Paul’s, ses adeptes viennent de détourner une autre élection. Leur but : battre le record du plus grand nombre de candidats pour attirer l’attention sur la nécessité, selon eux, de réformer notre façon d’élire les députés.

Leur exploit : nuire à la démocratie et nuire aussi à tous les gens sérieux qui réfléchissent à cette réforme.

Le bulletin de vote dans LaSalle–Émard–Verdun comptait près de 100 noms. Il fallait une feuille d’un mètre pour y inscrire tous les noms, placés en ordre alphabétique, sans photo ni couleur. Les citoyens étaient confus. Des gens ont pu voter pour la mauvaise personne. Et le décompte était pénible – au moment où ces lignes étaient écrites, il n’était pas encore terminé.

Au lendemain de l’élection complémentaire remportée sur le fil du rasoir par le Bloc québécois, Kieran Szuchewycz balaie du revers de la main les critiques à l’endroit des tactiques du Comité du plus long bulletin [Longest Ballot Committee].

« Nous savons pourquoi [les candidats et députés] ne nous aiment pas : parce que notre message, c’est que les politiciens ne devraient pas décider des règles électorales. Ils ne veulent pas perdre ce pouvoir », suppute-t-il à l’autre bout du fil.

« Nous avons beaucoup de plaisir. C’est une campagne satirique » enchaîne-t-il.

Le Comité du plus long bulletin milite en faveur d’une réforme du mode de scrutin.

I voted NDP and now I regret it … and many others too are regretting it today

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François Legault se mêle encore de politique fédérale…

Dans une sortie médiatique inusitée, le premier ministre du Québec, François Legault, a laissé entendre jeudi qu’il souhaitait un changement de tête à Ottawa.

S’adressant aux journalistes à Québec, il a dit souhaiter que le chef du Bloc québécois, Yves-François Blanchet, vote en faveur de la motion de censure que les conservateurs de Pierre Poilievre envisagent de présenter la semaine prochaine à la Chambre des communes.

Mais au lieu d’interpeller directement M. Blanchet, M. Legault a appelé Paul St-Pierre Plamondon, le chef du Parti québécois, le « parti frère » du Bloc québécois, à le faire.

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C’est Anita Anand qui est nommée ministre des Transports

Quand le vote fédéraliste est divisé, les souverainistes gagnent.

Quand n’importe quel bloc politique est divisé (conservateur, liberal, écologiste, communiste, souverainiste, séparatiste etc) ils perdent sous le système électorale first past the post. C’est pour ça que les conservateurs vont gagné un majorité écrasante lors du prochain élection avec seulement 42% de l’appui populaire dans les sondages.

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Justin Trudeau était à l’émission de Stephen Colbert hier soir

Where Do Canadians And Americans Butt Heads? PM Justin Trudeau Explains

Canadian Prime Minister Justin Trudeau lists some of the topics on which his country butts heads with the United States, including tariffs on lumber. Stick around for two more segments with PM Trudeau!

PM Justin Trudeau On “Canada’s Trump” And The Rise Of Far-Right Xenophobia In Canada

Stephen asks Prime Minister Justin Trudeau about reports of rising xenophobia in Canada and far-right political figures modeling themselves after Donald Trump. Stick around for more with PM Justin Trudeau!

PM Justin Trudeau’s Advice For Young People Who Want To Change The World

Canada’s Prime Minister nods to his own career path that led from teaching to activism to politics when offering advice for young people looking for a way to make an impact.

Résumé

Lieutenant politique du Québec Le ministre Duclos monte au front

PHOTO ADRIAN WYLD, ARCHIVES LA PRESSE CANADIENNE

Le ministre des Services publics et de l’Approvisionnement, Jean-Yves Duclos

(Ottawa) Le nouveau lieutenant politique de Justin Trudeau au Québec, le ministre Jean-Yves Duclos, sort les griffes depuis qu’il a été nommé à ce poste il y a deux semaines.

Publié à 1h17 Mis à jour à 5h00

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Joël-Denis Bellavance
Joël-Denis Bellavance La Presse

Cette image contraste avec celle du professeur intellectuel qui prend le temps d’expliquer les tenants et aboutissants des grandes politiques du gouvernement Trudeau qu’il a présentée depuis 2015.

Mais c’est une image que le principal intéressé endosse avec enthousiasme en prévision de la prochaine campagne électorale qui s’annonce ardue pour les troupes libérales.

Depuis qu’il a pris la relève de Pablo Rodriguez au poste de lieutenant politique, le 18 septembre, Jean-Yves Duclos s’est levé plus souvent qu’à son tour à la Chambre des communes pour répliquer aux attaques du Parti conservateur.

Et il n’a pas raté l’occasion d’affubler le chef du Parti conservateur, Pierre Poilievre, d’un nouveau titre : « l’insulteur en chef ». Il a aussi tourné en dérision le slogan de campagne du chef conservateur qui dit vouloir ramener « le gros bon sens » dans la capitale fédérale en abolissant la taxe sur le carbone, en éliminant le déficit, en construisant plus de logements et en stoppant les crimes.

Pour M. Duclos, tous ces slogans relèvent de l’absurdité. « C’est du gros non-sens », a-t-il notamment déclaré après que le chef conservateur eut refusé de dire s’il abolirait le nouveau programme national de soins dentaires au motif qu’il n’existe pas encore tandis que des centaines de milliers de personnes en bénéficient.

En tant que lieutenant politique, M. Duclos a désormais le rôle de veiller à ce que l’organisation du Parti libéral soit bien rodée en prévision de la prochaine campagne électorale qui aura lieu d’ici 12 mois. Il doit aussi veiller à ce que les relations entre Ottawa et Québec soient les plus cordiales possibles.

« C’est un mélange de passion et de plaisir. Quand on fait de la politique, il faut avoir de la passion. Mais il faut aussi avoir du plaisir à le faire. J’ai toujours eu beaucoup de passion et de plaisir à faire de la politique depuis 2015. D’ailleurs, c’est la seule raison pour laquelle je fais cela », a lancé le ministre des Services publics et de l’Approvisionnement dans une récente entrevue accordée à La Presse.

« La passion, je l’ai toujours eue au cours des dernières années. Venant d’un milieu plus universitaire, les profs, on est là pour écouter, pour respecter, se rassembler. C’est ce qui m’habite encore. Évidemment, je vais prendre plus plaisir à utiliser certaines parties de moi [qu’on a moins vues]. Mais je ne vais pas me transformer en Pierre Poilievre. Je n’ai aucunement l’intention d’insulter tout le monde. Ce n’est pas moi du tout », a-t-il ajouté.

Face au Bloc

En entrevue, le ministre Duclos est revenu sur la sortie du premier François Legault qui a exhorté le Bloc québécois à participer aux manœuvres du Parti conservateur afin de renverser le gouvernement Trudeau et provoquer la tenue d’élections générales parce qu’Ottawa tarde à réduire le nombre d’immigrants temporaires qui arrivent au pays.

Cette sortie est survenue le jour même où il a été nommé lieutenant politique de Justin Trudeau au Québec. Selon le ministre Duclos, les relations de travail entre les ministres du gouvernement Trudeau et ceux du gouvernement Legault demeurent cordiales, malgré les sorties de M. Legault. Il a appelé le premier ministre du Québec « à se ressaisir ». « On travaille pour les mêmes gens, pour les mêmes Québécois et pour les mêmes raisons », a-t-il dit.

Il a avancé que ces bonnes relations ont produit des résultats probants pour le Québec, donnant en exemple l’entente sur le logement, la décision d’Ottawa d’intégrer le chantier maritime Davie dans la stratégie de construction navale, les investissements dans la filière batterie et l’intelligence artificielle, la création du corridor des semi-conducteurs entre Bromont et Albany, et l’accès à l’internet haute vitesse dans les régions rurales, entre autres choses.

« Tout cela est appuyé par des investissements très significatifs du gouvernement canadien que malheureusement Pierre Poilievre a déjà annoncé qu’il couperait dans le transport collectif, dans le logement, dans les services de garde, dans toutes les filières importantes pour le gouvernement du Québec. Cela fait plusieurs milliards, sinon plusieurs dizaines de milliards de dollars que M. Legault aurait besoin de trouver ailleurs », a analysé le ministre Duclos.

« Comment ferait M. Legault pour financer tout cela si le gouvernement fédéral le laissait tomber ? Il y aurait plus d’encre rouge à Québec et ce serait mauvais pour les Québécois et mauvais pour lui aussi. M. Legault, je pense qu’il s’est échappé. Je pense qu’il va se ressaisir. Ses ministres, en arrière-plan, continuent de bien travailler avec nous. »

J’ai revu le slogan de Pierre Poilievre: Le gros bon sens sans nuance

Résumé

Mesures du gouvernement Trudeau Un congé de TPS cet hiver et un chèque de 250 $ au printemps

PHOTO JOSIE DESMARAIS, ARCHIVES LA PRESSE

Aliments préparés, repas aux restaurants, bière et vin, livres, vêtements, couches, sièges d’auto et jeux pour enfants, sapins de Noël : la liste des produits qui seront exemptés de TPS pendant deux mois est aussi touffue que variée.

(Ottawa) Congé de TPS du 14 décembre au 15 février sur certains items, puis un chèque de 250 $ au printemps. Le gouvernement libéral a déballé jeudi ces mesures qui devraient avoir comme double avantage de mettre fin à la paralysie à la Chambre des communes.

Publié à 9 h 51 Mis à jour à 11 h 50

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Mélanie Marquis
Mélanie Marquis La Presse

« L’annonce qu’on fait aujourd’hui va faire beaucoup, beaucoup d’heureux », s’est félicité Justin Trudeau en conférence de presse à Toronto.

Aliments préparés, repas aux restaurants, bière et vin, livres, vêtements, couches, sièges d’auto et jeux pour enfants, sapins de Noël : la liste des produits qui seront exemptés de TPS pendant deux mois est aussi touffue que variée.

« La trajectoire de notre économie est dans la bonne direction. On est en train de voir l’inflation diminuer, on est en train de voir les taux d’intérêt diminuer, on a une bonne croissance économique prévue pour 2025 […] mais en même temps, les gens ont besoin d’aide », a plaidé le premier ministre.

À ses côtés, la ministre des Finances Chrystia Freeland a souligné à quel point l’abordabilité était un enjeu de taille pour les Canadiens par les temps qui courent. « Les Canadiens ont besoin d’être soulagés », a affirmé la grande argentière.

« Notre objectif est de vous aider à célébrer en famille et entre amis et à entamer l’année 2025 avec un peu plus d’argent dans votre compte bancaire », avait-elle déclaré par voie de communiqué avant l’anonce de jeudi.

L’autre cadeau ne sera pas sous le sapin à Noël, mais il ne se fera pas attendre bien longtemps : les Canadiens qui ont travaillé en 2023 et qui ont gagné jusqu’à 150 000 $ recevront un chèque de 250 $ dans leur compte bancaire ou dans leur boîte aux lettres dès le début du printemps 2025.

Jusqu’à 18,6 millions de personnes pourront toucher le chèque, selon Ottawa.

Le chef du Nouveau Parti démocratique (NPD) – qui avait d’ailleurs éventé la nouvelle sur X mercredi soir – Jagmeet Singh a revendiqué la victoire.

« Le NPD offre aux gens un congé de TPS pour l’hiver. Le bureau du premier ministre nous a tout juste informés qu’il cédait en partie à notre campagne “éliminer la TPS sur les produits essentiels” », a-t-il déclaré par voie de communiqué.

Il a également mis au défi les premiers ministres provinciaux « de faire la même même chose, d’enlever ces taxes [provinciales] pour donner un coup de main aux gens ».

Puisque les mesures budgétaires doivent obligatoirement passer par un vote à la Chambre des communes, la paralysie qui dure depuis la fin du mois de septembre devrait prendre fin lorsque le gouvernement Trudeau les déposera.

La réaction a été beaucoup moins enthousiaste dans le camp conservateur.

« Cela ne fera rien pour rendre la vie plus abordable pour les travailleurs canadiens. Et personne ne devrait faire confiance à ces pyromanes pour éteindre l’incendie inflationniste qu’ils ont créé », a dénoncé le parti par voie de communiqué.

La suppression de la TPS sur les produits admissibles pendant deux mois doit fournir un allégement fiscal de quelque 1,6 milliard de dollars, selon un communiqué du fédéral. Et si 18,6 millions de Canadiens encaissent leur chèque printanier de 250 $, il en coûtera 4,65 milliards au trésor fédéral.

Le congé fiscal permettrait des économies de 100 $ pour une famille qui dépenserait 2000 $ durant cette période, toujours d’après Ottawa.

Les produits qui seront exemptés de TPS

Aliments préparés, tels que les plateaux de légumes, les repas et salades préparées et les sandwichs ;
Repas au restaurant, qu’ils soient en salle à manger, à emporter ou livrés ;
Bière, vin, cidre et boissons alcoolisées préparées qui contiennent moins de 7 % d’alcool ;
Collations, y compris les croustilles, les bonbons et les barres tendres ;
Vêtements et chaussures pour enfants, sièges d’auto et couches ;
Jeux pour enfants, tels que les jeux de société, les poupées et les consoles de jeux vidéo ;
Livres, journaux imprimés et casse-tête pour tous les âges ;
Sapins de Noël.

Connaissez-vous une entreprise privée lourdement déficitaire qui est capable d’accorder des hausses salariales de 24 % sur quatre ans ? Moi non plus. C’est pourtant ce que demande le syndicat de Postes Canada, dont les 55 000 employés sont en arrêt de travail depuis le 15 novembre, après un vote d’appui de 95 % de ses membres.

Le syndicat demande 24 % sur quatre ans, alors que la société d’État fédérale offre 11,5 %, en plus d’exiger de la flexibilité pour mieux faire face à la concurrence (livraison sept jours sur sept).

Postes Canada, faut-il savoir, engrange des pertes chaque année depuis six ans. Sur cette période, les pertes après impôt se sont élevées à 1,6 milliard de dollars, si bien que l’entreprise affirme qu’elle sera à court de liquidités au début de 2025.

Ces pertes s’expliquent notamment par la chute des volumes de lettres causée par l’explosion des communications électroniques, jumelée à une hausse des coûts.

Francis Vailles