C’est baveux, vous me direz peut-être, mais pas autant que lui. Il n’a fait que ça, être fielleux, comme chef du Parti conservateur du Canada, attiser le ressentiment pour faire sortir le méchant des électeurs canadiens, sans donner d’indications sur où il veut faire atterrir le pays. Mais il est en train de se faire caller son bluff.
Bien sûr, il peut toujours devenir premier ministre du Canada, mais maintenant, il faudra qu’il le mérite, qu’il démontre qu’il peut s’élever d’une couple de coches et nous donner une ou deux raisons qui nous laisseraient croire qu’il peut devenir un joueur des ligues majeures.
Mais ça ne sera pas si simple pour lui de se repositionner après s’être fait prendre les culottes à terre avec le départ de Justin Trudeau et l’arrivée de Mark Carney, quelqu’un qui le mange tout rond en termes de compétences.
Et il n’avait pas prévu que son guide spirituel, l’infâme Donald Trump, ferait autant le frappe-à-bord et piquerait aussi profondément notre amour-propre, une vexation telle que beaucoup se découvrent une autre passion, l’amour de la patrie, la canadienne, qu’ils ne soupçonnaient pas.
Olivier Niquet a condensé les 15 minutes en français du point de presse que Pierre Poilievre a fait après l’assermentation de Marc Carney en 48 secondes!
Plus récente publication de Philippe J. Fournier sur Bluesky de 338Canada et Quebec125
338Canada🍁federal update | March 18, 2025
LPC 177
---------------majority: 172 seats
CPC 132
BQ 25
NDP 7
GPC 2
338 Tuesday (!) Update: The Liberals Pull Ahead ↓
338 Tuesday (!) Update: The Liberals Pull Ahead
Alors que la souveraineté canadienne est au cœur des tensions avec les États-Unis, Mark Carney profite d’un passage à Iqaluit pour annoncer la mise au point d’un nouveau système radar et une présence renforcée des Forces canadiennes en Arctique.
Le premier ministre canadien annonce un partenariat avec l’Australie pour établir un système radar transhorizon qui permet de suivre la courbe de la Terre. Cette technologie sophistiquée permet notamment de détecter les missiles hypersoniques.
Selon nos informations, le gouvernement espère qu’il sera opérationnel dès 2029. L’investissement de 6 milliards de dollars provient d’une enveloppe déjà annoncée pour moderniser les infrastructures de surveillance canadiennes dans le nord.
Le gouvernement fédéral privilégie ainsi une technologie australienne plutôt qu’américaine, à un moment de tensions grandissantes avec Washington. Le choix pourrait-il être mal reçu à la Maison-Blanche?
Je ne sais pas si ce sera récupéré politiquement, a expliqué un responsable du gouvernement sous le couvert de l’anonymat parce qu’il n’est pas autorisé à parler publiquement.
Il assure toutefois que le commandement militaire du NORAD, en partie américain, approuve ce choix. Ils seront heureux avec ça. Ils connaissent la technologie, explique ce responsable.
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Le système radar « transhorizon » permet notamment de détecter les missiles hypersoniques et de suivre la courbe de la Terre.
Photo : Gouvernement du Canada
Les infrastructures du système australien sont aussi moins imposantes que celles associées à la technologie américaine. Il est composé de deux séries de piliers installés sur une distance de 1,3 km, environ.
Ces infrastructures seront déployées sur deux sites en Ontario, l’un à Peterborough et l’autre près de la base militaire de Borden.
Impossible de savoir pour l’instant quelles seront les retombées économiques de cet investissement au Canada.
Mark Carney a discuté de cette annonce avec le premier ministre australien, Anthony Albanese, au téléphone mardi.
Cet engagement vise à répondre aux critiques en provenance des États-Unis, qui se sont accélérées sous la présidence de Joe Biden, pour que le Canada comble les failles dans sa défense du Grand Nord.
Le président Donald Trump a de nombreuses fois dénoncé les sous-investissements militaires du Canada.
Avec le réchauffement climatique, cette région riche en ressources naturelles suscite la convoitise de la Chine et de la Russie, notamment.
De nouvelles opérations militaires
Ottawa annonce aussi une allocation de 420 millions de dollars supplémentaires, provenant de fonds existants, destinée aux Forces canadiennes afin d’assurer une présence plus soutenue en Arctique. Trois missions d’entraînement et de surveillance devraient ainsi s’ajouter à celles qui existent déjà.
Cette tranche d’argent supplémentaire représente toutefois une goutte d’eau dans le fossé qui sépare le Canada de la cible de l’OTAN d’un budget de défense qui équivaut à 2 % de son PIB. En 2024, le Canada en était à 1,37 %. Le nouveau premier ministre du Canada a promis d’atteindre la cible de 2 % d’ici 2030.
Lors de son passage à Iqaluit, Mark Carney a rencontré son homologue du Nunavut. Il s’est engagé à investir 253 millions de dollars pour des infrastructures dans les communautés autochtones du Nord.
Cet argent doit servir à moderniser quatre centrales électriques du Nunavut (94 M$), à construire et rénover des logements (140 M$) et à achever la première phase de la centrale hydroélectrique de la Nunavut Nukkiksautiit Corporation (20 M$) afin de réduire la dépendance au diesel comme source d’électricité.
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Les journalistes ne pourront pas monter à bord des caravanes/autobus ni l’avion des Conservateurs durant la campagne électorale
Je leur souhaite vraiment la déconfiture qu’ils méritent
C’est une étrange stratégie.
Les Libéraux vont avoir des journalistes avec eux pendant la campagne électorale. Le fait d’organiser ces caravanes rend l’accès possible pour les organismes de presse. Les médias payent ces places, mais l’organisation que ces places donnent rend la chose possible et réaliste pour la plupart des organisations.
Il va donc avoir une bien meilleure couverture des Libéraux que du Parti conservateur.
Mais c’est peut-être une stratégie assumée. On aime plus Pierre Poilièvre quand on ne l’entend pas? Il y a du monde pour qui on déchante vite quand ils se mettent à parler…
C’est un peu le retour de Harper avec Poilievre, rappelons-nous que Harper contrôlait l’information et ne portait pas les journalistes dans son coeur. Avec lui la démocratie avait déjà fait un pas de recul.
Un résultat direct des menaces américaines
PHOTO CARLOS OSORIO, ARCHIVES REUTERS
Usine du fabricant de véhicules blindés Roshel, à Mississauga, en Ontario
Conséquence directe des menaces de Donald Trump, Ottawa est sur le point de conclure avec l’Union européenne (UE) un partenariat militaire qui permettra au Canada de participer au plan de réarmement massif de l’Europe de 800 milliards d’euros d’ici 2030. Un pacte historique qui devrait profiter grandement à l’industrie canadienne.
À lui seul, le Québec pourrait tirer avantage de ce partenariat militaire en raison de son dynamisme dans trois secteurs névralgiques : l’aérospatiale et l’intelligence artificielle, à Montréal, et la construction navale au chantier maritime Davie de Lévis.Alimenté par l’hostilité des États-Unis, ce rapprochement a déjà poussé le premier ministre Mark Carney à réévaluer la décision d’acheter 88 avions de combat F-35 de la société américaine Lockheed Martin au coût de 19 milliards de dollars.
Pourquoi se rapprocher de l’Europe ?
PHOTO EDUARD VINATORU, INQUAM PHOTOS, FOURNIE PAR REUTERS
Exercice de l’OTAN en Roumanie, en février
En se rapprochant, l’Europe et le Canada pourraient réduire leur dépendance respective aux États-Unis dans l’industrie de l’armement. Décryptage avec Philippe Lagassé, professeur associé à l’Université Carleton, à Ottawa.
Publié à 0 h 40
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Chloé Bourquin La PresseLe Canada et l’Europe ont-ils déjà des liens commerciaux en matière de défense ?
L’Europe et le Canada commercent déjà un peu en ce qui concerne l’armement – le Canada se fournit notamment en Allemagne et aux Pays-Bas pour ses chars d’assaut.
« Mais c’est moins commun que le Canada vende des armes à l’Europe », indique Philippe Lagassé.
Aujourd’hui, le Canada exporte environ la moitié des armes qu’il produit vers l’étranger. Son principal client est son voisin du Sud, qui représente à lui seul 63 % des exportations canadiennes, selon les chiffres de 2022 du gouvernement fédéral. L’Europe (hors Royaume-Uni) représente 11 % de ses exportations et le Royaume-Uni, 5 %.
Quels avantages pour le Canada ? Et pour l’Europe ?
D’une part, le Canada aimerait diversifier à la fois ses importations et ses exportations, pour davantage s’intégrer dans les lignes de production européennes et, ainsi, moins dépendre des États-Unis – le Canada prévoyant atteindre l’objectif de l’OTAN consistant à consacrer 2 % de son PIB à la défense d’ici 2032.
Writs might be dropping on Sunday.
(Ottawa) Le premier ministre Mark Carney déclenchera des élections dimanche, avec un scrutin prévu le 28 avril.
Publié à 9 h 08 Mis à jour à 11 h 51
La Presse
Il s’agira de la 45e élection fédérale au Canada.
Mark Carney mènera les troupes du Parti libéral du Canada (PLC), qui forme en ce moment un gouvernement minoritaire à la Chambre des communes. Il a été choisi comme chef du PLC le 9 mars et assermenté comme premier ministre le 14 mars.
Le déclenchement des élections surviendra la veille de la reprise des travaux au Parlement. L’ancien premier ministre Justin Trudeau avait demandé à la gouverneure générale Mary Simon la prorogation des travaux parlementaires lorsqu’il a annoncé sa démission, le 6 janvier.
Au cours des derniers jours, le premier ministre Carney a effectué des voyages en France et au Royaume-Uni, ainsi qu’à Iqaluit, afin d’affirmer la souveraineté du Canada, une réplique au président des États-Unis, Donald Trump, qui multiplie les remarques sur l’annexion de son voisin du Nord afin qu’il devienne le 51e État américain, sans compter les menaces de droits de douane, qui risquent d’être mises à exécution le 2 avril.
Pierre Poilievre au Québec
De passage au Saguenay, le chef du Parti conservateur, Pierre Poilievre, a présenté de grands pans de son projet pour le pays, notamment pour réduire la dépendance du Canada à l’endroit des États-Unis.
Le chef conservateur rencontrera le premier ministre François Legault en fin de journée. À la dernière campagne électorale, M. Legault avait donné un appui implicite au prédécesseur de M. Poilievre, Erin O’Toole, sous prétexte qu’il était le seul chef à se montrer ouvert aux revendications du Québec.
« Je ne rencontre pas François Legault pour obtenir son appui. Je le rencontre pour répondre à ses questions et pour partager mon plan avec lui. Je ne cherche pas un appui des premiers ministres provinciaux, je cherche avant tout l’appui de la population », a-t-il déclaré en répondant aux questions des journalistes.
Quant à l’absence de médias dans l’avion de campagne, M. Poilievre a plutôt affirmé qu’il répondra aux questions des journalistes et que son approche favorisera les journalistes locaux.
Avec la menace Trump les élections fédérales prennent une toute autre tournure. En effet l’attitude du président américain fait déjà largement ombrage sur les chances de Poilievre.
En conséquence on peut s’attendre que l’annonce du projet de TGV ajoutera à la popularité de Carney, surtout que ce sont les deux plus populeuses provinces qui sont directement concernées. Un bon coup politique des libéraux.
Moi qui n’arrête pas de répéter que c’est très dur de faire des trains pour les élus, parce que pour les habitants des quartiers/villages, ça veut dire des années de travaux, sans qu’il ait pour autant un arrêt près d’eux, un transport en commun adéquat. Surtout qu’il a une trousse du héros de l’auto déjà toute faite pour gagner des élections avec une nouvelle route ou l’élargissement d’une autoroute.
Chapeau aux libéraux fédéraux! ils ont franchi la première étape. Le fun dans le fait que ça soit Trudeau qui ait annoncé le TGV lorsqu’il était démissionnaire, c’est que Carney peut tout mettre les désagréments engendrés par le projet sur le dos de son prédécesseur.
Il ne faut pas déclarer la cause gagnée par-contre. N’oubliez pas que Trump a gagné même si les sondages disaient qu’il perdait.
Faire sauter les barrières interprovinciales
S’adressant également aux journalistes avant la rencontre, le premier ministre de l’Ontario, Doug Ford, a déclaré : « Nous avons besoin d’un Canada uni. »
PHOTO DAVE CHAN, AGENCE FRANCE-PRESSE
Le premier ministre de l’Ontario, Doug Ford, et le premier ministre du Canada, Mark Carney.
Il a affirmé que le président américain Donald Trump ne respecte pas la faiblesse et que le Canada doit s’unir et « travailler dur » pour mettre fin à la guerre commerciale de M Trump. Il a ajouté que les provinces devraient commencer à démanteler les barrières commerciales interprovinciales dès maintenant.
Le premier ministre du Manitoba, Wab Kinew, a déclaré que le Canada mène une guerre commerciale sur deux fronts et a besoin d’un plan économique solide.
« Les États-Unis sont notre plus proche voisin et un allié très proche. Par conséquent, tout ce que nous faisons avec la RPC [République populaire de Chine] doit également s’inscrire dans le cadre de notre engagement avec les États-Unis », a-t-il expliqué.
La première ministre du Nouveau-Brunswick, Susan Holt, s’est dite enthousiaste à l’idée de discuter des moyens de faire sauter les barrières commerciales interprovinciales.
Elle a déclaré que les dirigeants canadiens devaient continuer à s’attaquer à la menace des tarifs douaniers lors des prochaines élections fédérales, en particulier avec les droits « réciproques » de M. Trump, qui devraient entrer en vigueur le 2 avril.
Avant la réunion, François Legault semblait plus réservé par la question. Il a rappelé qu’il fallait respecter les champs de compétences des provinces, ajoutant qu’il faut « s’assurer, du côté de la mobilité et de la main-d’œuvre, qu’on ne vienne pas empirer la situation de déclin français au Québec. »
Preuve encore une fois, à mon avis, que les Libéraux avaient besoin de Trump pour remonter dans les sondages (et inversement, Trump a besoin des Libéraux pour paraître fort). C’est ce qui est arrivé de 2016 à 2021: on s’estimait tous chanceux d’avoir Justin Trudeau et les Libéraux comme gouvernement par peur de l’épouvantail Trump. Même moi, j’estime être tombé dans le panneau, pris dans ma haine de Trump…
Lorsque Trump est parti, c’est à partir de ce moment que les lunettes roses sont tombées: avec la montée de l’inflation, le maché immobilier inabordable et autres enjeux, tels que nos relations avec les autres nations et notre défense militaire qui tombe en ruine. On s’est tellement concentré sur la politique de l’image et du paraître, plutôt que le contenu, comme résumé ci-dessus:
Maintenant que Trump est de retour, nous voyons très bien que la politique spectacle est de retour, avec une guerre de l’image encore plus forte et toxique (à mon avis), favorisant de nouveau les Libéraux, mais nous faisant oublier tous les autres enjeux réels qui perdurent depuis plusieurs années et qui vont certainement être relégués aux oubliettes. Même tous les milieux de la société se prêtent au jeu. Yves François Blanchet, chef du Bloc Québécois, le résument très bien ci-dessous. À mon avis il est la seule personne la plus lucide, me poussant davantage à favoriser le Bloc Québécois (même si je ne supporte pas la souveraineté) que tous les autres partis fédéraux. Dommage que nous n’ayons pas de Bloc Canadien…
La date du scrutin est le 28 avril
Abdelhaq Sari (conseiller de ville Montréal-Nord) sera candidat du PLC dans Bourassa. Il l’a annoncé sur ses médias sociaux.
Mark Carney va se présenter dans Nepean à Ottawa, qui est la circonscription de Chandra Arya depuis 2015 - celui-ci s’est vu refuser sa candidature par le PLC hier, tout comme ça avait été le cas lors de la course à la chefferie. Il se fait donc renvoyer Par ailleurs c’est la circonscription voisine de celle de Poilievre!